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Auteur Sujet :

La moyenne Encyclopédie du pro-fesseur Talbazar.

n°38046247
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 07-05-2014 à 09:01:33  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
Revue de presse
 
Aujourd'hui : Violé par un cerf.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/8 [...] uncerf.jpg

 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Les filles cachées de Mickey ?

 

http://img4.hostingpics.net/pics/6 [...] Mickey.jpg

 

 
Revue de presse
 
Aujourd'hui : Une sirène dans l'étang de Troulbled.

 

http://img15.hostingpics.net/pics/ [...] ulbled.jpg


Message édité par talbazar le 07-05-2014 à 17:16:54
mood
Publicité
Posté le 07-05-2014 à 09:01:33  profilanswer
 

n°38059385
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-05-2014 à 10:02:50  profilanswer
 

Le congélateur muséographique
 
Aujourd'hui : Portait de Luther chaussant des lunettes X rays - Lucas Cranach (1529)

 

http://img4.hostingpics.net/pics/822695lucascranachportraitofmartinluther1529copie.jpg

 

Le congélateur muséographique
 
Aujourd'hui : Marat assassiné dans sa baignoire, loupant un épisode de Game of thrones - Jacques Louis David 1793.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/919097MaratassasinJacquesLouisDavid1793copie.jpg

 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Il détruit son quartier.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/79478416ildetruitsonquartier.jpg

 

http://img4.hostingpics.net/pics/337819mySuperLamePicb46f03282b8ba1c14bf634f061c016bbcopie.jpg


Message édité par talbazar le 08-05-2014 à 10:07:47
n°38071965
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 09-05-2014 à 18:29:39  profilanswer
 

http://img11.hostingpics.net/pics/302837vintageancienwtf07copie.jpg
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion - tome 1- Sur la queue du dragon. Extrait numéro 22.

 
http://img11.hostingpics.net/pics/540620sagafion05copiecopie.jpg
 
Il se trouva que dans la grande salle d’honneur du château de Touatuacagué, où se déroulaient les accordailles de la Dame blanche de la terre du p’tit lieu et du chevalier Hivalanoué, chacun avait grand soif, à présent. En cuisine, la petite Fredonne Saquequet se donnait bien du labeur pour roussir force lapins dépoilés, tout juste tirés de leur terrier, ainsi qu’autres agnelets de trois jours, parfois à peine détachés de leur mère. Elle les avait broché sur la grande flambée des troncs de chêne fourrés dans l’énorme cheminée. Tout les marmitons dérapaient dans la sauce et pédalaient dans la choucroute, car ce mariage les forçait à réorganiser totalement leur vie parascolaire, par réquisition royale. Ils n’avaient plus leur après-midi pour jouer à l’apothicaire avec les petites gueuses dans les fourrés des bois. Alors qu’elle harlait sur le gril, avec une patience inlassable, un sanglier vaguement occis, Fredonne eut l’intuition d’un danger car elle sentit qu’on lui fouillait le croupion sous son jupon. Elle écarquilla de grands yeux pour ranger sa pudeur, puis, s’enquêtant de qui harcelait si vilainement le territoire des autres en si grande truandaille, elle reconnu la main hardie de Belbit, dont elle décela tout à coup la présence :
 
– Par Sainte Kramouille ! Remballe ton matériel, point ne désire être troussée à cette heure, car je suis fort affairée à réchaudir la ripaille des invités déjà tous attablés. Sans compter que mon homme pourrait nous tomber dessus !
 
– Holà, je m’en vais remballer mes sacoches, ma courtisane, je voulais juste m’inquiéter où en était la graille et le tour de bouillon.
 
– Mon galant, mon petit bas du front, c’est là bonne pitance, mais tu es fol dingo de venir par ici m’irriter ! Remonte prestement en haut empoigner ta corne, pour avaler comme un bon sac à vin ta douce lampée.
 
 Effaçant de son nez un stalactite jaunâtre, Belbit la quitta finalement pour retrouver sa place réservée par un carton signé, entre Mirlen et le chevalier Erald, lui même paillardant à sa droite dame Elga quelque peu astiquée, la main sur sa gourdasse de gnôle. Au centre de la pièce bordée par les tréteaux où l’on avait tendu de belles nappes blanches, il y avait folle gigue et les noceurs avaient bien fière allure. Très gente au milieu de ses suivantes, et fort fardée, l’épousaillée tenait amoureusement son damelot pour danser gentiment la bourrée, en grande rigolade, car ils étaient vigoureusement épris d’eux-mêmes. D’humeur fâcheuse, Mirlen ignorait quand à lui toute camaraderie, occupé à serrer dans sa bure la fiole du philtre de désamour qu’il venait de mettre au point. La force centrifuge plaquait les danseurs contre les colonnades marbrées, entre désir de vitesse et souhait de précision, pendant que les toutous des nobles creusaient le sol en attendant les os. Chacun tendait son cou pour odir quelque fol se payer la tête de la reine avant d’être éborgner, et toute la foule bien torchée trépassait de rire, en moquant le bouffon aveuglé. Dans l’insouciance d’un bel égarement, on festoyait à coup de fifres et de mandolines et déjà quelques uns dégueulaient aux latrines. Puis à la brune, après avoir percé un bon nombre de barriques, on alluma enfin les cierges pour servir le brouet et les pâtés de poularde, tous objets merveilleux d‘alléchantes perspectives. Chacun tenta sa chance pour saisir un pilon. La bouche pleine, un damoiseau vantait à son voisin les vertus de l’amour libre. Sa dame tira la gueule. Debout le bras levé, Erald brandissait sa chopine et brûlait d’amuser l’assemblée, puis il pencha sur sa copine par halte de tendresse :
 
– Holà, ma mie, sais-tu combien de queues de chats faudrait-il aligner pour atteindre la lune ?
 
– Point ne saurais le dire, chevalier…
 
– Une seule, si elle est assez longue !
 
 Et tous se pliaient de la baliverne, se partageant la cruche, corne de bière en main et le gosier rempli par les chapons. Déchirant son poussin, Belbit rajouta que la sienne suffirait, mais que bien sûr, tout dépendait de la lune. Sa remarque déchaîna les poilades, puisqu‘on a jamais vu un mariage se passer autrement. Erald objecta que celle du géant Bing Bong irait jusqu’au soleil, obligeant les convives à se taper de nouveau leur gros bide gonflé pour rire de bonheur, au milieu des miettes et des taches de pinard à fort degré d‘alcool. Couchés aux pieds, les lévriers lovés dans leur ivresse bataillaient sous les tables pour recycler les restes. Après le brouet de caille, Touatulanîkée tapa ses blanches mains pour obtenir silence auprès des beaux parleurs :
 
– Oyez, oyez, beaux doux amis, je suis bien aise de vous voir si bourrés, pour fêter mon mariage avec Hivalanoué. Mais je vous dit à tous que demain, après la cérémonie, il y aura tournoiement avec slalom géant pour amuser la populace, et que tout ceux qui veulent casser des lances sont cordialement invités !
 
 Dans la joie de saluer cette nouvelle, on augmenta la cadence pour vider plusieurs cornes de cervoise, tout en applaudissant à l‘annonce du tournoi. Sans compter qu’on tapa férocement les petites fesses des commis débordés. Déjà, des écuyers dans leurs costards cintrés tiraient au sort les numéros gagnants. Peu motivé par la bombance, les railleries et les sifflets, Mirlen continuait de ruminer en son fors intérieur, il espérait que son philtre ne manquerait pas son but, mais il savait ne pouvoir le faire boire à Hivalanoué au cours du banquet, sans éveillé le soupçon des autres. Erald ne fut pas sans remarquer son apparence peu goguenarde :
 
– Mais à quoi pense donc notre magicien en cette heure de liesse ?
 
– Ben je me disais juste que l’hydrogénisation totale de l’acétylène donne la composition du gaz à la sortie de l’appareil.
 
– Foutre merde, il y a bien autre chose à faire à cette heure qu’à penser l’alchimie ! N’auriez-vous point grand soif à présent ?
 
– Si fait, chevalier Erald, mais je n’oublie jamais que nous ne sommes point libres, et que notre mission n’est point terminée. Amusez-vous si ça vous chante, moi j’ai dans ma braguette un dispositif malicieux  qui je le crois nous fera très bientôt délivrer. Car je suis plus que vous gros malin et obstiné, bien que je vous sache courageux sans aucune hâblerie. Pour l’heure, avant d’aller dormir, sauriez-vous me dire pour la blaguette qui parle toutes les langues sans les avoir jamais appris ?
 
– Point ne voit, maître mage.
 
– L’écho, tête de nœud.
 
 Juste à côté, comme une petite fripouille au milieu des bagarres à larges coups d‘épée, dame Helga les coupa, car à son tour, elle se voyait pliée en deux.
 
 
 
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Revue de presse.
 
Aujourd'hui : Le pont Saint Talbazar s'écroule.

 
http://img11.hostingpics.net/pics/34322517lepontSaintTalbazarscroule.jpg
 
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n°38076684
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-05-2014 à 10:55:38  profilanswer
 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Gédéon, l'homme volant.

 
http://img4.hostingpics.net/pics/97229118Gdonlhommevolant.jpg
 
Revue de presse
 
Aujourd'hui : Elle proteste contre la statue.

 
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Le congélateur muséographique
 
Aujourd'hui : Vincent van Gogh – La Chambre à coucher.

 
http://img11.hostingpics.net/pics/412350peinturecelebrezoom02800x634.jpg
http://img11.hostingpics.net/pics/779944peinturecelebrezoom01800x506.jpg


Message édité par talbazar le 10-05-2014 à 16:40:59
n°38081751
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-05-2014 à 21:31:02  profilanswer
 

Salon littéraire

 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar

 

Aujourd'hui : Moins belle, la vie. Extrait numéro 24.

 

http://img15.hostingpics.net/pics/584534118063moinsbellelavie03copiecopie.jpg

 

Lorsque Jeanne rentra chez elle ce jour-là, Jhonny n’y était plus. Remplie d’angoisse à l’idée d’une possible récidive, elle alluma sa télé et son tic facial revint sans prévenir. Elle appela fébrilement l’ex-amnésique sur son portable. Sans réponse, elle laissa un message angoissé pour qu’il donne des nouvelles, puis elle se fit des frites surgelées. Son Jhonny, son mec, son branleur, lui qui parlait comme tout le monde, si plein de naturel, qui aimait les brunes, les blondes et les rousses, même tatouées, et qui lui soufflait tous les matins sur le nombril en citant Rimbaud. Peut-être qu’il avait peur de son amour, et que c’était pour ça qu’il était parti. Des larmes suintaient des yeux de la jeune femme, à cause de toute cette éruption de nostalgie lorsqu’elle pensait à lui. Elle voulu s’allumer une clope, mais son tic fit tomber la cendre qui brula son chemisier. Elle se secoua en pestant avec une vigueur rageuse. Sans Jhonny elle n’était qu’une flamme éteinte, une fontaine tarie, une terre stérile et désséchée. Elle regarda par la fenêtre, espérant, mais elle ne vit que des fantômes en gilet fluo qui asphaltaient la route en buvant de la bière au goulot. Jhonny lui avait ouvert une porte vers l’infini, alors qu’à présent, elle arpentait le désert illimité de son âme, où rodait sournoisement  le doberman Choupinou, cette sale bête qui l’avait culbuté quand elle était petite, pour ne citer que lui. Plongée dans son vieux fauteil au cuir rapé, elle regardait la télé, la bouche pleine de ses frites brûlées qu‘elle avalait sans goût, lorsqu’elle aperçut tout à coup le visage de Jhonny en gros plan, avec dans le son un commentaire racontant qu’il venait d’être arrété pour s’être mis aux commandes d’un Airbus à destination de la Martinique, et qu’il était maintenu depuis en détention préventive. Ensuite le commissaire Mensinq qui l’avait arrêté apparu, pour raconter le moment précis où dans l’action il avait fait preuve de courage, d’émotion et de poésie, et les images le montraient soudain réconcilié avec sa nature propre, une sorte d‘épanouissement jamais atteint dans son univers personnel. Surtout qu’une question insidieuse posée au criminel lui avait fait avouer qu’il était bien l’auteur du sabotage des panneaux de la clinique. Ensuite, les infos enchaînèrent sur la dramatique disparition des abeilles ; alors Jeanne, prise d’une hallu totale, éteignit la télé pour aller s’étendre sur son lit de mort y vivre une lente agonie, un camion-citerne au creux du ventre. Le mieux sans doute serait de démissionner de la clinique Saint Bernard pour rejoindre une puissante congrégation, comme celle des sœurs missionnaires de la Charité, en espérant quitter cet appartement vide pour aller vivre dans une forêt luxuriante. Mais il n’y aurait pas dans les arbres sciés au nom du progrès de réponse formelle à sa douleur, et le mieux qu’elle pouvait faire serait d’aller rendre au plus vite une visite à son Jhonny, détenu vraisemblablement pour une longue peine, car l‘avion en essayant de décoller avait tué la moitié de ses passagers.

 

Dans la clinique Saint Bernard, Gwendoline vit s’approcher d’elle le docteur Jason, le maître de ses frissons au visage angélique, avec son regard qui tue et son allure de jeune premier :

 

– Hé Gwen, vous avez vu ?  Notre amnésique du 203 a fait parler de lui aux infos.

 

–  Oui, j’ai vu. Il paraît que Jeanne Hachette l’a hébergé chez elle.

 

– Comment vous le savez ?

 

– Je l’ai lu dans Loser. Mais elle, elle ne dit rien. Enfin, qui se ressemble s’assemble, à ce qu’on dit ! Elle est au deuxième, si vous voulez lui parler, mais vaudrait sans doute mieux la laisser s‘enfoncer.

 

– Ah mais vous êtes bien cruelle avec votre collègue, Gwendoline. Je ne crois pas que cela soit nécessaire de déchirer ma petite tribu. Moi qui croyais que son tic facial ne reviendrait plus… Bon, allez plutôt refaire les pansements du 47, le malheureux vient de glisser sur un pot de yaourt.

 

Elle le laissa pour qu’il aille s’occuper de sa filière d’adoption douteuse et négocier ensuite avec le directeur du complexe médico-industriel voisin, lequel venait de déverser des produits chimiques dans le parc de la clinique. La bonne image des éclaboussures du yaourt éventré, liée à la voix calme et ferme de Jason perturba un instant le sens de la marche de Gwendoline, et elle plaça quelque secondes son pas du mauvais pied. La prendrait-il un jour sur une nappe de resto, lui onirique et aérien, et elle soutenue par ses copains, comme elle en avait de temps en temps la vision dans ses fantasmes les plus fous ? C’était moche pour le 47, parce que sa chute l’avait entrainé au fond d’une piscine vide, et son pronostic vital était en discussion. Un alignement de poubelles lui signala la présence de Jeanne. Elle n’était que l’ombre d’elle-même, comme un skateur qui vient de pêter sa planche. Devant son regard mélancolique perçant ses cheveux mouillés, Gwendoline se contenta de ricaner.

 

– C’est sans doute beaucoup de pression, n’est-ce-pas Jeanne ?

 

– Mais non, mais non, mlle la diva du string. Vous, vous avez la chance d’être née dans un foyer paisible, dans un monde où tout le monde remercie tout le monde. Jamais vous n’avez eu besoin de vous accrocher à l’arrière d’un taxi faute de pouvoir le payer, ni trainer de défaite en défaite, de vous allier à votre mère pour lutter contre votre père, ou le contraire, alors n’allez surtout pas me dire « you can do it », parce que j’ai encore un peu de dignité.

 

– Allons allons, Jeanne, vous êtes un peu surmenée sans doute par toute cette histoire, mais vous sortirez grandie de cette expérience, croyez-moi. Rien de plus nocif que de tomber dans la décrépitude, la drogue ou l’alcool. Faites confiance au docteur Jason pour vous servir de coach et redresser la barre, avec sa discipline impitoyable, vous obtiendrez rapidement la rédemption, j’en suis persuadée.

 

– C’est pas faute de dire qu’il se donne toujours les moyens. Bon, j’ai du boulot, pardon.
 
 Son tic l’obligeait à bagayer d’une façon désastreuse. Elle se remit à l’ouvrage dans la réalité des choses sans plus s’inquiéter de Gwendoline, celle-ci rajouta juste en lui tournant le dos :

 

– Faut gagner le match, Jeanne, faut gagner le match ! En suant sang et eau, mais faut le gagner !

 

Tout en grinçant des dents, Jeanne lui répondit d’une boufonnerie politiquement très incorrecte. Elle était soulagée que l’infirmière n’ai pas d’avantage tapé l’incruste. Elle se demandait juste si l’une ou l’autre des toilettes de la clinique, dans un coin paumé, serait le lieu qui leur servirait, à elle et à Jason, de premier rendez-vous, ou bien si ce serait l’un des imposants manoirs que le docteur possédait à flanc de montagne ? Elle s‘en foutait à vrai dire, elle, elle implorait juste l’aide des anges du paradis, parce qu’à présent elle avait plus que jamais besoin des renforts d’urgence.

