Zou, c'est parti pour la grande aventure... ça ve être long, désolé Marc pour la BDD
Je n'ai lu absolument aucun commentaire posté sur le topic pour ne pas être influencé. Je les lirai ensuite. Et je vais essayer de n'utiliser aucun smiley dans les commentaires
Anonyme 1
Première impression, l'uvre est plutôt oppressante. sur la partie droite, on croit deviner une tête, yeux un peu bridé, nez crochu, un peu comme une caricature de Satan. Ensuite, le reste semble assez fouilli, sans fil conducteur, un peu allégorique avec la sirène en plein milieu. La sirène qui semble être plutôt le bien incarné, elle a exactement la même posture que Dieu avachi sur un nuage dans de nombreux tableaux. Puis on voit finalement qu'il y a beaucoup de personnages secondaires. A droite une Lakshmi aux tendances plutôt sado-maso, à gauche un actrice américaine des années 50 (Monroe ?), dans l'il droit du "Satan", on croit voire la silouhette d'un prêtre ou d'un moine en plein invocation. A la seconde lecture, je trouve qu'il en ressort un mélange de spiritualité et de sexualité plutôt crue. Une atmosphère oscillant entre le moyen-âge pour la partie centrale de l'image (avec également un bâtiment en font qui ressemble à une ville fortifiée ou une citadelle) et les affres de la sexualité débridée et sans tabou des années 1950. Mais il semble que rien de tout cela n'ait été vécu, tout est un peu flou et incohérent comme dans un rêve, pas un mauvais rêve, mais plutôt un rêve malsain.
Anonyme 2
Tout d'abord, on repère immédiatement un dépaysement culturel. Le personnage au premier plan a un faciès typiquement maghrébin, et tout de suite, j'ai pensé à l'Algérie. Les couleurs désordonnées, vives, un peu poussiéreuses mais pleines de charme malgré tout me font penser à ce pays. Les bouts de prospectus colorés accentuent encore le côté spontané des casbah algériennes qui vivent bien souvent au jour le jour. J'ai repensé à ces livres sur la guerre d'Algérie, et détail frappant, la couleur des yeux, bleu, blanc, rouge... Coïncidence ? L'image fait très nostalgique et très naïve. Une sorte d'idéal lointain. L'image semble assurément dessinée par une personne très jeune.
Anonyme 3
Comment ne pas penser à la région Nord-Pas-de-Calais en voyant cette image en raison du titre en haut à gauche ? C'est peut-être une des images les plus troublantes finalement. Au premier abord, on voit un simple visage contitué à partir d'aliments. Mais au final, l'image est quand même très dérangeante à cause de son côté sanguignolant. L'il droit du personnage fait presque peur, on dirait véritablement un il injecté de sang, tout appelle à penser à une personne proche de la mort, se battant pour survivre, mais sachant pertinemment que la partie est déjà jouée. C'est le côté très résigné et terre-à-terre qui ressort de cette image.
Bernard
Big Brother is watching you. On voit des yeux, des paires d'yeux, des yeux seuls, on cherche un peu sans trop comprendre le sens et le but de l'image, et on voit finalement le regard vert hypnotisant. Et... et on s'interroge. Ce regard semble exprimer tout et son contraire. S'agit-il d'une personne qui vous regarde plus que les autres, vous spécifiquement ? Ou s'agit-il au contraire de la personne traquée par tous les autres yeux présents sur le montage ? Après quelques secondes, il s'agit pour moi de la personne traquée qui regarde, affolée, apeurée, à travers un hublot une hypothétique échappatoire. Echappatoire qu'on devine inaccessible. On devine aussi cette personne au regard vert proche de la folie. Sur cette image, j'ai clairement pensé à l'univers carcéral, la privation de liberté, l'absence de vie privée et d'intimité, la forme du hublot, la surpopulation. La seule image où l'auteur se mets aussi clairement en scène, étant le point central de l'image.
José 1
Univers carcéral toujours. Ici, il ne s'agit pas d'une évocation à la prison, mais d'une représentation explicite au moyen des barreaux. On devine la détresse de deux personnes séparées, l'une en prison, l'autre pas. Cependant, un mystère subsiste toujours même après avoir regardé l'image. Qui est en prison ? La jeune femme que l'on voit ou son ami ? On peut encore deviner que la jeune femme est emprisonnée et qu'elle voit son fils. On peut encore imaginer des centaines d'histoires semblables. Mais une chose rassemble toutes ces impressions : une séparation dans une famille, quel que soit le lien familial, homme-femme, enfant-parent ou frères et surs.
