Gilgamesh d'Uruk Lui-même | jeanpaul2 a écrit :
J'ai relu tout depuis le début, il y a déjà matière à faire un site dédié ça devient impressionnant
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Oui, mais je ne sais pas faire. Enfin, disons : je ne l'ai jamais fait, et il me faudrait m'associer avec qqun de compétent au départ si je veux pas trop galérer. Pour faire un truc un minimum propre, je veux dire.
Mais clairement que y'a de quoi.
Citation :
Citation :
Le seul truc, c'est qu'il faut maintenir les moteurs "chauds" en permanence. Mais c'était un petit peu prévu, justement, pour pouvoir faire "aspirer" de l'eau sous forme vapeur par la doubles paroi et créer un phénomène climatique.
Pi comme ça, la profession de motoriste reste vivace pendant tout le parcours. A ces échelles de temps c'est important.
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Comment estimer le stock de pièces en nature et quantité, pour garantir le fonctionnement de la motorisation sur la durée ?
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On ne peut pas raisonner comme ça sur une telle durée. l'Arche ce n'est pas un paquebot affreté par une compagnie qui reste à Terre. C'est une nation autonome... Le centre industriel du moyeu possède les compétences et la technologies pour produire ce qui est nécessaire. Et on peut tout à fait doit concevoir un secteur R&D qui améliore en permanence l'efficacité de la propulsion ou son entretien.
Sinon, pour l'aspect moteur, je reposte ici le fil d'un contributeur de Furura science qui a calculé 2 solution de motorisation. nota : a l'epoque, l'Arche avait une forme tubulaire.
Citation :
Pour une conclusion provisoire de ce développement : faisabilité théorique des vols interstellaires habités.
J'ai configuré un modèle, dont les paramètres sont donnés ci-dessous. Le calcul est effectué pour deux types de réacteurs : le CBFR (décrit dans les messages précédents), et un réacteur à fusion en confinement inertiel. Le concept du moteur à fusion en confinement inertiel utilisé est dû à Bussard (US patent 5160695, nov. 3, 1992), et permet en théorie des densités de puissance plus importantes. Les temps de vols sont comparés à charge utile équivalente et on considère une distance à parcourir de 20 al.
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Réaction :
p + Li7 -> 2 He4 + 17.4 MeV
Type réacteur : CBFR (confinement magnétique)
ve 20600 km/s vitesse d'éjection
Pf 10 GW puissance de fusion/moteur
r 0,6 rendement de propulsion
Em 5 m écartement tuyères
Mm0 400 t masse/moteur
Pp 6 GW puissance de propulsion/moteur
dm0 0,047 g/s débit de fusion/moteur
dp0 0,028 g/s débit de propulsion/moteur
F0 583 N poussée/moteur
N 58,9 million nombre de moteurs
F 3,43E+10 N poussée totale
dm 2778 kg/s débit de fusion total
Mm 23,6 Gt masse totale propulsion
Dp 43,3 km Diamètre total propulsion
Ms 124 Gt masse sèche
k 0,5 rapport de masse
M0 248 Gt masse totale initiale
Mp 124 Gt masse propulsive
Mu 100 Gt masse utile
D 20 al distance totale
Dacc 10 al distance d'accélération
Dlibre 10 al distance de vol libre
vmax 4284 km/s vitesse maximale atteinte
Tacc 1415 a durée d'accélération
Tlibre 1401 a durée de vol libre
T 2815 a durée totale de vol
a0 0,0001381 m/s² accélération initiale
a1 0,0002771 m/s² accélération finale
T(10) 2115 a temps de parcours 10 al
T(50) 4916 a temps de parcours 50 al
T(100) 8418 a temps de parcours 100 al
Type réacteur : QED (confinement inertiel)
ve 20600 km/s. vitesse d'éjection
Pf 100 GW puissance de fusion/moteur
r 0,6 rendement de propulsion
Em 5 m écartement tuyères
Mm0 200 t masse/moteur
Pp 60 GW puissance de propulsion/moteur
dm0 0,471 g/s débit de fusion/moteur
dp0 0,283 g/s débit de propulsion/moteur
F0 5825 N poussée/moteur
N 12,1 million nombre de moteurs
F 7,06E+10 N poussée totale
dm 5712 kg/s débit de fusion total
Mm 24 Gt masse totale propulsion
Dp 19,6 km Diamètre total propulsion
Ms 102 Gt masse sèche
k 0,5 rapport de masse
M0 204 Gt masse totale initiale
Mp 102 Gt masse propulsive
Mu 100 Gt masse utile
D 20 al distance totale
Dacc 4 al distance d'accélération
Dlibre 16 al distance de vol libre
vmax 4284 km/s vitesse maximale atteinte
Tacc 566 a durée d'accélération
Tlibre 1401 a durée de vol libre
T 1967 a durée totale de vol
a0 0,0003461 m/s² accélération initiale
a1 0,0006921 m/s² accélération finale
T(10) 1266 a temps de parcours 10 al
T(50) 4068 a temps de parcours 50 al
T(100) 7569 a temps de parcours 100 al
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Citation :
Comme je m'en doutais, je l'avais signalé dans un message précédent, il y a une problème lié à l'encombrement du système de propulsion : dans le modèle ci-dessus, celui-ci fait 43 km de diamètre pour le système de propulsion basé sur le CBFR !