 

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Message édité par talbazar le 10-05-2014 à 23:21:39
n°38086501
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 11-05-2014 à 09:59:05  profilanswer
 

Salon des inventions :  
 
Les machines essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : Stickers de porte pour absentéisme.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/430537illuscopie.jpg http://img4.hostingpics.net/pics/179884professorinhisoffice.jpg

 

J’y suis pas, dans mon bureau, mais pour les autres et particulièrement ma hiérarchie, j’y suis quand même ! Ce qui reste le principal. Quel bonheur de pouvoir s’absenter sans éveiller les soupçons, grâce à ces merveilleux stickers de porte pour absentéisme à l’effigie de nous-mêmes, en train de travailler comme un(e) ouf. Comme vos collègues ne bossent pas d’avantage, mais qu’ils n’auront pas eu cette bonne idée, il est peu probable qu’ils oseront venir vous déranger et qu’ils ne nourrirons aucun doute concernant votre admirable supercherie, (le temps par exemple pour vous d’aller dans votre maison de campagne au soleil et de revenir). Voilà l’astuce idéale pour prolonger vos RTT et vous dégager du stress des facturations ou des devis à n’en plus finir. C’est un moyen beaucoup moins crevant que de passer des petites annonces pour vous trouver le sosie idéal, sans compter que cette aide providentielle ne sera jamais gratuite. On peut désormais rentrer chez soi, notre invention aussi élégante que drôle s’occupera de tout, et surtout de votre tranquillité. Sans compter que pour un sticker acheté à 2500 euros, 1 euro solidaire sera reversé au Medef.  Nul doute que ces autocollants de porte de bureau vont rapidement devenir un véritable succès populaire.

 

Ces trompe-l’oeil offrent une comparaison bluffante, puisque la photo qui vous représente en taille réelle est un cliché grandeur nature de qualité numérique pris en haute résolution, dans une situation de concentration idéale. Peut-être pas comme d’habitude, mais pour la photo, vous ferez nul n’en doute un petit effort, et ce sera bien le seul que le photographe du laboratoire Talbazar vous demandera. Ensuite, laissez-faire l’illusion : rien à dire du côté de l’employé modèle, et rien à craindre pour votre image personnelle, concernant votre manière de servir les intérêts de l’entreprise ou de l’administration qui vous harcelle. N’est-ce pas là le moyen rêvé pour pactiser enfin avec vous-mêmes et la nécessité ? Que vous ayez un physique de beau gosse ou non, peu importe, ce n’est pas un poster de star, mais juste le moyen de tailler sa carrière peinard et de se garantir un avenir, tout en passant ses après-midi à l’hôtel avec Babette, la secrétaire de direction, laquelle de son côté aura collé son propre poster sur la porte de son bureau. Avec ces stickers de bureau pour absentéisme grand format, profitez pleinement de la parenthèse, et pensez à renouveler votre image tous les dix ans, ce serait trop bête de se faire prendre, pour avoir refusé de vieillir ! Libre enfin à vous de ne plus vous tuer au boulot, mais autrement.

 

Il est toutefois essentiel d’avoir une porte plane, mais la pose de l’adhésif imprimé sur papier photo 200 grs en sera très facile. Profitez en pour relooker le décor de votre bureau en arrière-plan, si ça vous chante ! Tous les stickers de porte pour absentéisme sont bien évidemment repositionnables à l’envie, de manière à les enlever lorsque vous reviendrez pour reprendre le collier, avec les compliments du chef pour votre assiduité.

 

Attention toutefois, même en vous affichant devant un soigneux arrière-plan de cuvette en porcelaine blanche, cela ne marchera pas vraiment avec une occupation de toilettes. Mieux vaut le savoir avant d’être bêtement démasqué.

 


Le congélateur muséographique

 

Aujourd'hui : Louis XVIII en costume de sacre avec sa bunny girl, Robert Lefèvre, 1822.

 

http://img4.hostingpics.net/pics/773429LOUIS.gif

 

http://img4.hostingpics.net/pics/565022mySuperLamePic245345a9629dea384f0e8d71ae64da2bcopie.jpg


Message édité par talbazar le 11-05-2014 à 10:22:36
n°38153163
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 16-05-2014 à 20:53:48  profilanswer
 

Salon dlittéraire :  
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : Marlou les doigts d'or. Extrait numéro 43.

 
http://img15.hostingpics.net/pics/949424Detectivemarloucopie.jpg
 
 
 Le bras toujours en écharpe, c’est à bord de l’avion présidentiel Air Force 03 que l’inspecteur Marlou et Kiki Yorkshire furent rapatriés vers leurs pénates. Le corps troué de Gino les accompagnait en soute, enfermé dans un cercueil plombé. Celui de Jack avait été cramé sur place. Le privé cachait dans ses fouilles une avance financière confortable, mais il avait aussi la part revenant à Gino, celle qu’il comptait remettre à ses sœurs comme promis. Il les avait d’ailleurs contacté pour leur annoncer le décès de leur frangin, puis il leur avait demandé de le rejoindre assez vite au Lagon Bleu. C’est Carla qu’il avait eu au téléphone et la voix sensuelle de la jeune femme l’avait rendu tout chose. Sur la photo que Gino lui avait déjà montré, la jeune Napolitaine, sorte de bombe estivale, avait effectivement de quoi faire bander un mort. Babe n’allait pas très bien, autant dire que Kiki grillait sur place de la rejoindre. Dans sa dernière conversation téléphonique, elle disait être harcelée par le gang des frères Delacotte, que les morts de Gino et de l’Obusier paraissaient réjouir parce qu‘elles déblayaient en quelque sorte la concurrence locale. Un vieux contentieux existait semble-t-il entre le patron de Babe et ces lascars, aussi la belle se sentait-elle véritablement en danger. Malgré les propos rassurants de Marlou, la call-girl ne dormait plus. Quoi qu’il en fut, l’avion fouillait à présent les nuages, Kiki se blindait au sky 12 ans d’âge et Marlou ronflait d’un œil. Le chien lui grimpa finalement sur les genoux, histoire de le réveiller tout à fait :
 
– Je vais trancher ces marioles comme un steack, ton guru attendra.
 
– Tu n’es pas payé pour, du calme Kiki.  
 
– Dis donc, Marlou, t’aurais pas le melon qui aurait doublé de volume, avec tout cet oseille ? Comme tu voudras, on va se démerder tout seuls, et après avoir zigouillé ces cadors, on se tire au Québec, ma Babe et moi, histoire de se ranger des voitures. Tu te souviens, la blanchisserie ?
 
– Il pleuvra des anges avant que tu t’installes, bougre de con.
 
– T’es un mec négatif. T’as aucun respect pour les bestiaux. Tu sais ce que t’es ? Un connard de toréro.
 
– Je crois que tu as trop bu.
 
 L’avion se posa dans les règles, sous une pluie battante, obligeant Marlou et Kiki à se farcir la douche. Plongés ensuite par un taxi dans les bas-fonds urbains aux avenues aquatiques, ils sonnèrent en piétinant devant l’auvent scintillant du Lagon Bleu. Un grand mec costaud pas très bavard les mena vers Babe. Raide dingue, déchiré d’amour, Kiki lui sauta au cou en jappant sa misère de l’avoir perdu si longtemps. Elle lui rendit sa joie en les accueillant chaleureusement, puis elle pleura trente secondes Gino et Jack. Elle oublia de leur présenter le videur de l’entrée nouvellement embauché. Malgré ses traits tirés, elle était toujours aussi sublime, l’Aphrodite du dancing. Elle mariait dans son regard des éblouissements de neige et de feu, car elle semblait avoir inondé de larmes ses beaux yeux langoureux ; on soupçonnait dedans d’intimes combats nocturnes embués :  
 
– Arrête un peu tes gondoles, Kiki, faut qu’on cause.
 
  Il continua pendant cinq minutes à tourner autour de son grand amour majuscule. Marlou le prit par le collier pour l’envoyer valser. Il embrassa Babe à son tour. Elle sentait un truc agréable à base de violette.
 
–  Tu fais vraiment un boulot dangereux, Babe, c’est triste pour Gino, mais la taule est un peu ta gérance, maintenant. C’est qui ces enfoirés de Delacotte ?
 
– Deux frères dans le business, des chacals puants, des bagarreurs sans humour. Ils sont déjà venus plusieurs fois pour me chatouiller. Gino leur devait un peu de sous. Je rêve de leur coller une raclée, de les écrabouiller et de finir par quelques pelletées. Ils me font vivre dans un climat de danger constant. Seulement toute seule, je ne semble pas être de taille. Les sœurs de Gino seront bientôt là, ce sont elles les propriétaires, à présent. Il leur faudra bien prendre les décisions qui s’imposent. Sa voix tremblait d’une inquiétude sourde.
 
– On est là ma douce, t’as rien à craindre. Kiki se hérissa les poils, coiffé comme un gorille.
 
– C’est moins facile qu’une arnaque à l’assurance, ton affaire, intervint Marlou, surtout qu’en ce moment je suis un peu mou de la gâchette. Il agita son bras bandé. Mais bon, admettons qu’on empêchera ces ogres de te dévorer. A part ça, comment ils vont les mâles riches et célibataires de ce pays ?  
 
– Ben c’est clair que le Lagon Bleu, c’est pas le genre de boîte où on emmène son conjoint pour passer la soirée. Les affaires vont très bien, c’est bien ça qu’ils ont flairé, les deux autres enflures. Tiens, je vous présente mes nouvelles recrues !
 
 Deux beauté torrides et ravissantes venaient en effet de les rejoindre en soignant leur entrée.
 
– Mon vrai nom c’est Odile Déro, fit la première, une rousse explosive tape-à-l’oeil à la cambrure parfaite, mais ici je suis Gouinette Patrol. Pas besoin de vous présenter, Babe nous a tellement tracé votre portrait qu’on pourrait le dessiner les yeux fermés. Soyez gentille avec Babe, vous-autres, parce qu’elle navigue sans arrêt entre colère et dépression, en ce moment. L’autre femme blonde un peu plus, disons, excentrique,  l’interrompit en souriant :
 
– Ashley la Gorette, et celui qui m’appelle la Tapette, je lui crève les yeux !
 
 Marlou se le tint pour dit, mais n’en pensa pas moins. Le phrasé de cette Gorette tartignolle au maquillage encombrant dégageait bizarrement des accents d’aristocratie poussiéreuse. Il les embrassa cordialement toute les deux. Dégageant une aura presque irréelle, Babe se rendit sur la scène en balançant ses fesses, habillée en en tout et pour tout des rumeurs flatteuses de sa clientèle attablée. D’emblée, la patronne avait placé la barre très très haute. Aidée par son riche tempérament artistique, elle entama d’une voix marquée d’une poésie sombre  « If You Asked Me to » en surpassant Patti Labelle, parce qu’elle n’avait peur de rien, et toute la salle tomba aussitôt sous son charme. Dans l’éclairage diffus, elle s’aida au milieu de la chanson d’un accessoire orange pour en taquiner un type moralement douteux, en offrant à tous une expérience visuelle définitive. Parce qu’elle aspirait par sa voix les âmes humaines, la Babe avait un solide savoir-faire et plaçait par merveille l‘émotion dans la note la plus juste, parfaitement maitrisée. Marlou savait bien qu’il ne tournerait pas le dos à la protégée de Gino. Qu’il faudrait pour elle qu’il se cogne une bonne fois pour toute avec les frangins Delacotte, en mettant quelque temps le sort d‘Alphonse en stand-by. Il était étonné que ce désir vienne en lui aussi spontanément, puisqu’il n’avait pas un  rond à gagner là-dessus. Eperdument amoureux, Kiki ne lâchait rien du panorama, quand bien même la Gorette s’amusait pendant ce temps à lui câliner gentiment le cou, tout en lui plongeant la truffe dans son impressionnant décolleté, ce qui réveillait certes un peu le côté animal du chien de Marlou. Il voulait bien payer peut-être de sa personne, mais pas trop. Cette Ashley était jolie, apprêtée, mais elle n’était pas Babe, loin s‘en fallait. Et même, par un hasard malheureux, son parfum était le même que celui de Germaine, cette espèce de vieille chouette de l’Oural, ce qui plongea Kiki Yorkshire au bord de la nausée. Il s’échappa de ce débordement d’affection pour sauter sur le sol, parce que passant du rose au noir, il se sentait tout à coup malgré lui devenir vraiment hargneux.
 
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n°38156422
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 17-05-2014 à 10:07:20  profilanswer
 

Salon littéraire :  
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : L'épilée du Nil. Extrait numéro 9.

 

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On était rendus sans encombre du côté d’Isdiboulaouen, très loin, mais alors vraiment très loin de Carnac. Dans ce bled à peine touché par la métallurgie et l‘écriture, la terre était plus cultivée que ses habitants, et les maisons n’étaient que des cabanes recouvertes de toits en pente, pour laisser s’écouler des choses sur les trottoirs sableux. Les paysans faisaient l’âne et domestiquaient les bœufs. Le climat était toujours aussi sec et chaud. Toute l’armée s’était déjà jeté dans la plaine pour la mettre au pillage. En cette heure de ravitaillement, on avait dételé les porteurs pour qu’ils se roulent dans la poussière et se vident dans le désert, afin de procéder à la vidange règlementaire de la litière, transformant le sable brûlant en boue liquide. Après cette bienheureuse inondation, les esclaves envoyèrent des ruades pour se distraire, ensuite, d’un furibard temps de galop dans les hautes dunes. Safaitoulbenef vint transmettre le résultat du contrôle technique à Néefièretarée. Un gaz manifesta sa présence  :

 

– Le grand et le petit sont fatigués, mais ça devrait aller, par contre, je trouve que le moyen empire, il a dû se déssécher progressivement.

 

– On pourrait en trouver un autre à la casse, mais ce ne serait pas digne d’une litière royale !

 

– Je me demande si il ne vaudrait pas mieux opter pour la voie maritime. Au milieu des coussins rembourrés, Safaitoulbenef se dégagea un peu de la pharaonne, car sa chaleur devenait insupportable.

 

– Merdenkorinnanâr râlerait, il pourrait plus chasser le lion et les léopards. Elle ajusta son pschent sous lequel elle suait. Sans compter qu’il faudrait construire des bateaux pour l’armée.

 

– Elle pourrait nous suivre en longeant le Nil. Et l’autre bidasse pourrait chasser peinard.

 

– Bon ça suffit, je te demande pas ton avis. Donne moi plutôt de l’air en enlevant ma robe. Elle aspira avec sa grâce habituelle son jus d’ananas à l’aide d’un roseau évidé.

 

Sans rien ajouter, Safaitoulbenef transforma lentement le lait de la reine en beurre, car un démon semblait avoir soudainement habité son corps. Chatouillée avec une touchante précision, Néefièretarée ferma les yeux en s’offrant à la main de son esclave, comme soudainement armée d’une massue. D’ailleurs le fougueux porteur venait effectivement de saisir une massue, mais bien que la reine fut saisie de terreur polissonne, d’appréhension capricieuse et d’une joyeuse crainte, elle devint sa bienheureuse victime humaine aux milieux des voiles cloturés de la litière, car en mugissant de plaisir, elle fut frappée par le terrible gourdin au bon moment, abandonnée sur la route tortueuse par une action vigoureuse, qui n‘était certes pas un appel à vertu. Ainsi, alors que les servantes peinaient à laver sans arrêt son petit linge dans le Grand Nil, l’attachement de Néefièretarée pour Safaitoulbenef s’accroissait. Comme jamais auparavant, elle était prise d’envie et de jalousie, car il lui faisait sauvagement rôtir les entrailles. En revanche, on voyait Tahosétlafer dans tous les endroits de la ville occupé à prédire l’avenir à des bougres sans avenir, mais son regard n’était plus joyeux. Les yeux baissés à terre, il filait tout à coup vers la campagne, envoyant chier les archers, rêvassant sans doute d’inonder le désert du sang noir de ce branleur d’esclave qu’il n’osait pas encore toucher, de crainte de subir de sévères représailles. Mais il gardait un masque fermé sur le visage, et il priait Horus, Isis et Osiris de lui refiler la bonne idée, afin de se débarrasser une fois pour toute de cet enfoiré d’ambulancier. Il aurait pu aisément, par sortilège, transformer ce corps aimé de la reine en squelette tout juste habillé d’une peau jaunâtre, genre momie humaine, mais il se serait immédiatement trahi, et il ne désirait pas subir la vengeance de Néefièretarée, dont il était après tout ostensiblement amoureux. Ce soir là, la reine fut percée par une longue queue pleine de venin. Elle rabroua son esclave :

 

– Arrête, tu me fais mal !

 

– C’est pas la mienne.

 

Effectivement, la douleur s’intensifia dans ses veines, car elle venait d’être piquée dans la fesse droite par un scorpion. La bête s’échappa vivement vers le fond de la litière, où Safaitoulbenef la choppa pour lui éclater sa vilaine tête à coup de sandale. C’est ce qui fait la différence entre le fort et le faible. Une grande anxiété s’empara de Néefièretarée qui arracha la couronne de fleurs posée sur sa tête. Son ventre démesurément gonflé par le poison lâché par le dard n’était dès lors plus un signe de richesse. Prise de fièvre, elle commença à délirer en disant qu’elle allait encore augmenter les impôts, puis sa parole devenue murmure s’avéra peu à peu déficiente. Prévenus, Merdenkorinnanâr et Tahosétlafer se précipitèrent à son chevet, méditant en silence devant le cadavre du scorpion crevé que Safaitoulbenef  leur montra, bête ignoble qui n’était plus qu’un immonde chapelet informe de protides d’un jaune gluant. A la vue de la pharaonne si mal en point, le cœur de tous tomba dans leur ventre. Dans celui de la reine désormais inconsciente, lentement, l’horrible venin gagnait peu à peu du terrain. Tahosétlafer analysa la bestiole, la tourna et la retourna dans ses doigts aux ongles noirs et acérés, mais tous ses pouvoirs ne pouvaient parvenir à l’aider pour reconnaître si c’était encore un coup des Hittites. Pour l’heure, l’important était de sauver rapidement la reine d’une mort certaine.

 


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Message édité par talbazar le 18-05-2014 à 12:53:45
n°38175348
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 19-05-2014 à 16:41:35  profilanswer
 

j'ai la vue qui baisse, le cerveau qui se ramolli et la super flemme de corriger les fautes, pardon quand même, une fois pour toutes.
 
