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Avec photos et vidéo à l'appui : c’est un dérapage inédit et sans précédent. Les autorités algériennes ont instruit les forces de sécurité d’intervenir manu militari contre des magistrats et des juges grévistes au sein même des tribunaux et cours de justice. Ces interventions ont donné lieu à des scènes de répression violente d’une extrême gravité. A Oran, au niveau de la Cour de Justice, des forces anti-émeutes de la gendarmerie nationale ont “envahi” l’enceinte judiciaire pour matraquer et rouer de coups des juges et magistrats en tenue officielle mobilisés dans le cadre de leur protestation pacifique pour boycotter et empêcher le déroulement des audiences. A Alger, au tribunal de Hussein Dey, les forces de l’ordre ont été déployées pour empêcher les juges grévistes de perturber l’installation du nouveau Procureur Principal. A Ain Témouchent, le Procureur général près de la Cour de justice d’Ain Témouchent a menacé tout bonnement les juges grévistes de les placer en détention ! Une escalade dangereuse qui témoigne d’un grand pourrissement de la situation au sein du secteur judiciaire
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