nakata frog game | Avertissement après un recadrage par la modération : Règle de base à appliquer -> le type en face n'est ni un con, ni un facho, ni un pro-burqa, ni un raciste, etc. Son opinion est légitime et respectable.
Merci de ne pas faire fermer le topic !
Résultats du deuxième sondage :
Faut-il une interdiction générale ou partielle du voile intégral ?
1. Il faut une interdiction totale du voile intégral même dans la rue. 72,8% 421 votes
2. Il ne faut interdire le voile intégral que dans les lieux où il pose des problèmes de sécurité. 15.2 % 88 votes
3. Obi-Wan. 11.9 % 69 votes
Résultats du premier sondage :
Pensez-vous que la France doit légiférer sur le port de la burka ? Oui, c'est une pratique archaïque qui doit être bannie sur notre sol au même titre que l'excision. 60.6 % 517 votes
Oui mais on risque de radicaliser la communauté musulmane. 5,5% 47 votes
Oui mais comment appliquer une telle loi ? 4.3 % 37 votes
Oui mais on risque d'aggraver la situation de ces femmes. 1.6 % 14 votes
Non, il faut respecter les libertés individuelles. 9.1 % 78 votes
Non, c'est par l'éducation que ces femmes seront libérées pas par des lois répressives. 7.3 % 62 votes
Non, la burka est un signe fort d'émancipation féminine à travers le monde. 2.7 % 23 votes
Non, la burka c'est sexy. 4.8 % 41 votes
Obi-Wan pense que la burka est un vêtement noble de temps plus civilisés. 4.0 % 34 votes
Total : 918 votes (65 votes blancs)
Rappel de l'info :
Le Conseil constitutionnel a donné son accord pour la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics.
Il y a un "mais". Le Conseil constitutionnel a validé jeudi la loi interdisant le port du voile intégral (burqa, niqab) dans l'espace public. Les contrevenantes à cette interdiction risquent une amende de 150 euros maximum et/ou d'un stage de citoyenneté.
Les "Sages" ont déposé une réserve concernant le champ d'application "jugeant qu'elle ne pouvait s'appliquer dans les lieux de culte ouverts au public, au risque de violer la liberté religieuse", précise un communiqué pour ne pas porter "atteinte à l'article 10 de la Déclaration de 1789 relative à la liberté religieuse serait alors excessive".
Hormis cette "réserve", "le Conseil constitutionnel a jugé la loi déférée conforme à la Constitution" car elle respecte l'équilibre entre la sauvegarde de l'ordre public et la garantie des libertés et droits constitutionnels.
D'après la loi, "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. [...] Les pratiques de dissimulation du visage dans l'espace public, auparavant quasi inexistantes, peuvent constituer un danger pour la sécurité publique et méconnaissent les exigences minimales de la vie en société. Il a également estimé que les femmes dissimulant leur visage, volontairement ou non, se trouvent dans une situation d'exclusion et d'infériorité manifestement incompatible avec les principes constitutionnels de liberté et d'égalité".
Cette décision ouvre la voie à la promulgation de la loi, l'interdiction elle-même ne devant entrer en vigueur qu'au printemps 2011 après six mois de "médiation" et de "pédagogie".
Le 14 septembre, le Parlement avait définitivement adopté, lors d'un ultime vote du Sénat, ce projet de loi prohibant "la dissimulation du visage dans l'espace public" (voile intégral, cagoules dans les manifestations...). La saisine du Conseil constitutionnelle avait été demandée par Bernard Accoyer, le président l'Assemblée nationale et Gérard Larcher, le président du Sénat. http://www.lexpress.fr/actualite/p [...] tor=AL-447
L'Assemblée nationale a adopté aujourd'hui, en première lecture, à une écrasante majorité (335 voix contre une), le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Le texte a été approuvé par toute la droite (UMP et NC) et 20 élus de gauche. Parmi ces soutiens de gauche, on compte Manuel Valls (PS) et André Gerin (PCF), initiateur du débat sur l'interdiction de la burqa il y a un an et ancien président de la mission d'information parlementaire sur le sujet.
La majorité de l'opposition (PS, PCF et Verts), tout en étant résolument opposée au port du niqab et de la burqa, a toutefois refusé de prendre part au vote. Le PS a ainsi mis en avant "le risque juridique" d'une interdiction totale, estimant qu'une censure du Conseil constitutionnel serait "un cadeau inestimable pour les intégristes que nous combattons tous". Avec ce "projet de loi d'affichage", "vous jetez de l'huile sur le feu, vous ravivez les tensions dans des buts strictement électoralistes", a lancé François de Rugy en direction de l'UMP et du gouvernement.Plusieurs élus villepinistes (eux membres du groupe UMP) ont eux aussi décider de ne pas prendre part au scrutin : Marie-Anne Montchamp, François Goulard, Jean-Pierre Grand et Marc Bernier.
Le texte doit désormais être examiné - en septembre - au Sénat. Gouvernement et UMP misent sur un vote sans modification, qui entraînera son adoption définitive.
Entrée en vigueur des sanctions au printemps 2011
Le texte du garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, largement inspiré d'une proposition de loi du patron des députés UMP, Jean-François Copé, ne vise pas spécifiquement le voile intégral mais prohibe "la dissimulation du visage". Il interdit de fait le port du niqab ou de la burqa dans tout l'espace public, sous peine d'une amende de 150 euros et/ou d'un stage de citoyenneté.
Les sanctions entreront en vigueur au printemps 2011, après six mois de "pédagogie". Toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et 30.000 euros d'amende, selon un nouveau délit qui entrera en vigueur, lui, sitôt la loi promulguée. Des peines doublées quand la victime est mineure.
Le texte voté : http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0524.asp
Une jeune musulmane, le 25 mars 2005, au Bourget, lors d'une rencontre annuelle des musulmans de France (UOIF).
Où en est la commission ?
Mission d’information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national Session 2008-2009 http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] /index.asp
Mini synthèse "maison"
Légende : en vert les intervenants en faveur d'une loi d'interdiction générale
en bleu, les intervenants opposés à une loi d'interdiction générale
(à nuancer bien entendu car certains sont pour mais à certaines conditions et d'autres sont contre pour des raisons tellement diverses qu'il est difficile de les mettre dans le même panier ou alors veulent une interdiction limitée aux édifices publics)
Dans l'ordre d'apparition devant la mission d'information :
Mme Dounia Bouzar, anthropologue M. Abdennour Bidar, philosophe -> ne se prononce pas sur une loi, propose que la France réaffirme sa laïcité
— Mme Françoise Morvan, vice-présidente de la Coordination française pour le Lobby européen des femmes — Mme Nicole Crépeau, présidente de la Fédération nationale Solidarité femmes ; — Mme Sabine Salmon, présidente de l’association Femmes solidaires, et Mme Carine Delahaie, membre de l’association ;
— Mme Françoise Laurant, présidente du Mouvement français pour le Planning familial, et Mme Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale ;
— Mme Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes ; — Mme Olivia Cattan, présidente de l’association Paroles de femmes ;
— Mme Michèle Vianès, présidente de l’association Regards de femmes
M. Michel Champredon, maire d’Evreux et M. Philippe Esnol, maire de Conflans-Sainte-Honorine, représentants de l'association des maires de France Mme Sihem Habchi, présidente de l'association Ni putes ni soumises Mme Élisabeth Badinter, philosophe
— M. Joseph Petitjean, président de l’Association des libres penseurs de France ; M. Marc Simon, secrétaire général ; M. Hubert Sage, membre du conseil d’administration ;
— M. Philippe Foussier, président du Comité laïcité République ; M. Patrick Kessel, président d’honneur ;
— M. Marc Blondel, président de la Fédération nationale de la libre pensée ; M.. Christian Eychen, secrétaire général ;
— M. Yves Pras, président du Mouvement Europe et laïcité ; M. Joël Denis, vice-président ; M. Claude Betteto, vice-président ;
— M. Jean-Michel Quillardet, président de l’Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires ; M. Fabien Taïeb, vice-président ; M. Didier Doucet, secrétaire général ;
— Mme Monique Vézinet, président de l’Union des familles laïques ; Mme Marie Perret, secrétaire nationale.