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n°38233798
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 24-05-2014 à 22:38:03  profilanswer
 

j'apprends à écrire avec le pro-fesseur Talbazar

 

Aujourd'hui : Le son i.

 

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Revue de presse

 

Aujourd'hui : Il s'envole sous les yeux de ses parents.

 

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Revue de presse

 

Aujourd'hui : Les murs de la ville dégradés.

 

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Message édité par talbazar le 24-05-2014 à 22:56:55
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Posté le 24-05-2014 à 22:38:03  profilanswer
 

n°38236421
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 25-05-2014 à 11:17:39  profilanswer
 

Revue de presse
 

 

Aujourd'hui : Huit maîtresses dans sa baignoire.

 

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Revue de presse
 

 

Aujourd'hui : Le voleur de queue démasqué.

 

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Revue de presse
 

 

Aujourd'hui : Le mangeur de culotte interpellé.

 

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Revue de presse
 

 

Aujourd'hui : Guerre de tableaux au Lycée de Troulbled.

 

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Message édité par talbazar le 25-05-2014 à 12:08:10
n°38241448
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 25-05-2014 à 20:45:08  profilanswer
 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion - tome 1- Sur la queue du dragon. Extrait numéro 23.

 

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Ce matin du mariage de la reine Touatulanîkée et du chevalier Hivalanoué, celui-ci avait grand mal à piétonner au sortir de son lit, et ses oreilles sonnaient pire que le grand bourdon de Sainte Kramouille. Il lui fallait pourtant être en forme, car il avait décidé de participer en personne au grand tournoi de l’après-midi. Fort déhaité par toute la gnôle ingurgitée la veille, il se dégagea de ses flassardes en peaux de furet, dont il reposa les pelures sur sa jolie femme endormie, gâtée et toute joyeuse d’avoir cabriolé fort tard en nuit, puis il s’habilla pour aller faire un tour dans la cour du château. Il y croisa Mirlen le Tchateur qui faisait gymnastique pour dérouiller ses genoillons de vieux, afin de garder la jouvence à ses pauvres guiboles. Son grand corps maigre nageait dans sa bure et son gilet de bardache :

 

– Ouille ! J’ai grande grevance de mes os à cette heure. Point ne devrait me mettre si tard en lit, à mon âge. Il proposa ensuite à son ami d’aller dans une taverne pour partager avec lui quelques carpes au miel.

 

– J’ai moi-même gueule en bois, mais je suis bien d’accord pour aller ripailler un petit-déjeuner.

 

 En chemin, Mirlen se tourna vers son compère en lissant sa longue barbe blanche :

 

– Te rappelles-tu que nous avons mission, mon grand niguaud ?

 

– Si fait, maître mage, mais j’aime ma nouvelle épousée, rien n’y fera. Avec le temps, vous aussi aimerez autant cette contrée que ma mie, la douce Dame blanche. La reine Amanda saura bien faire sans nous. Et foutez-moi la paix, n’oubliez-pas que je suis par mariage le roi de Touatuacagué à présent, et point votre fillot. Plus jamais ne m’appelez nigaud, désormais. Il avait en bouche un relent du caviar de la veille.

 

Dans la cour, de nombreux chevaliers s’activaient autour d’eux pour rejoindre la lice, afin de s’entraîner. Par-dessus les murs, on entendait le crieur de la ville convier la foule aux réjouissances. Quelques servants fringués comme des ours remontaient de la glace des souterrains obscurs du château, en prévision de rincer les cocktails. Par les grands hourds de chêne, le guet s’empoignait la gueule pour avoir meilleure place et ne rien rater du spectacle des joutes qui auraient lieu en bas. De temps en temps, une dague sortait promptement d’une ceinture et certains de ces mecs étaient déjà tombés, étripaillés. Comme de coutume, les festivités allaient être l’occasion de très grande beuveries. La plupart des nobles combattants rejoindraient le temple de Kramouille après leurs exercices, pour faire messe, avant d‘en découdre. Ces messieurs avaient pour l’heure mis leur lance au repos et rivalisaient de bravoure pour concourir joyeusement au lancer de pipi sur les murailles, sans égard pour leurs jeunes écuyer, lesquels en prenaient plein la tronche, à cause des courants d‘air. Treize seigneurs parmis les plus âgés, les « gardiens du pas », faisaient déjà leurs gammes en arbitrant le jet des bites décorées de couleurs vives, et tous admiraient en connaisseurs les enlacements croisés de la pisse déversée par tous ces bons gaultiers. Par delà les herses de la porte, de l’autre côté des douves, on pouvait distinguer les longues barrières de bois qui désignerait l’emplacement de la lice. Une fileuse enceinte fila vers l’enceinte du château, en faisant coucou de la main aux pères de l‘enfant. Mirlen et Hivalanoué s’installèrent dans une taverne au toit recouvert de bardeaux. Dans la pièce enfumée et sombre, le patron faisait des crêpes et le héraut qui commenterait le tournoi roupillait sur la table depuis la veille, la tête posée sur les bras, foutrement canardé à la bière. Des gardes armés prirent position à l’entrée du bistrot, pour veiller sur leur roi. Sans faire attention ni au pochetron ni aux autres attablés, Hivalanoué commanda ses poissons miellés. Mirlen demanda du vin, s’affairant pendant ce temps à farfouiller discrètement dans sa poche pour y sortir sa fiole de désamour, à l’insu du chevalier.

 

–  Mortecouille, ce pinard est infect ! Hivalanoué en cracha sa gorgée sur le sol.

 

–  Ne bougez point, l’ami, je m’en vais voir cet aubergiste, pour qu’il nous en trouve du meilleur.

 

– Par Kramouille, s’il ne perce pas sa meilleure barrique, je planterai sa trombine sur le bout d’une pique et laisserais les pourceaux se démerder avec le reste !

 

Mirlen se leva pour aller faire sa requête au tavernier. Quand il revint, le magicien portait dans sa main une douce chopine de vin rouge parfumée d‘épices, dans laquelle il avait déversé le philtre de sa fiole. Il faudrait attendre cependant tout le jour avant qu’il ne fasse son effet sur Hivalanoué, pour qu’il revienne à la raison en reniant son amour. On ripailla ensuite de quelques pigeons frits, car il était déjà huit heures du matin. A chaque oiseau, Hivalanoué s’envoyait naïvement de grandes et longues goulées de vinasse ensorcelée.

 

– Quand même, Hivalanoué, tu mutiles bêtement nos enjeux, c’est la communauté qui nous porte, et comment qu’on fait si l’on ne trouve plus de ressources auprès de ses collègues ? Et la pauvre reine Amanda, tu y penses ? C’est grande trahison et notre défection va la plonger en plein risque psychosocial. Sans parler de ses fesses, à jamais refroidies par ta faute.

 

–  Tu jases en magicien, Mirlen, mais foutre-Kramouille, c’est pas le paradis ici ? Et le Belbit, j’ai ouï-dire qu’il taquine autre chose que l’ablette du côté des cuisines… Lui auriez-vous baillé à lui aussi la chanson du départ ?

 

– Justement, son histoire avec la petite Fredonne, ça va bien mal finir, par prise de conscience de son mari. Toute la cour est au courant, sauf lui, mais ça ne saurait durer.

 

– Oyez Mirlen, je te créans que je parlerai à la reine en la suppliant qu’elle vous laisse partir au Marais-Jean. Mais pour l’heure, je n’en peux ni ho ni jo. Et pour aujourd’hui, je veux juste aller à la mortaille afin d’estriller ces gueux pour de rire.

 

Supplier la reine, pensa Mirlen, bougre de nigaud ! Bientôt tu raseras les murs pour mieux l‘éviter. Ou mieux, tu lui botteras son cul à la blancheur de neige. Il en était certain, bien qu’il manqua sur l’efficacité de son philtre de sérieuses données épidémiologiques, car c‘était la première fois qu‘il l‘utilisait. Le héraut bailla en s’étirant, tout en jaugeant sans doute sur sa soif l’impact de sa somnolence. Il commanda de la bière, jurant sa nuit trop courte, et toute la taverne se ficha de sa gueule à grand coups de sifflets, car il avait mouillé ses chausses dans son sommeil. Et puis la joie revint pour une nouvelle journée, dont on aurait sans doute pour longtemps la souvenance.

 

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Message édité par talbazar le 26-05-2014 à 17:08:36
n°38271801
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 28-05-2014 à 10:02:22  profilanswer
 

Le congélateur muséographique
 
Aujourd'hui : Albert de Meuron - 1855.

 
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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Elle fête ses 1101 ans.

 
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n°38284268
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 29-05-2014 à 12:07:46  profilanswer
 

Salon littéraire
 

 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 

 

Aujourd'hui : Moins belle, la vie. Extrait numéro 25.

 

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 142 morts, c’était le nombre de passagers tués dans le crash de l’avion piloté par Jhonny Alité, alors qu’il avait pensé en être le pilote, dans sa crise amnésique. Lui s’en était sorti miraculeusement, et bien qu’un vague remord l’étreignit au fond de sa cellule, les faits devenus sans objet se dissipaient rapidement de sa mémoire. Sur le moment, il avait eu juste le temps de transmettre par radio qu’ayant des difficultés avec l’inversion des ailerons, les vibrations des ailes gênaient bizarrement sa manœuvre. Lorsqu’elle était venue lui rendre visite au parloir de la prison, il semblait avoir complètement oublié Jeanne Hachette et la relation sentimentale qu‘ils avaient si chaleureusement entretenu. Il la remercia cependant fort poliment, lorsqu’elle lui annonça qu’elle avait récupéré sa valise à moitié cramée à l’aéroport. Mais elle l’avait vu, bouleversée, lui parler comme à une simple étrangère. Il se disait être l’aide de camp de l’Empereur, et qu’il fallait absolument qu’on le laisse rejoindre les lignes. Sa mission consistait à convoyer une caisse d’or cachée au fond d’une berline, mais il était désolé d’avoir été pris par l’ennemi. Bien qu’il lui recommanda de se méfier, car les routes n’étaient pas sûres, il suppliait cette Jeanne envoyée par la providence de bien vouloir remettre à sa majesté le billet secret qu’il venait de rédiger à son intention. Il lui tendit discrètement un prospectus publicitaire du magasin Conforama soigneusement plié. Il semblait accorder une entière confiance à cette comtesse qui lui rendait visite :

 

– Soyez très prudente, s’ils vous attrapent, cela risque de tout faire rater.

 

Trois jours plus tard, le directeur ordonna son transfert à la clinique Saint Bernard, dans une chambre sécurisée gardée nuit et jour par un factionnaire de police. C’était en fait la pièce précédemment occupée par la greffée des sourcils, la chambre numérotée 93, que Jason avait fait équiper entre autres d’une porte blindée. Le docteur avait lourdement insisté auprès de la justice pour récupérer dans ses services ce cas exceptionnel, malgré les protestations du commissaire Mensinq qui aurait plutôt placé ce quidam dans une fusée en direction d’Alpha-Centauris. Jason avait cependant ordonné fermement à Jeanne qu’elle ne s’approche pas de lui, et qu’en aucun cas il ne puisse exister le moindre contact entre eux. Gwendoline faisait la gueule, elle n’était pas chaude pour s’occuper de ce barjot qui avait assassiné tant de braves touristes aéroportés. Devenue l’ombre de son ombre, Jeanne envoyait chier tout le monde. Lorsque Jason rendit sa première visite à son patient, il le trouva en train d’étaler du dentifrice sur une biscotte, parce qu’il pensait que c’était de la confiture :

 

– Bonjour Jhonny, comment vous sentez-vous ce matin ?

 

– La troupe est repartie en campagne, ce me semble, mais la raclée sera pour eux ! Vous êtes sans doute le médecin du bataillon ?

 

– Non, je suis le docteur Jason Halrequin, directeur de la clinique Saint Bernard, où l‘on vous garde pour soigner votre amnésie chronique.

 

– On dit que le tambour est blessé, vous savez dans qu’elle chambre on l’a placé ?

 

– Reposez-vous Jhonny, c’est tout ce qu’on vous demande pour l’instant. Il fit signe à Gwendoline, qui lui administra un sédatif ordinaire. Echoué au fond de son lit, Jhonny se laissa faire, appréciant visiblement ce moyen moderne de faire la sieste.

 

Gwendoline rangea la montagne de pelotes de laine amoncelées sur le lit, car Jhonny venait de découvrir le plaisir de tricoter, puis elle referma la porte de la chambre à nouveau plongée dans l’obscurité. Dans les pas de son chef, dont elle se demandait si un gars aussi riche que son patron souhaiterait vraiment l’épouser de son plein gré, elle enchaîna une visite au 61. Il s’agissait d’un veuf avalé par son python royal et que les pompiers avaient sauvés de justesse, grâce à l’appel téléphonique de son fils de cinq ans. Ce pauvre gamin, qui élevait à présent seul la bestiole le temps de l’hospitalisation de son père, développait depuis une navrante phobie des Smartphones. En quittant ce patient au corps ayant subi une élongation de plus de 80 cm, Gwendoline priait pour qu’un jour Jason l’invite à vider une bouteille. Il pourrait même rentrer à l’heure qu’il voulait, si jamais il devait un beau jour partager sa vie. Reste qu’elle n’était pas sans ignorer que Babette Gallimard et elle craquaient pour le même genre de mecs. En tout cas, cette brune était sa supérieure hiérarchique, et ce n’était pas sa meilleure amie. Combien de fois ne l’avait-elle pas vu ouvertement faire du rentre-dedans à Jason sous ses beaux yeux pervenches ? Parce qu’elle mourrait d’envie de reprendre l’initiative, non, elle ne se laisserait pas déposséder si facilement de son amour, c’est elle, Gwendoline, que Jason choisirait. L’autre le draguait d’une façon si vulgaire… Elle réalisa qu’elle avait un peu de sang sur les mains, celui du 47, ce pauvre type tombé sur un yaourt, puis dans sa piscine, et qui venait d’en mourir. Elle s’essuya sur un pan de sa blouse. Peut-être devrait-elle inviter Jason à manger une glace au bord du lac, histoire de se confier un peu ? Elle savait de par sa mère que les hommes détestent en général les belles femmes qui essayent désespéremment de les inviter dans leur lit. Elle avait toujours accordé la plus grande confiance à sa mère, restée célibataire si longtemps après son divorce, sans doute par sacrifice pour sa fille unique. Sa maman ne laissait jamais personne entrer chez elle, n‘était-ce pas la meilleure des références ? Manger une glace, certes, mais pas de baignade ou de virée en bananaboat, ses maillots de bain étaient trop démodés. Elle ne savait pas comment les mots étaient finalement sortis de sa bouche pulpeuse et si finement dessinée :

 

– Cela vous dirait de faire un petit tour en roller avec moi, autour du lac, demain après-midi ?

 

– Hélas, Babette, j’ai un énorme travail qui m’attend cette semaine.

 

– Comment venez-vous de m’appeler ?

 

– Je suis désolé, Gwen, excusez-moi. Quelque chose en lui trahissait subitement une froideur évasive. Au fait, pendant que j’y pense, si vous voyez Jeanne s’enfiler de la came, foutez sa merde à la poubelle, ce n’est que pour son bien.

 

Fortement éprouvée par l’odeur d’after-shave qu‘il dégagea en s‘éloignant pour aller négocier ses médicaments périmés avec ses partenaires africains, Gwendoline restait mortifiée, tétanisée par ce lapsus ignoble qui menaçait de provoquer chez elle une violente crise de tachycardie. Comme il n’avait pour l’instant plus besoin de ses services, elle tourna les talons, en proie à un envenimement désastreux de ses pensées. Avait-il fait exprès d’être un gros naze en l‘appelant Babette, ou cela n’était somme toute que le fruit de l’étroite collaboration professionnelle qu’il devait entrenir quotidiennement avec la surveillante générale ? Cette nomination était une véritable catastrophe. Un truc lui avait peut-être échappé dans leur relation, mais il n’était jamais bon de prendre les choses avec trop de fatalité. Jamais au grand jamais elle n’accepterait de tenir la chandelle. A cause de tous ces doutes qui lui nuisaient, elle n’allait sans doute encore pas en dormir de la nuit.

 


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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Ivre en cours.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Horrible cas de maltraitance.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Accident tragique.

 

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Message édité par talbazar le 30-05-2014 à 10:22:54
n°38291593
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 30-05-2014 à 10:09:45  profilanswer
 


Revue de presse
 
Aujourd'hui : Une resquilleuse astucieuse.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Il perd un milliard au Loto.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Le corbeau illettré.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Le scandale des portes vitrées.

 

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Message édité par talbazar le 01-06-2014 à 18:11:42
n°38312806
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 01-06-2014 à 18:22:39  profilanswer
 

Salon des inventions :  
 
Les machines essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : La doudoune anti-mouches.

 

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Revoilà les beaux jours et leurs escouades de mouches. Ces sales bêtes reviennent pour orbiter en nombre autour de vos appétissantes tartines de confiture et vous dégouter d’avaler vos succulents bols de lait de chèvre. Sans parler du pourrissement de vos safaris avec guides et porteurs. Dans nos appartement modernes, à cause des mouches importunes, il n’est pas toujours facile pour un père de famille de cohabiter avec son bétail et ses adolescents. Hélas, chacun sait qu’il est très difficile d’éloigner des boissons gazeuses ces insectes volants, diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes (ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes). Ces maudits intectes sont partout et vont partout, protégés par l’incroyable impunité que leur offre la vitesse de leur unique paire d’ailes. Du coup, c’est à vous d’écraser lorsqu’elles arrivent pour vous sucer, puisque les ordures n‘attirent pas que les rats. Face à cet état de choses, vous baissiez les bras, plein de rage. Non pas pour les écrabouiller, mais parce que vous manquiez de bons moyens, malgré votre courage et votre tenacité. Désormais, grâce à cette formidable doudoune anti-mouches, ces saletés vont maintenant voir ce qu’elles vont voir !

