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Auteur Sujet :

[Topik Histoire] Seconde Guerre Mondiale. Infos et debats

n°37795881
Zeplusoif
Posté le 12-04-2014 à 17:41:39  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Faillite du renseignment peut être volontaire, orchestrée par son chef


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If fate doesn't make you laugh, then you don't get the joke
mood
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Posté le 12-04-2014 à 17:41:39  profilanswer
 

n°37795899
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 12-04-2014 à 17:45:17  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :

Faillite du renseignment peut être volontaire, orchestrée par son chef


 
Il n'y avait pas de chefs proprement dit du renseignement. Il y avait trois services de renseignements. L'Abwehr de Canaris, les services de renseignements SS , et le service de renseignement de l'OKH à l'est, dirigé par Gehlen. Les 3 ont sous-estimé le potentiel de l'armée rouge pour une raison simple : l'URSS est alors un pays très fermé et assez mal connu.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37796042
RaKaCHa
Posté le 12-04-2014 à 18:11:09  profilanswer
 

A propos de ce potentiel, vous auriez un bouquin sur le transfert des usines soviétiques en 41-42 ?

 

Le fait (avéré je crois) que Barbarossa ait été repoussé à cause de Marita n'entre pas en compte pour cette revue ?

 

Sinon je pense que ne voir que des causes allemandes à l'échec de Barbarossa, c'est oublier un peu vite qu'en face il y avait des gars qui résistaient ...

Message cité 1 fois
Message édité par RaKaCHa le 12-04-2014 à 18:12:07
n°37796300
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 12-04-2014 à 18:53:15  profilanswer
 

RaKaCHa a écrit :

A propos de ce potentiel, vous auriez un bouquin sur le transfert des usines soviétiques en 41-42 ?
 
Le fait (avéré je crois) que Barbarossa ait été repoussé à cause de Marita n'entre pas en compte pour cette revue ?
 
Sinon je pense que ne voir que des causes allemandes à l'échec de Barbarossa, c'est oublier un peu vite qu'en face il y avait des gars qui résistaient ...


 
Le retard de Barbarossa à cause de l'opération Marita-Merkur n'est pas avéré et loin d'être évidente et les derniers travaux d'historiens sont très nuancés quant à ce possible retard. L'attaque prévue par Hitler dans sa directive n°21, était le 15 mai 1941, mais c'était avant les événements de Yougoslavie et une date très optimiste, comme l'était le Führer, puisqu'en mai 1941, le dégel du sol russe n'est pas encore tout à fait assuré.
Je vois mal Hitler attaquer l'URSS en laissant deux pays anti-Axe, dans les Balkans, Yougoslavie + Grèce, derrière le dos des armées allemandes enfoncées en Russie, et proches des gisements roumains de Ploesti.
 Le 25 mars 1941, le Prince Paul signa le pacte tripartite, mettant la Yougoslavie dans l'orbite de Berlin. Le 27 mars, deux jours plus tard, un coup d'état renversa le gouvernement pro-Axe à Belgrade. Le 4 avril 1941, une délégation yougoslave arriva à Moscou, pour négocier les modalités d'un traité militaire. Dans ce contexte là, le préalable nécessaire à Barbarossa était le contrôle des Balkans et plus particulièrement des deux derniers pays anti-Axe.
Notons d'ailleurs, que cette opération Marita, fit stopper l'avance des troupes anglaises vers Tripoli, puisque Churchill envoya un corps-expéditionnaire en Grèce et sauva certainement la présence italienne en Afrique du Nord.


Message édité par Tietie006 le 12-04-2014 à 18:59:47

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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37796799
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 12-04-2014 à 19:50:44  profilanswer
 

Cette histoire des deux mois perdus dans les Balkans vient de certains généraux allemands, qui ont chargé Hitler, après la guerre, notamment par le biais de l'action de Basil Liddell Hart, historien anglais qui a participé à la sauvegarde de l'honneur de la Wehrmacht par rapport aux méchants nazis qui l'avaient manipulée.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37809513
FLeFou
Posté le 14-04-2014 à 10:21:29  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :


 
Il n'y avait pas de chefs proprement dit du renseignement. Il y avait trois services de renseignements. L'Abwehr de Canaris, les services de renseignements SS , et le service de renseignement de l'OKH à l'est, dirigé par Gehlen. Les 3 ont sous-estimé le potentiel de l'armée rouge pour une raison simple : l'URSS est alors un pays très fermé et assez mal connu.


Ou alors leurs propagandes de race supérieur les aveuglaient peut-être aussi. Je crois que c'est un général allemand qui a dit : "Si on nous avait dit qu'un pays possédait XXXX chars, nous ne l'aurions pas cru".  


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The secret of happiness is not in doing what one likes but in liking what one has to do Sir James M. Barrie
n°37810871
doutrisor
Posté le 14-04-2014 à 11:46:12  profilanswer
 

Sans doute aussi, mais surtout ne pas négliger le contexte techno de l'époque : pas de satellites ni d'avions furtifs. Et l'URSS de Staline était une dictature totalitaire particulièrement efficace, difficile d'y monter un réseau d'espionnage efficace.


