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Auteur Sujet :

[Topikunik] Baccalaureat 2005

n°435770
chrissou1
Posté le 07-07-2005 à 18:53:25  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
ben t'a un 1/6 de chances a chaque foi et apres tu fe une loi binomiale ( enfine je crois j'ai pas fait de maths depuis 3 semaine) donc j'ai un peu oublié

mood
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Posté le 07-07-2005 à 18:53:25  profilanswer
 

n°435772
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 18:54:25  profilanswer
 

ouai mé j'y comprend ri1 a cette loi binomiale

n°435774
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 18:55:08  profilanswer
 

ouai, on est dans un schéma de bernouilli parce que les evenments sont indépendants..
 
t'appliques la formule (loi binomiale)=> p(X=..)= k parmi n fois p^k fois q^n-k

n°435777
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 18:56:13  profilanswer
 

lol je comprend rien c du chinoi pour moi

n°435781
Profil sup​primé
Posté le 07-07-2005 à 18:59:00  answer
 

Regarde du coté de ton cours sur la loi binomiale et bernouilli : la t'as deux possibilités : echec ou gain.
L'evenements se repete dix fois
T'as donc une loi binomiale de parametre 10 et 1/6  : 1/6 etant la probabilité de gain.
Ensuite tu appmliques la formule c'est tout.

n°435782
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 18:59:17  profilanswer
 

emilie987 a écrit :

lol je comprend rien c du chinoi pour moi


oki alor on repren du débu. Soit p = proba davoir un 6 = 1/6
k = 1-p = 5/6
selon bernouilli P(X=9) = 10 nCr 9    * p^9  * k^(10-9)

n°435784
Accumulato​r
Posté le 07-07-2005 à 19:00:38  profilanswer
 

Et Benstein tu as eu combien à cette dissert de philo?

n°435786
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:01:01  profilanswer
 

je comprend bien le debut c logique mé apré je décroche a la dernière ligne, je capte pas la formule

n°435787
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:01:05  profilanswer
 

essaye celui -là : dans un groupe de 10 personne quelle est la probabilité pour que 2 personnes soient nées le 23 janvier?

n°435789
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:02:36  profilanswer
 

la dernière ligne c'est la formule donc normalemen elle est dans ton cour. mais dis moi ce que tu comprend pas et j'essayrai d'petre plus claire!

mood
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Posté le 07-07-2005 à 19:02:36  profilanswer
 

n°435795
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:04:46  profilanswer
 

p c egal à 1/6 et 1-p=5/6 c bien ça?

n°435796
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:05:03  profilanswer
 

emilie987 a écrit :

p c egal à 1/6 et 1-p=5/6 c bien ça?


oui

n°435798
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:06:34  profilanswer
 

mé alors on est obliger de le faire a la calculette ça!?

n°435799
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 19:06:48  profilanswer
 

Benstein a écrit :

:jap: Merci.  
 
L’homme se distrait dans l’espace des contingences. Cet espace est l’empan dans lequel il peut se mouvoir. Esseulé, l’homme, à force de s’épanouir, prend conscience de sa finitude : le voilà, après qu’il a surgi au monde, emprisonné entre l’au-delà, espace des nécessités dont Dieu est le parangon et l’en deçà, le tombeau des Chimères symbolisant l’impossibilité. Entre ces deux points, l’objet obscur de ma quête, le support fragile de ma liberté. Ces deux zones apparaissent comme des espaces dans lesquels je ne peux pénétrer, même muni d’une conscience téméraire soucieuse d’élucider. Pourtant, ces zones obscures ont des contours flous : il m’est difficile d’en cerner les formes propres, les limites, je n’aperçois au loin que des silhouettes floues, dont je tente d’extirper ce que je peux. Mais l’échec est de mise, inéluctable issue d’une perspective, d’une croisade insanes : je me heurte donc à ces sournoises barrières, et prend conscience de ma misère, de ma faillite. Il est donc vrai que, dans le monde tel qu’il se présente à nous, il existe bon nombre d’obstacles et que certains de ces obstacles sont des frontières infranchissables, que l’on ne peut outrepasser. Serait-ce à dire que la liberté, c’est ne rencontrer aucun obstacle ? Pourtant, certes ce monde m’offre des entraves, mais je suis enclin à penser que j’y suis libre. D’ailleurs, dire qu’être libre c’est ne rencontrer aucun obstacle est une attitude nihiliste quant à la liberté humaine. Plusieurs questions, profondément enterrées jusqu’alors, surgissent, et il importe que la philosophie s’ingénie à y répondre. Est-on libre dans un monde dénudé d’obstacles ? Comment se comporter face aux obstacles pour atteindre la liberté ? Qu’est-ce qu’être libre ?
 