 

Face aux mouches, il est nécessaire de garder son enthousiasme et son envie de se battre, sinon vous êtes perdus. Celui qui frappe vite ira plus loin, un point c’est tout. Notre uniforme spécialisé va vous offrir enfin un service très apprécié qui fera de vous un tueur de mouches prestigieux. Soyons clairs, vous débarraser des mouches et leur imposer le silence de la tombe, n’est-ce pas le rêve de toute votre vie ? Une fois enfilée cette merveilleuse doudoune, vous vous mettrez littéralement dans leur peau, ce qui prouvera votre ruse et votre intelligence, pour mieux mener la saine guérilla que facilitera cet équipement complet, par imitation. Vouloir mettre les mouches en cage ne sert à rien, non, pas de sentimentalisme vis à vis de ces monstres volants, il faut les tuer ! A la fois tendance et confortable, auquel se rajoute un incontestable effet Revival 80's, la doudoune anti-mouches est un véritable vêtement de mode qui permet à 100%100 d’atteindre ce but. Cette tenue de combat transforme votre silhouette en un corps cylindrique en boule, identique à celui de l‘ennemi, et la capuche recouvre intégralement votre tête, tout en lui proposant une grande liberté de mouvement, avec de gros yeux globuleux, comme une vraie tronche de mouche. Pour parfaire l’illusion, le tissu irisé dans lequel est taillé la doudoune matelassée imite à la perfection la couleur particulière du thorax de la Calliphoridae, pour laquelle vous ne serez rien d’autre qu’un nouvel ami. De plus, le vêtement est imprégné d’une solution chimique phéromonale pour tromper la mouche, laquelle vous prendra sans faute pour un partenaire sexuel potentiel. Le temps qu’elle se rende compte de sa méprise, vous l’explosez littéralement, d’une seule frappe ajustée de la solide tapette en plastique souple complétant votre uniforme. Un simple passage de balayette terminera l’opération. Dans votre dos, le battement continu des deux ailes en nylon mues par quatre piles R6, non seulement trompera habilement les insectes sur votre identité véritable, mais permettra en plus une heureuse auto-ventilation de l’équipement, puisque les mouches attaquent l’été, lors des grosses chaleurs, ce qui rend cette doudoune anti-mouches extrêmement confortable. Un kazoo optionnel permettra d’imiter à la perfection, avec la bouche, le vrombissement incessant de ces petites saloperies.

 

Un vol de mouche vient de s’abattre dans la cuisine. Vous enfilez et zippez prestement votre combinaison, puis vous réalisez en toute quiétude votre approche. Alors que les sales bestioles se livrent sur la table à leur orgie sacrilège, vous brandissez avec sérénité votre tapette. Les mouches se retournent, bien sûr, mais elles vous prennent pour une copine, sans se douter de rien, puis elles replongent tranquillement dans leur festin répugnant. C’est le moment opportun pour brandir votre arme, fermement tenue par le manche. Bien sûr, effrayée peut-être au dernier moment par le déplacement de l’air, votre proie déboussolée par le leurre essaie de filer, maudissant les faux-amis,  mais il ne faudra pas deux secondes pour lui faire payer cette habitude confortable. Trop tard pour elle, c’est gagné ! Ainsi de suite, vous éliminez avec une extrème facilité la tribu toute entière. Equipé de votre doudoune anti-mouches, c’est l’heure d’une saine gymnastique, sans tension nerveuse ni musculaire, sans jamais connaitre le stress d’un échec. Voilà pour vous de vrais vacances sportives, au cours desquelles vous organiserez de riantes compétitions familiales, bien à l‘abri dans vos utiles camouflages.

 

NB : cette doudoune ne convient pas pour chasser les moustiques et les cafards, mais une combinaison à leur ressemblance est également disponible.

 


Revue de presse
 
Aujourd'hui : Une gabegie financière.

 

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Salon des inventions :  
 
Les machines essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : Le tourniquet bronzant.

 

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 C’est en observant un poulet sur sa broche que le pro-fesseur Talbazar a eu l’idée de ce fantastique tourniquet bronzant, lequel permet un splendide bronzage uniforme de tout le corps. Comme ce poulet, l’estivant présente au premier jour de ses congés une blancheur hideuse, mais comme lui, après avoir tournoyé toute la journée sous les rayons du soleil, un hâle magnifique recouvrira sa peau qu‘il viendra sublimer, après seulement quelques heures de sieste passées sur le tambour rotatif. Alors,  comme une vague recouvrant toute la plage, inévitablement, montera le crépitement des applaudissements. Voilà enfin un engin qui certifie à tous de sortir du lot des ploucs et des parisiens à la pâleur de lait. Symbole lointain des terres riches en céréales où le soleil cognait sur les serfs affairés, le bronzage est désormais l’apanage des glandeurs de l’été, sans lequel il est extrêmement difficile de niquer. Tenez vous-le pour dit ! C’est une bonne raison qui poussera à l’achat d’un tourniquet bronzant, mais attention, comme dit le proverbe : si le soleil n’a pas lui à midi, tout le jour sera pluie. Alors qu’hirondelle volant haut, le temps sera beau. De toute façon, c’est perdre son temps que de se plaindre du temps. Notre appareil sera donc indispensable pendant les vacances, afin de mieux vous fondre au milieu des marins, des paysans, des bédouins et des montagnards que vous rencontrerez. Un incognito louable pour croiser ces indigènes qui en ont trop souvent ras le bonbon des touristes, même s‘ils ont choisi d‘en faire l‘élevage saisonnier. Quoiqu’il en soit, même soigneusement bronzé, gardez-vous toujours d’interpréter hâtivement un regard bienveillant. Attendez toujours quelque temps avant de parler mariage avec les chevriers, au risque de paraître insensible.

 

D’un poids utile de 500 kg, la forme circulaire du tourniquet vous permet de le faire très facilement rouler sur sa tranche et de trouver votre place idéale sur les plages. Sans plus penser à cette querelle idiote avec votre conjoint pour une sombre question d’aisselles à laver, vous prenez place de tout votre long sur le confortable tambour du tourniquet. Une simple pression sur l’interrupteur, et vous voilà entrainé à trois tours/minute sous le soleil ardent, dont les rayons complaisants et gratuits vont uniformément vous griller l’épiderme, pour un hâle zéro défaut. Ainsi perché à cinquante centimètre du sable, vous êtes en plus protégés des mégots, des papiers gras, des tampons hygiéniques, des bouteilles cassées et autres immondices abandonnés par les bronzeurs normaux. La réussite de cet équipement est telle que notre invention équipe déjà 642 stations balnéaires et 45 centres de médecine ayurvédique, qui la proposent en location, à la journée ou pour quelques heures. Le tout pour une somme ridicule, voir une poignée d’oursins dans quelques pays émergents. Insuffisant pour faire cuire un steak sur sa selle, le tourniquet bronzant est cependant étudié pour donner satisfaction à la cougar la plus exigeante. Au rythme lent de sa rotation, le résultat obtenu dépassera n’importe laquelle des séances d’UV, et pour beaucoup moins cher, c‘en est même la conclusion sympathique. Il est certain que vous en deviendrez un adepte enthousiaste. La lenteur du déplacement rotatif permet à tous de devenir peu à peu rose, puis orange, mais lorsque la chair se décortiquera, il sera forcément temps de prévenir les parents. Surtout il faut prendre garde à vérifier les heures de marée, sous peine de se retrouver flottant au large des côtes océaniques, sur un tourniquet transformé en radeau. En montagne, on prendra garde aux avalanches et à ne pas dévaler les pentes en s’accrochant à un tourniquet mal calé. Une chaise longue, une serviette, ne tiennent aucun compte de la course quotidienne de l’astre solaire, c’est pour s’éviter le fatigue inutile des sempiternels déplacements qu’existe cette extraordinaire invention.  

 

Bien entendu, la vitesse de rotation est parfaitement réglable. Des capteurs solaires installés sur le pourtour, et astucieusement disposés dans les éléments de la décoration, permettent à la batterie de faire fonctionner le moteur électrique, pas de branchements problématiques, pas de câbles aussi dangereux pour les autres qu’inesthétiques. Installé peinard dans sa véranda sans chemise et sans pantalon, on laisse entrer le soleil pour qu’il vous dévore de la tête au pieds au gré des orbites voluptueuses offertes par le tourniquet bronzant, même avec une peau épaisse et coriace. C’est l’occasion de réfléchir ou prier, puisqu’il est rare de faire en même temps les deux. Elle est pas belle, la vie ? Je vous laisse vous installer pour tourner en rond et méditer là-dessus.

 

NB : Pour tout achat d’un tourniquet bronzant au format familial, sera offert en cadeau un spray auto-bronzant indice 7 et une lance à incendie 15 bars.

 

Bonnes vacances ensoleillées !

 


Salon littéraire

 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.

 

Aujourd'hui : Marlou les doigts d'or - extrait numéro 44.

 

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L’ex-princesse Ewij Nikasek du Gurukislapet pleurait la mort de son daron, tout en graissant  méticuleusement à l’huile de coude son colt démonté sur ses genoux. Alphonse-Jean-Justin de Saint Exupéry respecta son deuil, préoccupé plutôt quand à lui par la blessure de son épaule qui commençait à puer. Le Brésil était loin et ce périple minant commençait sérieusement à le déprimer. Il avait perdu le précieux soutient de la Hyène et se retrouvait maintenant entre ville et campagne, incapable de poursuivre correctement son rêve de domination mondiale et la mainmise de son organisation sur les commandes publiques. Il avait quand même fait du chemin depuis son enfance, à partir de sa naissance au fin fond d’un jardin ouvrier, puis son premier vol de mobylette à huit ans suivi de celui d‘un tracteur quelques heures plus tard. Les champs environnants s’éclairaient de teintes pastels, mais pas le fascinant portrait de femme que présentait son jeune otage. La détermination meurtrière d’Ewij commençait à lui foutre la trouille, car elle butait les mecs avec un geste d’une sidérante sûreté, ce qui pouvait peut-être représenter dans leur cavale un motif d‘inquiétude. Il jeta brièvement un regard aux pulsations lumineuses de ses prunelles résolues, alors qu‘elle terminait de nettoyer son arme. Ayant remonté son pétard, elle se leva pour abattre un lapin dont la tête alla valser cent mètres plus loin sur un talus, car elle avait très faim. Ils se querellèrent un instant sur le danger de faire un feu qui pouvait révéler leur présence, puis ils se décidèrent pour manger cru. Après ce repas rapidement avalé, quelques pulsions probablement incestueuses vinrent travailler la jeune princesse, aussi jolie qu’ingénue, qui mourrait peut-être debout, mais qui ne détestait visiblement pas vivre couchée. Alors qu’elle cherchait à le réchauffer du moelleux de ses petits seins protégés par de charmants bonnets roses, les cris d’Alphonse la dissuadèrent d’aller plus loin dans son projet amoureux et chassèrent ses pensées coupables. La blessure commandait des soins d’urgence et Ewij ne tenait pas à enterrer son guru trop vite, car elle était faite pour la vie à deux. Elle monta en puissance le son de son baladeur pour ne plus l’entendre gueuler, mais elle hésita à déchirer sa propre chemise pour lui bander le torse et s‘en servir de pansement absorbant sur la zone à risque, la priorité étant d’extraire la balle fichée dans l’omoplate. Sans traitement, il serait mort dans quelques heures.

 

– Faut qu’on trouve rapidement un médecin, mon amour.

 

– J’entend une ville bourdonner, faut qu’on s’y rende intra-muros si on veut dénicher un toubib. Sa voix n’était ni douce, ni sucrée.

 

– Y’a une route pas loin, probablement propice au passage des mécaniques à pétrole…

 

Aussitôt dit aussitôt fait, elle se planta au milieu de la chaussée, où une voiture ne tarda pas à se montrer. Elle agrafa son soutien-gorge qu’elle venait d’enlever et tira dans la tête du chauffeur avant de prendre le volant. Alphonse se garda d’une objection rédhibitoire, car il avait trop mal et perdait beaucoup de sang. Ils s’aventurèrent jusqu’au centre de la cité, bercés par le bruits des sabots de chevaux heurtant le pavé, si typiques des villes moyennes du Gurukislpatet. Rageuse, Ewij fit vrombir le moteur, créant de l’espace devant elle, à l’affût d’une plaque signalant un cabinet médical. Elle dépassa quelques centres d’initiation éco-conduite et des garderies d’enfants, alertée par le visage blême d’Alphonse qui venait de tomber dans les pommes. Elle se mordit les lèvres en l’accusant d’être aussi encombrant qu’égoïste, mais ce n’était qu’un ralliement à son propre désespoir. Elle avait beaucoup de mal à garder bonne figure, en se disant que ce n‘était pas demain la veille qu‘ils frétilleraient ensemble dans la mer Méditerranée. La géométrie des poumons d’Aphonse dispersait sur les sièges de nombreuses cellules mortes, au milieu d’un épanchement  de liquide séro-sanglant.

 

– Merde Alphonse, lâche pas la rampe !

 

Elle pila enfin devant le cabinet d’un médecin. Sur le coup, Alphonse se réveilla et aussi con qu’un anti-héros, il cria comme une bête. Tout à l’objet de sa passion, elle lui fit un clin d’œil triomphant, puis elle le traina en ahanant jusqu’aux pieds d’un médecin, tout en plantant devant le nez de celui-ci le canon de son gun rutilant. Elle avait par précaution buté sa secrétaire.

 

– Y’a urgence, docteur. De mon côté, je prendrais quelques mesures de vigilance, et fais pas ton con, si toi et ta femme caressez toujours le bonheur de donner la vie. Sois gai, actif et surtout performant !
 
 En l’obligeant à réorganiser son agenda, l’incidence du discours de la jeune fille fut manifeste sur le médecin qui s’attela à extraire la balle du corps d’Alphonse, assouplissant quelque peu quelques règles d‘hygiène. Ewij le bassinait en riant sur les risques de grossesses multiples, tout en consultant un magazine trouvé sur la table basse de la salle d‘attente. L’annonce du futur mariage de la nouvelle Présidente à vie du Gurukislapet avec Ban Leden tenait la couverture.  

 

– Je m’en branle, je suis pas pédiatre. Il fit choir la balle dans le gobelet de café qu‘il venait d‘avaler, puis il ferma le passage aux virus et aux bactéries en recousant soigneusement la plaie. Alphonse ne risquait plus rien. Cette conclusion chassa chez Ewij la sensation qu’elle ressentait d’un danger imminent. Elle demanda conseil à l’homéopathe sur son propre problème de surmenage.

 

– Merci docteur.

 

– Oui, ben on s’affole pas, je préfère nettement vacciner les populations. Je vais encore lui coller des somnifères pour l’empêcher de rêver. Ensuite, on ajoutera des compléments alimentaires, mais ça me fait braire d’assurer les soins post-opératoires, je vous le dit comme je le pense.

 

Le téléphone d’Alphonse se mit à sonner, c’était sa filiale Brésilienne qui s’inquiétait du retard prolongé de son patron.

 

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Message édité par talbazar le 01-06-2014 à 18:31:01
n°38345385
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 04-06-2014 à 09:16:54  profilanswer
 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Il prend sa famille en otage.

 
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n°38373946
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 06-06-2014 à 14:30:00  profilanswer
 

Salon des inventions :  
 
Les machines essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : Le masturbateur masculin.

 

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Il existe peu d’études sur les motivations qui conduisent les hommes à se palucher. Mais enfin, que l’on soit prisonnier, gardien de phare, suracnéique, mysogine, VRP, époux d’une migraineuse, donneur de sperme, voilà autant de statuts qui obligent bien souvent un homme à se faire plaisir à soi-même, avec soi-même. Même si cette détestable activité désavouée par l’église rend sourd et fait courir à ses adeptes un risque mortel, sans compter que le prochain chaînon manquera à cause de nous, se branler exige de se retrouver entre de bonnes mains. La masturbation devrait être comme le marché de l’art : accessible à tous. Hélas, cette activité laborieuse mutile trop souvent la paume des mains fragiles et fait risquer aux plus énervés le danger de douloureuses tendinites du poignet. Bien entendu, on peut opérer, mais il vaut toujours mieux prévenir que tenter de guérir. L’identification des risques est indispensable avant tout passage à l’acte. Le laboratoire du pro-fesseur Talbazar vient d’imaginer une solution formidable pour renvoyer aux personnes en difficultés une issue confortable pour elles-mêmes, avec ce beau masturbateur masculin.

 

Aucune question ne saurait être taboue, je me branle, tu te branles, nous nous branlons, la plupart du temps ni ensembles, ni au même moment. Cet engin peut donc se prêter, dans l’optique de réduire les frais d‘achat, au sein d‘un groupe d‘amis ou d‘un comité d‘entreprise. Le masturbateur masculin n’est en effet pas donné, mais vendu. Longtemps considéré comme une question d’ordre intime, ce phénomène de société a rarement été pris en compte par le ministère de la santé. Un bras en écharpe aboutira pourtant forcément à l’arrêt de travail, et voilà un facteur susceptible de ne plus faire d’enfants à nos femmes, d’une part, et d’ébranler l’entreprise, d’autre part. Echanger son masturbateur entre potes devient alors un geste simple de solidarité. Après un rapide micro-trottoir, nécessaire pour la mise au point des fréquences de frottement et une bonne intensité de préhension, il est possible d’affirmer que cette invention met en œuvre une véritable démocratie sanitaire, dans la pratique de l’activité concernée. Les passants ayant entrepris de travailler à nos tests dans la rue se sont déclarés satisfaits dans 95%  des cas. Et cela même sans le concours visuel de la charmante hôtesse pourtant mise gracieusement à leur disposition. Même pour ceux qui n’auraient plus pratiqué depuis dix ans.

