Jospin, le PS et la corruption
"Jospin, c'est clair", voilà ce que proclamait les affiches électorales de sa campagne présidentielle de 1995, mais clair comment ?
Aussi clair que les millions détournés par le parti socialiste dont il a été le premier secrétaire générale de 1981 à 88. Le détail d'une affaire que la justice n'a jamais eu le courage de juger.
Le système de l'état PS
Pour générer des fonds qui allaient aussi bien dans les poches des cadres du parti socialiste, du financement des grands meetings et celui du parti... bref toute la machinerie PS. Un système de racket a été mise des 1974 par les cadres du parti, le système est simple, ce sont les élus PS au service des villes PS au travers des entreprises qui nécessitant un tampon, une acceptation d'un politique PS doivent passer à la caisse PS. Incorruptible le Jospin ? On en est loin...
LA CFDE
La CFDE (compagnie française pour le développement des entreprises), la méthode est simple, racheter les entreprises en difficulté (de préférence dans les villes PS), les renflouer à coup de millions tirés des subventions du ministère de l'économie pas très regardant du ministre de l'époque, Jacques Delors. Au final, ce sont 24,6 millions d'euros qui auront été dépensés en pure perte.
Lors du jugement en 1992, d'Ignace Loviconi, PDG de la CFDE, et de ses associés, ils tenteront en vain d'expliquer qu'une parti des fonds était destinée au Parti Socialiste. Ils montreront même une même une lettre du président ou il écrit le 29 juin 1982 "Tu trouveras ci-joint, deux dossiers que m'a transmis Jospin".
L'état PS est là pour étouffer l'affaire et aucun cadre socialiste ne sera inquiété.
Le système Urba
L'affaire Urba est sortie de l'ombre lorsque le promoteur immobilier Olivier Picot, dévoile son aventure, le 7 décembre 1982. Désirant investir aux îles Canaris pour 17 millions de francs, il lui reste à obtenir le feu vert de la banque de France pour le transfert des capitaux. Après un refus inexpliqué, un des ses amis proche du parti socialiste l'informe que sa requête n'a pas abouti parce qu'il méconnaît "les pratiques en vigueur" et lui donne la solution, "Ubraconseil" ! Pour que le transfert est lieu, l'usage est qu'il verse à Ubra une commission de 3% de la transaction.
Urba a été crée au lendemain du congrès d'Epinay de 1971 qui fonda le Parti Socialiste dès le départ son unique mission est de récolter, par tous les moyens, y compris et surtout les plus frauduleux, des fonds pour le financement des ambitions politique du PS.
Ubraconseil, est quant à elle crée le 15 janvier 1972, officiellement elle est chargée de :
- révision et étude d'urbanisme
- réalisation d'équipements administratifs, socioculturels et commerciaux
- aménagement des secteurs ruraux
- estimation, étude et vérification de travaux de voiries...
- pilotage de travaux et coordination des entreprises
- assistance pour le règlement de problèmes administratifs
- conseils aux collectivités
- réalisation de toutes opérations à caractère social
Bref, une succulente brochette d'activités au service de la naissance de l'état "mammouth" que le PS est en train de mettre en place.
En 1974, François Mitterrand charge son homme de confiance, Pierre Mauroy de décalquer Ubraconseil, alors naîtront les sociétés soeurs Gracco, Ubratechnic et Mercure International. Mais d'autres suivront Sages, Orta, Orcep, Certa... autant de sociétés "fictives" au service du racket pour le ps.
Voici les cadres, fondateurs, dirigeants, associés ou encore présidents de ces sociétés :
- Guy Marty, cadre administratif d'EDF, ancien de la SFIO et du groupe des étudiants socialistes de Toulouse
- Marie Josèphe Pontillon, chef su secrétariat particulier de Pierre Mauroy
- Raymond Vaillant, ancien trésorier du ps
- Antoine Blanca, conseiller technique de Pierre Mauroy à Matignon
- Max Théret, ancien trotskiste, vedette du scandale Pechiney-Triangle
- Jean Claude Karsenty, un temps secrétaire du groupe du parti socialiste à l'Assemblée Nationale
- André Bellon, conseiller du premier secrétaire Lionel jospin
- Jacques Mellick, condamnée pour "faux témoignage et subordination de témoins".