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"A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps"
n°37816195
shamatoo
Posté le 14-04-2014 à 18:05:51  profilanswer
 

FLeFou a écrit :


Ou alors leurs propagandes de race supérieur les aveuglaient peut-être aussi. Je crois que c'est un général allemand qui a dit : "Si on nous avait dit qu'un pays possédait XXXX chars, nous ne l'aurions pas cru".  


 C'est même Adolf lui même qui l'aurait dit, tellement imprégné de sa propre propagande  qu'il était incapable de voir l'évidence.
Mais il n'était pas le seul à croire que "Le chochialijme, cha ne marche pas"

n°37816201
Ryan
Foupoudav
Posté le 14-04-2014 à 18:07:20  profilanswer
 

Y'a même un enregistrement audio ou il parle de manière calme et posée en expliquant son étonnement, étonnant que ça ne soit pas plus connu d'ailleurs cet extrait sonore assez surréaliste d'Hitler dans l'intimité du pouvoir.


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"Nothing ever happens to the knowing with which all experience is known"
n°37816416
shamatoo
Posté le 14-04-2014 à 18:31:39  profilanswer
 

J'avoue être un peu surpris d'un tel enregistrement, il existait bien des enregistreurs à l'époque, mais plutôt du genre armoire que format Pocket, difficile d'enregistrer sans que le sujet le sache.

mood
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Posté le 14-04-2014 à 18:31:39  profilanswer
 

n°37817236
Zeplusoif
Posté le 14-04-2014 à 19:54:49  profilanswer
 

shamatoo a écrit :

J'avoue être un peu surpris d'un tel enregistrement, il existait bien des enregistreurs à l'époque, mais plutôt du genre armoire que format Pocket, difficile d'enregistrer sans que le sujet le sache.


l'arrière-grand père de Patrick Buisson.
Plus sérieusement, cela devait tout simplement être un enregistrement autorisé.
 
Sinon, je lis un bouquin sur l'Anschluss en ce moment, les similitudes avec l'actualité actuelle sont hallucinantes. Y en a un qui bien retenu la leçon  [:m3e30]  
 
Je ne savais pas, mais l'Allemagne a organisé un plebiscite 3 semaines après l'invasion. 99,7 % de la population pour un rattachement à l'Allemagne. Vladimir n'a fait que 97,8%  [:7eleven:1]


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If fate doesn't make you laugh, then you don't get the joke
n°37817645
Larry_Gola​de
In soviet russia
Posté le 14-04-2014 à 20:26:58  profilanswer
 

shamatoo a écrit :

J'avoue être un peu surpris d'un tel enregistrement, il existait bien des enregistreurs à l'époque, mais plutôt du genre armoire que format Pocket, difficile d'enregistrer sans que le sujet le sache.


 
En fait, plutôt de la taille d"une petite valise, donc planqué dans une armoire c'était faisable. Les problèmes étaient surtout au niveau des bruits mécaniques, de la longueur d'enregistrement (4/5 minutes grand max pour les rouleaux de cire, une dizaine de minutes à 1 heure grand maximum pour les modèles performants d'enregistreurs à fil magnétique) et la sensibilité des microphones, surtout pour du planqué.


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Si on attend la dernière minute pour faire quelque chose, au moins ça ne prendra qu'une minute à faire.
n°37830706
shamatoo
Posté le 15-04-2014 à 19:18:32  profilanswer
 

J'ai vu à la télé un enregistreur à disque utilisé dans les années '30 pour enregistrer des chanteurs de blues dans les campagnes du Mississipi, ça fait un gros phonographe, mais il faut quand même placer le micro, et regler le tout.
Quiconque a fait des enregistrements au magnetophone sait que sans circuit égaliseur de volume, inconnu à l'époque, c'est assez cotton.
J'imagine mal Adolf dire:
"Venez m'enregistrer pendant que je me ridiculise pour la postérité."

n°37830760
Empificato​r
légendaire
Posté le 15-04-2014 à 19:23:14  profilanswer
 

shamatoo a écrit :

J'ai vu à la télé un enregistreur à disque utilisé dans les années '30 pour enregistrer des chanteurs de blues dans les campagnes du Mississipi, ça fait un gros phonographe, mais il faut quand même placer le micro, et regler le tout.
Quiconque a fait des enregistrements au magnetophone sait que sans circuit égaliseur de volume, inconnu à l'époque, c'est assez cotton.
J'imagine mal Adolf dire:
"Venez m'enregistrer pendant que je me ridiculise pour la postérité."


Saddam s'est bien fait enregistrer pendant la calamiteuse guerre Iran-Irak... Il se savait meilleur tribun qu'écrivain et souhaitait donc laisser une trace orale dans l'Histoire. Peut-être qu'Hitler a eu une fulgurance du même genre.
 
Dans tous les cas, l'aveuglement allemand est d'autant plus surprenant qu'ils avaient participé à l'élaboration de l'arme blindée soviétique et qu'ils avaient bénéficié de terrains d'entraînements en URSS même pendant l'entre-deux guerres, si je ne me trompe pas.