 

Grace au masturbateur masculin la jouissance se produit autant à l’aller qu’au retour, au point que certains ont parfois du mal à l’arrêter, bien en deçà du temps d’orgasme estimé. Le phénomène mobilise d’ailleurs toujours à l’heure actuelle nos experts, très investis sur les différents modèle de la gamme. Une fois placé son organe dans la paume artificielle, le fonctionnement du masturbateur masculin est très simple, et s‘inscrit sur le seul registre de l‘efficacité. Sur la question de l’intime et de l’ultime, voilà qui est parfaitement réussi. Moins bruyant qu’un portable, cette invention discrète élargit le désir de soi-même, en voyant monter sa jauge, avec convivialité, contact et collaboration. Ce beau mécanisme fait que, jusque là tenues secrètes, on éprouve tout à coup le besoin d’exhiber nos branlettes à d’autres. L’objet circule déjà dans tous les hôtels de Paris. Il est fait le choix, dans sa composition, du meilleur acier et l’engin fait appel à un système de refroidissement par liquide. La vitesse de calcul des faux-doigt, extrêmement mobiles, est étonnante, et ils ne réclament pas plus de votre énergie pour les allumer que pour les éteindre. Poing fermé ou doigts pliés, divers programmes sont possibles, qui tendent à se rapprocher mécaniquement du schéma complexe effectué par nos propres (espérons-le) paluches. Lorsque le moteur électrique reçoit l’ordre de branler son bonhomme, son potentiel d’activité motrice indique à celui-ci par un mouvement latéral que l’exécution du geste vient d’être lancé. Il ne reste plus qu’à se laisser faire. Pas besoin de réfléchir longuement, vous choisissez juste sur le programmateur la nature du mouvement que l’appareil devra effectuer, pour qu‘il soit concrètement exécuté. Equipant indifféremment main gauche ou droite, ce masturbateur masculin qui se meut à votre volonté est assurément une merveille, il vous suffira juste de l’enfiler

 

Courrier des lecteurs

 

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Cher Pro-fesseur Talbazar,

 

Je vous écris en tant que Maire de Troubled pour vous annoncer que notre ville vient d’inaugurer une splendide machine à polluer, fruit de votre invention. Depuis son installation, il y a trois semaines exactement, nous sommes parvenus à éradiquer plus de quinze espèces animales en danger d’extinction. 72 espèces végétales rares ont été éliminées du secteur communale et l’air est devenu merveilleusement irrespirable, surtout pour les plus fragiles. L’étang de Troulbled se trouve pollué durablement, à tel point que plus aucun poisson n’y est désormais présent. Le taux de remplissage des hôtels de la ville est nul, et la pollution de Troulbled serait parfaitement visible par satellite ! Nos concitoyens et moi-même ne sauront jamais comment vous remercier de tous les précieux bénéfices apportés par votre extraordinaire machine à polluer, et nous songeons déjà à mettre sur plan l’installation d’une deuxième unité sur notre territoire.

 

Cordialement, Mr le Maire de la ville de Troulbled.

 

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Cher Pro-fesseur Talbazar,

 

Malgré tous vos précieux conseils, je dois vous faire part de mon échec, dans ma tentative de niquer un aigle royal. Posté à l’affût comme vous le préconisez dans votre article de la Moyenne Encyclopédie, j’ai bien essayé de poser correctement ma pince à linge sur ses ailes pour l’empêcher de fuir. Hélas, l’animal récalcitrant s’est vicieusement rebiffé, en me labourant le dos, ce qui m‘a occasionné neuf points de suture. Néanmoins, je dois vous remercier pour votre article sur la bonne manière de niquer un chameau, qui m’a été bien utile.

 

Amicalement, Oumarou Kévoilé.

 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Des pouvoirs paranormaux.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Un nouvel établissement Troulbézeu.

 

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Message édité par talbazar le 07-06-2014 à 08:58:33
n°38380842
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 07-06-2014 à 08:54:40  profilanswer
 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Il pirate ses parents.

 

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Message édité par talbazar le 07-06-2014 à 09:02:11
n°38417698
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 11-06-2014 à 09:19:19  profilanswer
 

Salon des inventions :  
 
Les machines essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : Le char anti taupes.

 
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Parce qu’il en avait marre de guetter pendant des heures la sortie des taupes de leur terrier pour leur taper dessus avec une casserole, l’un des collaborateurs au bureau d’études associé au salon du Pro-fesseur Talbazar vient de soumettre à ce dernier les plans d’un formidable char anti-taupes, engin époustouflant qui sauvera les pelouses des dégradations causées par ces satanées bestioles.  Ce système d’arme mobile est équipé de roues constituées de casseroles inox en grappes, avec revêtement antiadhésif, propres à écrabouiller les taupes par millions. Un seul homme sert à la fois de conducteur, canonnier, chargeur et chef de char. Son poids total est de 53 tonnes. Un Lance-flammes latéral amovible est destiné à projeter du kérosène enflammé à plusieurs mètres, afin d’éliminer les hautes herbes où se cache l‘ennemi, ou directement sur lui. Une corne ultrasonique est égalent prévue pour le désorienter. Le blindage est du type modulaire actif, c'est à dire composé en "mille-feuille" de manière à guider puis coincer les taupes mortes entre deux plaques de blindages afin d'éviter un choc brutal au conducteur et au matériel. Un carburant écologique à base d’éthanol assure une propulsion à plus de 150km/h. Cette machine est peinte de couleurs vives pour amuser les gosses.  
 
 Une fois que le sondeur électronique a repéré une galerie, le char anti-taupe se dirige vers elle et la piétine avec ses roues brevetées. Assommée, chaque taupe est alors réduite à une taille du diamètre et de l’épaisseur d’un CD de Lara Fabian, et chante aussi en mourant comme son contenu. Un jet continu de pétards ajoutera à la confusion des survivantes, aussitôt mitraillées dès leur apparition. Chaque char peut traiter une surface équivalente à un terrain de football en moins de cinq minutes ! Sans compter que le tassement ultime du sol évitera définitivement leur réapparition. La terre des taupinières est automatiquement étalées, pour laisser place à une surface propre et nette.
 
 Il suffit juste de rouler sur chaque taupinière, et le tour est joué. La taupe (Talpa europea) a ceci en commun avec votre cousine qu’elle est myope et prolifique, mais ne nous y trompons pas, elles ont déclaré la guerre à votre jardin. C’est pourquoi ce char à détaupisation  de la Talbazar’s Product leur offre enfin une réponse appropriée.
 
Merci, pro-fesseur Talbazar !
 
 
Longueur :  9,87
Largeur :  3,7 m
Hauteur :  2,9 m
Poids :                53 t
Vitesse :  280 km/h (route)
140 à 150 km/h (tout-terrain)
Rayon d'action :  500 à 650 km
Armement principal :  roues constituées de casseroles inox en grappes
Armement secondaire :  1  lance flammes
1 mitrailleuse en superstructure : 7,62 mm
Motorisation :  hyperbar V8  de puissance 1500 ch/DIN, propulsion éthanol.
Équipage :  1 homme : opérateur-tourelle, pilote, chef de char, content de lui.
Prix :  7 400 000

Revue de Presse.
 
Aujourd'hui : Il veut supprimer Noël.

 
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n°38450916
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 13-06-2014 à 16:13:25  profilanswer
 

Revue de Presse. (déjà 40, ça se fête !)
 
Aujourd'hui : Un nouveau bibliothécaire.

 

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Revue de Presse.
 
Aujourd'hui : Notre super-héros.

 

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Message édité par talbazar le 13-06-2014 à 20:48:26
n°38474688
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 15-06-2014 à 18:44:53  profilanswer
 

Salon littéraire :  
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : L'épilée du Nil. Extrait numéro 10.

 

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Le général Merdenkorinnanâr avait laissé tomber de ses larges épaules d’athlète l’hippopotame qu’il venait de chasser, lorsqu’on était venu lui dire que la reine s’était fait piquer. Croyant qu’il s’agissait d’un simple vol dans la boutique d’un potier, il se rendit compte avec effroi de sa méprise devant l’état catastrophique de sa reine, parce qu’elle suait son burnous, pâle comme ses fesses. Comme ses fesses de militaire à lui, s’entend. Justement, il voulut de suite apprendre par la bouche de  Safaitoulbenef  les circonstances exactes de l’accident :

 

– Alors, raconte.

 

– Ben j’étais avec la pharaonne et je venais tout juste de lui faire l’amour dans les fesses, quand la bestiole lui a sauvagement piqué le cul.

 

– Il n’y avait que vous deux dans la litière ?

 

– Ben oui, oh grand général suprême de l’armée pharaonique, (en réalité il pensait ducon), elle et moi on se faisait un petit caprice, tous les deux, pas de quoi en faire un fromage.

 

Tahosétlafer les écoutait parler, mais de son côté il cogitait à toute berzingue, voyant dans les faits l’occasion unique de se débarrasser de ce bouseux d‘esclave, en l‘accusant d‘être en lien avec une entreprise terroriste. Il intervint sans attendre :

 

– Bien entendu, les scorpions naissent libres et égaux en droit et ils peuvent bien piquer le cul de ceux qu’ils veulent. N’empêche qu’il n’a pas pu rentrer tout seul dans la litière.

 

– Les morpions l’ont bien fait eux !

 

– Ouais, mais ils sont sacrés.  Et chacun sait que le bassin de la reine est loin d’être fermé.

 

– N’importe quoi. En gros, tu m’accuses ?

 

– Voilà. Je préconise qu’on te coule dans le Nil lesté de lourdes pierres, pour tentative d’assassinat sur la personne de la Pharaonne, maîtresse d‘un millions de contrées. Gardes, emparez-vous de lui !

 

En un clin d’œil, Safaitoulbenef croula sous les chaines malgré ses véhémentes protestations, et toute l’armée se rua sur lui pour lui coller des gnons en attendant l’heure de son procès, sous l‘œil de Maât, la déesse de la justice. Pendant ce temps-là, le dieu Khonsou dévorait les chairs de Néefièretarée, malgré l’assistance du ouabou, le prêtre-médecin de la ville. Tout en le traitant de bon à rien, Tahosétlafer se mit précipitamment à sucer la plaie pour en cracher le venin et sans doute également sauter sur l‘occasion, le nez dans la raie des admirables fesses de la reine. Subitement soulagée, tandis que le devin expulsait le mal de son corps tout en récitant des formules magiques, elle revint brièvement à elle :

 

– C’était quoi ?

 

– Une queue.

 

– Une queue ? J’aurais dit une langue, plutôt.

 

– Dans un sens c’est pas faux, remarque, mais non, ce qui a causé ton mal, c’est le dard d‘un scorpion que ma bouche vient de combattre.
 
 Et puis, soudainement dégoutée, elle retomba dans les pommes en marmonnant que non, Safaitoulbenef était du signe des gémeaux et pas du scorpion, pendant que le chef perruquier lui enlevait sa barbe postiche. Sa fine tunique de lin moulante et transparente, mais trempée par la sueur, soulignait admirablement ses courbes parfumées à l’huile de fleur de lys. Matant au passage et en douce sa beauté, ivre d’un dépeçage fiévreux, le chef des embaumeurs arriva pour prendre les mesures de la future momie royale ; Merdenkorinnanâr l’envoya copieusement chier. Après avoir consulté son aide-mémoire, Tahosétlafer s’arrêta au passage concernant la guérison des piqûres de scorpion. Avant d’asperger de camphre la Pharaonne, il suça encore longuement ses fesses et les parois de son arrière-train, par simple prudence, bourra la plaie de foin mouillé, puis il gava la malade de pain moisi avant de lui laver les cheveux de graisse de chèvre mêlée de cendre pour la teindre en blonde. La pauvre reine impuissante se contenta d’émettre un long grincement douloureux. Et puis le protocole empêcha tout le monde d’approcher jusqu’à ce qu’elle sorte du coma. Perdus au milieu du minou empoisonné de la reine, craignant avec raison la fermeture prochaine et définitive de leur site, Siphilis et les morpions sacrés s’abstenaient à présent de grouiller et n’en menaient pas large, parce que le sang de leur hôte avait franchement ce drôle de goût qui portait la signature d’un scorpion du désert, bestioles dangereuses que les morpions de l’époque considéraient alors tous comme de simples gros cons. Désœuvrés, Merdenkorinnanâr et Tahosétlafer allèrent manger des andouillettes en adeptes de la world-food, avant de se faire un bowling. Au passage, ils firent gentiment coucou de la main aux hordes hagardes des familles ruinées par l’armée, et qui quittaient par centaines la ville sur des chariots de fortune aux ferraillements chaotiques. En prenant un ton doctoral, Tahosétlafer rappelait aux femmes larmoyantes aux seins nus noués sous le nombril, pour les consoler, les incroyables bienfaits de l’allaitement maternel. Les deux hommes répondirent d’un sourire poli à leurs cabrioles de joie, tout en encourageant les soldats qui plongeaient leurs poignards dans le corps des retardataires. Schnell ! gueula le sergent d’une patrouille pour les faire avancer plus vite, un éclair giclant de son œil de verre, car après la défaillance de la reine, la sécurisation des environs d’Isdiboulaouane devenait une nécessité absolue. La fine fleur des combattants de l’Egypte craignait plus que jamais les sabotages et les embuscades des pourritures Hittites qui menaçaient dangereusement leur civilisation aussi ensoleillée qu’exceptionnelle.

 

Enfermé dans sa prison inondée par son propre pipi, Safaitoulbenef était obligé de pomper constamment avec l‘appui de sa belle couverture de laine moutardée, ruminant sa rage et sa rancœur, appelant à son aide ses dieux préférés. Proche du burn-out, pendant de longues heures, il exhala puissamment des cris volontaires, traitant ses gardiens qui portaient tous la jupe au-dessus du genou, de pitoyables verges menues. Au bout d’une semaine, alors que la reine allait un peu mieux, le porteur de litière déambulait comme un fou sur ses pattes arrières, militait contre la peine de mort et ne pesait plus que dix kilos. Son cachot lugubre aux murs odorants couleur sépia foncé et au plancher de bois brut n’était pas l’idéal pour calmer les petites faims, mais pouvait séduire les amateurs de calme et de tranquillité, suffisamment en tout cas pour retenir le voyageur curieux. Les barreaux de la fenêtre donnaient sur un petit jardin intérieur, très zen, où s’entassaient les crânes et les ossements des autres prisonniers, probablement adeptes de la méditation collective. Cernée de douves remplies de crocodiles, la prison défendait toute idée d’évasion et ne constituait rien d’autre, pour les habitants d’Isdiboulaouane, qu‘une orgueilleuse attraction, un endroit sympathiquement branché à l‘accès gratuit, où chacun craignait toutefois de s‘y retrouver pour un temps plus ou moins long, afin d’y subir une cure vraiment diététique.

 


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Message édité par talbazar le 16-06-2014 à 19:28:45
n°38536332
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 19-06-2014 à 17:08:18  profilanswer
 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion - tome 1- Sur la queue du dragon. Extrait numéro 24.

 
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Vers midi, on pendit le héraut pour beuverie intempestive et faute professionnelle. Son corps fouillé par les corbeaux et les pies pendouillait sous un chêne, un peu à l’écart de la lice. On retrouva peu après les oiseaux bien bourrés de cervoise jusqu’aux champs les plus éloignés. Aucun ne volait droit avant de s‘écraser. L’homme fut néanmoins remplacé par un sobre volontaire. La belle Touatulanîkée s’installa sur un trône improvisé aux décorations somptueuses, privé de son mari très impatient de jouter. Elle avait ordonné qu’on installe à ses côtés les membres de la communauté, y compris Belbit, haussé sur des coussins moelleux pour ne rien louper des combats. Les chauffauds étaient par ailleurs blindés de juges, de vieux et de belles dames. La reine de Touatuacagué en jolie robe de velours cramoisie avait son boudin sur la tête, qui tenait jolie huve pour la protéger du soleil ardent. Elle se leva un temps pour saluer la foule rassemblée, mais elle s’adressa ensuite plus particulièrement aux chevaliers en grand apparat qui venaient de quitter la tente, tous fièrement juchés sur leurs beaux destriers :
 
 – Bien vaigniez mes beaux sires ! Soyez les bienvenus au tournoi du mariage et combattez cœur hardi, car le vainqueur aura l’un de mes bas. Et ne forlignez point, car vous aurez peut-être les deux !
 