 
 
 
 :) Un monde sans obstacles, un monde dans lequel l’homme pourrait se mouvoir à sa guise, selon sa volonté propre, sans jamais rencontrer quelque entrave que ce soit, ne saurait être – semble-t-il de prime abord – un monde dans lequel l’homme pourrait assumer pleinement sa liberté. Car, à l’instar de Sartre, si on affirme que « la liberté, c’est le choix », un monde nu de tout obstacle ne mènerait aucunement l’homme à la liberté. S’il ne rencontre point de difficultés, les choix que s’engage à faire l’homme, avec la prétention d’agir et d’investir le monde, sont vidés de toute leur saveur singulière et substantielle. Le processus du choix implique une implication profonde du sujet face à un monde, vécu comme plénitude, qu’il décide de prendre en charge et , ce choix pris, l’homme s’engage dans une ligne de fuite vers l’avenir résolument différente des autres lignes de fuite qui s’offraient à lui. Autrement dit, c’est dans la diversité, la multitude, l’abondance la plus fouillée que réside le choix et, en conséquence, la liberté sartrienne. En revanche, un monde dénudé, vidé de tout obstacle, vidé de sa substantifique moelle, qui se présenterait à l’homme, sous les attraits de la facilité, est purement et simplement mirage de liberté, ou plutôt reflet d’une liberté trahie puisque non assumée. Un tel monde est un vice : les choix n’engagent plus l’individu dans sa prise en charge du réel et de la vie puisque nul danger ne l’assaille, nul autre ne le menace. Vivre dans un monde ainsi constitué, c’est, force est de le constater, faire le deuil de sa liberté. L’homme parviendrait certes à se mouvoir dans un tel univers, mais il voguerait au bon vouloir des flots, il n’aurait pas plus de prises et d’emprise sur ce monde que n’importe quel autre être – alors que, dans le monde dans lequel nous vivons, avec le cortège d’entraves qui en découlent, l’homme assume sa mission et sa liberté…
 
Ne pas rencontrer d’obstacles n’est donc pas salvateur pour l’homme. Un monde dénudé serait un support plein de platitude, un objet qui manquerait cruellement de saveur et de singularité, ce qui ne saurait satisfaire l’homme. D’ailleurs, ne pas rencontrer d’obstacles est, aussi paradoxal que cela puisse paraître, entraver lourdement le processus d’exploration de la nature humaine, annihiler son émancipation multiple et, par là même, amenuiser sa liberté – si ce n’est la briser funestement… Car, comme le constate lucidement Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, l’homme est naturellement et fondamentalement paresseux. S’il n’en allait que de sa propre volonté, il resterait à l’état de nature, il se complairait à ne pas assumer la fonction d’ « animal politique » que lui accorde Aristote, il stagnerait dans l’état végétatif au milieu duquel il a été initialement jeté . Cependant, Rousseau, dans Du Contrat social, prétend que le passage nécessaire et émancipateur de l’état de nature à la vie en société s’est effectué lorsqu’un seuil critique a été atteint. Pongé dans une situation dans laquelle l’homme devait employer plus de forces pour s’y maintenir qu’il ne le pouvait – du fait des résistances croissantes, des obstacles posés par le monde à l’état de nature -, l’homme fut contraint d’accéder à l’état de la vie en société. C’est ainsi que la présence d’obstacles, de prime abord entraves à la liberté humaine, a été salvatrice pour l’homme et l’humanité. Elle a conduit l’homme à s’organiser, à engager la lutte, à assumer sa nature, puis à se transmuter. Qui plus est, il n’est nulle perte de liberté dans ce changement : au contraire, la liberté naturelle, concept flou, est remplacée par une liberté au sein de l’état de vie en société et à l’accession aux droits – entendus au sens de droits positifs. Les obstacles sont donc apparus ici comme des objets nécessaires à l’homme pour assumer sa nature, son essence. L’on peut généraliser cette thèse et cette conception. L’homme, tel que le pense Sartre dans l’Existentialisme est un humanisme, « sera tel qu’il se voudra » car «il n’y a pas de nature humaine » : « l’homme surgit au monde. Il n’est d’abord rien, il ne sera qu’ensuite ». La vision humaniste de Sartre d’un homme tout-puissant sur son être, plein récipiendaire de sa liberté, suggère que, pour acquérir la liberté de se façonner, de se modeler suivant l’image qu’il projette, l’homme doit d’abord désirer. Ce désir, de proche en proche, va faire naître la volonté de se transcender. Mais, pour se transcender, encore faut-il avoir conscience de sa nature fondamentalement immanente : c’est un impératif qui ne peut être satisfait dans un monde sans obstacles dans lequel l’homme, plein d’orgueil, se prétendrait libre et tout-puissant. La liberté d’être tel que l’on se veut, et donc d’agir comme on le veut, passe nécessairement par le vécu d’un homme dans un monde qui ne se donne pas comme tel, mais qui s’échappe, qui fuit, réticent à l’idée de se faire dompter par l’homme. Et l’on se rappelle alors, tel un murmure, un bruissement lointain mais riche de sens, les paroles de Pascal dans Les Pensées : « La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable ». Autrement dit, l’homme a la capacité singulière, en ayant conscience de sa finitude, de son imperfection, du chemin qu’il reste à parcourir malgré les obstacles pour le mener à la liberté. S’il n’y avait pas d’obstacles, l’homme ne vaudrait pas plus que cet arbre dont parle Pascal et dont il décrit la misère, le carcan de son ignorance… L’arbre, lui, ne rencontre pas d’obstacles, mais il n’est pas libre… Si les obstacles sont nécessaires pour que l’homme puisse être libre, comment se comporter face à eux ? Quelle est leur position dans le processus de libération de l’homme ?
 
