Reprise du message précédent :

J'étais en train de répondre à un gars comparant Interstelllar à 2001, qui disait "Im not saying the stories are the same, but their scopes and statements are...", quand je me suis rendu compte à quel point Interstellar est inspiré de 2001 pour ce qui est des thèmes traités:
- développement de la civilisation humaine (L'aube de l'Humanité dans 2001, catastrophe humanitaire dans Interstellar)
- exploration spatiale
- aide d'une civilisation extérieure pour le développement
- mélange du futur et du passé, thème du temps relatif
- thème de la causalité, de la renaissance

Il n'y a que l'AI, thème majeur dans 2001 (à une époque où on y croyait à fond), qui n'est pas traité par Interstellar. A l'inverse, Interstellar traite des effets de la relativité sur l'âge des protagonistes, thème (quasi) inexistant dans 2001.

Il reste qu'il y a une grosse différence de traitement de ces thèmes. Kubrick nous livre un conte philosophique, plein de symboles parfois (très) obscurs, et un exercice de style visuel extrêmement rigoureux qui fait sa marque. Même si Interstellar est visuellement splendide, Nolan n'a clairement pas le génie de Kubrick. Il est aussi plus conventionnel dans son traitement narratif, avec parfois quelques grosses ficelles hollywoodiennes qui sont totalement absentes du style Kubrick. Enfin Kubrick ne nous donne pas toutes les clés de son film, il se contente de livrer des pistes de réflexion, et encore, ces pistes sont volontairement brouillées. Nolan, en revanche, explique trop.

C'était sûrement une solution étudiée par la NASA.

Il explique trop ou pas assez ? Faut savoir
 
Sinon j'ai lu les avis Allociné 0 étoile sur le film. Je ne sais pas pourquoi je m'inflige ça, parfois, mais c'est une aventure en soi.

Une bonne histoire de S-F peut soulever des questions philosophiques sans que la cohérence ne perturbe le propos.
Par ex. dans Blader Runner, on ne se demande jamais "est-ce réaliste ?", on admet aisément la cohérence du monde décrit. Une bonne histoire de S-F nous met dans une situation fictive particulière qui fait que l'on se pose la question: "que se passerait-il si...". Mais si l'histoire est incohérente, on ne se pose pas cette question car l'esprit est parasité par les incohérences qui empêchent de se la poser.

 
Lequel 2001 s'inspire ouvertement des 3 métamorphoses de l'esprit chères à Nietzsche, la présence du thème "Ainsi parlait Zarathoustra" de Richard Strauss n'étant pas anodine.
Et pour aller plus loin, ces 3 métamorphoses peuvent être aisément mises en parallèle avec les 3 prophéties Hopis autour desquelles est construit le film Koyaanisqatsi, dont le thème composé par Philip Glass a fortement influencé Hans Zimmer dans son travail sur Interstellar.
 
Tout se recoupe plutôt bien, en somme.

 
Oué enfin on peut aussi dire que Kubrick n'a pas de clés particulières et qu'il fait un film cryptique, sans forcément un message/fond.  
 
Parce que pour le coup, Interstellar me fait infiniment plus rêver que 2001, ne serait-ce que parce que ça a l'air plus vrai et moins "artsy".
 
Ce la dit, j'ai adoré 2001, pour sa technique (que ce soit le rythme ou l'image) plus que par la réflexion que ça m'a inspiré.

 
Un peu en écho à mon post précédent, je t'invite à t'intéresser à la philosophie de Nietzsche... et de Jean-Marie Guyau par la même occasion.

J'ai un petit problème avec le passage de l'envoi du message STAY.
 
A ce moment, Cooper est découragé, se disant que la mission est un échec et qu'il aurait mieux fait de rester auprès de sa fille.
 
Du coup pourquoi ne s'envoie-t-il pas un message à lui même plutôt qu'à sa fille ?
 