Audition de l’association Ville et banlieue de France • M. Claude DILAIN, président, maire de Clichy-sous-Bois,
• Mme Renée FELTIN, déléguée générale,
• M. Jean-Pierre BLAZY, maire de Gonesse, • M. Renaud GAUQUELIN, maire de Rillieux-La-Pape,
• M. Jean-Yves Le BOUILLONNEC, maire de Cachan, • M. Xavier LEMOINE, maire de Montfermeil
Mme Gisèle HALIMI, Présidente de l’association Choisir la cause des femmes
M. André ROSSINOT, maire de Nancy,
auteur du rapport La laïcité dans les services publics
M. Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'Homme Mme Françoise Dumont, vice-présidente M. Alain Bondeelle, responsable du groupe de travail sur la laïcité Mahmoud Doua, imam et universitaire Rémy Schwartz, conseiller d'État et rapporteur général de la commission Stasi M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman M. Haydar Demiryurek, vice-président chargé des régions M. Chems-Eddine Hafiz, vice-président chargé des commissions M. Fouad Alaoui, vice-président chargé de la réforme et du plan M. Anouar Kbibech, secrétaire général Denys de Béchillon, professeur de droit public à l'université de Pau, membre du Club des juristes
M. Jean Baubérot, titulaire de la chaire d'histoire et sociologie de la laïcité à l'École pratique des hautes études Fahrad Koshrokhavar, sociologue Jean-Michel Ducomte, président de la Ligue de l'enseignement M. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris Ismahane Chouder « Une école pour toutes-tous – Contre les lois d'exclusion » et le « Collectif des féministes pour l'égalité »
Monique Crinon, féministe M. Samir Amghar, chercheur à l'École des hautes études en sciences sociales, spécialiste du salafisme
Mme Yvette Roudy, ancien ministre M. Abdelwahab Meddeb, universitaire, professeur de littérature comparée à l'Université Paris X M. Henri Pena-Ruiz, philosophe
Caroline Fourest, journaliste et sociologue
Jean-Michel Balling, membre de la Grande loge de France
Denise Oberlin, grande maîtresse de la Grande loge féminine de France Patrice Billaud, vice-président du Grand orient de France Mme Anne Levade, professeur de droit public à l'Université Paris XII
M. Benjamin Stora, historien
l'audition de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), représentée par son président, M. Patrick Gaubert , par son vice-président, M. Gérard Unger , et par son secrétaire général, M. Richard Séréro M. Bertrand Mathieu, professeur de droit public à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne
M. Guy Carcassonne, professeur de droit public
M. Tariq Ramadan
M. Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit privé à l'université de Limoges
M. Pascal Hilout, de l'association Riposte laïque
M. Antoine Sfeir, journaliste, directeur des Cahiers de l'Orient
Mme Nadeije Laneyrie-Dagen, professeur d'histoire de l'art moderne à l'École normale supérieure (ENS-Ulm), pas d'opinion
– Mme Nilüfer Göle, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, pas d'opinion
M. Bertrand Louvel, président de chambre et directeur du service de documentation et d'études à la Cour de cassation Mme Cécile Petit, premier avocat général à la Cour de cassation M. Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales M. Xavier Darcos, ministre du Travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville
M. Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire
Mercredi 15 juillet 2009
Séance de 17 heures Compte rendu n° 3 http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] sp#P10_648
– Table ronde avec des associations de défense des droits des femmes : Coordination française pour le Lobby européen des femmes ; Fédération nationale solidarité femmes ; Femmes solidaires ; Ligue du Droit International des Femmes ; Mouvement français pour le planning familial ; Paroles de femmes ; Regards de femmes VIDEO http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] 0715-1.asp
– Audition de M. Michel Champredon, maire d’Evreux, et de M. Philippe Esnol, maire de Conflans-Sainte-Honorine, représentants de l’Association des maires de France VIDEO http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] 0715-2.asp
PRESSE : «L’islam n’est pas la burqa, il ne faut pas mélanger» Laïcité. Olivia Cattan, de l’association Paroles de femmes, a été entendue par la mission parlementaire sur le port du voile : Olivia Cattan est présidente de l’association Paroles de femmes, créée en 2006. Elle a été auditionnée mercredi dans le cadre de la mission d’information parlementaire sur le port du voile intégral. Interview http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t19195261
PRESSE : Des associations de défense des droits des femmes, auditionnées lundi par la mission d'information parlementaire sur le port du voile intégral, se sont déclarées favorables à une interdiction tout en appelant à des mesures d'accompagnement préventives. http://www.la-croix.com/afp.static [...] 20x8tj.htm
Mercredi 8 juillet 2009
Séance de 9 heures 30
Compte rendu n° 2 http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] sp#P10_245
– Audition de Mme Dounia Bouzar, anthropologue VIDEO : http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] 0708-1.asp
– Audition de M. Abdennour Bidar, philosophe VIDEO : http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] 0708-2.asp
PRESSE : La mission sur la burqa dit s'orienter vers un état des lieux plutôt que vers une loi
Il ne faudra plus leur parler de burqa ou de niqab, mais de "voile intégral". Dans les prochains mois, il ne faudra pas non plus leur parler de loi d'interdiction. "Le problème n'est pas de décider a priori s'il faut légiférer ou pas. L'objectif est de réaliser un état des lieux sur le port du voile intégral", a précisé André Gerin, député communiste et président de la mission d'information, en ouvrant, mercredi 8 juillet, la première séance de travail de ce groupe de 32 députés, qui remettra ses "préconisations en janvier 2010". http://www.lemonde.fr/societe/arti [...] L-32280184
Mercredi 1er juillet 2009
Séance de 17 heures
Compte rendu n° 1 http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] sp#P10_204
– Nomination du Bureau
– Désignation du rapporteur
L'histoire des 367
La police estime marginal le port de la burqa (article du Monde parlant des rapports de la police) : http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t19330179 avec le fameux passage du chiffre :
Citation :
Ce chiffre, qui ne prétend pas être exhaustif, est le produit de l'observation, sur tout le territoire, des équipes de la DCRI. A partir de cette "photographie", ses services en ont tiré d'autres enseignements : une majorité de ces femmes identifiées portent le voile intégral volontairement ; la plupart d'entre elles ont moins de 30 ans ; 26 % sont des Françaises converties à la religion musulmane. Et presque toutes vivent dans des grosses agglomérations urbaines, en région parisienne, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le Nord ou en Rhône-Alpes. Pour l'anecdote, la DCRI rapporte que la plus jeune des porteuses du voile intégral est âgée de 5 ans.