 
 :) Le monde recèle d’entraves et d’obstacles qui, à tout moment, assaillent l’homme, le menacent, tendent à rompre le fragile équilibre dans lequel il est jeté et qu’il a, de ses propres mains, édifié. Ces obstacles, qui sont autant de barrières pour l’homme, sont perçus par les sens de l’homme : de leur aura émanent des signes, signes que l’homme se doit d’interpréter, de décrypter, de déchiffrer, afin de se servir des obstacles pour atteindre un stade de plus en plus avancé de liberté. C’est là tout le sens du poème « Correspondances » de Baudelaire des Fleurs du Mal :  « La nature est un temple où de vivants piliers/Laissent parfois sortir de confuses paroles/L’homme y passe à travers des forêts de symboles/Qui l’observent avec des regards familiers ». Pour reprendre les termes mêmes de Bacon, l’homme doit se faire «interprète et ministre de la nature », ce n’est qu’à ce prix qu’il s’affranchit des obstacles et en tire profit pour choisir, engager sa conscience souhaitant agir et investir la nature, accéder à la liberté. Devant le foisonnement des signes du monde, l’homme assume sa qualité substantielle d’Homo sapiens, c’est-à-dire homme contemplatif devant la nature, soucieux d’entreprendre à sa guise. Mais l’homme s’engage résolument dans l’action – et non dans quelque attentisme, immobilisme stériles. Les obstacles que le monde offre sont des trésors : ils recèlent de signes, donc de sens, que l’homme se doit d’explorer. Néanmoins, comme l’affirme Aristote dans Parties des animaux, « ce n’est pas le hasard, mais la finalité qui règne dans les œuvres de la nature ». Loin de n’être qu’un chemin qui ne mène nulle part, derrière cette exploration, l’on pressent qu’il est autre chose : cette opacité présente des obstacles, par l’interprétation humaine, est le foyer certain d’une luminosité à venir. Cela nous rend maître de la nature : on en maîtrise les flux, en se plaçant dans un système d’interdépendance et d’échanges pour faire corps. Ce déchiffrement, support fragile et objet obscur de la quête humaine, n’est pas vain : il lui permet d’acquérir des pouvoirs sur la nature, de l’analyser. Autrement dit, en interprétant les obstacles, on se sert des obstacles pour naviguer et se mouvoir à notre gré dans ce monde. « Reculer pour mieux sauter », dirait le sage en nous sermonnant avec ses vieux adages – toujours criant de vérité.
 