Ce qui est largement incompatible avec les dimensions du cylindre d'habitation si on veut que celui-ci ait une vitesse de rotation procurant une gravité artificielle de 1g : les moteurs périphériques seraient soumis à une force centrifuge de plusieurs g, et donc à des contraintes énormes. Indirectement, ce paramètre a une forte influence sur le temps de vol : en augmentant le nombre de moteurs pour augmenter la poussée et diminuer le temps d'accélération, le temps de vol passerait de 2815 ans/20 al à environ 2000 ans, mais avec un diamètre du système de propulsion de 55 km. Et celà en prenant déjà une valeur assez optimiste sur l'encombrement latéral de chaque réacteur. On note aussi que la masse du système de propulsion n'est pas vraiment négligeable par rapport à la charge utile.
J'ai bien l'impression que ce seul paramètre d'encombrement compromet la faisabilité physique du vaisseau, au moins sous la forme étudiée depuis le début, sauf à allonger démesurément les temps de vol. Le problème est que la densité surfacique de poussée du système considéré est bien trop faible.
Le densité de puissance est plus élevée avec un réacteur à fusion en confinement inertiel, ce qui permettrait d'abaisser ce diamètre à environ 10km, à temps de vol constant. Si on accepte un diamètre plus important, on peut réduire la distance d'accélération, et diminuer notablement le temps de vol, à moins de 2000 ans.
Dans ces conditions, le principe de la fusion en confinement inertiel semble s'imposer, bien que les caractéristiques du réacteur correspondant soient un peu plus spéculatives.
Mais dans les deux cas, il n'est pas envisageable que le système de propulsion soit en rotation avec le cylindre d'habitation.
D'autre part, un diamètre si important impose une structure de liaison avec le cylindre, pour transmettre la poussée, et qui se présenterait comme un cône, dont la masse n'a pas été comptabilisée.
Dans tous les cas, quels que soit le jeu de paramètres utilisé, le temps de vol d'un vaisseau interstellaire habité serait au minimum de plusieurs siècles.
Conclusion provisoire cette étude
- La vitesse de la lumière n'est pas un obstacle au vol interstellaire : d'autres limites physiques interviennent bien avant
- Aucun principe physique connu ne permet de construire un vaisseau interstellaire autopropulsé capable d'atteindre une étoile proche en moins de 2 ou 3 siècles, en se satellisant autour de sa destination, bien qu'on puisse en théorie atteindre des vitesses de l'ordre de c/10, ou supérieure : cette limite est imposée par la densité de puissance de la propulsion, indépendamment de son impulsion spécifique. Les processus étudiés sont la fusion nucléaire et la réaction matière-antimatière.
- Le vol relativiste est donc impossible et on ne peut pas compter sur la contraction de Lorentz pour diminuer le temps de vol apparent
- Pour un vaisseau très massif (>100Gt), limité par la disponibilité des réactifs de propulsion, le temps nécessaire pour atteindre une étoile proche (10 al) est plutôt de l'ordre de 1000 ans, en supposant qu'il existe une solution aux problèmes d'ingénierie associés à l'encombrement de la propulsion
- Il semble possible d'atteindre une étoile proche en moins d'un siècle au moyen d'un moteur à fusion, mais en survol, ce qui est sans intérêt pour des vols habités, mais peut en avoir un pour des sondes
- Ce qui précède concerne un vaisseau autopropulsé : certains concepts plus exotiques, dont la source d'énergie est externe, comme le ramjet interstellaire ou le voilier photonique, n'ont pas été étudiés
- Tous ces éléments rendent très spéculative la faisabilité des vols interstellaires habités. Bien que les aspects sociologiques n'aient pas fait partie du périmètre de l'étude, il semble difficilement imaginable qu'une communauté restreinte puisse se perpétuer sans évolutions importantes pendant de telles durées, dans un tel environnement. La solution consistant à faire hiberner les occupants est également très spéculative, et il n'y a aucune indication qu'il soit possible de placer un être humain en hibernation pendant plusieurs siècles en bloquant son vieillissement.
J'en resterais là, sur l'idée que les vols interstellaires habités sont théoriquement impossibles. Jusqu'à plus amples informations : je suis preneur de toute étude sérieuse sur les systèmes de propulsion interstellaires, ou sur l'hibernation humaine par exemple.
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Citation :
Juste pour le fun, elle est pas belle à ma "vue imprenable sur la vallée"
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C'est comme ça que j'ai commencé à dessiner l'Arche (Il ya bien longtemps) En fait quand tu mets des dimension derrière, tu vois que tu as des kms d'océan Et là tu as le risque d'ensellement que tu avais déjà noté.
edit : durée du trajet, masse propulsive |