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Auteur Sujet :

Début de roman

n°4392066
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 11-12-2004 à 22:26:18  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
En effet, la haine est un sentiment qui est loin d'être inférieur à l'amour, surtout sur sur le plan littéraire. Et si la "violence gratuite" d'un film d'horreur me répugne, celle bien cadrée d'un roman qui ne souhaite que montrer l'horreur d'une scène afin de mieux diriger les idées d'un lecteur me va parfaitement.
 
La vie, la mort.
Le bien, le mal.
L'amour, la haine.
La sagesse, la folie.
L'émerveillement, l'horreur.
 
Tout doit se retrouver dans un livre. C'est pour cela que si une oeuvre littéraire se limite à un seul des deux aspects, elle n'a pas le dixième de la valeur qu'elle pourrait avoir. Et l'Heroïc-Fantasy a pour interêt de montrer les extrêmes des deux côtés.


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Alexander: "Et dans le torrent de sang et de larmes qui me précédera, je veux lire une peur sans nom ni raison."
mood
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Posté le 11-12-2004 à 22:26:18  profilanswer
 

n°4403022
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 13-12-2004 à 21:04:48  profilanswer
 

Alexander a écrit :

En effet, la haine est un sentiment qui est loin d'être inférieur à l'amour, surtout sur sur le plan littéraire. Et si la "violence gratuite" d'un film d'horreur me répugne, celle bien cadrée d'un roman qui ne souhaite que montrer l'horreur d'une scène afin de mieux diriger les idées d'un lecteur me va parfaitement.
 
La vie, la mort.
Le bien, le mal.
L'amour, la haine.
La sagesse, la folie.
L'émerveillement, l'horreur.
 
Tout doit se retrouver dans un livre. C'est pour cela que si une oeuvre littéraire se limite à un seul des deux aspects, elle n'a pas le dixième de la valeur qu'elle pourrait avoir. Et l'Heroïc-Fantasy a pour interêt de montrer les extrêmes des deux côtés.


  C'est ce que je pense. Et de plus, dans un livre de fantasy, je pense, (mais il doit être possible), qu'il est presque impossible de ne pas utiliser quelques moments violents, sanglants. :)


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http://lesjackisdu74.skyblog.com
n°4434068
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 18-12-2004 à 07:42:56  profilanswer
 

up!!!

n°4434563
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 18-12-2004 à 12:26:48  profilanswer
 

Je suis en train d'écrire des trucs, je vous les mettrai dès qu'ils seront en état d'être lu :)


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http://lesjackisdu74.skyblog.com
n°4454209
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 21-12-2004 à 14:07:45  profilanswer
 

 Oulalalala !  :D Voici le premier chapitre, donc la suite du prélude, enfin !  :p  
 
  Bonne lecture à tous  :hello:  
 
   
 
 
 
 
                                          CHAPITRE 1
 
 
 