Comment engager ce procès de connaissance avec les obstacles pour acquérir, toujours avec plus de vigueur, la liberté – jusqu’à atteindre son stade ultime ? C’est là une tâche difficile et ardue : cela suppose et nécessite des efforts. Car, il faut se détourner des illusions du monde dont on pourrait si facilement se bercer. Brentano, dans Psychologie d’un point de vue empirique, prétend que « tout acte mental est caractérisé par la référence à un contenu, la direction vers un objet ». A sa suite, Husserl, son élève, martèlera à tout un chacun que « toute conscience est conscience de quelque chose ». Etre libre, c’est donc prendre sa conscience comme moyen d’investigation pour s’adapter au monde. Le processus de clarification passe par la dynamique de l’extériorisation, puis à la prise de conscience des autres et des éléments divers du monde comme objets de pensée. En revanche, la conduite la plus mal à propos pour faire face à tous ces obstacles est l’évanouissement, c’est-à-dire l’intériorisation extrême – vue comme situation limite de l’être -, ce moment où je ferme la fenêtre sur le monde par peur, par crainte, par angoisse des obstacles : car, où est la liberté dans ce comportement ? Sartre, dans Esquisse d’une théorie des émotions, analyse l’évanouissement : on annihile sa propre liberté, c’est un processus dévastateur d’autodestruction de la liberté. Certes, on prend la liberté de s ‘évanouir, mais cela est fait au détriment de toute liberté d’action à venir. Le chemin que l’homme doit emprunter, pour vivre sa liberté comme émancipation, c’est donc de prendre les obstacles comme objets de pensée, d’engager sa conscience réfléchie dans la lutte, et de faire des choix.
 
L’on peut aussi, à l’instar du génie artistique, bousculer les obstacles, briser les barrières, se délivrer du carcan de règles et de lois qui nous emprisonne. Les obstacles, quoi qu’il en soit, comme le fait remarquer Wittgenstein dans ses Remarques philosophiques, forment un cadre, constituent un encadrement dans lequel on est libre de se mouvoir : selon lui, ce sont les règles de la grammaire qui confèrent sa liberté au langage. L’on peut cependant briser ce cadre d’obstacles, le renverser : l’on n’annule pas les obstacles, mais l’on accomplit pleinement notre liberté humaine dans une dynamique d’épanouissement. C’est ainsi qu’Aragon affirme, dans Les Yeux d’Elsa, « qu’il n’y a de poésie qu’autant qu’il y a méditation sur le langage, et à chaque pas, réinvention de ce langage. Ce qui implique de briser les cadres fixes du langage ; les règles de la grammaire, les lois du discours ». Voilà donc l’autre attitude possible à adopter face aux obstacles qui, rappelons-nous en, sont nécessaires à la liberté humaine : il s’agit, pour laisser place à la fougue de la liberté artistique et humaine, de les rompre. C’est emporté par cette mécanique libre de création que Rimbaud écrit « Mais des chansons spirituelles voltigent partout des groseilles ». L’utilisation de « parmi » eût été grammaticalement correcte, mais le poète, pénétré par la torpeur de la Voyance, viole les règles, brise les obstacles, renverse les barrières. Là encore, les obstacles sont nécessaires à l’émancipation, à l’accession à la liberté. Au seuil de cette partie, il apparaît clairement qu’être libre, ce n’est pas ne pas rencontrer d’obstacles. Refuser les obstacles et les difficultés, c’est être son propre fossoyeur, c’est nier notre liberté. En revanche, on se doit d’engager un procès de connaissance face à ces obstacles, de les faire rentrer dans les système du moi, de l’assujettir à son emprise, à sa souveraineté. Comprendre l’obstacle, c’est le réduire puis le classer, le faire entrer dans mon système d’interprétation. Cette interprétation du monde est le fondement – c’est-à-dire le pilier inflexible et solide – de notre liberté. Car, comme le soutient Dilthey dans Le Monde de l’esprit, « nous appelons compréhension le processus par lequel nous connaissons un intérieur à l’aide de signes perçus de l’extérieur par nos sens ». Cette interprétation est en outre l’occasion pour nous d’accroître notre connaissance du monde, ce qui, nous aurons soin de le préciser par la suite, est là encore une nouvelle possibilité d’accroître notre liberté.
 