Message édité par Empificator le 15-04-2014 à 19:25:05
n°37830850
shamatoo
Posté le 15-04-2014 à 19:32:30  profilanswer
 

C'était pas de l'aveuglement, seulement la croyance que les Russes ne se battraient pas, ou mal, vu leur statut de sous-hommes.
Les nazis tenaient le même raisonnement pour les américains, considérés comme incapables de combattre parcequ "abatardis par leur relation avec les nègres et les juifs"
Hitler pensait en plus que les femmes américaines étaient trop futiles avec leurs ongles vernis pour travailler dans des usines...
 Ce genre de préjugé n'était pas propre à l'allemagne:
Malgré le manque de soldats, l'armée française n'a jamais utilisé les vietnamiens dans les troupes combattantes, en '14, parce que "ces petits jaunes n'avaient pas le cœur assez bien accroché pour supporter le bruit du canon."
On a vu à Dien Bien Phu qui les avait le mieux accrochées, mais c'est une autre histoire. Dans le même genre, Roosevelt disait qu'après la guerre ,il ne faudrait plus laisser les Français opprimer les indochinois, "petit peuple doux et inoffensif"
 On croit ce qu'on veut croire:
Le très vanté Kennedy croyait qu'en débarquant quelques mercenaires à la Baie des cochons, ça provoquerait un soulèvement populaire contre Castro.
En fait, la population a bien couru aux armes, mais pour défendre le régime.
Hitler aussi croyait que les Russes se soulèveraient contre les Bolchéviques, et que le régime s'écroulerait..

Message cité 1 fois
Message édité par shamatoo le 15-04-2014 à 19:51:16
n°37835763
doutrisor
Posté le 16-04-2014 à 10:42:39  profilanswer
 

Pareillement, alors qu'ils étaient parfois accueillis en libérateurs, les nazis se mirent la population à dos à cause de leurs exactions atroces contre cette population.  
 
 
Et si il y a encore des partisans de théories stupides et délirantes concernant le 11 septembre, c'est tout simplement que certains refusent d'admettre que des non occidentaux, non chrétiens en plus, aient pu, au coeur de New-York, détruire deux tours gigantesques. Les délires sur un "inside job" viennent du refus de reconnaitre l'ennemi capable d'un tel acte. Ennemi tenu pour inférieur par nature.
 


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"A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps"
n°37848893
macgawel
Posté le 17-04-2014 à 10:22:32  profilanswer
 

shamatoo a écrit :

C'était pas de l'aveuglement, seulement la croyance que les Russes ne se battraient pas, ou mal, vu leur statut de sous-hommes.


Et ne pas oublier la réciproque :
Les Allemands - peuple élu par définition - sont supérieurs et se battent beaucoup mieux que tout autre peuple.
 
Pensée largement entretenue par les premières campagnes.

n°37857298
Zeplusoif
Posté le 17-04-2014 à 21:53:44  profilanswer
 

marrant que personne n'évoque la raison que tous les dignitaires nazis qui ont cotoyé Hitler ont donné au sortir de la guerre.
 
Hitler a attaqué l'URSS parce qu'il la craignait terriblement. Il ne voyait qu'une chance de la vaincre, c'était de lui porter un coup fatal par surprise, et le plus tôt possible avant que Staline ne réorganise son état-major purgé.
Il n'attaque pas parce qu'il est sûr de gagner, loin de là. Il attaque parce qu'il est sûr de perdre s'il ne le fait pas.
 
En ajoutant à ce paramètre qu'il est persuadé que l'URSS attaquera, tôt ou tard, tant le choc des idéologies est frontal.
 
Le fait de dire "Hitler attaque parce qu'il est sur de battre ceux qu'il considère comme des sous-hommes" me semble un poncif "Education Nationale", où il faut voir du maléfique dans toute décision de Hitler.


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If fate doesn't make you laugh, then you don't get the joke
n°37857749
Jpegasus
Winking at the Moon
Posté le 17-04-2014 à 22:50:32  profilanswer
 

Le problème est la fenêtre. Après la catastrophique guerre contre la Finlande, ou l'Armée Rouge, purgée, a brillé par sa médiocrité, Hitler pense que l'URSS mettra plusieurs années a seulement se remettre et qu'il dispose d'une grande marge de manœuvre.
 
C'est la que son mépris des "sous-hommes" slave est rentré en jeu. Il a ignoré le travail théorique formidable que quelques officiers soviétiques ont continué a mener, il a ignoré la possibilité que les russes imaginent la prochaine génération de chars avec le T-34 avant les ingénieurs aryens, il a ignoré les dernières opérations de la guerre de Finlande qui ont vu de nettes victoires soviétiques et la conclusion de la guerre en faveur de Moscou
 
Il a peur des Soviétiques, mais il les croit incapables de relever le niveau de leur armée a une telle vitesse.

n°37863364
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 18-04-2014 à 14:21:03  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :

marrant que personne n'évoque la raison que tous les dignitaires nazis qui ont cotoyé Hitler ont donné au sortir de la guerre.
 
Hitler a attaqué l'URSS parce qu'il la craignait terriblement. Il ne voyait qu'une chance de la vaincre, c'était de lui porter un coup fatal par surprise, et le plus tôt possible avant que Staline ne réorganise son état-major purgé.
Il n'attaque pas parce qu'il est sûr de gagner, loin de là. Il attaque parce qu'il est sûr de perdre s'il ne le fait pas.
 
En ajoutant à ce paramètre qu'il est persuadé que l'URSS attaquera, tôt ou tard, tant le choc des idéologies est frontal.
 
Le fait de dire "Hitler attaque parce qu'il est sur de battre ceux qu'il considère comme des sous-hommes" me semble un poncif "Education Nationale", où il faut voir du maléfique dans toute décision de Hitler.