 
  Le chien aboya. Un son court mais ô combien agréable. Anden sourit et, abaissant son arc, s'enfonça dans l'épaisse broussaille. L'appel venait de l'Est. Pendant plusieurs minutes il marcha, défiant les branches qui s'insinuaient devant lui, et il finit par débouché vers un endroit beaucoup moins encombré. Une odeur de sang assaillit aussitôt ses narines, et comme il venait de déjeuner, se passa la main gauche sur le visage.  
  Une carcasse de daim gisait sur l'herbe, une traînée rouge coulant le long de son cou ensanglanté. Anden contemplait toujours cette dépouille lorsque une langue vint lui lécher les mollets. Avec un sursaut incontrôlé il se laissa choir sur le sol et observa son chien. Grand, beau dans son pelage noir, sa langue remuait joyeusement pour atteindre le visage satisfait de son maître. Anden le caressa énergiquement un moment, signe de récompense, puis entendant les feuilles bruire prêt de lui, se releva vivement. Un autre homme, tout aussi souriant, plus grand et plus musclé s'approchait doucement de lui, tenant un dodu lapin dans sa main droite et un couteau dans l'autre.  
  « J’ai entendu le cabot alors me suit hâter de v’nir par là, déclara-t-il d’une voix chaleureuse.  
  — T’as bien fait, lui répondit Anden. Regarde ce que Tob a attrapé. »
  Anden se tourna vers le gibier, hocha allègrement la tête et observa la réaction de son ami, flattant toujours son chien.  
  « Pas mal Rorkal, hein ?  
  — Que oui ! T’as bien fait ton boulot mon p’tit Tob. »
  Et souriant de plus belle, Rorkal souleva Tob comme s’il ne pesait pas plus qu’une plume et le choya un bon moment. Le toutou émit un petit aboiement enchanté, puis Rorkal le reposa sur l’herbe et s’approcha du daim.  
  « Ha ! Il l’a bien eu ton chien Anden. Si y pouvait nous attraper ça tout les jours, ça s’rait pas mal ! »
  Soudain un troisième homme émergea des bois. Des lapins pendaient à sa ceinture, reliques d’une chasse plutôt bonne. Il était petit, maigre, mais son visage respirait la malice. D’un pas rapide il rejoignit les deux autres. Ses traits s’agrandirent démesurément, découvrant une mâchoire abîmée, et il jaillit d’elle un rire gai.  
  « On va bien manger ! » s’exclama-t-il.  
   Ses deux compagnons acquiescèrent promptement et Rorkal se baissa pour attraper leur dîner. Du sang coulait toujours, mais ne constituait pas plus qu’un infime filet. Il posa l’animal sur ses larges épaules, et lâcha un soupire de protestation.  
  « C’est qui pèse lourd en plus.  
  — Tant mieux, c’est qu’il est bien pansu. On aura encore plus à manger ! répliqua le frêle homme.  
  — Ca s’voit qu’c’est pas toi qui l’porte Gwaran. Tu f’rais moins l’malin sinon, riposta Rorkal en lui lançant un petit regard de défi.  
  — M’en chargerai aussi bien que toi, mais ce n’est pas moi la grosse brute, déclara Gwaran en lui dédiant un sourire finaud.  
  — Vous ne pouvez pas arrêter un peu ? intervint Anden en plaquant sur eux un regard désespéré.
  — Mais c’est lui qui commence toujours à…
  Anden n’écouta même pas la suite. Il leva les yeux au ciel, remerciant les Dieux de lui avoir offert pareils compagnons et s’en alla vers Tob qui chassait un papillon. Au passage Anden lui déposa une petite caresse entre les oreilles, et immédiatement le chien délaissa l’insecte volant et couru gaiement vers les arbres. Anden voulu se tourner, mais le flot de paroles qui coulait des bouches de ses amis l’en dissuada.  
  Le soleil commençait à disparaître derrière l’horizon, nimbant le ciel d’une couleur enivrante, quand ils débouchèrent sur la grande route. Rorkal et Gwaran discutaillaient toujours quelques mètres derrière Anden, et Tob les attendait déjà au milieu du chemin de graviers. Il se grattait distraitement le flanc et lorsqu’il vit son maître surgir de la forêt se mit à aboyer sans raison apparente — si ce n’était la joie de le revoir. Anden lui adressa un regard perplexe et mit un genou à terre devant lui.  
  « Que ce passe-t-il ? »
  Rien. Tob ne cessa pas d’émettre sa répétitive plainte, et même Rorkal et Gwaran interrompirent leur discussion. Ils se baissèrent devant le chien et le lorgnèrent d’un œil hésitant.  
  « Pourquoi qu’il aboie ton chien ? demanda Rorkal.  
  — Comment veux-tu que je le sache, répliqua froidement Anden.  
  — Il ne dit jamais rien d’habitude, murmura Gwaran.  
  — Je le sais qu’il ne dit jamais rien ! lâcha abruptement son maître. Mais là il le dit ! »
  Rorkal déposa le daim sur les cailloux, soulageant quelque temps ses épaules et posa sa main sur celles d’Anden.  
  « Regarde là-bas, chuchota-t-il d’une voix enrouée. »  
  Sans prendre la peine de se relever, Anden déposa son regard vers l’Ouest. Intrus dans le ciel orangé s’élevaient de gros nuages poussiéreux. D’un noir plus gras que le poil de Tob, ils s’envolaient lentement, quelques fois roussis par de gigantesques flammes.  
  « Mon Dieu, lâcha Anden. »
  Un sifflement aigu accompagna ses propos. Tob avait cessé ses lamentations, et mordillait maintenant les jambes de son maître.  
  « C’est Vert-Bourg, siffla Gwaran. Ils doivent avoir un problème. Allons-y ! »
  Ils s’élançaient déjà quand Rorkal déclara d’une voix puissante :
  « J’en fais quoi du dîner ?
  — Laisse-le ! » s’écria Anden, déconcerté par tant de bêtise.  
  Voilà bien la dernière des choses à penser en ce moment, songea-t-il amèrement.  
  Et le gros bonhomme fonça vers ses deux compagnons qui galopaient déjà loin devant, Tob affolé à leurs côtés. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochèrent du village la fumée se fit plus dense, plus abondante, et bientôt leurs yeux subirent ce pénible assaut. La désagréable odeur vint aussi tourmenter leurs narines dilatées, et ils ne purent s’empêcher de ralentir le rythme pour reprendre leur souffle. C’est en trottinant qu’ils continuèrent, une main plaqué sur leur bouche.  
  Vert-Bourg n’était pas particulièrement loin de leur village, Rivière-grise, mais aujourd’hui, il semblait plus éloigné à chaque pas. Tout trois savaient qu’ils atteindraient bientôt le village, mais la peur qui s’empara de leur corps raidit leurs muscles et anima leur visage d’une grimace anxieuse. Il y avait de la fumée, certes, peut-être tout les âtres flambaient d’une vive flamme, mais la fumée était trop dense, trop mauvaise. Leurs yeux plissés, ils scrutèrent la route, s’efforçant de distinguer la moindre forme, même celle d’un animal, qu’importe.
  Soudain une maison devint visible, leur angoisse s’accentuant, et c’est d’un pas presque inanimé qu’ils pénétrèrent dans le village. Des gravats rougit s’entassaient à l’endroit où naguère avait siégé de belles maisons ; de la paille brûlait toujours un peu partout ; des filets d’une fumée mortelle s'écoulaient de chaque brèche dans les bâtiments. Quelques corps, noircit par le feu gisaient entre les amas informes, leurs vêtements se consumants inlassablement. Une terrible odeur de mort escortait ce morbide spectacle et Rorkal ne put réprimer un haut-le-cœur.  