 
 :) Qu’est-ce donc qu’être libre ? Etre libre, c’est mettre en marche la puissante machine de la volonté, du libre-arbitre. Pour Nietzsche dans La Volonté de puissance, « la volonté est un appétit insatiable de manifester sa puissance ». L’être est en marche lorsqu’il s’est engagé sur le chemin lourd de sens de la liberté, et rien ne l’arrêtera. La liberté est le reflet de la puissance, on entrevoit ici le jeu de miroirs qu’il existe entre ces deux concepts. Manifester sa puissance, c’est accroître son emprise sur le monde, c’est posséder la vie, ce monde, c’est percer les arcanes et pénétrer les tréfonds de l’univers. L’homme n’a donc de cesse, en prenant en charge le réel, de manifester sa puissance et de cheminer vers une liberté de plus en plus avancée (la liberté ; en effet, n’est pas un concept statique). C’est le constat que fait, en quelque sorte, Hans Jonas dans Le Principe de responsabilité : « La cité humaine, jadis une enclave à l’intérieur du monde non-humain, se répand sur la totalité de la nature et en usurpe la place ». L’humanité ne cesse de déborder de ses sphères initiales d’influence : la quête est lancée, la frontière ultime n’a de cesse d’être repoussée. La liberté humaine, face à ce jaillissement limpide et coordonné de puissance, ne cesse de grandir. L’homme se rend possesseur de la nature : il se rend maître non seulement de sa planète, mais bientôt du système solaire. Force est de constater que le Graal d’une humanité qui embrassera l’univers vu comme plénitude, totalité et finalité, qui vivra l’avènement de sa liberté de se mouvoir ne cesse de se rapprocher – même si, n’en doutons pas, ce Graal est un idéal en rupture avec ce que sera la réalité finale, une norme vers laquelle on tendra de façon asymptotique. Par la « volonté de puissance », on se rend possesseur de la nature et, par là même, on coupe court à tout déterminisme – nécessité entendue dans son rapport de causalité. En maîtrisant les flux de la nature, en embrassant le monde, on appréhende et on saisit la nature : on la comprend. En comprenant la nature de plus en plus, on se rapproche de l’intelligence omnisciente de L’Essai concernant les probabilités présentée par Laplace comme étant la substance pleinement libre qui, tant bien que mal, en maîtrisant la nature, a brisé toute chaîne de rétention.
 
La liberté s’inscrit également dans le cadre de la temporalité. Bergson, dans L’Evolution créatrice, affirme que « la conscience est un pont jeté entre le présent et l’avenir ». Etre libre, c’est tirer profit du passé pour construire l’avenir en vivant librement le présent. C’est donc placer ces trois « moments » du temps sur un même rapport d’interdépendance féconde. Selon le poète suédois Tranströmer, « Le temps n’est pas une distance en ligne droite, mais un labyrinthe, et si on s’appuit au mur, au bon endroit, on peut entendre des pas précipités et des voix, on peut s’entendre passer, là, de l’autre côté. » La liberté apparaît donc comme étant le reflet de la capacité de l’être à voguer dans le temps. Revenons en aux obstacles. La liberté est un enchevêtrement permanent de choix. Plus ce processus sera maîtrisé, plus l’homme sera libre. Naviguer aisément dans le temps apparaît donc comme étant essentiel : qu’on se rappelle, à propos des obstacles que l’on a aujourd’hui à surmonter et qui se sont jadis présentés devant nous, que l’on a déjà eu affaire à eux. Cela évitera de réengager le processus de choix quant à cet obstacle : l’homme y gagnera donc en liberté, et ce n’est qu’à ce prix qu’il atteindra une liberté souveraine. La liberté est un apprentissage permanent , apprentissage par des héritages, des discours, des maîtres.
 
Etre libre, c’est choisir son approche du monde, son approche des obstacles. Néanmoins, l’homme ne peut accéder à la souveraine liberté. Le processus de libération de l’être est un processus de transmutation de l’homme. Nietzsche l’affirme, par l’intermédiaire de l’incarnation de Zoroastre le prophète dans Ainsi parlait Zarathoustra, « l’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhomme, une corde au-dessus d’un abîme ». L’homme cherche le chemin le conduisant à l’extrême degré de la liberté. Mais l’homme précède la souveraine liberté, visée comme fin de la quête d’émancipation, il la précède, la borde, mais s’efface devant elle : là où l’homme transcende sa nature par le truchement de l’ascension de la montagne de la liberté, il n’est plus question de l’homme, l’humanité n’est plus de mise, il s’agit du surhomme. Tout un chacun doit vouloir, dans une dynamique d’appétit de liberté, subir cette transformation salvatrice, car c’est là que l’homme trouvera le salut. Nietzsche nous somme de devenir surhomme « L’homme est quelque chose qui doit être surmontée. Qu’avez-vous fait pour le surmonter ? [..] Le surhomme est le sens de la Terre ».  
 