- Georges Beauchamp, haut gradé du Grand Orient de France, administrateur de la Fondation France Liberté de Daniel Mitterrand, et homme d'influence et vielle ami de François Mitterrand
- Claude Faux, mari de la député PS de l'isére Gisèle Halimi de 1981 à 1984
- Gérard Monate, délégué régional du PS pour l'île de France, ancien président de la fédération des syndicats de police, très proche de Gaston Deferre.
Qui oserait encore affirmer que Lionel Jospin, premier secrétaire du PS de 1981 à 1988 n'était pas au courant de ce système ?
Pour le financement de la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1981, l'évaluation minium de ce racket sur les entreprises françaises représente 4,363 millions de francs (700 euros) pour la campagne de 1988, cette évaluation passe à 24,3 millions de francs (3,7 millions d'euros).
Malgré les millions rackettés par le PS, la justice (sous influence ?) se livrera à un procès cirque, seulement l'ancien trésorier du PS, Henri Emmanuelli et le dernier PDG d'Urba ont été condamnés à des peines sans rapport et sans mesures avec les actes qui leurs sont imputables.
Si la justice avait correctement fait son travail, ce sont près de 90% des élus socialistes qui auraient été tenus de lui rendre de comptes.
Mais faut-il rappeler l'origine de la méthode ?
Elle est communiste ! En effet bien avant que le PS ne commence à l'imiter dans les années 70, le PCF avaient sous ses ordres plus de 300 sociétés à son service pour organiser le racket. Une des plus importante fut le Gifco, l'homologue communiste d'Urba.
Décembre 1982, dans Ouest France, un patron s'exprime (mais le journal de peur des représailles modère l'article autour).
"Cette société (Gracco) est le passage pratiquement obligé pour obtenir des marchés. Bref il faut cracher... Et, pour être franc, la plupart dans ma profession y sont passés ! C'est comme ça !..."
Voilà la réponse de mauvaise foi et mensongère d'un délégué du Gracco :
"Mon premier travail, consiste à éplucher minutieusement les conditions d'appel d'offres. Nous n'allons jamais au-devant des entreprises, ce sont elles qui viennent à nous (sic). Le Parti ? Aucun lien avec lui. Mais c'est vrai, nous travaillons de préférence avec des municipalités de cette sensibilité. Je ne fournirai pas de nom, c'est toujours gênant."
Mais tous ceux ci n'auraient pu prendre forme sans la complicité de l'administration, c'était d'ailleurs un des objectifs socialistes après leurs élections de 1981, séduire et prendre le contrôle de l'administration française. "Le Ps a encore beaucoup à faire pour pénétrer les rouages de l'administration. Je l'y encourage" François Mitterrand le 8 octobre 1981, l'état PS est en route ! Gare à celui qui s'y refuse ou se mettrait en tête de dévoiler les magouilles, car l'attende, contrôles fiscales, déboires judiciaires et administratifs.
On se souvient tous comment Le Luron avait reçu une notification de contrôle fiscale le lendemain même de sa chanson "L'emmerdant c'est la rose" en 1983 à la télé française.
Ainsi selon des critères politiques, ce sont en une année (mai 81, avril 82) plus de 46% des directeurs d'administration centrale qui changeront de titulaires, et en cinq ans, 300 préfets ont été changés.
Le 23 mars 1989, année faste pour le racket du PS, Joseph Delacroix, directeur administratif d'Urba écrit dans une de ses notes :
"Pour l'avenir, les élus peuvent aussi se constituer un patrimoine". (à partir de l'argent racheté d'Urba)
Jack Lang déclarait après l'élection de Mitterrand en 1981, qu'il allait "nous faire passer de l'ombre à la lumière". Ce fût la lumière de la corruption généralisée, du chômage, de l'endettement, de l'immigration massive et incontrôlée, de la décadence du système éducatif, de la multiplication sans résultats visibles du nombre des fonctionnaires et de la hausse mirifique des impôts ! QUELLE LUMIERE !!!!!
Et pour informations, à la différence du PS et du PC, le RPR n'avait pas de sociétés qui lui soient structurellement rattachées.
Source : "Rendez l'Argent !" de Jean Montaldo