 Sous les écussons multicolores, la foule en état de liesse éructa son plaisir. Deux vilains s’enquirent de fouetter deux gamins qui balançaient par jeu des nèfles gâtées sur le corps du pendu ivrogné. Il en tomba une pluie de pinard qui s’envola au vent. William de Bochibre se planquait lui aussi dans les gradins, attentif au jeu des lanciers, dont les premiers touchèrent la terre à grand fracas de leur ferraille cabossée. Les sires bataillaient à grande cognée, chatouillant les boucliers en se faisant jaillir, dessus maille et peau, plein de bon sang vermeil. A chacune des rencontres, la foule applaudissait et chacun défendait son champion. Ceux qui gagnaient frisaient la suffisance pour faire caracoler dans les barrières leur canassons, et prendre le plus souvent au prochain heurt une sévère branlée qui ramenait ces fiérots à plus d‘humilité ; puisqu’ils croulaient dans le crottin avec un bras en moins, au cours d‘une accalmie malgré tout très virile. Beaucoup de ces vaillants guerriers arrêtaient alors les frais pour raison de santé. Les pages affairés s’occupaient de la transportation par brancards des moins valides, pendant que les prochains jouteurs tiraient leur révérence, annonçant pour nombre d’entre eux une belle fin de carrière. Hivalanoué s’annonça enfin au beuglement des trompettes et aux cris du héraut, chamboulant dans l’intime le caleçon de la reine. Après un ultime tour de chauffe, il accéléra son bolide pour heurter son premier adversaire et piocha dans sa viande avec une pointe d’humour, en fracassant son crane avec style, aisance et poigne, sous les vivats du populo. Un bon bout de sa lance planta l’autre au jambon. Il jeta, en courant sus aux autres, une rythmique insolente, sans jamais trouiller, bataculant à chacune de ses virées l’un ou l’autre de ces jeunes baguenauds qui croyaient pouvoir si facilement le boteculer. Pied à terre, bien des marauds relevaient précipitamment leur visière, car il était interdit de leur coller des baffes dans ce cas-là. Hivalanoué voulu faire en passant un clin d’œil à sa reine, mais il fut comme aspiré dans un grand tourbillon d’émotions négatives qui l’obligea à lui tirer plutôt la langue, prenant tout à coup plus d’attention à l’accueil du public qui ne cessait de l’encenser. Il déchaina puissamment un ouragan sanglant du bout de son épée, dans la figure du dernier chevalier qui venait de l‘approcher, puisque c‘était par habitude son champ d‘expression privilégié. La voix de l’autre plana d’une façon insupportable dans les aigus, jusqu‘à ce que l‘orage des applaudissements destinés à Hivalanoué finissent par se dissiper. Ayant vaincu plus de cent adversaires, il resta seul en lice et fut déclaré le vainqueur du tournoi lorsque le juge proclama le tournéis et la fin des combats. Déjà, Touatulanîkée ravie faisait glisser son bas mouillé pour le nouer sur la solide pique empoignée par son mari. Hélas, à cause du maudit philtre de désamour concocté par Mirlen, Hivalanoué fut imprégné par la sidération, car l’amour pour sa dame ne gisait plus ni dans ses couilles, ni dans son cœur. Se battre pour elle n’avait plus aucun sens. Il lui trouva pour mieux le dire les  hanches lourdes et le nez dérangeant. Lassé depuis le début par toute cette charcuterie, Belbit s’était éclipsé pour aller taquiner douillettement Fredonne sous les gradins. On oyait toujours cogner les masses et les épées, mais les deux chenapans se caressaient leurs trucs en grande indifférence.
 
– Me dis pas, disait Fredonne, t’as bien farci la reine de Fion, toi aussi, pour lui faire braire son rigodon.
 
– Ben c’est devoir national, au royaume d’Amanda. Elle est fort tartignole et celui qui pètera son bocal régnera sur le Fion, figure.
 
 Au moment où Belbit allait entrer dans le Saint des Saints de sa coquine traversée par sa gloire, Ofredon les surprit, car il avait reconnu les cris d’amour de sa moitié. Indifférent à l’emprinse d’arme qui ravissait toujours la foule installée au-dessus de lui, il tenait dans sa main un hachoir de boucher. Mais il avait aussi bon glaive à sa ceinture.
 
– T'as-tu bien barré la porte de notre maisonnée ? Fit la jeune Huelabit, croyant tromper son jules sur l’évidence de sa coupable position.
 
– Par Sainte Kramouille, ma fieffée salope, me crois-tu miraud à ce-point, avec ce peine à jouir planté dans tes entrailles ? Je m’en va lui diviser son corps comme chèvre à méchoui.
 
 Là-dessus il se fit un devoir de bondir. Belbit avait glissé de la fille mais il n’avait point d’arme, et l’autre arrivait menaçant, brandissant son hachoir. Malgré sa frayeur, Fredonne tenta de s’interposer pour calmer son mari cocufié. Elle en reçut un grand coup de couperet qui la divisa pratiquement en deux. Hébété par son meurtre, Ofredon resta coi. Alors il bascula à son tour car une longue épée surgissant par l’interstice des gradins venait de s’enfoncer dans sa nuque. C’était celle de William de Bochibre qui venait de mater les ébats de Belbit avec plaisir, puis l’arrivée d’Ofredon avec inquiétude. Il n’était certes pas l’allié du nain, mais il ne goûtait pas non plus sa mort prématurée, qui contrariait ses propres vues. Le Huelabit semblait comme sonné, incapable de réagir devant la scène lacrimable à laquelle il venait d’assister. Tant bien que mal, il quitta comme un homme ivre le dessous des marches ensanglanté, pour regagner sa place prestement. Le chevalier Erald s’était entre temps levé, afin de demander à la reine qu’elle finisse ce tournoi en beauté, en se mesurant lui aussi au gagnant. Toute l’assistance hurla à la Dame blanche d’accepter ce nouveau défi, car tous espéraient grand spectacle d’un combat entre les deux amis.  
 
–  Soit, je veux bien, ce n’est pas coutume de part chez nous, mais vous êtes étrangers. Surtout n’allez pas m’abîmer mon tourtereau, et gardez vous bien de lui couper la bite, ou je vous promet dure mortaille sur le grill !
 
– N’ayez crainte, douce reine, ce sera joute loyale, et croyez ma vaillance, vos dessous quitteront bientôt les pognes du vainqueur pour aller dans les miennes ! Et il alla fort vivement se préparer.
 
 C’était en fait agir selon les plans audacieux de Mirlen qui se leva à son tour, juste inquiet de l’histoire qu’il venait d’entendre de la bouche de Belbit, et qu’il n’avait aucunement prévu  :
 
– Pardonnez, ma reine, je dois aller faire caca.
 
 Helga se leva à son tour :
 
– Pardonnez, ma reine, je dois aller aussi.
 
 La reine se demanda juste un temps s’il pouvait y avoir un problème avec la bouffe du château. Lorsque tous les amis se retrouvèrent enfin dans la tente d’Hivalanoué, ce dernier demanda à ses pages de se barrer, par suggestion du magicien, puis ils détalèrent en catimini vers la forêt à l’insu de tout le monde, sur des chevaux volés. Le fait que tous le pays soit réuni sur les tribunes du tournoi facilita leur évasion. Arrivant sur leurs traces au triple galop, William les rejoignit bientôt. Comme ils décampaient, un cor sonna dans le lointain et filant avec les autres aux chausses, ils coururent comme dératés, crevant leurs coursiers, lorsqu’ils furent stoppés net, les pieds dans la merdasse du Marais-Jean jusqu’aux mollets.
 
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n°38550267
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 20-06-2014 à 16:35:59  profilanswer
 


Revue de presse
 
Aujourd'hui : Un trésor dans sa cuisine.

 

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Message édité par talbazar le 25-06-2014 à 11:36:48
n°38606333
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 25-06-2014 à 09:43:51  profilanswer
 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Un an sans sortir de son lit.

 

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Message édité par talbazar le 25-06-2014 à 11:23:23
n°38630850
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 26-06-2014 à 19:49:52  profilanswer
 

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Message édité par talbazar le 26-06-2014 à 20:39:22
n°38649204
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 28-06-2014 à 15:42:36  profilanswer
 

Salon littéraire
 

 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 

 

Aujourd'hui : Moins belle, la vie. Extrait numéro 25.

 

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 Décidément ce tic facial qui boursouflait par intermitence le visage de Jeanne horripilait le docteur Halrequin, en tout cas beaucoup plus que cette étrange manie qu’elle avait d’oublier de mettre une culotte. Son regard égaré était noir et aussi profond qu’un puit de mine. Il aurait juré qu’elle ignorait que le mot anxiété vient du mot grec ankho, qui signifie j’étrangle, mais c’était sans doute la raison pour laquelle elle n’était pas la directrice de la clinique Saint Bernard, contrairement à lui. Jason évitait soigneusement de faire toute allusion au 93 en présence de Jeanne, mais il savait que le jeune amnésique occupait toutes ses pensées. Il se dirigea vers son bureau après avoir croisé l’aide-soignante dans un couloir longeant des murs curvilignes, la pauvre marchait tête basse au chœur d’une activité incessante et l’on voyait à ses cernes qu’elle venait de beaucoup pleurer. Certainement, elle n’était pas droguée qu’au travail, celle-là, mais ce n‘était pas son rôle à lui de lui inventer un futur, même si les torturés l‘avaient toujours bouleversé. Difficile cependant de l’imaginer jouer dans un film d’amour, cette pauvre Jeanne. Arriverait-elle un jour à vomir pour de bon le souvenir prégnant de Choupinou, ce chien qui avait si férocement enfoncé son enfance innocente ? Il craignait qu’elle dérape, qu’elle ne devienne paranoïaque, voir complotiste, ce qui foutrait la merde au sein de son équipe. En revanche, sans donner corps à polémique, sans regard douloureux et vide, Babette Gallimard l’attendait devant sa porte, aguichante et flexible ; il lui ouvrit la porte et lui commanda gentiment de s’asseoir, si possible en face de lui, par commodité.

 

– Vous voyez Babette, les chiffres sont là, étalés devant moi, et ils sont bien têtus. Nous n’avons eu que 20 amputations cette semaine, il va falloir vous démener un peu auprès des clients, si vous tenez à votre prime. Par contre la cardio présente une augmentation de fréquentation de plus 20 %, félicitations ! Notez qu’il faudra tout de même faire mieux avant Noël, pour que j’arrondisse au mieux mon bilan annuel. Allez hop, c’est décidé, je vous inscrit à un stage de gestion du temps. Au fait Babette, saviez-vous que le mot anxiété vient du mot grec ankho, qui signifie j’étrangle ?

 

Le vieux fax ruiné crachota quelques feuilles, occultant la réponse de Babette prise au vertige de son discours. Elle comprenait que les minutes n’étaient pas à la séduction, aussi occulta t-elle son désir de grimper avec lui aux rideaux. Des rideaux grand teint, examina-t-elle furtivement, avec un choix de coloris qu’elle n’aurait certainement pas choisi. Elle laissa donc tomber l‘idée d‘entrouvrir légèrement sa blouse. Sans doute les propos du boss eurent un effet sur son système nerveux sympathique, mais à lui, elle n’en montra rien. Qu’est-ce qu’il croyait après-tout ? Elle le laisserait forcément s’approcher d’elle par derrière pour lui peloter les seins, oui, évidemment, mais certainement pas avec la clope au bec, ah ça jamais ! Elle s’efforça juste d’inspirer et d’expirer par le ventre, pour lâcher un rapide merci, entre chanté et parlé. Elle espérait bien le faire chier en collant tout à l’heure sur la porte du placard de son vestiaire la photo de George Clooney, il l‘aura voulu. En quittant le bureau, elle décalqua sa posture sur Elizabeth Taylor dans Cléopâtre. Jason la regarda partir en mâchouillant son stylo, analysant les bouffées de chaleur de l‘infirmière surveillante générale, subodorant sans doute des troubles urogénitaux, puis il jaugea avec efficacité son vieillissement tissulaire et le métabolisme de ses graisses. Le mieux serait sans doute de lui prescrire un traitement hormonal substitutif, préventif et curatif de l’ostéoporose ou mieux encore, de la laisser se démerder. Il rajouta toutes ces observations à l’usage déjà reconnu et névrotique de Babette pour l’autobronzant, sachant qu’il saurait sans doute exploiter au mieux ces nouvelles informations. N’était-ce pas notamment pour ça qu’il était son patron ? Il se leva pour aller voir Jhonny et rendre une visite à son imaginaire, dans la chambre 93. Faisant palpiter le mystère de ce lieu sévèrement clos, 10 électrodes placées dans le slip du malade stimulaient par impulsions électriques les muscles qui se présentaient à elles. L’amnésique patché emmêlé dans ses fils, eux-mêmes reliés à une unité de contrôle, était affalé sur sa paillasse. Entre deux soubresauts, il ne sembla pas reconnaître le docteur Jason.

 

– Alors Jhonny, on savoure chaque instant de la vie ?

 

– Ben ça fait pas mal de mois que j’ai des moi en moi qui s’entassent en moi, moi. Et votre machine me rend à moitié moite.

 

– En tout cas pour moi, vous êtes une source inespérée de revenus, c’est l’aide social qui finance votre séjour. Oubliez vous donc tant que vous voulez. Evitez seulement de tomber dans l’ornière ridicule de l’auto-apitoiement. Et faites confiance à ma science, cet engin sur lequel je vous ai branché a la précision méticuleuse d’un coucou de chez nous. En plus je viens de prendre la présidence d’un comité de réflexion sur l’amnésie, avec à la clé beaucoup d’argent par financement privé pour lancer le programme. J’ai une nécessité autant économique que morale de vous soigner, même si vous êtes un peu le lumpen de mon établissement. Parce que je ne suis pas psy, à vrai dire.

 

Cloîtré dans son univers ténébreux, Jhonny ne répondit rien. Il fit juste quelques bonds, les reins cambrés, lorsque l’appareil se décida à remettre la sauce, après un temps de pause d‘une quinzaine de minutes. Pour suivre cette nouvelle attaque des électrons, bien qu’il eut l’air d’avoir été dévasté de l’intérieur par une tornade, sa critique moqueuse révéla une maturité frondeuse :

 

– Dites donc docteur, ça nique un peu, vous croyez vraiment que c’est bien utile, tout ce bazar ?

 

–  Vous faites une interprétation un peu hardie de votre situation, qui n‘est pas très claire, je vous le rappelle. Faites moi confiance, je vous peaufine une formule gagnante, avec en plus une prise quotidienne de cachets de méthaqualone. L’idée de ma réussite doit être la même pour tous, voyez-vous. Vous préférez peut-être retourner entre les mains du commissaire Mensinq ?

 

Jhonny considéra la chambre en silence, qui n‘était rien d‘autre qu‘un huis-clos cauchemardé. Il marmonna quelque mots à propos de foutage de gueule, puis il déplora le manque d’empathie du toubib pour suggérer une chose pareille :

 

– Vous savez, docteur, Jeanne Hachette et moi, on est un couple hypofertile, on peut concevoir, mais on mettra juste plus de temps que la moyenne.

 

– Donc, vous vous rappelez maintenant être l’amant de notre Jeanne ? Bien, ça. Oui bien entendu, mais auparavant, mon cher Jhonny, nous avons chez vous une identité à reconstruire et je suis bien contraint, en attendant, de réduire vos libertés pour vous éviter un monde dangereux.

  

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Message édité par talbazar le 28-06-2014 à 16:40:13
n°38657387
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 29-06-2014 à 09:36:19  profilanswer
 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Arrestation du fesseur aux poissons.

 

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Message édité par talbazar le 29-06-2014 à 09:41:11
n°38712865
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 02-07-2014 à 21:59:58  profilanswer
 

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Salon littéraire
 

 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 

 

Aujourd'hui : Marlou les doigts d'or - extrait numéro 45.

 

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 La vénérable maison du Lagon Bleu s’enfermait au matin dans ses murs aveugles et blafards, comme une petite vieille triste et fatiguée privée de sommeil, mais malmenée par le réveil tumultueux de ses voisins. Tous feux éteints, le commerce nocturne abandonnait pour la journée la rue aux officines plus convenables, dont les premiers clients arpentaient déjà le trottoir. La boîte avait visiblement un problème avec la lumière du jour et ne ressemblait plus en rien avec un palais des mille et une nuits, ce qu‘elle s‘efforçait d‘être passé minuit, en affolant l‘avenue de ses lanternes clignotantes. Le videur taciturne de la boîte ne dormait jamais, il ouvrit la solide porte d’entrée après que Babe lui en ai donné l’ordre, lorsque les frères Delacotte s’y pointèrent. On devinait clairement qu’ils planquaient dans leurs fouilles une méchante artillerie portative. Les deux jumeaux Jules et Jim tombèrent pour le coup sur l’inspecteur Marlou en grande forme, puisqu’il cicatrisait à merveille et avait retrouvé une grande partie de la mobilité de son bras. Suffisamment en tout cas pour envoyer une bastos dans la mire de ces deux cons. Les présentations que fit Babe furent comme on l’imagine un poil tendues :

 

– Alors Babe, t’as encore embauché du personnel ? C’est signe que les affaires de ce boui-boui vont bien ! Car j’imagine que Monsieur Marlou n’est pas ton cousin ?

 

Kiki Yorkshire gronda en reniflant les pompes cirées de Jules Delacotte, histoire de bien afficher dans quel camp il était. L’autre se contenta de lui gratouiller la tête, obligeant Kiki à faire un écart. Qu’un de ces guguss s’avisa de toucher un seul cheveu de Babe et Kiki lui croquait les rognons dans la foulée. Bien qu’authentiques jumeaux, les frangins ne se ressemblaient guère, puisque Jules était blanc comme un fromage, quand Jim possédait des traits asiatiques. Les mystères de la création, quoi. Autant le premier était bavard comme une pie, autant l’autre se faisait taiseux, en n’employant généralement qu’un seul mot à la fois pour s’exprimer, tout en plissant sur chaque chose ses énigmatiques yeux bridés. En revanche, les deux portaient le même costard luxueux à la coupe impeccable. Une petite cicatrice barrait l’arcade sourcilière de Jules, et une fine moustache décorait la bouille de Jim. Deux mecs décidés, jaugea Marlou, mais moins cultivés qu’un terrain vague, un tandem de grosses frappes vicieuses, apparemment, mais pas si cons qu’ils en avaient l’air, pourtant, puisqu’ils avaient fait main basse sur les trois quarts des trafics illégaux de la ville. Ce qui exigeait un doigté rapide et une comptabilité rigoureuse. A se demander comment Gino avait pu échapper jusqu’à présent à leurs sales griffes. Marlou les bazooquerait finalement sans déplaisir :

 

– Bon les gars, c’est fermeture, mademoiselle Babe et moi-même, on serait d’accord pour aller dormir.