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Rappel pour les foules : "pas exhaustif" signifie qu'il ne s'agit en aucun cas d'un recensement (entreprise qui serait dtf assez difficile à mener). "identifiées": ça veut dire qu'on a pu vérifier leur identité lors d'un contrôle parce qu'évidemment, on serait bien embêtés si on comptait deux fois la même burka. Pourquoi un chiffre aussi précis ? Vous remarquerez qu'un pourcentage est donné ensuite. Il est donc normal qu'on nous dise combien de personnes ont été interrogées pour mener cette étude à bien. Sinon, le pourcentage n'aurait aucun sens.
L'information reste quand même qu'il s'agit d'une pratique ultra marginale.
Les réactions effarées des uns et des autres (festival de mauvaise foi : la police nous ment vs il n'y a pas de voile intégral en France vous voyez bien) : http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t19353487
La mise au point de la police (ils ont dû être assez navrés) : http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t19353349
+ "le ministère de l'Intérieur assure qu'il ne s'agissait que «d'un échantillon et bien entendu pas du chiffre global" http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t19786153
Citation :
Le ministère de l'Intérieur ne conteste pas la réalité du document cité par Le Monde. Mais il s'insurge contre l'interprétation qui est donnée du chiffre de 367 porteuses du voile intégral. "Il n'est évidemment pas possible d'effectuer un compte aussi précis, explique un haut responsable policier. Le chiffre de 367 correspond au nombre de cas directement constatés par nos services. Il ne prétend en aucune manière être exhaustif".
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Quelques avis sur la question :
- Nicolas Sarkozy (grand calife) : Dans un premier temps --> J'aurai l'occasion de parler de tout ceci et bien d'autres choses lundi devant le Congrès. Ce n'est pas du tout que je veux fuir la question que vous me posez, mais mon rôle de président c'est d'essayer de mettre les réponses dans un contexte général, d'essayer d'expliquer les tendances lourdes, et non pas de réagir à l'émotion du moment, ça m'a été suffisamment reproché par un certain nombre d'entre vous. Je voudrais réserver mes commentaires pour mon discours devant les parlementaires."
Dans un deuxième temps --> La burqa «ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République», a déclaré Nicolas Sarkozy lundi devant le Congrès, assurant que le voile intégral n’était «pas un problème religieux», mais «de liberté et de dignité de la femme». «Le problème de la burqa n’est pas un problème religieux, c’est un problème de liberté, de dignité de la femme. Ce n’est pas un signe religieux, c’est un signe d’asservissement, c’est un signe d’abaissement», a-t-il lancé. «Je veux le dire solennellement, elle ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République», a poursuivi le chef de l’Etat, alors que le débat sur le voile intégral a été récemment relancé avec la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire, et que le gouvernement n’a pas exclu une loi. «Nous ne devons pas nous tromper de combat, dans la République la religion musulmane doit être autant respectée que les autres religions», avait tenu à souligner M. Sarkozy juste avant d’aborder cette question. Interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements nourris, M. Sarkozy a relevé que «le Parlement a choisi de se saisir de cette question, c’est la meilleure façon de procéder». «Il faut qu’il y ait un débat et que tous les points de vue s’expriment. (…) Nous ne devons pas avoir peur de nos valeurs, nous ne devons pas avoir peur de les défendre», a-t-il souligné. Critiqué à plusieurs reprises par les tenants de la laïcité pour ses propos sur la place de la religion dans la société, M. Sarkozy avait entamé son propos en soulignant qu’il n’entendait pas rouvrir le débat sur la «laïcité positive», concept qu’il avait un temps avancé. «La laïcité, ce n’est pas le refus de toutes les religions, du sentiment religieux. La laïcité, c’est le respect de toutes les opinions et de toutes les croyances», a-t-il dit. «La séparation de l’église et de l’Etat s’est faite dans la douleur, mais sommes-nous obligés de continuer cette guerre qui n’a plus lieu d’être? Nous ne sommes pas menacés par le cléricalisme, nous le sommes davantage par une forme d’intolérance, qui stigmatiserait toute appartenance religieuse», a-t-il dit.
VIDEO : Le discours de Sarkozy sur la burka http://www.youtube.com/watch?v=hbzdpKi_TSY
- Dalil Boubakeur (recteur de la Grande Mosquée de Paris) : «s’étonne» de voir ressurgir la question du port du voile: «Cette résurgence du débat est inattendue, elle montre cependant qu’il y a une intolérance à l’égard des femmes vêtues comme ça (ndlr voilées de la tête aux pieds) mais celles-ci s’habillent de cette façon pour exprimer un libre choix oppositionnel face à la réprobation, pour exprimer leur hyper-identité musulmane.» "la burqa n'est en rien une prescription religieuse de l'Islam. Cette tradition est bien antérieure au Coran et provient d'une coutume locale d'Afghanistan. En quelque sorte, la burqa est "une vision talibanesque de l'Islam". Reste qu'elle "tend à un phénomène extensif, par mimétisme de ces peuples qui 'luttent' contre les Américains". Pour Dalil Boubakeur, en France, la burqa est surtout "une façon d'extérioriser un démarquage social provenant du sentiment d'être refusé par la société".Le recteur soutien et se dit prêt à participer à un débat national "tout à fait nécessaire" sur ce "problème sociétal".
Après les déclarations de Sarkozy : "Nous adhérons chaleureusement au jugement très motivé, plein de sens et de dignité humaine, qu'a porté" le chef de l'Etat sur cette question, note-t-il dans un communiqué, "disant qu'il n'était nullement attentatoire aux prescriptions religieuses, mais contraire aux idéaux républicains d'émancipation et de dignité de la femme en France". "Cette position d'équilibre et d'une grande conscience laïque de la part du président de la République ne peut que fortifier les avis émis par la Grande Mosquée de Paris et encourager l'intégration harmonieuse des citoyens français de confession musulmane aux valeurs républicaines"
- Sihem Habchi (présidente de Ni putes ni soumises) : voit dans la burqa "le symbole de l'oppression sur les femmes par ceux qui luttent contre la mixité". Le collectif "soutient clairement ce débat national proposé par les parlementaires. On espère un maximum de débats sur la question avec des actions de pédagogie. Les femmes doivent sortir de cet enfermement qu'est la burqa et plus largement le voile, parce que ce n'est pas une question de centimètres", précise Sihem Habchi. "Les femmes sont aujourd'hui enfermées dans des prisons ambulantes, c'est de la barbarie", renchérit-elle."Dans les quartiers populaires, la situation est extrêmement tendue et pose de nombreux problèmes", souligne la présidente. "Des femmes murées vont chercher leurs enfants à l'école, alors que les enseignants ne peuvent confier leurs élèves qu'à des parents bien identifiés." Sihem Habchi poursuit : "La burqa n'a rien à voir avec la liberté de religion. Est-ce qu'enfermer une femme, la priver de liberté, la séquestrer dans un pays de droit relève de la liberté de religion ?"