  Ils contemplaient cet épouvantable spectacle, meurtrit et effarés par tant de barbarie, des larmes roulant sur leurs joues qui peu à peu prenait la teinte blafarde de la fumée, quand une voix les interpella :
  « Ne restez pas là où ils vous prendront aussi. »
  Sursautants, tremblants, pleurants ils se tournèrent vers la gauche, origine de la phrase. Ils ne discernèrent d’abord rien, puis comme si les Dieux les écoutèrent, le vent changea de direction pour flâner vers le Nord. Alors un homme, vieil homme apparut face à eux. Des cheveux blancs courts garnissaient sa tête, une barbichette de neige pendouillait à son menton, et il se tenait recourbé vers l’avant. Ses habits étaient de toutes parts déchirés, et il ressemblait à un ermite pareillement vêtu.  
  « Allez, venez, répéta-t-il. Sinon vous mourrez. »
  Interpellés par les paroles du vieil homme, mais encore sonné par le village en ruine, ils ne bougèrent pas d’un millimètre. Ce fut grâce à Tob que leurs jambes prirent la direction du Sud. Le vieil homme sourit et se replia derrière les fougère en les voyant arriver.  
  « Allons, dépêchez, ils sont tout prêt. »
  Retrouvant un semblant de réflexion ils se couvrirent derrière les branches lorsqu’il furent tout prêt du vieux. Il puait la fumée, et il avait du assister à ce carnage depuis son commencement. Les trois compagnons s’allongèrent gauchement sur l’herbe une fois à l’abri et laissèrent couler leurs larmes. La peine les quittant à chaque pleur.  
  Le village où ils avaient passé la moitié de leur enfance, le village où ils s’étaient connus, le village où ils avaient décidé d’être amis jusqu’à la mort s’évaporait maintenant, torréfiant à jamais l’endroit de toutes leurs joies, de tout leurs chagrins ; Vert-Bourg. Toutes les personnes qu’ils avaient adorées, même aimées se trouvaient dans ce brasier, probablement mortes, ou brûlées sur tout le corps. La mère Gaut qui leur préparait toujours des bons plats quand leurs estomacs criaient famines, Torn, le forgeron qui leur avait offert des armes ajustées à leur profil, Tom qui leur avait apprit la chasse, et tant d’autres…
  « Ne pleurez pas les enfants, dit le vieil homme en se rapprochant d’eux. Tant que vous penserez à eux ils seront prêt de vous. »
  Et sur ces paroles ils séchèrent peu à peu leurs larmes. Tob aussi semblait abattu, couché par terre, la tête bien basse. Mais le vieux les releva empressement. Les tenant par les épaules il leur intima de se remettre vite en marche s’ils voulaient trouver leur village avant la destruction.  
  « Car ils vont aussi détruire notre village ? s’enquit Anden d’une voix encore secouée par les sanglots.  
  — Probablement. Maintenant qu’ils sont là, ils ne vont pas renoncer à d’autres endroits où ils pourront semer la mort.  
  — Mais qui sont-ils ? s’écria Rorkal maintenant prêt à se battre, sa hache en main. Où sont-ils ? Je ne les ai pas encore vu !
  — Du calme où ils pourraient bien nous tomber dessus avant que nous les voyons. »
  Et ils se mirent en marche, menés par le vieil homme. Pendant un moment ils déambulèrent en silence dans la nuit naissante, puis le vieil homme prit la parole :
  « Je les ai vu, moi. Ce sont des hommes, comme vous, comme moi. Des guerriers plutôt, car leurs armures et leurs épées brillaient de mille feux sous le soleil. Ils étaient très beaux. J’ai pu les admirer pendant un très court instant, car la seconde d’après, ils avaient disparu, pouf. » Il fit un geste avec ses mains. « J’ai cru d’abords à un rêve, mais le reflet qui captiva mes yeux me prouva le contraire. J’ai crié tout ce que j’ai pu dans le village, hurler, mais les autres n’ont voulu m’écouter. » Il baissa la tête, navrée. « Je me suis donc mit à l’abri, et les soldats ont déferlés comme la plus puissante des vagues sur notre village. Quelques minutes plus tard, tout brûlait. La vie se consumait.  
  — Mais comment est-ce possible ? demanda Gwaran.  
  — Sûrement de la magie, lança le petit vieux. En tout cas je ne vois que ça.  
  — Mais personne n’a jamais eu de magie par ici. C’est bien le cadet de nos soucis !  
  — Ici peut-être, mais eux la possédait en tout cas. Et puis ils n’étaient pas d’ici…eux.  
  — Et où sont-ils à présent ? intervint Anden.  
  — Comment le savoir ? Je vous le dirai si seulement je le savais. Ils peuvent être partout ! »
  Triste évidence. Anden hocha la tête et soudain, sous l’impulsion du vieil homme, ils pressèrent le pas. Ils ne le connaissaient pas depuis longtemps, mais déjà à en juger par la vitesse à laquelle le vieux se fondait dans la nature, il affichait une rigueur presque irréelle. Même les trois amis qui se débrouillaient assez bien en course eurent du mal à le suivre au bout de quelques minutes de cavalcade. Il fallut que le rythme baisse pour qu’il puisse de nouveau recoller et recouvrer leur souffle.  
  « Au fait, comment vous appelez-vous ? demanda Gwaran, aspirant une grande goulée d’air.
  — Mon véritable nom et Corgoth, mais d’aucuns me nomment Corg. Faites comme il vous plaira.  
  Ainsi dit, Corg accéléra le pas et disant :
  — Vite ! Je sens qu’ils arrivent prêt de chez vous ! »
  Malgré cette avertissement et le fait que des centaines de vies dépendaient sûrement de la rapidité de leur course, ils ne parvinrent pas à augmenter d’intensité. Mais ils résistèrent de longues minutes à une vitesse très soutenue. Seuls Corg et Tob semblaient parfaitement à l’aise à ce train.  
  Soudain ils passèrent devant leur daim. Il trônait toujours dans les fourrées, intact. Rorkal eut envie de le ramasser, toujours un repas de gagner, mais Anden lui fit signe de ne pas y penser. La vie de centaines de villageois dépendait d’eux. Ils étaient à peu prêt à mi-chemin de leur village quand Corgoth disparut, loin devant. Ils eurent beau crier pour que celui-ci l’attende, mais comme il ne revenait pas, ils continuèrent leur course folle.  
  Une chose laissait tout de même présager que les soldats n’avaient pas encore sonnés la charge : la fumée ne montait pas. Ils eurent beau se dire que l’espoir persistait toujours, leur visage n’esquissa qu’un maigre sourire. Enfin, de très longues minutes plus tard, exténués, assoiffés, essoufflés, ils virent apparaître la première maison de Rivière-Grise. Un bel édifice de pierre, de bois et de foin, toujours impeccablement planté dans le sol.  
  Alors, ils stoppèrent totalement leurs efforts et se laissèrent tomber à genoux, cherchant l’air qui leur manquait. Des gouttes de sueur roulaient partout sur le visage rubicond, et leurs jambes tremblaient, meurtries par ce violent effort. Une ombre passa soudain derrière eux. Alertés, ils se retournèrent et dévisagèrent Corgoth, accompagné de Tob. Ils paraissait lui aussi soulagé, mais son visage n’en restait pas moins fermé.  
  « Ils ne sont pas encore arrivé, une chance, murmura-t-il.  