Ne pas oublier l'importance stratégique de la bataille d'Angleterre. La leçon de cette bataille est que pour soumettre la GB, l'Allemagne doit vaincre la Royal Navy. Or l'Allemagne ne dispose pas de suffisamment de ressources énergétiques pour construire une marine de taille à rivaliser avec la Royal Navy. La guerre sous-marine n'est qu'un pis-aller, aux résultats aussi exceptionnels qu'éphémères. L'autobiographie de Dönitz est très claire sur le sujet. L'Allemagne doit donc à long terme trouver d'autres ressources, et c'est naturellement dans les ressources du Caucase qu'Hitler pense pouvoir trouver l'autosuffisance énergétique de l'Allemagne.  
 


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Pour la préservation de l'environnement, n'imprimez ce post qu'en cas de nécessité | Fais du bien à un vilain, il te chiera dans la main.
n°37864036
Zeplusoif
Posté le 18-04-2014 à 14:56:01  profilanswer
 

panzemeyer a écrit :

Ne pas oublier l'importance stratégique de la bataille d'Angleterre. La leçon de cette bataille est que pour soumettre la GB, l'Allemagne doit vaincre la Royal Navy. Or l'Allemagne ne dispose pas de suffisamment de ressources énergétiques pour construire une marine de taille à rivaliser avec la Royal Navy. La guerre sous-marine n'est qu'un pis-aller, aux résultats aussi exceptionnels qu'éphémères. L'autobiographie de Dönitz est très claire sur le sujet. L'Allemagne doit donc à long terme trouver d'autres ressources, et c'est naturellement dans les ressources du Caucase qu'Hitler pense pouvoir trouver l'autosuffisance énergétique de l'Allemagne.  
 


très juste.
Cf. le fameux memorendum de Hossbach, qui reporte une conférence où Hitler expose sa stratégie d'agression à son premier cercle. Il y parle géopolitique et matière première. Aucune trace de la "supériorité germanique" dans la démonstration.
 
http://en.wikipedia.org/wiki/Hossbach_Memorandum


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If fate doesn't make you laugh, then you don't get the joke
n°37873675
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 19-04-2014 à 20:09:25  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :


très juste.
Cf. le fameux memorendum de Hossbach, qui reporte une conférence où Hitler expose sa stratégie d'agression à son premier cercle. Il y parle géopolitique et matière première. Aucune trace de la "supériorité germanique" dans la démonstration.
 
http://en.wikipedia.org/wiki/Hossbach_Memorandum


 
Le Protocole Hossbach démontre surtout qu'Hitler avait déjà planifié l'annexion de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie et l'attaque de la France, dès 1937, ce qui détruit les thèses de certains  révisionnistes qui s'appuient sur le fait que c'est l'Angleterre et la France qui ont déclaré la guerre à l'Allemagne et que cette dernière n'avait aucune intention belliqueuse à l'Ouest.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37883719
doutrisor
Posté le 21-04-2014 à 04:08:04  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :


très juste.
Cf. le fameux memorendum de Hossbach, qui reporte une conférence où Hitler expose sa stratégie d'agression à son premier cercle. Il y parle géopolitique et matière première. Aucune trace de la "supériorité germanique" dans la démonstration.
 
http://en.wikipedia.org/wiki/Hossbach_Memorandum


 
 
 
Cela n'empêche pas que la supériorité de la "race aryenne" était un des piliers du régime nazi, qui se confondait  bien sûr avec la supériorité naturelle du Reich. Même pas besoin d'évoquer pour Hitler à chaque conversation ce sujet. Il est indéniable aussi que le nazisme exploita et dévoya des thèmes et des courants de pensée déjà existant dans la société allemande, comme les théories de l'espace vital, le pangermanisme, le patriotisme, etc
 
Que Hitler (et d'autres) balançait entre pragmatisme et idéologie n'a rien de surprenant.


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"A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps"
n°37885521
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 21-04-2014 à 14:09:16  profilanswer
 

L'attaque italienne contre la Grèce fut une réaction épidermique du Duce face à la politique du fait accompli hitlérien. Mussolini prit cette décision, tout seul, le 12 octobre et en informa le chef de l'armée de terre, Badoglio, le lendemain et avait fixé la date de l'offensive pour le 28 octobre 1940.
 Le Duce avait précipité sa décision à cause de l'envoi de troupes allemandes en Roumanie, pour sécuriser les pétroles de Ploesti, ce qui mit en Führer Mussolini, qui considérait les Balkans comme une aire d'influence italienne. La décision était risquée, puisque l'Italie n'avait pas les forces suffisantes pour mener deux offensives de front. L'une contre l'Egypte anglaise, qui avait débuté en septembre 1940, avec la Xeme armée italienne qui avançait, péniblement, et au rythme d'un escargot, vers la frontière égyptienne sous le commandement du Maréchal Graziani. L'autre, contre la Grèce. De plus, le Duce voulait non plus limiter son attaque contre la Ciamuria, région du nord-ouest, mais envahir toute la Grèce, ce qui changeait la donne, selon Badoglio, puisqu'il faudrait renforcer considérablement les effectifs pour viser cet objectif, beaucoup plus que les 3 divisions prévues initialement.
Le 15 octobre, dans son Palais de Venise, le Duce donne une conférence surréaliste devant son ministre des affaires étrangères, Ciano, son chef de l'armée de terre, Badoglio, le gouverneur de l'Albanie, Jacomini, le général Visconti Prasca, commandant des troupes italiennes en Albanie, mais sans la présence des chefs d'état-major de l'aviation ni de la Marine !! Mais devant les délires du dictateur, personne ne fit d'objections.
 