 

– Personnellement, répondit Jules, j’ai mes six heures, je tiens la forme. Il se tourna vers Jim en levant le menton d’une manière interrogative :

 

– Pareil.

 

– Ok, fit Babe, pour une fois sans trop faire sa fière, on va se boire un café au bar, avec un truc dedans.

 

Pendant que les autres prenaient place devant le bar et que le videur mettait en marche la machine à kawa, Jim s’installa devant le grand piano pour leur jouer un requiem, avec un seul doigt.

 

– Dis à ton frère d’arrêter de singer Mozart, Jules, j’aime pas les faussaires.

 

Jules éclata de rire, mais Jim se leva placidement pour rejoindre le bar à son tour. Il dédaigna le café pour s’enfiler cul-sec un double whisky. Ce faisant, il louchait durement sur le décolleté aux froufrous de dentelles de Babe, comme si ça l’inspirait de la téter des yeux avec voracité. La pauvre regrettait sans doute d’être nimbée de rose, de fleur d’oranger et de mandarine. Elle se sentait plutôt incarner en cet instant Hélène de Troie, la michetonne pour laquelle plein de mecs s’étripaient. Au-dessus d’eux, un grand ventilateur poussif balayait des remugles bleutés aux odeurs de pinard. Clair que sa petite robe rouge en mousseline à moitié transparente, c’était pas du drapé antique, ce salaud avait l’œil ! Elle se pressa machinalement les seins, comme s’ils étaient devenus soudainement douloureux, ou que l‘un d‘eux se mette subitement à se faire la malle sans prévenir. Jules trifouillait sa tasse en prenant tout son temps, il ne quittait pas l’inspecteur du regard, en lui pointant dessus des prunelles sombres qui paraissaient bigrement privé d’affection, quelques chose qui trahissait une indicible haine des autres. Il avait déjà buté son monde et pas qu’un peu, le constat ne faisait pas l’ombre un pli. Un as de la gâchette assassine. La pluie d’hommages muette s’arrêta là. Les frères Delacotte étaient des prédateurs à l’affectivité compliquée, mais on pouvait jurer que ces deux lascars avaient pour une durée plus ou moins longue été des habitués de la cabane. Jules toisa le videur sans sourciller, puis il revint vers Marlou :

 

– Ecoute Marlou, tu pues le flic à quinze pas, mais je serais étonné que Babe fricote avec les condés. T’es un privé, c’est ça ?

 

– On peut rien te cacher.

 

Babe avait posé Kiki sur le comptoir devant un verre de punch, mais toujours sur le qui-vive, il n‘y touchait pas. Jim avait ostensiblement porté la main à l’intérieur de sa veste, avec l’air d’un chien qui sent le faisan. Le geste n’échappa pas à Marlou, pas plus que la crispation nerveuse de la main de Babe sur sa cuisse gansée de nylon fin qui abritait secrètement un petit gun pour dame.

 

– Gino la Soudure nous devait pas mal de blé, faudrait voir à faire un peu de ménage dans son endettement.

 

– Je suis pas la taulière, je t’ai déjà dit. Les sœurs de Gino arriveront bientôt d’Italie, on verra ce qu’elles en pensent. En attendant, la fraterie Delacotte va ranger sa meute, ça sert à rien de jouer les méfiants.

 

– On n’est pas du genre à faire pression, tu penses, mais ça n’empêche pas de tirer la sonnette d’alarme.

 

– Bon, on va se calmer les gars. C’est pas la peine de s’envoyer des figues. J’ai besoin d’associés, les miens ont à présent des peaux qui ne sont plus à leur taille. Pourquoi se chamailler pour si peu de ronds ? J’ai mieux à proposer. La prime promise par le gouvernement du Gurukislapet pour retrouver la princesse Ewij Niksek, et par conséquent son inestimable rondelle sacrée, plus celle rajoutée pour les oreilles d’Alphonse Jean Justin de Saint Exupéry devrait largement débloquer la situation. Je suis moi-même du genre partageur.

 

Jim avait légèrement détaché sa main de son cœur. Il fixait intensément son frère qui lui rendit un regard identique, comme si les deux jumeaux tâchaient de penser la même chose en même temps. Après ce partage muet, visiblement réussi, il ajouta juste avec le ton laconique qui lui était coutumier :

 

– Faut voir.

 

– C’est qui ce mec, là, ton Alphonse machin-chose ? Jules avait l’air de faire la part des choses, en arrondissant à son profit. Sa gueule se transformait à vue d’œil en tiroir-caisse.

 

– Un guru, la pire menace qui ait jamais pesé sur l’humanité. Il fait chanter le Pape, alors t’as qu’a voir !
– Dis donc, Marlou, c’est de la diffamation. Il coûte cher, pour ceux qui veulent sa peau ?

 

– Trois millions de Mollars, pris sur le trésor du Gurukislapet, par contribution direct. La petite récompense ne devrait pas provoquer chez vous le moindre tollé, je me trompe ? Marlou s’amusa juste de la tête que ferait Géraldine devant ses nouvelles prétentions, compte tenu des toutes nouvelles charges salariales.

 

– Top là, Marlou, j’oublie pas la note du Lagon Bleu, mais ça me chatouille plutôt bien de conduire moi-même ton mystique vers le camping des fossiles refroidis. Il serra la main de Marlou, Babe se détendit un peu. Elle est mignonne, ta princesse ?

 

– Plutôt du genre tapageuse, mais vaudrais mieux demander ça aux vers qui vont la bouffer, avant qu’elle ne balance son petit cul sur un air brasilo-chic après t’avoir buté, vois-tu ? Elle a décimé Jack et je luis dois un mignon petit accroc dans ma viande, quand elle m‘a amoché les ligaments.

 

– Je t’avais bien dis que cette Boîte ne volait pas sa réputation, on a bien fait de venir, même en dehors des heures d’ouverture, rajouta Jim, devenu tout à coup plus bavard que d’habitude.

 

Comme ils avaient décidé de picoler pour sceller leur contrat, ils réveillèrent Ashley la Gorette et Gouinette Patrol qui vinrent les rejoindre, prises toute les deux d’une halu totale en voyant Babe à la colle avec ses ennemis jurés. Elle leur faisait certainement trop d’honneur, à ces enflures, mais ça faisait tellement plaisir à ses amies de la voir enfin se détendre. Pour le coup, Kiki dégusta plus que son punch.

 

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Message édité par talbazar le 02-07-2014 à 22:05:27
n°38736950
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 04-07-2014 à 18:37:35  profilanswer
 

Revue de presse
 
Aujourd'hui : Il piège sa femme.

 

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Revue de presse
 
Aujourd'hui : Un trafic de drogue démantelé.

 

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Message édité par talbazar le 05-07-2014 à 09:02:43
n°38758032
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 06-07-2014 à 18:37:47  profilanswer
 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion - tome 1- Sur la queue du dragon. Extrait numéro 25.

 

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Les gros mollosses qui poursuivaient en bavant les fuyards se mirent tout à coup à nager jusqu’au garrot dans le purin. Ils étaient chiens de race, ces bêtes farouches n’allèrent pas plus loin, de crainte de choir de merdouille en merdouille, d‘autant plus que les vases effaçaient toutes traces. Dépités, les soldats de Touatuacagué mirent leur cor à leurs pieds, lâchèrent leurs laisses et abandonnèrent eux-aussi la poursuite ; concluant que le Marais-Jean allait finir par engloutir sans faute ces vilains à plus ou moins long terme. Ce nouveau roi faraud qui délaissait l’honneur que la reine lui avait octroyé méritait amplement son sort ; aussi on délaissa vengeance pour retourner consoler la Dame Blanche de la terre du p’tit lieu, voir peut-être lui dégotté un autre mari également bien membré. Essoufflés, les membres de la communauté de la gnôle se remirent quand à eux de leur fatigue, pour constater qu’ils venaient de se fourrer dans un drôle de méchant cloaque. Cette contrée sentait le pétrole et la poubelle pleine, perdue dans une triste brouée ou dans chaque croulier inondé se cachait quelque mauvaise coquefalue. Toute avancée des fugitifs là-dedans semblait hautement dévoyable. Mouillant leurs bottes, ils dérivèrent encore pendant quelques instants sur des nappes nauséabondes plantées de roseaux, en risquant à chaque pas un enlisement fatal, puis ils se reposèrent finalement sur un tertre bourbeux, cherchant à confronter leurs dires pour mieux aviser.

 

– Comment vous sentez-vous ? Demanda le chevalier Erald De Bavevieux à ses amis, tout en épongeant lui-même ses chausses trempées de boue visqueuse.

 

– Je me sens comme fouillant à l’intérieur de latrines, ce marais pouire comme cul de furet, messires, fit Belbit en se bouchant le nez. Quelques instant plus tard, son pantalon humide céda avec un horrible craquement, rajoutant à l‘horreur du lieu en confirmant ses dires.

 

– Boys, répondit Mirlen, nous devons gagner rapidement pieds secs, il y va de notre salut. Point ne mollassons à traverser cette jungle fangeuse ! Et n’oublions pas que chaque mètre gagné nous rapprochera un peu plus de la fleur de Pinette. Car une fois traversé ce maudit marécage puant, nous arriverons plus au nord en vue du brumeux mont de Vénus, puis ce sera le gouffre du Poingé et encore plus loin le volcan du Guilidoris, où pousse justement notre plante.

 

C’est alors seulement qu’ils se rendirent compte de la présence de William de Bochibre parmi eux. Le sieur inconnu était accoutré comme un officier de l’Ost de Fion, et n’avait point sale trogne ni défroques mais noble visage, riche cotte et belles braies. A son cou pendouillait un pentacol d’argent à l’emblème de la maison de Balaizebaloches, ce qui en faisait un banneret de Fion. Mirlen écouta attentivement sa jactance :

 

– Messires, je suis William de Bochibre, seigneur de Balaizebaloches, enlevé et conchié autrefois par Olbo Zgeg, chef de la tribu des Zgomatix. M’étant un jour évadé de leurs griffes sans être rançonné, j’ai couru tot a tire bien des lieux pour prendre finalement refuge à Touatuacagué. Mais j’ai eu vent de votre projet pour orgasmer reine Amanda, dont je suis le vassal, je vous le rappelle mes chers compatriotes, aussi je m’en viens demander de me joiler dans votre si vaillante communauté. Car à présent point n’est possible que je retournasse en arrière. Et je m’en reviendrai, si vous m’en donnez l’accord, au royaume de Fion en votre compagnie. Ce n’est point batelage ni balivernes que je chante ici, preuve en est que c’est mon épée qui a chapelé sans faillir le mari de Fredonne, au mitan de sa fiole, alors qu’il cherchait à molester Belbit pour le despecier avec son hachoir.

 

– Grand bon merci seigneur, ce faisant je vous dois certainement la vie. Il versa une larmichette en repensant au bon cul plein de jouvence de la petite Fredonne. Cul qui avait rejoint sa tête sous la portée du coup fatal.
 
 Un brin soupçonneux quand même, Mirlen ne répondit rien, mais une épée de plus n’était pas sans déplaire. Surtout, il fallait s’enquérir de traverser au mieux ce pays recouvert entièrement de gadoue limoneuse, l’heure n’était pas à se chercher des ennemis. On fit passer la gnôle pour sceller la nouvelle alliance de William de Bochibre avec la communauté, car chacun avait grand soif, à présent. Autrement dit, le vers était dans le fruit et le traitre se réjouissait de son bagou qui les avait tous si naïvement berné. Une nouvelle fois, entrechoquant la corne, chacun des membres se jura loyauté. Un instant, Mirlen s’inquiéta auprès d’Hivalanoué de son traitement postopératoire :

 

–  Point n’avez regret de votre mie, chevalier ?

 

– Non Non. Certes, elle avait le sourcil jaune et le petou doré, mais elle avait aussi l’échine en bosse et le front charbonneux ! Il urina d’ailleurs quelques restes de philtre sur le lichen d’un tronc.

 

– Et tous tapèrent à grands coups leur corne de gnôle en poilant par fous rires, délire et bonne humeur.

 

–  J’ai bien connu votre mère Gudrun l’enrobée, messire William, me semble qu’elle est morte depuis lurette ?

 

– D’une affection des nerfs bilieux, hélas ! Ce fut à son tour de pleurer, comme hanté par un chagrin récurrent à la pensée de sa précieuse momie si trop tôt disparue dans les flammes.

 

Emue par la détresse de cet homme, Helga lui montra gentiment sa chatte, sans doute contrainte de faire ce choix pour le mettre en joie. Par malaventure, elle s’aperçut que ce tordu de Belbit tendait également son cou, aussi elle rabaissa promptement sa robe pour cacher l’attrapoire à la vue de ce fol dingo. Après avoir fait un maigre feu, ils replongèrent dans l’atmosphère pesante du Marais-Jean, remplie de maléfices odieux. La terreur semait l’épouvante dans leurs cœurs à la vue des lianes longues et effilées qui pendouillaient partout des arbres aux racines noyées, comme si elles attendaient l’occasion de fondre sur eux pour les étrangler. Sortant des herbes, poussaient de hautes carottes géantes gélatineuses, des bêtes immondes furetaient en silence dans l’eau sombre qui sentait le bouillon de viande perdue. Sans jamais les apercevoir, on pouvait malgré tout les suivre aux sillons qu’elles laissaient derrière elles dans le liquide noir remplissant les étangs. Ils n’échappèrent pas aux morsures des sangsues, qu’ils brûlèrent en jurant Sainte Kramouille. Ce fut pire lorsque vint le crépuscule, alors que tous se blottissaient les uns contre les autres pour mieux se réchaudir des froidures de la nuit, à la lueur d‘une pauvre bougie. Ainsi se redessinait devant leurs yeux bouffis de fatigue une nouvelle carte du monde, plus nauséabonde que la tambouille du chaudron de sorcière Gisèle de Lècheku. Belbit reçut sa baffe au bon moment, voulant se coller à Helga qu’il avait courroucé en farfouillant sa jupe. Un truc suspect et sans doute venimeux rampa en faisant des vagues, Mirlen renonça à allumer sa pipe, cherchant un  truc à dire, en magicien :

 

– Poison hors de l’eau, la pluie pour bientôt.

 

Une averse leur tomba aussitôt sur le râble, aussi formidable et drue qu’une pisse de jument.

 

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Message édité par talbazar le 12-07-2014 à 10:08:37
n°38758520
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 06-07-2014 à 19:08:28  profilanswer
 

Le congélateur muséographique
 
Aujourd'hui : Illustration magazine 60.

 
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n°38780062
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-07-2014 à 15:21:50  profilanswer
 

revue de presse
 
Aujourd'hui : il abuse de son cor.

 
http://img4.hostingpics.net/pics/63918149ilabusedesoncor.jpg

n°38812306
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-07-2014 à 16:14:24  profilanswer
 

revue de presse
 
Aujourd'hui : il licencie ses employées.

 
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n°38828130
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 12-07-2014 à 09:22:44  profilanswer
 

le congélateur muséographique

 

Aujourd'hui : Achille Etna Michallon - Study of a Man in Toys story 01.

 

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revue de presse
 
Aujourd'hui : accident de bodybuilding.

 

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pour les pseudos romans, allez, soyez pas vaches, envoyez moi des idées d'intrigues par MP, qu'on s'amuse un peu.


Message édité par talbazar le 12-07-2014 à 10:11:41
n°38839333
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 13-07-2014 à 19:12:11  profilanswer
 

Salon littéraire :  
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : L'épilée du Nil. Extrait numéro 11.

 
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Le geôlier de Safaitoulbenef était à deux ans de la retraite, c’est ce qu’il racontait à son prisonnier en jouant avec lui aux dames, qu’il préférait au tennis de table :
 
– Avec bobonne on a construit une petite maison du côté de la première cataracte, pas loin de la chute, un endroit peinard. Et puis l’année dernière j’ai acheté une camping carriole, comme ça on peut s’installer à Lutèce six mois de l‘année, pour profiter de la pluie. On a notre petit coin à nous sur l’île de la cité, les gaulois sont des mecs un peu voleurs, mais accueillants et pas chers. On se retrouve le soir sur le parking entre Egyptiens pour prendre l’apéro, c’est sympa et on est encore pas trop emmerdés par les Romains. Et puis je vais avoir du temps pour pouvoir promener ma barque et pêcher le poisson-chat sur le Nil, c’est pas pire. Tiens, je te présente ma fille, Jésentilpetla.
 
 La jeune femme s’était en effet approché pour embrasser son père. Elle fit un sourire poli au prisonnier, avant d’aller remplir une cruche de vin pour les abreuver. Elle était aussi belle que son père était hideux. La mignonne venait de faire une période de stage en alternance sur le chantier des pyramides, mais son contrat était arrivé à son terme, aussi elle demanda quelques conseils à Safaitoulbenef afin qu’il l’aide à rédiger sa lettre de motivation, vu que le porteur de litière savait parfaitement écrire. Jésentilpetla écouta attentivement les recommandations de l’esclave lettré sur le choix opportun des hiéroglyphes à utiliser, tout en versant pour lui quelques poignées d’olives dans un saladier :
 
– Je suis désolée de ce qui vous arrive. En tout cas mon père est un bon gardien, certes un peu ferme, mais bon camarade. Faut bien gagner sa vie.
 
– Ho pas de problème, en ce qui me concerne ! Tout ça c’est à cause de ce salaud de Tahosétlafer, il veut niquer la reine. Moi je garde mon enthousiasme et mon envie de me battre. Tout ce que je demande c’est de pouvoir m’acheter un jour une litière avec un poids minimum à vide de 500kg, avec un bloc moteur d‘esclaves Babyloniens, ce sont des mecs rapides, bien qu‘ils s‘arrêtent tous les 50 mètres pour faire de la vapeur. Même maintenant, ma joie de conduire reste intacte. Il tripota son sifflet d’approche qu’il portait toujours en collier autour de son cou amaigri, comme un rappel nostalgique de sa fonction.
 