 
 
 
En définitive, nous pouvons apporter une réponse claire au problème posé. Etre libre, ce n’est pas se complaire dans un monde sans aucun obstacle. Vivre dans un tel monde, c’est faire le deuil de la liberté car il n’y a pas de choix substantiels possibles. C’est aussi, force est de constater, ne pas être fondamentalement libre puisque c’est trahir la nature humaine ou, tout au moins, ne pas assumer son essence et ne pas devenir tel que l’on veut se forger : nulle liberté de se concevoir, de se construire et donc d’agir. La liberté est donc à rechercher au sein d’un réel, tel celui qui est proposé à l’être jeté au monde, qui ne s’offre pas à nous dans une facilité illusoire, qui ne se donne pas comme plénitude immédiatement : l’on doit, via une activité de médiation, en engageant un processus discursif d’interprétation des signes du monde et du cortège de significations qui en découle, accroître notre connaissance du monde, décrypter les obstacles et les entraves, pour se mouvoir à son gré, plus librement. L’on peut aussi, dans une activité de libération témoignant d’une liberté toujours plus profonde, bousculer les obstacles – mais ils sont toujours autant de prises possibles sur le réel, d’appuis pour maîtriser le monde et sauver sa liberté. La conscience, en tant qu’instrument d’investigation, joue un rôle essentiel dans cette quête : c’est grâce à elle que l’on décrypte les obstacles, que l’on extirpe de leur cœur la quintessence qui nous permettra de savoir comment agir dans la plus totale liberté. Au final, qu’est-ce qu’être libre ? Etre libre, c’est tirer profit de la connaissance de la nature et de notre environnement, c’est se servir de ce pilier comme tremplin pour voler vers la liberté, tout cela dans une optique de « volonté de puissance » ; la liberté est donc conçue et vécue comme la capacité à s’extirper des illusions, à se transmuter en surhomme – par le dévoilement, l’éclaircie du réel. Ce processus s’inscrit dans la temporalité. Il nécessite des efforts, et une singulière capacité à se servir du temps.


 
 
 
 
ami poète, philosophe du soir bonsoir!  
 
c'est vachement bien écrit. Tu pourrais écrire un livre, roman je penses.
 
bientot Benstein dans les bibliothèques?  :ange:  

n°435800
Benstein
Posté le 07-07-2005 à 19:06:51  profilanswer
 

Accumulator a écrit :

Et Benstein tu as eu combien à cette dissert de philo?


 
20  :ange: J'ai une petite étoile au-dessus de moi en philo...  

n°435802
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:07:40  profilanswer
 

emilie987 a écrit :

mé alors on est obliger de le faire a la calculette ça!?


oui! ou sinon técri la formule au tableau et tarrondi ske tu peu mé C tt

n°435803
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:08:57  profilanswer
 

donc ça fé environ 0,81

n°435806
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:10:20  profilanswer
 

en fait je voulé absolument trouver une fraction tte con donc ça allé pa. par contre cette formule, on l'utilise a chaque foi kil y a un principe de gain et perte c bien ça?

n°435811
Benstein
Posté le 07-07-2005 à 19:11:25  profilanswer
 

titesouris a écrit :

ami poète, philosophe du soir bonsoir!  
 
c'est vachement bien écrit. Tu pourrais écrire un livre, roman je penses.
 
bientot Benstein dans les bibliothèques?  :ange:


 
 :jap: Je te remercie. Effectivement, j'avoue qu'écrire, ça me plairait beaucoup...
 