  — Que devons-nous faire ? le coupa Anden, l’implorant du regard.  
  — Si vous avertissez les villageois qu’une menace imminente risque de les frapper, croirez-vous qu’ils vous croirons ? »
  Les trois baissèrent la tête, savant déjà quelle était la réponse. Leurs yeux s’emplirent de larmes, et ils n’eurent pas même le temps d’esquisser un geste que déjà des villageois hurlaient, couraient, pleuraient. Se dressant d’un bond, ils dégainèrent chacun leur arme, prêts à se battre farouchement, mais le désespoir les terrassa lorsqu’ils ne virent rien d’autre que des flammes se nourrir du foin, des hommes tomber par terre sans qu’aucun autre n’ait fait de mouvement. Les attaquants étaient bien invisibles.  
  « Trop tard… murmura Corg, le regard captivé par l’attaque. »
  Gwaran décocha une flèche, visant le vide, espérant atteindre un des soldats invisibles, mais le bois effleura l’air et ricocha sur la terre.  
  « Tu ne pourras pas les atteindre petit, rien ne peut les arrêter…
— Tu en es bien sûr ? »
  C’était Rorkal. Avec la vitesse d’un félin, il tira une dague ensanglantée de sa poche et avec une puissance surhumaine l’envoya dans les ombres du village. L’air siffla à ses côtés, mais rien d’autre ne se passa. Elle se planta lamentablement dans la terre, nourrissant un petit nuage de poussière. Rorkal lâcha alors le plus assourdissant des cris qu’il put, et avec la rage d’un barbare se jeta sur la place du village où les gens commençaient à mourir, où les maisons commençaient à brûler. Dégainant sa grosse hache, il esquissa d’immense geste, au hasard sur son chemin, blessant l’air, coupant le vent. Il recommença tant qu’il pu, aveuglé par une frénésie incontrôlable, ne sentant jamais un corps s’interposer devant sa lame. Et pourtant il se mit à courir, le visage convulsé par la colère, fauchant le ciel, broyant l’éther, inlassablement.  
  Anden, Gwaran et Corgoth regardèrent ce triste spectacle pendant toute sa durée et, les larmes roulants sur leurs joues, se détournèrent en voyant une femme broyée, hachée par une lame invisible. Déjà la fumée s’envolait emportant l’âme des défunts avec elle, et déjà des dizaines et des dizaines de personnes s’étalaient sur le sol, rouge et défigurées. Tob se mit à aboyer soudainement. Anden et Gwaran se tournèrent vers le village, les yeux embués, mais ce qu’ils virent leur redonna une lueur d’espoir. Des hommes et des femmes escaladaient la petite pente pour les rejoindre, le visage noirci, du sang les maculant un peu partout. Ils fuyaient.  
  Les deux compagnons se jetèrent vers eux, oubliant leur fatigue et entamèrent une vive descente. A peine arrivaient-ils à leur hauteur que les derniers de la file tombaient, les jambes ou le ventre fauché par une arme incroyablement puissante. C’était comme des arbres que l’on abattaient, tous tombaient, entraînant l’autre dans sa chute vers la mort. Mais Anden et Gwaran se refusèrent d’admettre aussi tôt la défaite. Avec un cri de guerre que jamais ils ne crurent possible d’émettre, ils dégainèrent leurs épées luisantes et s’interposèrent entre l’ennemi et les réfugiés.  
  « Courrez dans la forêt ! » beugla Anden avant d’asséner un coup d’une redoutable férocité dans les airs.  
  Pendant un long moment, à l’image de Rorkal ils tentèrent, essayèrent de toucher ce qui ne pouvait l’être. Comme possédés, ils réitérèrent toujours leurs attaques, la conviction qu’un intrus tombera. Les premiers villageois se perdaient déjà entre les arbres, lorsque Gwaran et Anden sentirent comme une ombre obscurcirent le paysage. Comme si l’astre de la nuit s’était furtivement enfuit, comme si des nuages colériques s’amoncelait au dessus d’eux. Mais il n’en était rien. Le ciel était d’un bleu sombre royal, les étoiles éclatantes, la Lune plus belle que jamais dans sa robe étincelante.  
  Puis, plus horrifiant encore, ils sentirent comme un être transpercer leur corps, le fouiller de part en part, les ronger de l’intérieur, les ruiner. Leurs entrailles se gelèrent à ce contact mort, leurs yeux se convulsèrent ; ils n’étaient plus maître de leur corps, quelque chose d’autre puisait leur force vitale. Anden et Gwaran gisaient sur l’herbe, pliés en deux, les mains sur la tête, les genoux devant le ventre, les yeux fermés, criant leur douleur, implorant le ciel, et c’est un sifflement qui mit fin à leur tourmente. Aussi rapide que leur mal était apparu, il se volatilisa, et leur douleur s’estompa ; ils ne ressentaient plus rien.  
  « Ca va ? » s’écria Corgoth en se jetant à leurs pieds, posant une main froide et osseuse sur leur front.  
  Aucun son ne vint le rassurer, juste des mouvements. Des mouvements fatigués, presque invisibles. Pourtant, la vie les habitait toujours, et après un moment de récupération, ils se retrouvèrent debout, appuyés contre un arbre, haletant mais sans blessure, sans souffrance.  
  « Où sont les villageois ? articula faiblement Anden.  
  — Dans la forêt… ceux qui ont pu leur échapper.
  — Et… Rorkal ?
— Je suis là » répondit le colosse en remontant la pente, sa hache en main.  
  Un sourire vint effleurer le visage du jeune homme. Au moins son ami était toujours là, en pleine forme.  
  « Y sont vraiment invisibles ces soldats bon dieu ! J’ai rien touché et pourtant j’ai frappé !  
  — Je t’avais prévenu, soupira Corgoth, on ne peut rien y faire. Ils sont invincibles. Il faudrait maîtriser la magie…
  — Mais qui pourrait le faire ici ! tempêta Anden en s’approchant du vieux bonhomme. Personne ne connaît de magicien ! Il n’en vient jamais par chez nous.  
  — Et puis qui aurait envie de pratiquer cette force occulte, ajouta Gwaran. Pas moi en tout cas. C’est beaucoup trop aléatoire.  
  — Et si je te disais le contraire, déclara calmement Corgoth.
  — Eh bien je ne te croirais pas, tout simplement.  
  — C’est justement là que tu as peut-être tort…
  — Que veux-tu dire par là Corg ? questionna doucement Anden.  
  — Ho, rien de bien important, rien de bien important. N’y pensez plus, c’était juste un délire du vieux Corg, conclut-il en riant faiblement.  
  Anden jeta un regard perplexe à ses deux amis, et ceux-ci le lui rendirent. Ils haussèrent les épaules, le visage troublé, puis se rapprochèrent du vieil homme.  
  « Et qu’allons nous faire maintenant que tout est ruiné, que nous n’avons plus de maison où habiter, plus de personne à qui parler ? demanda Rorkal d’une voix forte mais pleine de douleur.  
  — Votre vie n’est plus la question maintenant, répondit Corgoth. Il faut prévenir le Roi du plus proche Empire, celui de l’Est. Lui seul pourra trouver une solution. Il faut lui apprendre ces sombres nouvelles avant que les troupes ne frappent sa citadelle. Il faut trouver des magiciens.  
  — Et les villageois qui sont encore en vie ? Nous n’allons pas les aider ?  
  — Pas le temps, ils trouveront bien comme nous quelque chose à faire pour sauver leur peau. Maintenant il faut agir et vite ! »