- Patrick Beaudoin (député UMP) : constate qu'il y a "de plus en plus de femmes portant la burqa dans les rues de France. Nous ne pouvons pas laisser ce genre de chose se développer" et rappelle que la laïcité est "constitutionnelle et garantit les valeurs de la République et protège l'individu". Le député souligne qu'une commission "n'est pas un tribunal. Nous souhaitons avant tout comprendre, dialoguer et rencontrer tous les acteurs concernés". "Nous nous interrogeons. Le port de la burqa et du nigab est-il compatible avec les libertés individuelles", ajoute-il. "Alors que notre constitution garantit l'égalité des droits pour les hommes comme pour les femmes, porter la burqa, n'est-ce pas une forme de régression et d'exclusion de la société ?" Et face à celles et ceux qui revendiqueront leur droit à la liberté religieuse, Patrick Beaudoin estime qu'une religion ne peut ni ne doit "exclure un individu de la société".
- Xavier Darcos (ministre de l’Education nationale) : dit respecter «les convictions des uns et des autres», tout en voyant dans cette tenue une forme d’«oppression». «Imaginer une seconde qu’une jeune fille arrive en burqa à l’école de la République, c’est pour moi une horreur. Il n’en est évidemment pas question», a déclaré Darcos, se déclarant «heureux qu’on ait fait en sorte que les signes extérieurs d’appartenance religieuse et les signes sexistes aient été interdits. Car il n’y a pas de raison de marquer des différences entre les sexes lorsqu’on est à l’école de la République.»
- Fadela Amara (secrétaire d’Etat à la Ville) : a plaidé pour l’interdiction de la burqa. Laquelle, selon elle, «n’est que l’expression visible et physique des fondamentalistes et des intégristes». «Au nom de la démocratie, de la République, du respect des femmes, (...) et des combats qu’elles ont menés, on doit tout faire pour stopper la propagation des burqas», a encore déclaré l’ancienne présidente de l’association Ni putes, Ni soumises, en marge d’un déplacement aux Mureaux (Yvelines).
- Eric Besson (ministre de l’Immigration) : n’a, par contre, jugé «pas opportun de relancer une polémique» sur les signes religieux: «la loi a déjà énoncé un certain nombre de règles du vivre ensemble, la loi dit qu’on ne peut pas porter le voile dans un certain nombre d’administrations, de services publics et à l’école. Un équilibre a été trouvé en France et il serait dangereux de le remettre en cause». Mais, «à titre personnel», Besson se dit défavorable au port du voile intégral «qui consacre un statut supposé inférieur de la femme dans le monde musulman».
- Cécile Duflot (secrétaire générale des Verts) : ne pense pas qu’une éventuelle interdiction de la burqa puisse «amener quelque chose de positif», le risque étant que les musulmanes concernées «disparaissent de notre vue» et que leur situation soit «pire». Le port du voile intégral «me heurte humainement en tant que femme, en tant que féministe» mais «la stigmatisation, ça ne me semble pas être une bonne solution», a argumenté Duflot sur Canal+. «Je ne sais pas quelle est la solution magistrale, reconnaît-elle, mais ce qui est sûr, c’est que s’empoigner sur le sujet et faire des grandes phrases ne me semble pas être la bonne démarche.» «Si je me bats au quotidien pour le droit des femmes en Afghanistan, vous comprendrez bien que je souhaiterais que toutes les femmes en France aient droit à leur corps et à leur personne», a déclaré le député (UMP) Pierre Lellouche, un des 58 co-signataires de la proposition de résolution et le représentant spécial de la France pour l’Afghanistan et le Pakistan.
- Claude Bartolone (député (PS) et président du Conseil général de Seine Saint-Denis) : «ne voudrai[t] pas qu’en se saisissant de manière spectaculaire de ce dossier, on fasse reculer l’intégration républicaine qu[’il] souhaite».
- Fouad Alaoui (secrétaire général de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF)) : a, lui, dénoncé «une nouvelle manoeuvre propre à encourager les amalgames» et regrette cette démarche qui intervient «justement quand on parle de l’Iran», se disant «triste qu’on en arrive à ce niveau».
- Mohammed Moussaoui (président du CFCM (Conseil français du culte musulman)) : se dit également «choqué» par le projet de commission d’enquête parlementaire, sur un «phénomène», selon lui, «marginal». «Cette initiative suscite beaucoup d’interrogations sur l’opportunité de s’emparer de ce sujet en période de crise. Les parlementaires auraient proposé une commission d’enquête parlementaire sur les licenciements qui touchent des centaines de milliers de personnes, cela aurait été mieux compris», dénonce-t-il, rappelant que la burqa «n’est pas une prescription religieuse» et qu’il s’agit d’une «tradition rare» chez les musulmans.
Après les déclarations de Sarkozy : "Le président Sarkozy a rappelé qu'il 'ne fallait pas se tromper de combat' en stigmatisant l'islam en général. De notre côté, le CFCM est très clair : aucune pratique religieuse ne doit se faire sans le libre choix des personnes concernées. Le Parlement a choisi de se saisir de la question du port de la burqa. Que va-t-il se passer maintenant ? On ne sait pas encore. Il peut y avoir une mission parlementaire, ou une commission d'enquête. Au CFCM, nous avons la crainte que notre pays soit encore mis sur le ban des nations au titre de textes liberticides. Il y a d'autres moyens de régler ça, sans être amené à légiférer. Si le Parlement réagit de manière adaptée et proportionnée face au phénomène - le port de la burqa reste très marginal en France -, nous ne pourrons qu'être satisfaits.Dans le Coran, en dehors des périodes de pèlerinage où l'homme n'a pas le droit de couvrir sa tête et la femme n'a pas le droit de couvrir son visage, il n'y a pas de texte qui interdit - ni même qui recommande, d'ailleurs - le port de la burqa. Il nous faut donc faire oeuvre de pédagogie et de dialogue, afin qu'en France, les femmes qui portent ce voile rejoignent la pratique modérée de l'Islam. Car porter aujourd'hui la burqa, c'est courir le risque de stigmatiser l'islam."
- André Gerin (député communiste) : "J'ai reçu des centaines et des centaines de messages et 90 % d'entre eux sont favorables. Les citoyens français sont pour un débat", "Aujourd'hui, la situation est angoissante et choquante. Voir des fantômes et des prisons ambulantes se promener dans la rue crée un véritable malaise au sein de la population" Pour André Gerin, une loi sur le port du voile intégral dans les lieux publics n'est pas une priorité. Il s'agit plutôt, selon lui, de "reprendre en main la laïcité en France" via une commission parlementaire. Celle-ci aurait pour mission de "définir des propositions afin de lutter contre ces méthodes qui constituent une atteinte aux libertés individuelles sur le territoire national". Une réflexion à laquelle seraient associés les représentants des communautés musulmanes, mais aussi les associations féminines telles que Ni Pute Ni Soumise. Et il y a urgence, soutient le député-maire, qui cite en exemple la situation à Vénissieux. "Ne pas voir le visage d'une femme voilée pose problème. Les petits conflits se multiplient à la sortie des écoles, à l'occasion de la célébration d'un mariage ou pour la confection de papiers d'identité. N'importe qui peut se cacher sous la burqa !"