Les conditions pour l'attaque de la Grèce n'étaient pourtant pas réunies :
- le port de Durazzo, en Albanie, était encombré et n'avait pas la capacité de ravitailler plusieurs divisions italiennes en Grèce.
- la météo était mauvaise et la saison des pluies s'annonçait.  
- le roi Boris de Bulgarie avait refusé de se joindre à l'attaque.
 


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37885575
Zeplusoif
Posté le 21-04-2014 à 14:18:06  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :

L'attaque italienne contre la Grèce fut une réaction épidermique du Duce face à la politique du fait accompli hitlérien. Mussolini prit cette décision, tout seul, le 12 octobre et en informa le chef de l'armée de terre, Badoglio, le lendemain et avait fixé la date de l'offensive pour le 28 octobre 1940.
 Le Duce avait précipité sa décision à cause de l'envoi de troupes allemandes en Roumanie, pour sécuriser les pétroles de Ploesti, ce qui mit en Führer Mussolini, qui considérait les Balkans comme une aire d'influence italienne. La décision était risquée, puisque l'Italie n'avait pas les forces suffisantes pour mener deux offensives de front. L'une contre l'Egypte anglaise, qui avait débuté en septembre 1940, avec la Xeme armée italienne qui avançait, péniblement, et au rythme d'un escargot, vers la frontière égyptienne sous le commandement du Maréchal Graziani. L'autre, contre la Grèce. De plus, le Duce voulait non plus limiter son attaque contre la Ciamuria, région du nord-ouest, mais envahir toute la Grèce, ce qui changeait la donne, selon Badoglio, puisqu'il faudrait renforcer considérablement les effectifs pour viser cet objectif, beaucoup plus que les 3 divisions prévues initialement.
Le 15 octobre, dans son Palais de Venise, le Duce donne une conférence surréaliste devant son ministre des affaires étrangères, Ciano, son chef de l'armée de terre, Badoglio, le gouverneur de l'Albanie, Jacomini, le général Visconti Prasca, commandant des troupes italiennes en Albanie, mais sans la présence des chefs d'état-major de l'aviation ni de la Marine !! Mais devant les délires du dictateur, personne ne fit d'objections.
 
Les conditions pour l'attaque de la Grèce n'étaient pourtant pas réunies :
- le port de Durazzo, en Albanie, était encombré et n'avait pas la capacité de ravitailler plusieurs divisions italiennes en Grèce.
- la météo était mauvaise et la saison des pluies s'annonçait.  
- le roi Boris de Bulgarie avait refusé de se joindre à l'attaque.
 


 
Lettre de Hitler à Mussolini, peu avant l'attaque italienne :
 

Citation :

"Permit me' -Hitler said- "at the beginning of this letter to assure you that within the last 14 days my heart and my thoughts have been more than ever with you. Moreover, Duce, be assured of my determination to do everything on your behalf which might ease the present situation for you. When I asked you to receive me in Florence, I undertook the trip in the hope of being able to express my views prior to the beginning of the threatening conflict with Greece, about which I had received only general information. First, I wanted to request you to postpone the action, if at all possible, until a more favorable time of the year, at all events until after the American presidential election. But in any case, however, I wanted to request you, Duce, not to undertake this action without a previous lightning-like occupation of Crete and, for this purpose, I also wanted to submit to you some practical suggestions in regard to the employment of a German parachute division and a further airborne division ... Yugoslavia must become disinterested, if possible, however, from our point of view, interested in co-operating in the liquidation of the Greek question. Without assurances from Yugoslavia, it is useless to risk any successful operation in the Balkans. . . Unfortunately, I must stress the fact that waging a war in the Balkans before March is impossible. Hence it would also serve to make any threatening influence upon Yugoslavia of no purpose, since the Serbian General Staff is well aware of the fact that no practical action could follow such a threat before March. Hence, Yugoslavia must, if at all possible, be won over by other means and in other ways."


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If fate doesn't make you laugh, then you don't get the joke
n°37885876
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 21-04-2014 à 15:10:06  profilanswer
 

Hitler était tout à sa préparation à Barbarossa et voulait surtout neutraliser toutes velléités offensives de la part de son allié italien dans les Balkans. Un préalable nécessaire à Barberousse était le contrôle absolu des Balkans, pour protéger les champs pétrolifères de Ploeisti, mais aussi pour son ravitaillement en cuivre, via les mines de Bor, en Yougoslavie et plus généralement pour ses gisements de métaux non-ferreux. Hitler comptait résoudre ce dilemme par la diplomatie et satelliser tous les pays des Balkans par le biais de leur adjonction au pacte tripartite, la Yougoslavie y étant rentrée en mars 1941.
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_tripartite
 
L'offensive contre la Grèce de Mussolini rendit les choses plus complexes, mais, de toute façon, avant Barberousse, la Grèce aurait été obligée de choisir entre une adhésion au pacte tripartite ou une invasion allemande, car il me semble impossible que les troupes allemandes s'enfoncent dans les steppes soviétiques tout en ayant sur leur arrières, un pays peu sûr, capable avec l'aide des anglais de bombarder les champs pétrolifères de Ploeisti voire plus.
 