Autre truc, les coordonnées de la NASA envoyées grace aux traits de sable. Il y avait quoi, une grosse dizaine de traits, maximum. Pas de quoi coder des vraies coordonnées précises qui mènent devant un portail. Et puis comment pouvait-il avoir en tête les coordonnées de ce centre en tête ?  
 
Voilà, dans l'ensemble j'ai pas trouvé ça déplaisant mais rien de sensationnel non plus. Et j'aimerais assez que le petit père Zimmer ne se mette pas à pomper le maitre Philip Glass aussi honteusement...

Le robot est la pour ca non

 
Si ma mémoire n'est pas trop défaillante, le message STAY, il l'envoie sous forme d'un livre qui tombe : il n'envoie donc pas le message spécifiquement à sa fille, simplement c'est elle qui s'en aperçoit.
De même effectivement les coordonnées de la NASA, c'est bien le robot TARS (ou CASE ?) qui les lui fournit à sa demande.

 
C'est 2001, c'est Kubrick, c'est parfait, tu touches pas !

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

FedEx, c'est dit dans le film.

En SF j'ai pour l'instant Blade Runner, 2001, Moon, Gattaca (qui est plus de l'anticipation que de la SF si on veut élargir les mouches mais ne boudons pas notre plaisir de ce petit bijou).
Interstellar viendra sans trop de souci devant Minority Report. Et je suis un grand fan du Solaris de Soderbergh.

Pas de Star Wars donc ?

C'est pas de la sf

Au temps pour moi. Et Matrix ?

C'est un polar noir.

Les gars qui mettent même pas Contact dans leur top 5

C'est fascinant hein On passera sur ceux qui mettent 0.5 à Interstellar et 4 à Lucy

 
je suis pas sûr d'avoir compris... il a pas mis une note sans avoir vu le film quand même?

si si par "protection"

des gens imbus d'eux-même jusqu'à leur prostate c'est rare

 
C'est Airy ?  

Pas au dessus du panier pour moi.

Le space opéra c'est de la SF.

Le premier est bien, les 2 et 3 me font chier.

J'ai beaucoup apprécié le film mais il y a un truc que j'ai peut-être loupé  ... Pourquoi ils ne vieillissent pas à vue d’œil quand ils sont sur la planète dont les heures valent des années sur Terre?
Et si l'être humain est capable d'inventer un caisson d'hibernation qui empêche de subir le vieillissement pourquoi le réserver aux astronautes et ne pas l'utiliser sur Terre? ( je pense au père Brand)

Le temps passe pas en accéléré, c'est juste qu'il est relatif par rapport à quelqu'un qui se trouve éloigné du trou noir.
A la limite, techniquement, si quelqu'un sur la planète observait le gars qui est resté dans la station, il le verrait bouger et vieillir très rapidement, et inversement, lui verrait ceux sur la planète quasi immobile.

Quel intérêt de l'utiliser sur Brand ? Après on ne sait rien de cette technologie, le coût que ça a, combien de temps on peut y rester etc.

oui c'est sur, mais pas vraiment sur le scénario, c'est souvent un scénario passe-partout à la sauce sf

C'est une fresque épique comme l’Iliade, pour moi

Je suis allé voir ce film sans à priori (j’ai adoré inception du même réalisateur, je me suis présenté devant la toile sans avoir vu la bande d’annonce, j’aime les films SF, je pense être assez bon public, tous les voyants étaient au vert..)
Mon bilan, c’est un bon gros navet, j’ai eu envie de me barrer avant la fin. Je n’étais pas seul sinon je l’aurai fait.
 