José 2
Confirmation de l'image précédente, on reste dans la cellule familiale. Mais il semble ici y avoir eu un drame dans la famille. La première chose qui me vient à l'esprit c'est un homme jeté en prison pour avoir assasiné sa femme, et peut-être leur fille, dans un mouvement de folie. Il semble y avoir trois personnages dans cette famille. Détail troublant, l'image a trois sens de lecture. Le sens présenté ici semble mettre l'accent sur le drame lui-même. Si on renverse l'image de 90°, on replonge dans le passé quand tout allait bien. La petite fille, le portrait de la jeune femme en noir et blanc en bas en droite, le seau (à moules-frites ?) en haut, les arbres rappelant les vacances. Si on renverse à nouveau l'image de 90°, on remonte encore dans le passé, l'homme lui-même à gauche, service militaire ou guerre ? Les services religieux, les communions (à droite) les nombreuses images en noir en blanc et à nouveau la jeune femme, tout en haut, juste sortie de l'adolescence cette fois-ci. Je n'arrive par contre pas à dater l'événement, je suppose que celui-ci a eu lieu il y a longtemps, probablement une vingtaine d'années en arrière, mais ce délai reste très vague malgré tout.
Mickael
Science fiction, ambiance jeune, "sex drugs & rock'n roll", jeux vidéos, rien ne semble réel dans cette image. La violence est omniprésente, mais une violence virtuelle. Cette image est très difficile à commenter car il n'y a rien d'autre que des évocations à un monde virtuel inspiré des jeux vidéos, de la télévision, etc. Proablement "l'uvre" d'une personne désuvrée ayant passé des heures devant son PC et ne connaissant que très peu de gens dans "la vie réelle". La majorité de ses connaissances étant probablement des geeks fan de hard rock et de death metal comme lui.
Min 1
Allusion sexuelle très forte et à peine dissimulée d'une personne écartant un sexe de femme, forte allusion phallique en même temps. Les mains, dessinées en empreintes et en rouge, comme étant ensanglantées, laissent penser à un viol. L'ambiance général laisse penser que l'acte est en train d'être commis, il y a une certaine brutalité, une bestialité et une absence totale de sentiments. Les traits et les points de plusieurs couleurs donnent un peu le tournis, comme une personne ivre ou sombrant dans la frénésie d'un délire, comme une perte de contrôle de ses agissements.
Min 2
Je ne sais pas s'il y a une continuité avec le dessin précédent, mais personnellement, j'en vois une. Premier détail qui m'a frappé, on dirait simplement que l'on a avancé de quelques minutes dans le temps et que l'on a dézoomé. Le corps est peint en bleu, sur l'image précédente il y a également un trait du même bleu qui traverse l'image de haut en bas. Ici, plus aucune allusion sexuelle, ce qui laisserait penser que l'acte est consommé. Par contre, l'image semble sans vie, morne, un peu comme si l'auteur du viol émergeait de sa folie pour revenir au monde réel. Les couleurs sont vives et pourtant complètement fades, sans contraste ni relief.
Min 3
On avance encore un peu dans le temps, on dézoome beaucoup plus, et cette image me semble à nouveau être la suite de la précédente. La première chose qui m'est venue à l'esprit en voyant cette image, c'est une phrase de Coteau (dans le Livre Blanc si mes souvenirs ne me font pas défaut) décrivant le vide que l'on peut ressentir après la masturbation. La masturbation étant par essence un acte égoïste, le sentiment pourrait tout à fait être le même dans le cas d'un viol qui est un acte égoïste mêlé de mépris pour les autres. C'est ce snetiment de vide qui prédomine dans ce dessin. Aucune recherche, aucun centre d'intérêt, aucune ligne directrive, aucune allusion à la femme présente sur les deux images précédentes. Juste le vide.
Encore une fois, je ne sais pas du tout si ces trois images avaient ou non un enchaînement logique, mais elles me semblent être trois étapes d'une seule et même histoire.
Ricardo
Assurément l'image la plus artistique du lot. Une composition à la Nicolas de Staël, des allusions très fortes à l'Asie mineure et à l'Inde. Une recherche cohérente dans les couleurs et leur assemblage. Alors que les uvres précédentes me font plutôt penser à un exutoire, je ressens ici une uvre pensée, réfléchie et volontairement artistique. Cette uvre me fait penser à la culture bouddhiste et à ses moines bonzes. Elle me fait aussi penser aux civilisations antiques médo-perses, leurs rites et coutumes. Il y a un fort sens de la symbolique et du spirituel dans cette image. Enfin, le contour vert me laisse à nouveau penser que cette réalisation a été pensée premièrement comme une uvre d'art.
Voilà mam'zelle
C'est assez long comme texte, mais je sais que tu ne demandes pas mieux. Peut-être que je me goure totalement par rapport à ce qu'on voulu exprimer les auteurs, mais peu importe, ce n'était pas le but des commentaires.
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