- Luc Chatel (porte-parole du gouvernement) : n'a pas exclu de légiférer sur le sujet . "S'il s'avérait (...) que le port de la burqa était subi, c'est-à-dire que c'était contraire aux principes républicains, eh bien, naturellement, le Parlement en tirerait toutes les conséquences"
- Rama Yade, (secrétaire d'État aux Droits de l'homme), a déclaré qu'elle n'était pas opposée à une loi interdisant le port en France du voile musulman intégral, la burqa. Elle juge nécessaire d'agir face à un "phénomène qui se développe". Une telle interdiction doit être décidée "à titre de défense de la laïcité et de la dignité de la femme" et peut prendre la forme d'une "loi, d'un règlement ou d'un décret", a-t-elle dit sur Europe 1."Une action pédagogique doit être menée, vis-à-vis de certains musulmans de France, ceux qui seraient convaincus que la burqa est l'expression d'une identité ou d'une religion", a-t-elle ajouté, appelant ces musulmans à "sortir du caractère littéral des textes et à s'adapter à leur époque".
- Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé son opposition à la création en France d'une commission d'enquête parlementaire sur le voile intégral ou "burqa", annoncée la semaine dernière. "Le CFCM s'interroge sur l'opportunité réelle de cette démarche et réitère sa ferme opposition à la mise en place d'une telle commission", dit un communiqué diffusé par cette instance représentative dont la création avait été suscitée par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, en 2003. "Le CFCM entend faire part de sa profonde préoccupation quant à la façon dont est évoqué ce sujet qui risque encore une fois de stigmatiser gravement l'islam et les musulmans de France", ajoute-t-il.Il estime que le port d'un tel voile est marginal en France et rappelle le principe de la liberté individuelle. Le CFCM appelle Nicolas Sarkozy, "garant de la cohésion nationale, à réitérer la force et l'actualité de ces principes".
- Roger-Gérard Schwartzenberg, (président d'honneur du PRG), a estimé samedi qu'il "serait très utile de légiférer pour interdire le port de la burqa, qui est contraire à nos principes constitutionnels fondamentaux et aux valeurs de la République". Dans un communiqué, M. Schwartzenberg souligne que le préambule de la Constitution de 1946 repris dans la Constitution de 1958 "garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme".Pour lui, ce préambule justifierait donc de légiférer sur le port du voile intégral (burqa et niqab).À l'appui de sa position, il rappelle en outre des propos du recteur Dalil Boubaker, selon lesquels "le port de la burqa n'est pas une prescription coranique, mais une coutume imposée arbitrairement par une tendance islamiste extrême". "Dans la très grande majorité des cas, le port de la burqa est non pas choisi, mais subi par les femmes musulmanes sous la pression de leur mari ou de leur entourage", poursuit M. Schwartzenberg, pour qui le voile intégral "constitue un instrument de domination masculine et une atteinte aux droits des femmes".
- Le Pen estime que "l'établissement politique" --PS, UMP et Nouveau Centre-- est "à la remorque du parti communiste" qui se montre "l'arbitre des élégances", en lançant par la voix du député-maire communiste de Vénissieux André Gerin un débat national sur la burqa et le niqab."Cette bande des Quatre, qui a ouvert en grand les vannes de l'immigration, qui a chanté sur tous les tons que c'était une chance pour la France, s'inquiète maintenant de voir des voiles noirs dans nos rues. Sans remettre en cause le moins du monde la politique qui nous a menés là", observe le dirigeant d'extrême droite."Gribouille est de sortie. Il ne mérite que le mépris", dit le président du FN.
- Robert Badinter, (sénateur PS) a estimé dimanche qu'il ne fallait "pas se précipiter pour légiférer" sur une interdiction de la burqa, mais comprendre le phénomène par une commission d'enquête parlementaire.L'ancien président du Conseil constitutionnel, interrogé sur Canal+, a jugé "très bienvenue" l'initiative des 58 députés de tous les groupes réclamant la constitution d'une commission d'enquête sur cette question. "C'est un problème tout à fait important au regard essentiellement de la condition des femmes. Il importe de savoir pourquoi cette généralisation, pourquoi cette dissimulation non seulement du corps, ce qui peut se concevoir, mais du visage", a dit l'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand.Dans cette affaire, "nous n'avons pas à nous précipiter pour légiférer, mais comprendre est essentiel", a conclu M. Badinter.
- Bernard Accoyer (président de l'Assemblée nationale) : 'est prononcé dimanche pour la création d'une mission d'information parlementaire sur la question du port de la burqa, de préférence à une commission d'enquête. "Il me semble que l'outil idéal pour réfléchir à un problème de société qui touche à des domaines très complexes, ce n'est pas la commission d'enquête, qui est un moyen d'investigation comminatoire", a-t-il dit sur Europe-1. M. Accoyer a proposé "un travail de réflexion autour d'une mission d'information, qui permet de prendre connaissance du problème, d'écouter tout le monde, de le faire, sans stigmatiser personne, et en général de faire progresser les solutions". Cette mission permettrait de se "saisir du problème et de mieux comprendre la situation". "Après, au terme de la mission, si celle-ci débouche sur des décisions, quelles soient législatives ou d'une autre nature, alors à ce moment-là ce sera dans un consensus, que j'espère le plus large, que les décisions seront prises", a conclu le président de l'Assemblée. Une mission d'information avait préparé la loi de 2004 sur l'interdiction des signes religieux à l'école.
- Benoît Hamon (porte-parole du PS) : s'est prononcé dimanche pour l'interdiction pure et simple du port de la burqa et du niqab. "C'est une forme de réclusion de type sectaire qui ne me paraît pas acceptable dans la République", a-t-il dit lors de l'émission "Dimanche soir politique" sur France-Inter et I-Télé. "A bien des égards, la burqa est une prison". L'ancien député européen a jugé que Nicolas Sarkozy et le gouvernement n'étaient "plus aussi légitimes" à se poser en arbitres de ce débat, en raison des "entorses graves à la laïcité" que représentent selon lui les discours de Latran et de Riyad du chef de l'Etat.
- Nadine Morano (secrétaire d'Etat à la Famille) : a qualifié lundi la burqa d'"expression la plus noire de la soumission de la femme", se déclarant "favorable à un débat", notamment grâce à "la proposition de Bernard Accoyer de mettre en place une mission d'information parlementaire". tout en jugeant son interdiction "trop simpliste"."Il faut ouvrir le débat pour voir si nous allons aller vers une loi", a souligné Nadine Morano. "La proposition qui a été faite par Bernard Accoyer de mettre en place une mission d'information parlementaire me semble la bonne formule". "Je suis favorable à ce qu'on ouvre le débat pour que nous réfléchissions (...) pour savoir quelle est exactement l'ampleur de ce phénomène, s'il se développe, et où", a-t-elle avancé. "Il ne faudrait pas avoir une mesure qui consiste simplement à interdire la burqa, c'est-à-dire l'aspect visible de cette soumission des femmes dans la rue, qui pourrait mener à ce que ces femmes soient enfermées à l'intérieur de leur logement". La secrétaire d'Etat à la Famille a cependant avancé qu'"en France, on ne peut pas accepter ça". "Nos principes républicains, c'est l'égalité homme/femme, et c'est la liberté des uns et des autres". "Il faut qu'elles connaissent leurs droits, et la réalité de ce que demande le Coran, qu'elles ne soient pas soumises à leur mari", a prévenu Nadine Morano. "Leur mari ou les pères doivent respecter les principes de notre République". "Je ne pense pas qu'au fond d'elles-mêmes, ces femmes choisissent de porter la burqa en France de manière délibérée", a lancé Mme Morano, notant que "ce n'est pas une tenue cultuelle, il n'y a pas d'indication dans le Coran au port de la burqa".