   
Dans son livre Koursk, les 40 jours qui ont ruiné la Wehrmacht, Economica, 2011, Jean Lopez, dans son analyse des options stratégiques allemandes, en 1943, parle de l'importance vitale des Balkans pour le Reich. En effet, l'Allemagne nazie y trouve 100% de son chrome, 60 % de sa bauxite, 50 % de son pétrole et 20 % de son ravitaillement en cuivre.
Cette importance balkanique est très présente dans la stratégie hitlérienne, et lui fera préférer l'attaque de la Crète, en mai 1941 plutôt que Malte, l'île grecque, pistolet braqué sur la Roumanie et les Balkans, sera considérée comme vitale, pour sécuriser le ravitaillement du Reich, alors que le front africain était considéré comme secondaire par Hitler et l'OKH.
Les alliés jouèrent aussi avec cette balkanite aigüe, notamment avec l'opération Mincemeat, qui intoxiqua les services allemands concernant un débarquement allié dans les Balkans, alors que le débarquement eut lieu en Sicile.


Message édité par Tietie006 le 21-04-2014 à 17:37:16

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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37947025
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 27-04-2014 à 10:52:11  profilanswer
 

Ian Kershaw, dans "Choix fatidiques, 10 décisions qui ont changé le monde", Seuil, 2007, revient sur la gestation de la loi prêt-bail, signée le 11 mars 1941, qui fit de l'Amérique, "l'arsenal des démocraties", rompant avec l'isolationnisme du Johnson Act, de 1934, et décision décisive pour l'issue de la guerre d'après l'auteur.
 
Si Roosevelt avait amendé le Jonhson Act par la disposition "Cash and Carry", dès 1937, qui favorisait les puissances maritimes et celles qui avaient des liquidités, donc la Grande-Bretagne et la France, il n'en restait pas moins que le président des USA, restait très prudent quant à la situation en Europe, son opinion publique étant encore largement isolationniste. Son secrétaire d'état à la Guerre, Harry Woodring était d'ailleurs connu pour son non-interventionnisme. Malgré tout, la disposition Cash and Carry qui s'arrêtait en mai 1939, fut reconduite à l'automne 1939.
 
L'idéaliste Roosevelt envoya alors Sumner Welles, dans une tournée européenne, début 1940, mais le sous-secrétaire d'état revint fataliste, aucune solution diplomatique ne pouvait mettre fin à la guerre.
 
La chute de la France fit l'effet d'un électrochoc pour le président. Dès juin 40, le président va procéder à deux nominations importantes:
 
- Frank Knox à la Marine, partisan de l'intervention.
 
- et surtout l'interventionniste Henry Stimson à la Guerre, qui remplaçait l'isolationniste Woodring.
 
Ces deux nominations nous informaient sur les nouvelles dispositions de Roosevelt. Surtout que le secrétaire au Trésor, Henry Morgenthau était aussi un farouche opposant au nazisme.
 
L'opinion publique américaine basculait aussi. Si en mai 40, seul 1/3 des américains étaient pour une aide accrue aux alliés au risque d'une guerre, ils étaient les 2/3 un mois plus tard. Les britanniques ayant demandé des destroyers pour renforcer la défense de leur île, Roosevelt était coincé par l'acte de neutralité. Heureusement, le 28 juin 1940, le Congrès amenda le Johnson Act en précisant que du matériel militaire pouvait être vendu à l'étranger si le chef d'état-major de l'armée (Marshall) ou des Opérations spéciales de la Marine (Stark) décidaient que ce matériel n'est pas nécessaire à la défense du pays.
 
Pour faire accepter par le congrès et l'opinion cette livraison de navires de guerre à la Grande-Bretagne, Roosevelt put rallier à sa cause son adversaire à la présidentielle, Wendell Wilkie, et inclua dans le deal avec les anglais, la cession de bases aux Antilles contre le matériel américain. Le 2 septembre 40, l'accord était signé avec les anglais.
 
En septembre 1940, la signature du Pacte Tripartite entre l'Allemagne, le Japon et l'Italie, alliance dirigée, implicitement, contre les USA, donna du grain à moudre à Roosevelt. Le nombre d'américains favorable à une aide accrue à la Grande Bretagne avait doublé entre mai 40 et décembre 40.
 
Le 29 décembre 1940, dans sa première causerie au coin du feu, s'adressant aux américains, le président américain annonça clairement qu'il fallait aider les Britanniques à lutter contre  ces tyrannies qui avaient comme objectif l'asservissement de l'humanité. Les 3/4 des auditeurs acceptèrent les propos du président, c'était la porte-ouverte à la loi prêt-bail.
 