1ere partie (interminable) la mise en place de l'histoire
La première heure est terrible :  
- un des gros problèmes : le rythme horriblement lent. Je pique du nez (au sens propre).
- je trouve l’histoire abracadabrantesque. Normal c’est de la SF !!! Mais là ça ne prend pas sur moi. La volonté de la réal de faire passer le film pour un truc intelligent avec bcp de blabla et de séquences bien lourdes genre les messages humaniste / écolo / la science c’est important… j’ai pas accroché.
- dialogues (pseudo) scientifiques sensés rendre le truc réaliste, j’ai pas un doctorat en astrophysique, je comprends rien. A la longue, ces dialogues WTF sont même très saoulant.
- la philo à 2 balles, par exemple papa qui parle à sa gamine de 8 ans comme à une adulte et se lance dans une disserte « le parent c’est le fantôme de l’avenir de ses enfants ». Humm ok… vu la suite, ce message à ce moment là est encore plus naz de chez naz….
 
Avant même le décollage j’en ai déjà assez. Je prends sur moi, il reste 2 h.  
 
 
2ème partie, le voyage / l’exploration spatiale :
- point positif, l’accélération progressive du rythme mais la première partie m’a conditionné, je ne suis déjà plus très réceptif. Mes 2 pieds sont restés sur terre. Ils sont partis sans moi…
Je ne laisse rien passer, je vois des incohérences partout.  
- la mission de la dernière chance pour sauver l’humanité va dépendre d’un agriculteur ex pilote, qui vient de débarquer ds la base secrète avec ses gros sabots. Admettons…
- La musique insupportable. Je retiens un moment bien ridicule, assez représentatif : le plan fixe façon 2001 avec la petite navette qui traverse l’écran, saturne derrière. Tout ça avec en fond sonore un solo piano Bontempi. Je craque. Globalement, j’ai l’impression que la sono du cinoche sature. La zic est souvent tellement forte que ça casse complètement l'effet.
- Les scènes d’actions débiles : « attends y a une vague de 500m faut que je recup la balise.. » / le vaisseau qui fait du surf . Je ricane (avec à coté la prétention du film a être scientifiquement viable, ça joue bcp je pense)
- Les séquences émotions : exemple le mec qui chiale devant les 23 ans de messages video. Ça tombe à plat. Bon, je suis pas du tout ds le truc non plus....
- les dialogues scientifiques reprennent de plus belle. Comme la sono, je sature.  
- Sequence dr Mann. Perso WTF a lui tout seul. Je ne comprends pas la logique comportementale des persos.
- gros problème de réal sur certaines scènes d’actions où je n’arrive pas à bien à suivre le déroulement. Exemple qd les 2 persos se retrouvent finalement ds 2 vaisseaux séparés ( ???). pour un film de 3h c’est inexcusable.
 
3ème partie, le fond du trou noir. Et au fond du trou, M. Nolan creuse…  
- Au fond du trou, le « tesseract » !!! je connaissais pas ce terme. C’est une sorte de cube en 4d si j’ai bien compris Wiki... Par contre pour le bulk, je suis trop con pour comprendre.  En fait, le perso se trouve derrière la bibliotheque de la chambre de la gamine Il navigue ds le temps mais pas ds l'espace, c'est ballot...
 
 La fin s’avère être un gros foutage de gueule. La conclusion de l’odyssée : « l’amour transcende l’espace et le temps. ». (+ le temps que l'espace on dirait...)
- ça se voit ptet un peu trop qu’on a pris le spectateur pour un crétin donc il faut rajouter un truc. Et puis gross prod = happy end. Le gars sors donc de son gros cube, on ne sait comment, et retrouve mamie sa fille : « ça fait 80 ans que tu t’es barré mais dégage ma famille est là ». Et il se barre pour tenter de rejoindre miss NASA, seule, perdue sur sa planète déserte...
quelle claque

Le mec qui comprend rien à la science du film mais trouve quand même le moyen d'être condescendant sur cet aspect avec son "(pseudo)"

https://www.youtube.com/watch?v=6vE [...] e=youtu.be
 
un mélange entre une bande annonce du film et... autre chose  

laisse-lui sa minute de jouissance égocentrique  

Je suis loin d'être d'accord sur tout, mais c'est vrai que ce passage est vraiment maladroit. La partie des au revoir est vraiment mal traitée, peut être par manque de temps

 
et sinon t'as pensé quoi de Lucy?