- Joint par téléphone, Tariq Ramadan, théologien et parfait connaisseur de la religion musulmane a tenu à préciser que le niqab n'était pas une prescription islamique : "Il faut le rappeler, le niqab n'est pas une prescription islamique ! A titre personnel, je suis contre !!"
- Laurent Fabius : «Il faut faire attention de ne pas passer de la burqa -c'est contraire à l'égalité des sexes- à une mise en cause de la religion qui serait complètement autre chose» «Ma réprobation (du port du voile intégral, ndlr) est absolue: d'abord parce que c'est une soumission de la femme», mais il ne faut «pas non plus se saisir de ce problème pour faire l'amalgame, ce qui serait absurde, vis-à-vis de telle ou telle religion, en l'occurence la religion musulmane», Il a jugé «bon» de faire le point de la situation, par le biais d'une mission d'information parlementaire.
AUDIO : http://www.rmc.fr//blogs/themes/de [...] -TARIK.mp3
Documentation :
Les dispositions actuelles en Europe concernant la burka (lien posté par D_omi) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Burqa
Quelle est la différence entre voile et burka ? Un dessin explicatif (posté par Sire Jeans) :
Citation :
"Personne ne m'a forcée à porter le voile intégral, c'est mon choix"
Oum Abdallah (pseudo) habite Marseille. Elle porte le sitar depuis 10 ans.
Je suis française, je n'ai pas d'origine arabe. Les membres de ma famille sont soit athées, soit agnostiques. Personne n'est musulman. J'ai décidé de me convertir à l'islam bien avant mon mariage. Au début, je ne portais que le voile, mais sans couvrir mon visage. C'est le jour de mon mariage que j'ai adopté le sitar. Je voulais le faire avant, mais mes parents n'auraient pas accepté que je m'habille comme cela chez eux.
Je porte le voile intégral parce que c'est ce que veut ma religion. Je m'habille comme les femmes du Prophète, qui sont mes modèles. Mon mari ne m'a pas ordonné de le faire, pas du tout. Il ne s'opposait pas à ce que je laisse apparaître mon visage, même s'il était tout de même content que je le recouvre.
On dit que l'islam ne respecte pas la femme, alors qu'au contraire tout est concentré sur le bien-être de la femme musulmane : dans son foyer, en tant que femme, épouse, mère. Combien de femmes occidentales sont victimes de violences conjugales en France aujourd'hui ? Le sitar ne sert pas à cacher les coups que l'on reçoit, comme peuvent le dire des gens stupides ! Le sitar cache simplement la beauté de la femme, ce qui révèle la haute considération que l'homme musulman a de la femme.
A la maison, en présence de mon mari et de mon enfant, je m'habille comme je veux. Lorsque j'ai des amies qui viennent me rendre visite - la plupart portent aussi le voile intégral - je porte juste un voile qui cache mon corps. Par contre, dès que je sors où que je suis en présence d'hommes, je mets le sitar.
A la maison ce n'est pas un problème. Quand nous recevons des amis, mon mari mange avec les hommes et moi avec les femmes, dans une autre pièce. Je lui passe les plats pour qu'il serve ses convives. Il n'a jamais vu mes amies. Dehors, c'est plus compliqué. Les gens me regardent de travers, parfois ils m'insultent. Alors je sors le moins possible : pour aller chez le médecin, pour régler des problèmes administratifs, etc.
La vie en France n'est pas facile pour une femme qui porte le sitar et je rêve de partir. Dans les pays musulmans, les femmes peuvent aller sur certaines plages ou dans des parcs qui leur sont réservés. C'est sûr que ça me manque de me baigner. Une de mes amies va parfois à la mer. Mais elle doit sortir de Marseille et trouver une plage absolument déserte, et elle se baigne toute habillée. Ce n'est pas une vie... Je sais bien que c'est à moi de m'adapter à la France, et pas le contraire, c'est pour ça que j'ai envie de partir dans un pays musulman. Ce n'est pourtant pas facile, car il faudrait que mon mari y trouve un emploi.
On a beaucoup discuté de la possible interdiction de la burqa, ou du voile intégral, annoncée par Nicolas Sarkozy. On a très peur. Cela voudrait dire qu'on ne pourrait plus sortir du tout ! Je viens de refaire ma carte d'identité, je suis donc tranquille pour 10 ans. Mais comment je ferais si je devais aller chez un médecin ?"
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http://observers.france24.com/fr/c [...] lam-femmes
La burqa d'Afghanistan
Le nikab
Le nikab intégral, ou sitar, tel que le porte Oum Abdallah
Citation :
À Vénissieux, terre d'expansion de la burqa
Dans cette ville de la banlieue lyonnaise, le port du voile intégral se développe sur les visages féminins en même temps que s'ancre le rigorisme religieux.
«Vénissieux, c'est le pays de la burqa !», s'esclaffe Mourad, 19 ans, tandis que passe un couple : lui, barbe et petit calot ; elle, toute en noire «ensevelie». Dans les allées du vaste marché de la cité des Minguettes, elles ne sont qu'une poignée, ce jour-là, à porter le voile intégral. Un mot d'ordre est passé pour qu'elles se fassent discrètes. Les religieux essaient d'éteindre le feu. «D'habitude, on en voit une trentaine», raconte Corinne, qui vend des légumes. Au total, dans cette banlieue de 60 000 habitants mitoyenne de Lyon, elles seraient «plus d'une centaine», selon le maire communiste André Gérin. Une des concentrations les plus importantes de France. «La burqa est la pointe de l'iceberg. Dans certains quartiers, toutes les relations entre hommes femmes sont sous surveillance. L'islamisme nous menace réellement», explique l'élu, comme pour justifier le séisme qu'il a provoqué en réclamant une commission d'enquête parlementaire. Un pavé, un testament aussi. Après vingt-cinq ans de règne sur une ville autrefois érigée autour des industries de la région, le maire a décidé de passer la main avant la fin de son mandat. C'était la semaine dernière. Avant de partir, il a voulu alerter la République sur «l'intégrisme qui gangrène sa ville, et bien d'autres régions de France».
Incidents quotidiens aux guichets de la mairie
L'islam est probablement la première religion à Vénissieux, où plus de la moitié de la population est d'origine étrangère, principalement maghrébine selon Gérin. Et la plupart des salles de prières incrustées en bas des tours sont salafistes. Chaque jour, s'y diffuse un islam rigoriste. Près de la mosquée Essalem, bungalow enchâssé dans les bâtiments HLM, des adolescents commentent. «Une femme ne peut pas être près d'un homme sans que Sheitan (satan) ne rôde», dit un garçon. Son frère accompagne son épouse «partout». Dans la rue, les femmes portant le niqab - voile noir intégral - circulent presque sans choquer. Beaucoup les connaissent. Elles ont grandi dans le quartier. Elles ne se heurtent aux règles de la République qu'aux guichets de la mairie. «Les incidents sont quotidiens», se lamente Hélène Mexis. Responsable de toutes les formalités administratives à Vénissieux, elle est en première ligne. Pour le renouvellement de la carte d'identité ou du passeport, la photo tête nue entraîne de violentes protestations : «Ils nous accusent de racisme, nous menacent de représailles.» Certaines femmes refusent finalement de se découvrir. Elles restent sans pièce d'identité. Mais c'est à l'occasion du dépôt des dossiers de mariage que les agents sont confrontés «à des hommes qui, bien souvent, monopolisent la parole et refusent que leur future compagne ne se découvre». Or les textes sont clairs : les fonctionnaires doivent vérifier l'identité des futurs conjoints et mener l'entretien à visage découvert pour mieux cerner si l'union n'est ni contrainte ni feinte. Enfin, la célébration doit se dérouler tête nue. De quoi crisper les obsédés de la règle islamique, des immigrées, mais surtout des «Françaises, souvent jeunes et d'origine maghrébine, ainsi que des converties, comme les maris», précise Hélène Mexis. Sans oublier les sans-papiers, car certaines unions sont arrangées par des gourous religieux entre les deux rives de la Méditerranée.