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http://lesjackisdu74.skyblog.com
n°4473951
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 23-12-2004 à 16:26:09  profilanswer
 

  :cry: Y'a personne pour lire...  :cry:

n°4474426
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 23-12-2004 à 17:27:40  profilanswer
 

Si Karnh, mais j'ai du retard et il me faut un peu de temps...

n°4474652
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 23-12-2004 à 17:55:14  profilanswer
 

Sheratan a écrit :

Si Karnh, mais j'ai du retard et il me faut un peu de temps...


 
  Merci Sheratan de faire tout ce que tu fais, c'est vraiment sympa. ;)
  Mais ça ne s'adressait pas à toi particulièrement.

n°4475055
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 23-12-2004 à 18:45:28  profilanswer
 

karnh a écrit :

Merci Sheratan de faire tout ce que tu fais, c'est vraiment sympa. ;)
  Mais ça ne s'adressait pas à toi particulièrement.


j'ai pas le temps mon grand. mais plus tard? Si t'arrête de draguer Yurala :lol:

n°4475132
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 23-12-2004 à 18:55:05  profilanswer
 

talbazar a écrit :

j'ai pas le temps mon grand. mais plus tard? Si t'arrête de draguer Yurala :lol:


 
  Moi draguer Yulara ? Je suis qu'un vermisseau comparé à se grandeur. :p  
 

mood
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Posté le 23-12-2004 à 18:55:05  profilanswer
 

n°4476950
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 23-12-2004 à 23:54:12  profilanswer
 

Je lirais également dés que j'aurais le temps (noël passé quoi..) à condition que tu lise mon livre d'abord :D  (Lol, je déconne mais tu te fais attendre à force ^^' (dire que tu as répondu présent pour l'idée en 1 ou 2 jours et que ça fait des semaines que tu n'as pas lu :p ).
Je devrais pouvoir te donner mon avis dans 2,3, 4 jour au plus :wahoo:


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Alexander: "Et dans le torrent de sang et de larmes qui me précédera, je veux lire une peur sans nom ni raison."
n°4479210
deidril
French Geek Society Member
Posté le 24-12-2004 à 10:39:23  profilanswer
 

Je lirais ca apres noel, promis :)

n°4479277
Tokki
Posté le 24-12-2004 à 10:54:40  profilanswer
 

deidril a écrit :

Je lirais ca apres noel, promis :)


 
+1

n°4479399
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 24-12-2004 à 11:08:50  profilanswer
 

Alexander a écrit :

Je lirais également dés que j'aurais le temps (noël passé quoi..) à condition que tu lise mon livre d'abord :D  (Lol, je déconne mais tu te fais attendre à force ^^' (dire que tu as répondu présent pour l'idée en 1 ou 2 jours et que ça fait des semaines que tu n'as pas lu :p ).
Je devrais pouvoir te donner mon avis dans 2,3, 4 jour au plus :wahoo:


  Rhooooo :o Faut que je me motive un peu, quel feignasse je suis :D
  Allé, ce soir et demain noël, et après promis, je te lis Alexander ! :sol:

n°4479406
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 24-12-2004 à 11:09:32  profilanswer
 

 Et merci à ceux qui vont lire. :)

n°4485859
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 25-12-2004 à 17:56:18  profilanswer
 

Salut et Joyeux Noël, Karnh!
 
Mes observations et commentaires à la fin, comme d'hab.
 
_"il finit par débouché " : "déboucher" mais ici, c'est impropre : le chemin "débouche". lui, il "arrive". "déboucher" lorsqu'on parle de quelqu'un, c'est lorsqu'il sort d'un passage étroit vers un passage beaucoup plus large.
 
_" beau dans son pelage noir" : pourquoi, il en change?  :lol:  
Il n'est pas "dans" un pelage, il "possède" un pelage noir.
 
_"tenant un dodu lapin" : l'inversion ne s'impose pas ici : le résultat est bizarre!
 
_"Tob" : méfie-toi des sales jeux de mots avec le nom du chien...  :lol:  
 
_"mon p’tit Tob." : si tu vois ce que je veux dire...  :lol:  
 
_"Rorkal souleva Tob comme s’il ne pesait pas plus qu’une plume" : sans vouloir insister...  :lol:  
 
_"reliques d’une chasse plutôt bonne." : "signes". Pas "reliques" ou alors c'est qu'ils sont tout pourris!
 
_" et il jaillit d’elle un rire gai." :   :kaola:  Non! ça ne va pas du tout car de toute façon, le rire ne jaillit pas de la mâchoire mais de la gorge. "et il rit gaiement" est plus simple et plus efficace.
 
_"C’est qui pèse lourd en plus." : "qu'il".
 
_"en lui dédiant un sourire finaud." : on ne "dédit" pas un sourire. "adressant".
 
_"en [#ff3800]plaquant sur eux un regard désespéré[/#0000ff]." : on ne "plaque" pas un regard. "en les regardant avec un air navré".
 
_"et s’en alla vers Tob qui chassait un papillon." : T'es sûr qu'il ne chasse pas la pâquerette...  :D  
 
_"d’une couleur enivrante" : une couleur "n'enivre" pas, par contre elle peut être "enchanteresse".
 
_"Tob les attendait déjà au milieu du chemin de graviers." : ouh là... ça devient osé...  :lol: Vraiment "Tob", je ne peux pas.
 
_"lorsqu’il vit son maître surgir de la forêt se mit à aboyer" : insère un "il" entre "forêt" et "se mit".
 
_"« Que ce passe-t-il ? »" : "se".
 
_"le lorgnèrent d’un œil hésitant." : familier, trouve autre chose.
 
_"Anden déposa son regard vers l’Ouest." : on ne "dépose" pas son regard. Il le "porta" vers l'ouest.
 
_"D’un noir plus gras que le poil de Tob" : VRAIMENT, NON! trouve un autre nom car je sent que c'est mon humour qui devient gras avec le "poil de Tob".  :lol:  :lol:  :lol:  
 
_"Tob avait cessé ses lamentations, et mordillait maintenant les jambes de son maître."  :lol:  :lol:  :lol:  :lol:  :lol:  
 
_"une main plaqué sur leur bouche." : "plaquée".
 

Citation :

Il y avait de la fumée, certes, peut-être tout les âtres flambaient d’une vive flamme, mais la fumée était trop dense, trop mauvaise.


 
J'espère que tu n'oses pas suggérer que tes héros pensent que c'est autre chose que le village qui est en flammes... Si oui, oublie-ça parce que sinon, ils vont vraiment passer pour des mongoliens de première catégorie!
 
