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Université Lyon III: suspendu, Gollnisch perçoit toujours un plein salaire
AFP 21.03.06 | 17h54
Le numéro 2 du Front National Bruno Gollnisch, suspendu en mars 2005 pour 5 ans par l'Universite Lyon III de ses fonctions de professeur de langue et civilisation japonaise, a continué de percevoir un salaire plein au titre de cette activité, a reconnu mardi l'université.
"M. Gollnisch a bien été exclu de l'université (Lyon III) pour une durée de cinq ans, mais son traitement n'a pas été aussitôt modifié", admet dans un communiqué l'université qui indique que le président de Lyon III Guy Lavorel s'est aperçu de l'oubli "début mars 2006".
L'université Jean Moulin ajoute qu'elle a "immédiatement transmis à la Trésorerie générale les éléments nécessaires" à la pleine application de la sanction disciplinaire.
"Concernant les sommes perçues indûment par M. Gollnisch, le président a aussitôt saisi les autorités compétentes (rectorat et ministère) pour mettre en oeuvre la procédure de restitution", précise encore Lyon III, en réponse à un communiqué publié plus tôt par plusieurs associations, dont l'Unef.
Poursuivi pour contestation de crimes contre l'humanité, M. Gollnisch a été suspendu en mars 2005 de ses fonctions de professeur à Lyon III.
"Nos associations ont appris que depuis plus d'un an Bruno Gollnisch continuait à percevoir son salaire alors que la section disciplinaire de Lyon III avait décidé (...) de lui diminuer ce dernier de moitié", notait le groupement d'associations, demandant que soit exigé "rapidement la restitution de l'intégralité des sommes dues". Le communiqué évoque un montant de 25.000 à 30.000 euros.
Le numéro 2 du FN, qui doit en principe être jugé le 23 mai pour ses propos controversés sur les chambres à gaz tenus en octobre 2004, a réagi en évoquant l'ordonnance de non-lieu dont il vient de bénéficier dans cette affaire mais contre laquelle le parquet a fait appel.
Ces associations "devraient me présenter des excuses et prendre acte qu'il est urgent que je reprenne mes cours à l'université", a déclaré M. Gollnisch, soulignant qu'il n'aspirait "pas à toucher tout ou partie de (son) traitement à ne rien faire".
"J'entends, a-t-il ajouté, reprendre mes cours, comme j'en ai plus que jamais le droit et le devoir".
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