Les enfants de ces couples sont, pour certains, scolarisés dans les écoles de la ville. Chaque directeur gère ses «mères en burqa». «J'en ai deux, je reconnais l'une à ses yeux que je distingue à travers la fente et l'autre à sa silhouette», assure la responsable de la maternelle Jean-Moulin. «La mienne se découvrait dans la classe quand on parlait de sa fille», se souvient une institutrice de l'école Léo-Lagrange, qui apparemment ne veut exclure personne. «Vous savez, on a aussi des parents ivres. On fait avec. Ce qui compte, c'est l'élève», ajoute-t-elle. Des fillettes à la féminité en sursis. Dans la cour, l'institutrice les entend souvent évoquer ces «jupes et dos nus qu'elles ne mettront bientôt plus. Elles ont une conscience aiguë de leur condition». Partout, la pression religieuse s'accroît et prend dans ses filets des enfants toujours plus jeunes. Directrice de l'école primaire Charles-Perrault depuis treize ans, Patricia Truong a vu les voiles fleurir. Presque la moitié des mères vont tête couverte tandis que les djellabas uniformisent les silhouettes. Les femmes sous burqa restent rares et Patricia Truong exige qu'elles se dévoilent pour vérifier leur identité avant de remettre un enfant. Mais «la question religieuse dépasse la burqa et s'avère très prégnante à l'école maternelle et élémentaire», s'inquiète-t-elle. Certains petits font le ramadan qui n'est pourtant pas prescrit aux enfants. «J'appelle systématiquement les parents pour expliquer que le jeûne est incompatible avec les activités scolaires», dit-elle. Beaucoup d'élèves boudent la cantine pour des raisons religieuses. La mairie a refusé la viande hallal, mais propose du poisson deux jours par semaine. «Les élèves sont beaucoup plus nombreux ces jours-là», confirme Bernard Curtet, directeur de l'école élémentaire Jean-Moulin. Jeudi, il y avait exceptionnellement du porc, mais les trois quarts des inscrits ont demandé le menu de substitution à l'école Charles-Perrault. Même ainsi, «on a des enfants en maternelle qui refusent de manger des carottes, car elles n'ont pas été égorgées !», raconte Patricia Truong. En primaire, le cours de biologie sur la reproduction est parfois contesté. «L'obscurantisme progresse», constate-t-elle.
Une contre-offensive municipale tardive
C'est pourtant de Vénissieux que partit «La Marche des Beurs» en 1983. Après une bavure, quelques fils d'immigrés mettent le cap vers la capitale pour enrayer la violence, et clamer leur désir d'être «des Français à part entière». À l'arrivée, ils sont 100 000 venus dire à la société française, autant qu'à leurs parents, qu'ils vont rester en France, qu'ils veulent s'intégrer, qu'ils réclament l'égalité. La gauche fraîchement arrivée au pouvoir donnera la carte de séjour de dix ans aux immigrés. L'égalité attendra. L'amertume gagne, l'islam aussi. Des prêcheurs sillonnent les banlieues dans le Rhône. Mais c'est à Vénissieux que se tient le premier congrès de l'Union des jeunes musulmans (UJM) en 1992. Inspirés par les Frères musulmans et Tariq Ramadan, les leaders relisent les injustices sociales à l'aune du mépris racial, du rejet de l'islam. Des animateurs, des éducateurs, des médiateurs, des professeurs de sport sortent de la pépinière UJM et relaient depuis ces années ce message. Dans les années 1990, des hommes vérifient parfois les cabas des ménagères pour traquer le jambon. On refuse des femmes aux enterrements. Il faudra l'expulsion de l'imam salafiste Bouziane, en 2002, pour déclencher la contre-offensive municipale. Deux projets de mosquée hors des caves sont en cours. Les relations avec les communautés musulmanes traditionnelles ont été renforcées. Sans stopper l'expansion des salafistes à ce jour.
«Apporter une réponse religieuse à ces dérives»
Partout en France, le nombre de femmes «ninja» suit une courbe «exponentielle», selon l'imam de Guyancourt (Yvelines), Abdelali Mamoun. Des communautés prospèrent en région parisienne. À Trappes, aux Mureaux, à Mantes, Argenteuil, Stains, Nanterre, Sartrouville, mais aussi Puteaux, Grigny, Évry ou encore Longjumeau et, désormais, dans des zones plus rurales. «Il faut apporter une réponse religieuse à ces dérives, prévient Abdelali Mamoun. Même si ces salafistes ne sont pas djihadistes, ils haïssent l'Occident, ils crachent sur les koufars, les infidèles, mais profitent de tous les avantages sociaux de la France. Sans s'installer sur une terre musulmane comme le veut pourtant leur doctrine. Leur duplicité nuit aux Français de confession musulmane.» Une position que partage Mustapha Ghouila, président de l'Association nationale des élus de banlieue, qui a grandi à Vénissieux : «On ne peut pas tourner le dos à la France, à ses traditions, en provoquant ainsi en burqa.»
Si le front antiburqa est large, certains ne voudraient pas «qu'un voile, même intégral, masque le fléau du chômage et la précarité». Parmi les Français de confession musulmane, beaucoup «sentent même une forme de solidarité avec celles qui portent le niqab, explique Azzedine Gaci, président du Conseil régional du culte musulman du Rhône, non pour défendre leur tenue, mais par réflexe identitaire.» Parmi la jeunesse, toutefois, subsiste une relative indifférence devant ces voiles qui ont recouvert tant de têtes. Un «chacun fait ce qui lui plaît», version islamique, que résume Nizar : «Si la femme veut burquer, elle burque. Si elle ne veut pas, elle ne burque pas !» Des mots et un ton légers en décalage avec l'inquiétude grandissante que manifestent des élus devant un phénomène difficile à maîtriser.
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http://www.lefigaro.fr/actualite-f [...] burqa-.php
VIDEO : Emission de "C dans l'air" consacrée au sujet : http://www.france5.fr/c-dans-l-air [...] ticle=4538
Un témoignage sur les groupuscules sectaires liés à l'islam qui mènent (entre autres) au port de la burka :
Citation :
Une Française convertie à l’islam témoigne de sa plongée dans l’univers des extrémistes religieux
Son témoignage est aussi précieux que douloureux. A 30 ans, Marie est une convertie repentie à un islam extrémiste, avilissant. « Convertie », c’est le titre du livre que cette jeune femme maquillée, cheveux sur les épaules et jean serré, publie mardi 8 avril.