_"Leurs yeux plissés" : "Les".
 

Citation :

s’efforçant de distinguer la moindre forme, même celle d’un animal, qu’importe.


 
Non, la fin ne va pas car il s'agit d'une pensée et non d'une narration. Tu ne peux pas faire cela, donc il faut que tu tournes cette phrase autrement.
 

Citation :

Soudain une maison devint visible, leur angoisse s’accentuant, et c’est d’un pas presque inanimé qu’ils pénétrèrent dans le village.


 
C'est faux syntaxiquement et, globalement, cette phrase ne veut rien dire car tu corrèles des choses qui n'ont aucun rapport! La maison ne devient pas visible parce que leur angoisse s'accentue! Pourtant, c'est exactement ce que tu écris... en plus, si leur pas est "inanimé", cela signifie qu'il est mort, donc qu'il n'ya pas de pas. Ils avancent donc sans avancer.
 
_"Des gravats rougit s’entassaient à l’endroit où naguère avait siégé de belles maisons" : "rougis" ; "avaient".
 
_"des filets d’une fumée mortelle s'écoulaient de chaque brèche dans les bâtiments." : si la fumée est mortelle, tes héros sont morts!!!!
 
_"Quelques corps, noircit par le feu gisaient entre les amas informes, leurs vêtements se consumants inlassablement." : "noircis". Dans cette phrase, "inlassablement" ne veut rigoureusement rien dire!
 
_"meurtrit et effarés par tant de barbarie" : "meurtris".
 
_"la teinte blafarde de la fumée" : la fumée d'incendie n'est pas "blafarde" mais "anthracite". Encore une fois, tu places un mot dans ta phrase parce qu'il sonne bien et du coup ta phrase perd en sens.
 

Citation :

Sursautants, tremblants, pleurants


 
Pour des chasseurs, ils sont drôlement lâches et drôlement émotifs. Leur jeunesse n'excuse rien car s'ils sont chasseurs c'est qu'ils sont pauvres donc élevés "à la dure". Leur comportement devient grotesque! S'ils ont peur pourquoi sont-ils venus ici? Mime leur comportement et tu verras qu'avec cettre phrase, ils sont Parkinsoniens!
 
_"ils se tournèrent vers la gauche, origine de la phrase." : supprime ce qui est en bleu.
 

Citation :

Ils ne discernèrent d’abord rien, puis comme si les Dieux les écoutèrent, le vent changea de direction pour flâner vers le Nord.


 
Pour que les Dieux les écoutent, il faudrait que les trois blaireaux parlent, ce qui n'est pas le cas. Le fait que le joli vent aille gentiment "flâner" au Nord est lourd! C'est une situation dramatique et non bucolique : maintiens la tension et trouve autre chose que "flâner!".  
 
 
_"Alors un homme, vieil homme apparut face à eux." : supprime ce qui est en bleu!
 
_"Des cheveux blancs courts garnissaient sa tête, une barbichette de neige pendouillait à son menton, et il se tenait recourbé vers l’avant." : les cheveux "couvrent" et ne "garnissent" pas ; "courbé".
 
_"et il ressemblait à un ermite pareillement vêtu."
 
Lorsque tu fais une comparaison, n'oublie pas que cette comparaison provient de la narration. Le type est dans les flammes : il ne risque pas de ressembler à un ermite : il vient de se faire massacrer par je ne sais quoi!
 
_"mais encore sonné par le village en ruine" : "sonnés". Encore une fois, l'emploi de "sonner" ici est impropre. Ils ne sont pas "sonnés" mais "abasourdis".
 
_"ils se couvrirent derrière les branches" : ils ne se "couvrent" pas derrière les branches mais s'y "cachent".
 

Citation :

lorsqu’il furent tout prêt du vieux. Il puait la fumée...


 
 :heink:  
 
Familier!
 
_"Les trois compagnons s’allongèrent gauchement sur l’herbe" : ?!?
 
Pourquoi "gauchement"? Ils sont débiles au point de ne pas savoir s'allonger? Ce sont des chasseurs : la forêt c'est leur milieu : ils doivent tout de même être capable de s'y allonger.
 

Citation :

laissèrent couler leurs larmes.


 
Là, honnête, ça devient super lourd! Ce ne sont plus des anti-héros mais des loques. Ils deviennent antipathiques au possible!
 
_"La peine les quittant à chaque pleur."  
 
Au moins, ils se consolent vite!!!
 
_"des armes ajustées à leur profil" : ???
 
 
_"Mais le vieux les releva empressement." : "empressement"??? Tu essaies de construire un adverbe pour montrer qu'il se presse pour les relever : c'est raté! Trouve autre chose!
 
_"tomber dessus avant que nous les voyons" : "voyions".
 

Citation :

car leurs armures et leurs épées brillaient de mille feux sous le soleil. Ils étaient très beaux. J’ai pu les admirer pendant un très court instant, car la seconde d’après, ils avaient disparu, pouf.


 
Si, comme je le crains, le vieux vient de Vert-Bourg alors cette réplique est hallucinante : En voici le résumé :
 
"ces types ont massacré mon village mais je m'en fous! Tout ce qui compte c'est qu'ils étaient très beaux! Leurs armures et leurs épées brillaient c'était super! Ma femme et mon fils ont péris brûlés mais je m'en fous car ils étaient moches!!!"
 
NON ! IL NE VA PAS FAIRE DE L'ESTHETISME ALORS QUE CE SONT DES ENVAHISSEURS!!!
 
 
_"J’ai cru d’abords à un rêve" : "d'abord".
 
_"Il baissa la tête, navrée. « Je me suis donc mit à l’abri" : "navré" ; "mis".
 
_"mais eux la possédait en tout cas." :"possédaient".
 

Citation :

Ils ne le connaissaient pas depuis longtemps, mais déjà à en juger par la vitesse à laquelle le vieux se fondait dans la nature, il affichait une rigueur presque irréelle.


 
Cette phrase ne veut rigoureusement rien dire!!!
 
_"quelques minutes de cavalcade." : ils sont à pied!!!
 
_"qu’il puisse de nouveau recoller et recouvrer leur souffle." : "ils puissent" ; tu m'expliques le sens de "recoller" ici?
 
_"Je sens qu’ils arrivent prêt de chez vous" : justifie cette réflexion!!!
 