– Ouais, répondit Baraput, le geôlier, mais t’emballe pas trop quand même, je serait peut-être obligé de te jeter dans le Nil. J’ai des ordres. Faut qu’on attende ton procès, pour savoir ce que la pharaonne décidera.
 
– M’étonnerait qu’elle marche dans les sales combines de Tahosétlafer, elle m’adore.  
 
 Jésentilpetla répondit à l’appel de son père pour lui resservir du vin. Mais elle était également attentive à témoigner de tous les égards auprès du compagnon de travail de son père. Sa capacité à passer du pas au galop était très étonnante, et elle tournait autour de la table d’une manière très serrée, sans aucun geste brusque. Elle sembla admirer en douce les poils de Safaitoulbenef qui avaient depuis bien longtemps pris leur couleur définitive, mais aussi la musculature puissante de l’esclave, bien que très entamée par son séjour en prison. L’amant de la reine lui rendit son sourire. Il apprécia lui-même la vision furtive de son joli string blanc visible sous sa robe en lin.  
 
– Bon c’est pas tout ça, fit Baraput, faut que tu retrournes dans ta cellule, je dois balayer les escaliers.
 
 Néefièretarée revenait peu à peu à la vie, bien qu’elle gardât de sa piqûre une vilaine trace sur la peau. Lorsqu’elle eut vent de l’emprisonnement de Safaitoulbenef, elle entra dans une grande colère, exigeant sa libération immédiate. Merdenkorinnanâr lui rétorqua la raison d’état et se montra inflexible, en tant que chef de la sécurité royale. L’esclave resterait en prison jusqu’à son procès, qui déciderait de son innocence où de sa condamnation. On avait gardé dans la pièce du palais qui servirait de tribunal les restes informes du scorpion, au fond d’une petite jarre en verre coloré mise sous scellés, comme pièce à conviction.  
 
– On est au courant d’un réseau intérieur Hittite, si ce gars en est, on le coule dans le Nil.  
 
 Merdenkorinnanâr délaissa sa reine sur ces mots pour aller prendre place devant l’une des portes du palais, afin de surveiller la cérémonie du changement de la garde. Néefièretarée décida pendant ce temps de rendre une visite incognito à Safaitoulbenef. Déguisée en danseuse à la mode, elle fut introduite dans la prison par Jésentilpetla, qui lécha le sol lorsqu’elle reconnu la Pharaonne, parce que celle-ci n‘avait pu s‘empêcher de se faire accompagner par 15 porte-plumes. Selon la procédure, Baraput inscrivit à la craie sur un tableau le nom de chacun des visiteurs, pour servir d’archives. C’était pas le genre de mec à rigoler avec le règlement, quand bien même il avait la reine en face de lui. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait grimpé l’échelon deux de sa classe, avec un peu plus de blé pour venir compléter sa prime de bourreau. Gros comme une oie gavée, il évita de se montrer trop démonstratif et ouvrit la cellule de Safaitoulbenef, s’écartant poliment pour laisser passer Néefièretarée. Avec tout ce monde faudrait qu’il refasse une fois de plus les escaliers, ça rendait la routine facilement lassante. La Pharaonne de la glorieuse Egypte tomba dans les bras décharnés du prisonnier, au risque de lui casser la clavicule. Il essuya discrètement sur sa joue la trace laissé par la couche annuelle du maquillage de sa maîtresse, qui représentait environ une dizaine de centimètres. Elle se lança de son côté dans des explications mouvementées, avec de grandes élévations de voix, pour lui dire qu’elle n’était pour rien dans sa mise sous les verrous.
 
– Je te ferais servir des soupes.
 
– Merci, ça va m’aider. J’ai la chance d’être au frais dans un appartement confortable, ceci dit.  
 
 Une tache blanche couru à leur rencontre, stoppa, fit un petit détour près d’un tabouret, puis disparu derrière la porte, en montrant juste un bout de son nez. Néefièretarée apprécia moyennement cette fulgurante intrusion  :
 
– C’est qui celle-là, au fait ?
 
– Jésentilpetla, la fille du geôlier.
 
– J’aime pas trop son genre, je la ferais bien empaler. Elle avait bien remarqué comment la jeune fille regardait son amant, attentive au moindre détail dépassant de son pagne. Et comment qu’elle avait trémoussé devant lui sa boite à lécher. Il ne manquerait plus que les morpions sacrés décident de s’intaller chez cette esclave délurée pour rajouter à l’humiliation. Elle reprit une cuillérée de la crème de marron qu’elle avait apporté, avec un peu de pain blanc. J’ai besoin de toi vivant, soupira t-elle finalement d’amour, mais dans mon cœur, j‘ai haine et rancœur. Je suis crevée, déjà qu‘un jeune Egyptien sur dix quitte le pays pour aller trouver du travail ailleurs et que les accrochages des bandes Hittites avec mon armée se multiplient. Manquerait plus qu‘on t’éxécute pour m‘empêcher définitivement de dormir !
 
– Tu sais quoi ? Tu es soumise à la volonté d’un parasite qui cherche à dominer ton esprit.
 
– Tahosétlafer ? Il s’achemine vers une chute un peu raide, crois-moi, il s‘endort un peu vite sur des lauriers qu‘il n‘a pas encore gagné. Elle fouetta devant ses yeux quelques mouches importunes qui produisaient facile dans la cellule deux générations toutes les deux heures.  
 
 Lorsqu’elle quitta son ami en lui promettant que tout allait se passer pour le mieux, Baraput la raccompagna avec force courbettes :
– Revenez quand vous-voulez, majesté, en ce moment c’est un peu le bazar, parce qu’avec tous ces gens qui se révoltent à cause des exactions de votre armée, la prison est pleine. Il engueula sa fille qui se déplaçait dans tous les sens avec rapidité.
 
– Je te promet que les bénéfices des prochaines spoliations seront intégralement reversées aux œuvres sociales du gardien de la prison d’Isdiboulaouane, je peux pas faire mieux.
 
 Disant ces paroles Néefièretarée toisa Jésentilpetla avec une moue méprisante, puis elle plongea dans la rue entourée de ses serviteurs à moitié gays. Son désir pour Safaitoulbenef ne saurait défigurer l’implacable réalité qui le condamnait déjà, elle s’en doutait. Aussi produisit-elle un énorme effort pour cacher ses doutes et faire semblant d’être animée par une volonté irrépressible d’aller s’acheter sur le champ quelques fringues.
 
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n°38846165
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 14-07-2014 à 09:25:51  profilanswer
 

revue de presse
 
Aujourd'hui : Les adorateurs du coton-tige.

 

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revue de presse
 
Aujourd'hui : Il débride son tracteur

 

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Message édité par talbazar le 14-07-2014 à 10:23:16
n°39003670
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 29-07-2014 à 12:07:28  profilanswer
 

revue de presse
 
Aujourd'hui : L'espion démasqué.


 
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revue de presse
 
Aujourd'hui : Le dépoteur.


 
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revue de presse
 
Aujourd'hui : Menace d'un groupe terroriste.

 
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Message édité par talbazar le 29-07-2014 à 13:05:11
n°39007337
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 29-07-2014 à 15:56:44  profilanswer
 

Salon littéraire

 

Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar.

 

Aujourd'hui : Marlou les doigts d'or - extrait numéro 46.

 

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La « Guinguette Ostréicole », l’hôtel où Ewij et Alphij avaient trouvés refuge, était pire qu’une taule de l’ancienne Allemagne de l’est. L’établissement devait son nom à un moine à qui un ancien roi du Gurukislapet en avait fait don, pour qu‘il puisse y loger ses nombreuses maîtresses à l‘insu de leurs mères. On circulait dans les couloirs aussi bien à pied qu’en vélo, mais le moyen idéal pour le parcourir et se rendre dans sa chambre restait finalement la petite foulée. Laissant ses visiteurs aux portes du rêve, un vaste jardin Malien muni d’une pataugeoire faisait fleurir quelques grains de sable qu’on ramenait plus tard avec délice dans son lit. Dans les romantiques gouttières percées, chantaient la bergeronnette citrine et la linotte mélodieuse. Plongés au milieu d’un petit bocal posé sur le comptoir de l’accueil, 200 poissons regroupés en 400 espèces tournaient en rond dans une eau savonneuse en rêvant aux larges bassins des clientes. Le patron avait tout de l’entrepreneur privé, avertissant tout de suite ses visiteurs qu’il n’œuvrait pas pour la sauvegarde et la protection du monde en général, ni des bagages de ses clients en particulier. L’hôtel recevait toute l’année des groupes scolaires et des comités d’entreprises, fournissant d’ailleurs complaisamment à ces derniers de providentielles structures gonflables. Une note punaisée sur le mur précisait qu’on devait les laver avant de les rendre. Au cours des visites guidées et payantes de l’établissement, on apprenait qu’il présentait, selon la charmante soubrette chargée de faire le guide, un indéniable intérêt géologique. C’est pourquoi, une fois par semaine, le patron organisait une journée spéciale en guise d’animation culturelle pour partir à la découverte des pierres de taille construisant ses murs. L’ambiance était des plus conviviales et on mangeait dans des assiettes en tôles imprimées au nom de l’hôtel. Sur le grand livre d’or, les touristes craquaient en faisant longuement part aux nouveaux venus de leur expérience et des restes épars de leurs repas-promenade.
 Ewij avait envie de butter du monde, Alphonse se remettait lentement de sa blessure. Ils avaient par prudence temporairement changé leurs noms, elle devenait Pipa Middleton et lui Pedro Almodovar. Tout les soirs, ils apparaissaient à la table de roulette habillés en costumes de la vie quotidienne. Malgré sa situation de handicap qui s’améliorait de jour en jour, Alphonse s’offrait détente et jeu et goûtait enfin le plaisir de tringler sa princesse, qu’il comparait alors en rigolant à une pirogue Hawaïenne. Elle redoublait d’attention pour lui, en plissant sur sa verge ses lèvres magnifiquement hydratées :

 

– Enfin j’accepte d’avoir des cheveux fins, tu fais des merveilles pour ma qualité de vie et l’estime de moi-même. J’ai hâte d’attendre la naissance de mon premier enfant.

 

– Faut qu’on file au Brésil, chérie.
 
 Elle appliqua sur lui la pulpe de ses doigts, en exerçant de légères pressions, pour obtenir un maximum de lustre de ce rustre. Lui se contenta de balayer d’une main ses épaules et le creux de son décolleté. La nudité d’Ewij épousait parfaitement les courbes voluptueuses de son corps. Pour une fois, elle ne quémanda pas de fessée. Il diffusa idéalement la chaleur de son haleine sur l’ensemble de sa chevelure. Elle se faufila partout avec un résultat plein de ressort, alors qu’il cherchait sans y parvenir à discipliner ses mèches folles et les épis, en faisant glisser ses doigts de la racines vers les pointes. Elle lui simplifia la vie en se posant sur lui en Andromaque, comme une aventurière de l’amour. Elle lui offrit alors la plante de ses pieds, glissant à ses oreilles que, peut-être, elle méritait quand même une petite correction. Comme c’était un fameux lapin, Alphonse la projeta violemment contre le mini-bar. Ils y eut ensuite des collisions, des dérapages, des glissades et Ewij rivalisait d’astuce avec son maître pour ne pas qu’il l’attrape. Au milieu d’une ambiance survoltée, elle tomba finalement dans les bras de son amant, lâchant ses fous-rires les plus mémorables, surtout quand le voisin de la chambre d’à côté se mit à les engueuler pour qu’ils fassent moins de bruit. Elle eut un instant l’envie d’enterrer ce mec dans le jardin de l’hôtel, puis elle atteignit son troisième orgasme et renonça ensuite à le butter. C’est seulement lorsqu’elle alluma sa clope qu’elle remarqua qu’un hélicoptère de l’armée stationnait au-dessus du bâtiment, et qu’un rapide coup d’œil à la fenêtre informa Alphonse-Jean-Justin qu’un nombre conséquent de sentinelles de la révolution cernait les alentours. On discernait dans chaque rue de nombreux fourgons blindés armés de mitrailleuses. Difficile dans ces conditions d’optimiser un couloir de passage. Le guru fut pénétré par une étrange lueur, craignant sans doute de voir son destin soudainement basculer, car il était sans doute prétentieux de vouloir prendre tous les pensionnaires en otage.

 

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Message édité par talbazar le 29-07-2014 à 16:30:40
n°39014129
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 30-07-2014 à 10:11:25  profilanswer
 
n°39053294
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 03-08-2014 à 11:31:50  profilanswer
 

Histoires véritables de la France Métropolitaine.

 

Aujourd'hui : La mort du chevalier d'Assas.

 

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 Le 20 juillet 1733, Suzanne Finiels accouche par mégarde dans un château, plutôt qu’à l’hôtel, d’un homme d’origine protestante qu’elle nomma louis. Elle le forcera à se baptiser quelques jours plus tard, le 26 juillet 1733. Le père de Louis, François III d'Assas (1694-1761), l’obligea ensuite à devenir militaire, sans doute pour le punir et faire ainsi plaisir au curé de Vignan. Le 21 octobre 1746, Louis d’Assas rencontre une compagnie de chasseurs du régiment d’Auvergne, qui revenus bredouilles de lapin se vengent sur lui en lui faisant connaître un amour certes un peu rude, mais sans doute fraternel. Ors, à cette époque la France est en guerre contre l’Autriche. A lui tout seul, Louis prend Minden, Hanovre, et poursuit l'armée anglo-hanovrienne jusqu'à Closterseven. Puis il se replie pour protéger son revers en raison d’un amour trop fraternel des hommes de sa compagnie. Hélas, il doit encore se perdre dans les nombreuses gorges de Minden, il se bat farouchement pour se dégager mais se retrouve tout de même coincé dans la mêlée de Clostercamp, qui provoquera sa mort et le rendra célèbre.

 

Le régiment d’Auvergne est cantonné depuis un certain temps et mange beaucoup de féculents et de choucroute Allemande. Toute l’armée se retrouve alors avec un sévère problème de siège. Le camp de Rheimberg, près Kloster-Camp, est donc loin de sentir l’eau de Cologne, comme on s’en doute. Ce jour-là, en proie à de sévères coliques, le chevalier d’Assas s’éloigne de l’un des postes de route de Meurs pour espérer l’abri des haies de Camper-Bruch. Il est très enthousiaste, car il a emporté avec lui quelques feuilles manuscrites écrites de la main de Rochambeau, colonel d’Auvergne, qui lui rapporte sa déclaration d’amour fraternel. D’Assas entend bien faire bon usage de ces feuillets. La nuit du 16 octobre 1760 est sombre et regorge d’Autrichiens avides de s’emparer fraternellement au milieu des buissons de quelque Français égaré, pour le fouiller. Engagé dans le bois voisin afin d’y larguer sa choucroute, Louis ne semble pas prendre conscience du danger qu’il y aurait à cet instant de déboutonner son pantalon devant l’ennemi. Il aurait dû craindre une surprise, bien qu’il fût accompagné par son pote Dubois, un sergent de sa compagnie qui était déjà en train de le contourner fraternellement.
 
Tout à coup, notre héros est entouré de soldats ennemis en embuscade qui le menacent de mort s'il pousse un cri. Au début, n'écoutant que son dévouement patriotique, il se sacrifie devant l’insistance de toutes ces grosses baïonnettes Prussiennes dévoilées et dressées devant lui. Il révèle ainsi un grand et beau caractère français. L'armée française campée à Clostercamp, près de Wesel, salut bien évidemment son dévouement et sa générosité vraiment patriotique, mais elle n’est pas pressée d’aller le secourir, vu que tout le monde est occupé pendant ce temps là dans les haies des environs, à cause de la choucroute avariée. Louis d’Assas, en digne fils de France, continu de partager  l’amour de la patrie, en digne fils de la nation, avec celui plus fraternel des Autrichiens qui le percent de leurs coups vigoureux. C’en est cependant trop, car il s’agit d’un bataillon entier, et le chevalier pousse finalement lui aussi, en plus d’un dernier cri : « A moi Auvergne, ce sont les ennemis ! ». Surgissant par derrière dans la gloire de cette journée, les Français arrivent à leur tour, et c’est l’empoignade effroyable. La plupart des combattants se retrouvent les uns sur les autres. D’Assas est complètement criblé, on dit qu’il serait mort éventré, tout comme le sergent Dubois, qui aurait d’après l’histoire plutôt crié la fameuse phrase, lorsqu’il fut atteint fraternellement par un Autrichien indubitablement plus que décidé. Le chevalier perforé d’une façon vraiment lamentable avait quand à lui 27 ans, 1 mois et 19 jours, cinq minutes et quelques secondes d‘inattention. Grâce à tout ce dévouement, le prince héréditaire fut finalement lui même forcé, il repassa le Rhin sans faire de pli et leva fraternellement son siège à Wesel. Quand au dossier du chevalier d’Assas au ministère de la guerre, il est précisé qu’une pension de 1000 livres sera donnée à la famille et réversible comme par hasard de Mâle en Mâle.

 

Le congélateur muséographique.

 

Aujourd'hui : Howard Pyle - cover illustration - Colliers Weekly June 2 1906.

 

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Le congélateur muséographique.

 

Aujourd'hui : Rockwell - Shuffletons Barbershop.

 

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Le congélateur muséographique.

 

Aujourd'hui : Illustration vintage à la con.

 

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Message édité par talbazar le 03-08-2014 à 11:47:13
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