Le 11 mars 1941, la loi Prêt-Bail fut signée par le président. Elle fut prise comme une véritable déclaration de guerre par les allemands. Mais Roosevelt n'était toujours pas prêt à entrer en guerre, car son opinion publique n'était pas encore prête.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37947230
Profil sup​primé
Posté le 27-04-2014 à 11:22:35  answer
 

Merci Tietie006 !  :bounce:   Internet c'est ça aussi : s'instruire. Léger défaut de ce topic : un miiliard d'ouvrages à lire sur ce sujet qui nous intéresse  [:teahupoo]

n°37951887
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 27-04-2014 à 20:08:26  profilanswer
 


 
Oui, des milliers de bouquins à lire ...je dois en avoir une centaine sur la seconde guerre mondiale. Ce qui est intéressant, dans l'édition francophone, c'est que des auteurs comme Jean Lopez se sont attaqués au front russe, récemment,  alors exclusivement traité par les anglo-saxons (excepté les russes et le colonel Aimé Constantini, mais ses ouvrages n'ont pas été réédités http://www.amazon.fr/Livres-COLONE [...] stripbooks), notamment par David M.Glantz, grand spécialiste américain du front de l'Est, mais ses ouvrages ne sont pas traduits en français.
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Glantz
 
Kershaw, lui, ne s'intéresse guère aux batailles de la seconde guerre mondiale, mais plutôt aux personnages (sa bio d'Hitler) et aux relations diplomatiques, ce qui est tout aussi passionnant.
 


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37954393
Adalbert
Posté le 28-04-2014 à 00:17:56  profilanswer
 

La Finlande célèbre, le 27 avril, le jour des vétérans. Et à cette occasion, les Forces de Défenses finlandaises ont dévoilé 800 photos de guerre en couleur.  
Evidemment, il s'agit principalement de photos tirées du front finlandais (et un peu partout dans le pays).
 
Quelques exemples :
 
http://sa-kuva.fi/static/56/70/165670_r500.jpg
 
http://sa-kuva.fi/static/58/11/165811_r500.jpg
 
http://sa-kuva.fi/static/63/88/166388_r500.jpg
 
http://i.imgur.com/VFi8y.jpg
 
Le reste se trouve ici : http://sa-kuva.fi/
 
Des photos vraiment exceptionnelles ! Ce n'est d'ailleurs pas une opération unique, l'année passée la Finlande avait levé le voile sur plus de 160 photos (en noir et blanc).  
Peut-être apercevrez-vous le maréchal Mannerheim par la même occasion ; un héros pour certains, un excellent politicien pour d'autres.


Message édité par Adalbert le 28-04-2014 à 00:33:55
n°37957150
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2014 à 12:13:11  answer
 

Belel série de photos !  :)

n°37958689
Sgt-D
Modérateur
Posté le 28-04-2014 à 14:26:52  profilanswer
 

La qualité des photos couleurs est étonnante.

n°37958861
boober
Compromis, chose due
Posté le 28-04-2014 à 14:37:44  profilanswer
 

drole d'histoire en ce qui concerne la Finlande d'ailleurs durant cette periode.

 

- elle se fait d'abord envahir par l'URSS sans être soutenu par ses "alliés" (GB, France ...)
- ensuite elle demande l'aide du Reich et déclare la guerre à l'URSS au coté de l'Allemagne  
- enfin elle signe un armistice avec l'URSS en 44  et entame une guerre contre la Wehrmacht  avec qui elle a coopéré les années précédentes (la Guerre de Laponie)

 

....sacré destin  :(

 

edit: et belles photos oui ... elles ont été re-travaillé???

 

Message cité 3 fois
Message édité par boober le 28-04-2014 à 14:38:31

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Entrez dans la dance clap clap, les soucis n'ont pas de chance, la musique commence, clap clap, ça c'est Fraggle Rock!
n°37959321
Zeplusoif
Posté le 28-04-2014 à 15:11:23  profilanswer
 

boober a écrit :

drole d'histoire en ce qui concerne la Finlande d'ailleurs durant cette periode.
 
- elle se fait d'abord envahir par l'URSS sans être soutenu par ses "alliés" (GB, France ...)
- ensuite elle demande l'aide du Reich et déclare la guerre à l'URSS au coté de l'Allemagne  
- enfin elle signe un armistice avec l'URSS en 44  et entame une guerre contre la Wehrmacht  avec qui elle a coopéré les années précédentes (la Guerre de Laponie)
 
....sacré destin  :(
 
edit: et belles photos oui ... elles ont été re-travaillé???
 


je peux me tromper mais je crois avoir lu que la Finlande n'a pas vraiment demandé l'aide de l'Allemagne. C'est plutôt l'Allemagne qui s'apprêtait à attaquer l'URSS, et en a parlé à la Finlande afin de coordonner l'attaque. La Finlande était intéressée car cela lui permettait de récupérer ses pertes territoriales de la Guerre d'Hiver.
 
Un autre point intéressant est que la Finlande a toujours refusé d'attaquer Leningrad, et s'est cantonnée aux frontières d'avant la Guerre d'Hiver.
 
Une petite pensée pour les habitants, qui a quelques kilomètres près se sont retrouvés du côté de la terreur stalinienne au lieu de se retrouver du côté d'un des pays les plus prospère du monde.


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If fate doesn't make you laugh, then you don't get the joke
n°37959351
Sgt-D
Modérateur
Posté le 28-04-2014 à 15:13:23  profilanswer
 

N'empêche ça a pas dû être simple la logistique pour leur armée de l'air, avec des avions britanniques, français, allemands et américains. Avec des munitions soviétiques j'imagine, sauf pour les canons antiaériens suédois  :D

n°37959389
Sgt-D
Modérateur
Posté le 28-04-2014 à 15:15:59  profilanswer
 

Pour ceux qui ne l'auraient pas vu, je vous recommande le magnifique Talvisota (the Winter War).  
 