_"ils ne parvinrent pas à augmenter d’intensité." : "accélérer la cadence".
 
_"Mais ils résistèrent de longues minutes" : "tinrent".
 
_"Il trônait toujours dans les fourrées" : "fourrés", au passage, on se fout complètement du daim en tant que lecteur!
 

Citation :

Rorkal eut envie de le ramasser, toujours un repas de [#ff3800]gagner[/#0000ff], mais Anden lui fit signe de ne pas y penser.


 
En bleu : même remarque de narration : c'est une pensée subjective qui n'a pas sa place ici!
En rouge : "gagné".
 
_"La vie de centaines de villageois dépendait d’eux." : on va finir par le savoir : supprime cette phrase redondante!
 
_"Ils étaient à peu prêt" : "près".
 
_"Ils eurent beau crier pour que celui-ci attende" : "les".
 
_"les soldats n’avaient pas encore sonnés la charge" : "sonné".
 
_"Ils paraissait lui aussi soulagé" : "il".
 
_"Ils ne sont pas encore arrivé" : "arrivés".
 
_"croirez-vous qu’ils vous croirons ?" : primo, cette tournure est HIDEUSE! Secundo : "croiront".
 
_"Les trois baissèrent la tête, savant déjà" : "sachant".
 
 
 
 
COMMENTAIRE GENERAL
 
Je n'ai pas pu aller au bout des corrections!
 
C'EST TRUFFE DE FAUTES!  :kaola:  
 
Tu surajoutes des mots et des mots sans réfléchir au sens global de ta phrase. Tu cherches un style, mais cela ne va pas! Les mots jolis ne vont pas n'importe où et ils signifient quelque chose de précis. Tu ne peux pas exclure leur sens comme tu le fais. Ou alors, deviens parolier pour Mylèe Farmer...
 
Pourquoi Anden s'inquiète-t-il du filet de sang, ce sont des chasseurs dont ils doivent avoir l'habitude d'en être couvert?
 
Le comportement des trois "ploucs" est relativement incohérent : ils ont peur, mais ils vont vers le village qui brûle. Là-bas, ils pleurent et c'est tout!
 
Change le nom du chien "Tob"!!!
 
Le "combat" est inintéressant car il montre à quel point les héros sont inutiles!
 
La psychologie des personnages sur ce chapitre est à revoir du début à la fin. Je crois que je hurle encore en repensant au vieux et ses considérations d'élégances!
---------------------------------------------------------
 
Honnêtement, lire jusqu'au bout a été un supplice!
 
Ce chapitre est d'une médiocrité désastreuse!
 
Je serai toi, je reprendrais ENTIEREMENT ce chapitre.
 
---------------------------------------------------------  
Tu dois penser que je t'éreinte, Karnh, mais ce chapitre est à mon goût indigne de ton talent. Tu peux largement mieux faire!


Message édité par sheratan le 25-12-2004 à 18:08:16
n°4486755
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 25-12-2004 à 22:21:52  profilanswer
 

sheratan critique pas mylène farmer !
Je n’ai pas la science de Sheratan, hélas, mais je note les gros trucs qui me chiffonnent :
Je suis d'accord avec lui : relis toi encore et encore (ecoutes :sol:  toi)
Les branches qui s’insinuaient : une idée s’insinue peut-être, mais une branche ? (s’entrecroisaient ?)
Il finit par déboucher
Et comme il venait de déjeuner, il se passa…
Une mâchoire abîmée, d’où s’échappa un rire
Et immédiatement, et couru … (supprime le premier et) pas deux et qui se suivent
Flot de parole qui coulait des bouches (j’aime pas : qui sortait ?)
Que se passe t-il ?
Et bientôt leurs yeux…et ils ne purent… NE REPETES PAS LES ET !
Peut-être que tous les âtres
D’un pas presque inanimé ?? Ils rampent ?
leurs vêtements se consumants inlassablement NON !!! Ils deviennent tôt ou tard de la cendre !
Qu’ils prirent la direction du sud
Retrouvant un semblant de réflexion ils se cachèrent…
Ils se tournèrent vers la gauche, origine de la phrase ( non !, d’ou provenait la phrase, peut-être?)
Brûlées sur tout le corps (mieux : atrocement brûlées)
Des armes ajustées à leur profil (mouais- adaptées à chacun)
De nouveau recoller leur souffle : non on recolle un vase
 :sol:  
 
 

n°4490671
deidril
French Geek Society Member
Posté le 26-12-2004 à 19:14:47  profilanswer
 

Je passe sur les erreurs de français, quelqu'un de plus compétent s'y est déjà intéressé. Voilà mes remarques à la lecture
 
[/citation]
Une odeur de sang assaillit aussitôt ses narines
[citation]
 
Je ne suis pas un spécialiste de la chasse mais il me semble que le sang ne sent rien. Une odeur de mort serait plus approprié.
 
[/citation]
reliques d’une chasse plutôt...
[citation]
 
Relique utilisé dans ce sens se rapporte à un lointain passé, pas à la demi journée d'avant. 'Preuve' serait plus approprié
 
[/citation]
Ils doivent avoir un problème. Allons-y ! »
[citation]
 
C'est un euphémisme... Je suggère 'Ils doivent avoir besoin d'aide'
 
[/citation]
croirez-vous qu’ils vous croirons ?  
[citation]
 
Doublon de croire.
 
[/citation]
Elle se planta lamentablement dans la terre
[citation]
 
Se planter dans la poutre d'une maison serait mieux. En plus le personnage ne voit pas son arme, il entend donc le bruit mat de l'acier se plantant dans le bois...
 
Le combat contre les invisibles manquent d'intensité. Par rapport a l'introduction sanglante dont on a discuté ci dessus, c'est très fade.  
 
Le final est à réécrire. Il faut amener les personnages à partir pour la citadelle d'une autre maniere. En plus les paroles de Corgoth laisse supposer qu'il est un magicien, et comme il est vieux, surement tres forts. J'spere qu'il ne va pas enseigner la magie aux trois amis cela serait d'un convenu décevant.
 
[/citation]
 — Et puis qui aurait envie de pratiquer cette force occulte, ajouta Gwaran. Pas moi en tout cas. C’est beaucoup trop aléatoire.  
  — Et si je te disais le contraire, déclara calmement Corgoth.  
[citation]
 
Pitié, plus de gandalf / belgarath / elminster...
 
