bon, je la fait courte.
On a un système d'asservissement, une commande, un capteur et le système à asservir.
Le principe c'est de faire la différence entre la commande (ce qu'on voudrait que le système fasse) et la mesure du capteur (ce qu'il fait réellement).
on a donc :
Code :
- ...................e....................................s
- commande ----------->asservissement -----> système réel --->
- ..............^..........................................|
- ..............|..........................................|
- ..............\----------------capteur-------------------/
|
donc ce qu'on voudrait c'est que la différence commande-capteur (ici e, l'erreur du système) soit toujour nulle (on suppose le capteur parfait).
on va donc envoyer au système un signal qui dépend de l'erreur.
Le plus simple : on envoie au système un signal proportionnel (d'où le P) à l'erreur, plus l'erreur est grande et plus on vas envoyer d'énergie au système pour qu'il compense son erreur, puis, quand l'erreur est faible, ça donne peu d'énergie, pour pas "dépasser" la commande (faire des zig-zag).
ça marche bien en théorie, mais en pratique, quand l'erreur est faible, et que la commande ne bouge pas, on va garder cette petite erreur pendant longtemps.
Alors on ajoute un coefficient Intégral.
Ainsi, si on a une commande qui ne bouge pas et une petite erreur qui reste depuis quelques temps (erreur statique), le système va avoir tendance à la rattraper au cours du temps car l'intégrale de l'erreur va augmenter.
Mais si la commande varie ? bah avec notre intégrale de l'erreur, on tient compte du passé, hors le monde change, et on a toujours un train de retard (erreur de trainage, on fait monter la commande régulièrement, et on regarde de combien le système la suit). Hors on peut prévoir l'avenir, il existe plusiseurs méthode, mais la plus simple est le coefficient dérivé.
On ajoute au système, un coefficient dépendant de la dérivée de l'erreur. Si la commande varie, la dérivée de l'erreur va devenir grande (car le système ne réagit pas tout de suite) et va prendre plus d'importance que la partie intégrale (qui à court terme ne bouge que peu) et compenser ainsi le retard que nous fait prendre la partie intégrale.
Donc suivant ce qui se passe en commande, le coefficient intégral ou dérivatif prend de l'importance relative, le niveau absolut étant le coefficient proportionnel.
le schéma de l'asservissement devient :
Code :
- erreur----------------------->P------++-----> système réel
- .......||............................^^
- .......||............................||
- .......|\---->intégration---->I------/|
- .......\----->dérivation----->D-------/
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Bien entendu, la vraie bataille consiste à choisir P, I et D, mais c'est une autre histoire.
Message édité par nraynaud le 28-01-2004 à 20:10:45
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trainoo.com, c'est fini