Faut croire que les films des vaincus sont toujours mieux et moins héroïques (Das Boot).

n°37968504
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2014 à 10:52:38  answer
 

boober a écrit :

drole d'histoire en ce qui concerne la Finlande d'ailleurs durant cette periode.
 
- elle se fait d'abord envahir par l'URSS sans être soutenu par ses "alliés" (GB, France ...)
- ensuite elle demande l'aide du Reich et déclare la guerre à l'URSS au coté de l'Allemagne  
- enfin elle signe un armistice avec l'URSS en 44  et entame une guerre contre la Wehrmacht  avec qui elle a coopéré les années précédentes (la Guerre de Laponie)
 
....sacré destin  :(
 
edit: et belles photos oui ... elles ont été re-travaillé???
 


 
 
Pas forcément :  on sait faire des photos en couleur depuis 1903. Mais c'était vraiment plus cher que le n&b, donc moins utilisé.

n°37970705
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 29-04-2014 à 13:38:27  profilanswer
 

boober a écrit :

drole d'histoire en ce qui concerne la Finlande d'ailleurs durant cette periode.
 
- elle se fait d'abord envahir par l'URSS sans être soutenu par ses "alliés" (GB, France ...)
- ensuite elle demande l'aide du Reich et déclare la guerre à l'URSS au coté de l'Allemagne  
- enfin elle signe un armistice avec l'URSS en 44  et entame une guerre contre la Wehrmacht  avec qui elle a coopéré les années précédentes (la Guerre de Laponie)
 
....sacré destin  :(
 
edit: et belles photos oui ... elles ont été re-travaillé???
 


 
Après la perte de la guerre d'hiver, les allemands, en prévision de Barbarossa, vont envoyer un émissaire en Finlande, pour négocier la libre-circulation de leur troupe. L'Opération Renntier (caribou) va être planifiée pour investir Petsamo, et contrôler sa mine de nickel. Le 22 juin 1941, les 2eme et 3eme divisions de Montagne, corps alpin dirigé par le général Dietl vont prendre le contrôle de la région de Petsamo.
 
http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Renntier
 
Par contre, les offensives pour contrôler le port soviétique de Mourmansk seront des échecs.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37972645
shamatoo
Posté le 29-04-2014 à 15:42:01  profilanswer
 

Ce matin, sur la chaîne "Histoire", une émission sur les "Chefs de guerre", et donc sur les rapports entre Churchill, Roosevelt, et Staline.
Basé sur les mémoires d'Antony Eden et de quelques autres de l'entourage de Churchill.
On y apprend que, tenaillé par sa haine des bolcheviques, Churchill se laissait aller, une fois bourré (et c'était souvent le cas) à des commentaires considérant les Russes comme à peine humains, venant juste après les  Orang outang, et répétant (en 1943) qu'il ne fallait pas trop affaiblir l'Allemagne parce qu'on pouvait en avoir besoin pour combattre les Russes.
Pas étonnant que Staline l'ait soupçonné de vouloir laisser la Russie se faire écraser pour négocier ensuite une paix avec l'Allemagne.

n°37972857
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2014 à 15:52:47  answer
 

Et même avant  Churchill,  la Grande-Bretagne, dans l'entre-deux guerres, avait une position des plus laxistes envers le régime nazi, considérant que cela ne regardait que les allemands.
 
C'était aussi une opinion générale : plutôt Hitler que les cocos.  :D  Sauf que la guerre ne vint pas de l'URSS mais du 3ème Reich. L'Europe était tellement traumatisée par la 1ère GM qu'il y eut une sorte de cécité générale face à un Hitler réarmant à toute berzingue son pays.

n°37979400
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 30-04-2014 à 06:38:32  profilanswer
 

shamatoo a écrit :

Ce matin, sur la chaîne "Histoire", une émission sur les "Chefs de guerre", et donc sur les rapports entre Churchill, Roosevelt, et Staline.
Basé sur les mémoires d'Antony Eden et de quelques autres de l'entourage de Churchill.
On y apprend que, tenaillé par sa haine des bolcheviques, Churchill se laissait aller, une fois bourré (et c'était souvent le cas) à des commentaires considérant les Russes comme à peine humains, venant juste après les  Orang outang, et répétant (en 1943) qu'il ne fallait pas trop affaiblir l'Allemagne parce qu'on pouvait en avoir besoin pour combattre les Russes.
Pas étonnant que Staline l'ait soupçonné de vouloir laisser la Russie se faire écraser pour négocier ensuite une paix avec l'Allemagne.


 
Churchill était anticommuniste mais était aussi un pragmatique, il n'était pas dupe sur la réalité du régime stalinien au contraire de beaucoup d'autres hommes politiques et intellectuels. Mais il a toujours été aussi inflexible dans sa détestation du nazisme, puissance continentale qui menaçait ses voisins.
Après, Churchill, comme de Gaulle, étaient les enfants du 19eme siècle, de cette époque coloniale remplie de préjugés envers les autres peuples. La Russie tsariste était déjà perçue comme un pays arriéré, quasi-asiatique, avec ses pogroms et ses moujiks alcoolisés.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
mood
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