 

n°4490708
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 26-12-2004 à 19:21:30  profilanswer
 

 Merci pour toutes ses remarques, je commence à bien voir les fautes que je commets souvent !
 
  Sinon pour Deidril, non je te rassure, Corgoth n'est pas LE magicien super trop fort qui tue tout et il ne va pas non plus apprendre la magie aux autres.  
  En fait ce roman est beaucoup plus énigmatique que les autres en général.

n°4490740
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 26-12-2004 à 19:27:28  profilanswer
 

Citation :

Je ne suis pas un spécialiste de la chasse mais il me semble que le sang ne sent rien. Une odeur de mort serait plus approprié.


 
Si! Si! Le sang, ça sent quelque chose et c'est même excessivement pénible comme odeur! Je parle bien de l'odeur du sang issu d'une proie tuée à la chasse.


Message édité par sheratan le 26-12-2004 à 19:28:15
n°4490961
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 26-12-2004 à 19:58:59  profilanswer
 

deidril a écrit :

Je passe sur les erreurs de français, quelqu'un de plus compétent s'y est déjà intéressé. Voilà mes remarques à la lecture
 


 
Pitié, plus de gandalf / belgarath / elminster...[/citation]
AH ah !! evidemment, je parle pour ma crêmerie,ayant un clone de Gandalf dans mon conte de fée, mais à l'époque, je n'avais pas lu tolki, çà doit correpondre à kkqchose dans l'inconscient collectif.
De l'hf sans magicien, çà peut être aussi con qu'un foutu polar sans arme de poing. [:rosminet]

n°4490965
Tokki
Posté le 26-12-2004 à 20:00:30  profilanswer
 

Edit : Sheratan, tu veux dire que c'est l'odeur du sang qui donne au cadavre son odeur ?


Message édité par Tokki le 26-12-2004 à 20:03:44
n°4491164
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 26-12-2004 à 20:53:51  profilanswer
 

Pour faire un peu de médecine légale (nécessaire pour être crédible en JDR), l'odeur des cadavres ne provient pas uniquement du sang qui possède une odeur propre (métallique, généralement). L'odeur des cadavres provient de deux actions, la décomposition par divers agents (surtout les bactéries) et la dégradation des cellules qui libèrent des gaz malodorant en raison de leur composition. Par opposition, une momie ne sentira rien d'autre que la poussière. Ayant été préalablement vidée de ses viscères et de son sang, elle se décompose moins vite car les muscles et les cartilages ne se dégradent pas de la même façon que les viscères (cerveau (et faut voir comment ils procédaient, une horreur...), intestins, estomacs, reins, pancréas...). Dans les milieux désertiques, l'absence de ces viscères freine considérablement le processus de dégradation et, par conséquent, une momie va se dessécher plus vite qu'elle ne va se décomposer. En ayant perdu la majeure partie de son eau, elle se dégrade très lentement. Dans un mileu excessivement froid, où les bactéries ne peuvent se développer, il n'y a qu'une dégradation tissulaire (dégradation des cellules par elles-mêmes du fait de leur non-renouvellement) donc, le cadavre se déssèche et ne sent pour ainsi dire rien : c'est le cas de ce chasseur vieux de près de 20000 ans que des archéologues ont trouvé en montagne : ils ont même pu déterminer qu'il était mort assassiné, des suites d'une blessure infligée par une flèche ayant entraîné une hémorragie.
 
De nos jours, les thanatopracteurs vident le sang d'une personne et le remplacent par un liquide conservateur pour freiner la décomposition et, surtout l'odeur. L'odeur provenant du sang n'est qu'une composante de l'odeur de décomposition.  
 
Pour terminer, si vous perdez un proche et que vous assistez à la veillée funèbre, ne l'embrassez pas! Pourquoi?
Comme je l'expliquais, le sang est remplacé par un liquide conservateur qui permet, avec le froid régnant dans la salle de veillée, d'abaisser la température du cadavre (toujours pour ce même ralentissement de décomposition). Or, ce produit peut perfuser par la peau. De ce fait, une infime couche de ce produit recouvre la peau des défunts et se dépose sur vos lèvres lors du baiser : de ce fait, on garde une sensation de froid pendant près d'une heure et cela laisse forcément un TRES mauvais souvenir!
 
PS : si quelqu'un a des objections ou d'autres questions n'hésitez pas!
PPS : désolé pour ce post un peu morbide...


Message édité par sheratan le 26-12-2004 à 20:56:25
n°4491234
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 26-12-2004 à 21:08:22  profilanswer
 

Eh bien, il ne reste plus grand chose à relever... ce qui est étonnant vu le nombre de fautes :sweat:  (si je me permet de le remarquer, déjà, ça devient grave ^^')
Ceci mis à part, je suis dans l'ensemble d'accord avec les critiques. Je n'irais peut-être pas jusqu'àqualifier ce (morceaux de?) chapitre de désastreux mais c'est celui que j'ai eu le plus de mal à lire. Ah, si tu arrivais à faire perdurer la magie (morbide) de l'introduction! C'est la partie que j'ai préférée ^-^ A mon avis, ici, les dialogues sont surtout très plats. Il est rare, très rare, qu'un personnage aligne plus de deux phrases et ça rend la chose un peu fastidieuse. Sinon, on a du mal à imaginer les personnages. Par exemple, Anden est moins décrit que le chien -_-' (pas que j'ai quelque chose contre les chiens, au contraire, mais bon...)  
A toi de voir si tu préfère tout relire, tout corriger, ou refaire entièrement.
 
PS: Rien à redire, Sheratan, sur ton explication de la chose :D  (sympa le cerveau... suffit d'avoir l'idée et un outils tout simple)


Message édité par Alexander le 26-12-2004 à 21:09:29

---------------
Alexander: "Et dans le torrent de sang et de larmes qui me précédera, je veux lire une peur sans nom ni raison."
n°4491847
Tokki
Posté le 27-12-2004 à 00:54:40  profilanswer
 

merci pour l'éclaircissement Sheratan ;)

n°4492091
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 27-12-2004 à 01:47:17  profilanswer
 

Tokki a écrit :

merci pour l'éclaircissement Sheratan ;)


 
Je suis votre obligé, très cher!  :jap:

n°4526317
karnh
Mes potes dans la signature !
Posté le 01-01-2005 à 18:09:38  profilanswer
 

Tokki a écrit :

merci pour l'éclaircissement Sheratan ;)


  +1, j'ai apprit quelque chose d'interessant !  

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