A 19 ans, les parents de cette étudiante en prépa littéraire divorcent. « La jolie petite vie bourgeoise s’effondre d’un coup. » Marie et sa sœur emménagent avec leur père à la maison médicale où ce dernier travaille, du moins jusqu’à ce que la dépression l’empêche de se lever. Pour Marie, c’est la liberté totale - et destructrice : soirées, drogues, alcool. Une vie d’excès, qui se conclut par des viols, dont l’évocation est chaque fois vécue comme une nouvelle épreuve.
L’islam sauveur arrive, à travers un livre prêté par un ami. Marie y voit la lumière. Et y trouve un refuge. « A posteriori. Mais sur le moment, je ne l’ai pas vécu comme tel. Mon élan de foi était sincère, pas réfléchi », explique-t-elle.
Plusieurs années après, dans ce café parisien où nous nous sommes rencontrées, elle analyse sa conversion comme « une façon de [se] rebeller, de reprendre le contrôle de [sa] vie » mais aussi comme « une manière de dire ‘puisque je suis soumise aux hommes, qu’au moins je sois respectable !’ ». La voix tremble, la douleur palpable.
« L’imam a dit »
Trois semaines après sa rapide conversion, Marie épouse Karim. Il a son âge, et est musulman depuis trois ans. Ils se connaissent à peine, elle ne ressent aucun désir pour lui. Mais « l’imam a dit qu’il serait une bonne condition pour ma religion », écrit-elle de sa plume simple et tranchante. Elle est rebaptisée Nejma. Sa famille n’assiste pas à la cérémonie. Sa mère, assistante sociale qui a beaucoup travaillé avec des « femmes diminuées par un mariage avec des musulmans radicaux », s’oppose à cette union.
Un rejet qui a renforcé le repli de Marie sur sa religion. « Même si c’étaient des intégristes (barbe longue, djellaba au-dessus des chevilles), je leur faisais aveuglément confiance. Si l’imam disait quelque chose, c’était forcément pour mon bien », raconte Marie. De plus, au sein de la communauté musulmane de France, être une convertie est un statut valorisant. « Ça montre qu’on a choisi l’islam et on en est respecté. Sous mon voile, j’étais dans un petit écrin. C’était confortable. »
« Si on fait tout pour Dieu, tout va bien se passer »
Karim et Marie, alors enceinte de six mois, décident de partir au Sénégal, pour parfaire leurs connaissances du Coran et renforcer leur foi. « Si on fait tout pour Dieu, tout va bien se passer », croyait Marie à l’époque. Elle s’est trompée. Le couple s’installe d’abord chez un Français converti et polygame qui, au nom de l’islam et de la charia, frappe ses trois femmes et ses enfants.
Désormais, Marie porte la burka, ce long voile qui lui recouvre tout le corps. Devant les yeux, elle met un grillage, pour que personne ne capte son regard resté insoumis, malgré « l’entreprise de lapidation de confiance en moi » qu’elle endure pendant huit ans. Malgré les brimades (au Sénégal, les convertis ne bénéficient pas du même respect qu’en France), Marie reste libre.
« Il faut que les musulmans fassent leur révolution »
Elle n’a pas oublié ses cours sur les droits humains fondamentaux et ceux des femmes. Contrairement à son entourage, elle les juge même compatibles avec le Coran. « Il faut que les musulmans fassent leur révolution et ne s’appuient plus sur une charia vieille de douze siècles qui brime les femmes », estime-t-elle au détour de la conversation.
De jour en jour, cette vie africaine rythmée par les marques de dévotion lui paraît de moins en moins supportable. Elle demande au chef de la mosquée le droit de divorcer même si, tient-elle à préciser, son mari « était l’un des rares hommes à ne pas frapper sa femme et à ne pas être polygame ». Refusé. « Le divorce est l’acte le plus détesté d’Allah », lui dit-on.
Avec ses trois enfants, tous nés au Sénégal, Marie décide repartir en France. Les renseignements généraux, inquiets de voir un nombre croissant de Français convertis à l’islam partir au Sénégal, veulent prendre contact avec elle. « Ils ont craint un groupe terroriste, ce qui n’est pas le cas. En revanche, ils n’ont rien vu de la dérive sectaire, de l’embrigadement, de la toute puissance des hommes. »
De retour dans l’Hexagone, Marie recouvre petit à petit la liberté. Sans renier une religion qu’elle ne pratique plus, elle abandonne la burka puis le voile. Elle divorce, reprend ses études de Lettres et élève ses trois enfants, de 8, 6 et 4 ans. Dès qu’ils en auront l’âge, Marie va « apprendre à [ses] deux filles à se défendre » et à son fils « qu’une femme se respecte ».
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AUDIO : On peut écouter son témoignage ici : http://www.france-info.com/spip.ph [...] theme=184#
VIDEO : http://www.dailymotion.com/video/x [...] ertie_news
VIDEO : reportage sur le sujet (assez pauvre) mais on y voit des femmes en voile intégral en France pour ceux qui se demandent si cela existe vraiment :
http://www.wat.tv/video/port-burka [...] ezx5_.html
[quote]"La burqa est un accoutrement sectaire"
Et si le débat actuel sur le port de la burqa n'avait rien à voir avec la religion? Pour Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux et chercheuse associée au cabinet d'études "Cultes et Cultures Consulting", il n'est pas question de croyance mais d'endoctrinement.
Est-il légitime de créer une commission d'enquête sur le port de la burqa en France?
Oui. Faire semblant de ne rien voir serait pire que tout. Cela reviendrait à accepter le comportement de groupes sectaires comme des comportements religieux. Or si on respecte l'Islam, on ne peut qu'être choqué par ce groupe salafiste qui prône le port du niqab. Je dis bien le niqab et non la burqa, car en réalité c'est le niqab que l'on voit en France et qui pose problème. Le niqab est un accoutrement sectaire qui s'inscrit dans un discours d'autoexclusion et d'exclusion des autres. Un discours brandi par un groupuscule salafiste depuis 70 ans. En France, où la liberté de conscience est garantie, ces "gourous" s'immiscent partout. Ils persuadent leurs adeptes, comme ceux d'une secte. Ils prônent le port du niqab alors qu'il n'est pas inscrit dans le Coran. On ne peut accepter ça, au risque de reconnaitre les salafistes comme intimement liés à l'Islam, ce qu'ils ne sont pas, et du coup leur donner encore plus de pouvoir.
La question de la religion n'aurait pas de lien avec la possible interdiction du port du niqab...
Le débat religieux n'a pas sa place. On a tort de faire le raccourci avec la question du voile. Celle-ci est un débat théologique depuis la naissance de l'islam. La réflexion actuelle doit porter sur la question de l'endoctrinement et du droit commun. Le droit français garantit la liberté de manifester ses croyances à deux conditions: ne pas troubler l'ordre public et ne pas entraver les libertés fondamentales. Or le niqab enfreint ces deux critères. D'un côté il pose un problème d'ordre sécuritaire parce qu'on ne voit pas le visage de la personne. Dans ce sens, je suis pour qu'on fasse une loi comme en Belgique où on doit pouvoir voir le visage de tous les citoyens quand ce n'est pas carnaval...... De l'autre, le port du niqab pose problème pour la liberté d'autrui. Les femmes qui portent le niqab sont "désindividualisées". Le discours coupe la personne de tout ce q Message édité par fdaniel le 07-02-2012 à 16:16:42
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