Ceci dit, bon courage à tous ceux qui passent l'oral ! Je pense que la plupart (la totalité ?) d'entre vous l'auront.  ;)  :ange:

n°435812
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:11:45  profilanswer
 

emilie987 a écrit :

en fait je voulé absolument trouver une fraction tte con donc ça allé pa. par contre cette formule, on l'utilise a chaque foi kil y a un principe de gain et perte c bien ça?


oui enfin mon prof di réussite et échec lors d'un test. En gro c'est soit la conditions marche soit elle marche pas

n°435813
Ainadeloth
Posté le 07-07-2005 à 19:12:20  profilanswer
 

Bonjour, je ne poste presque jamais ici.. ^^  
 
Mais j'apporte ma contribution au topic par l'obtention de mon bac S SVT spé Physique au rattrapage avec 10.13 \o/

n°435814
hard-skele​ton
Posté le 07-07-2005 à 19:12:25  profilanswer
 

y a t-il quelqu'un qui m'accompagne demain pour aller voir le 1er ministre à matignon ??

n°435816
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:13:56  profilanswer
 

est ce kon a la calculette au rattrappage????(en math)

n°435818
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 19:14:47  profilanswer
 

emilie987 a écrit :

est ce kon a la calculette au rattrappage????(en math)


 
oui, puisqu'au bac, on l'a eu !

n°435820
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:15:17  profilanswer
 

emilie987 a écrit :

est ce kon a la calculette au rattrappage????(en math)


toute façon si tu l'as pas c'est que l'épreuve est étudiée pour (comme en PC!)

n°435821
vilavilou
Posté le 07-07-2005 à 19:15:18  profilanswer
 

hard-skeleton a écrit :

y a t-il quelqu'un qui m'accompagne demain pour aller voir le 1er ministre à matignon ??


Pour y faire quoi ????

n°435822
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:15:28  profilanswer
 

t sure???

n°435824
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 19:16:17  profilanswer
 


 
100% sûre  :o  

n°435826
lolotte85
=> apprend à parler portuguais
Posté le 07-07-2005 à 19:16:45  profilanswer
 


de toute façon emmène la et puis tu verras bien! j'ai des amis qui ont passés le rattrapage en math alors si tu attends qu'ils se connectent sur msn pour que je leur demande, tu auras la réponsde!

n°435828
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:17:38  profilanswer
 

ok merci lolotte, ça marche et merci a tou titesouris

n°435829
vilavilou
Posté le 07-07-2005 à 19:17:51  profilanswer
 


la caluculatrice est autorisée sauf mention contraire de l'examinateur

n°435830
hard-skele​ton
Posté le 07-07-2005 à 19:18:05  profilanswer
 

Citation :

Pour y faire quoi ????


 
bah j'en sais rien... l'académie de Versaille m'a appelé pour me dire que le 1er ministre m'invitait a Matignon, parce que j'ai eu mention trés bien au bac... on est que 2 de mon lycée à avoir été selectioné, je voudrais savoir ce qu'on va y foutre la bas... c'est demain en plus !!

n°435832
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 19:18:50  profilanswer
 

[HS] ******* GIRLs POWAAAAAA ******** :sol:   :o  :o  :o  
 
 :D


Message édité par titesouris le 07-07-2005 à 19:27:51
n°435833
vilavilou
Posté le 07-07-2005 à 19:19:02  profilanswer
 

hard-skeleton a écrit :

Citation :

Pour y faire quoi ????


 
bah j'en sais rien... l'académie de Versaille m'a appelé pour me dire que le 1er ministre m'invitait a Matignon, parce que j'ai eu mention trés bien au bac... on est que 2 de mon lycée à avoir été selectioné, je voudrais savoir ce qu'on va y foutre la bas... c'est demain en plus !!


WHAOU, t'a de la chance ! Moi, j'aurai plein de choses à lui dire!

n°435835
emilie987
Posté le 07-07-2005 à 19:19:37  profilanswer
 

hard-skeleton a écrit :

Citation :

Pour y faire quoi ????


 
bah j'en sais rien... l'académie de Versaille m'a appelé pour me dire que le 1er ministre m'invitait a Matignon, parce que j'ai eu mention trés bien au bac... on est que 2 de mon lycée à avoir été selectioné, je voudrais savoir ce qu'on va y foutre la bas... c'est demain en plus !!


lol t'en a de la chance!!! :lol:

n°435837
hard-skele​ton
Posté le 07-07-2005 à 19:27:04  profilanswer
 

Citation :

WHAOU, t'a de la chance ! Moi, j'aurai plein de choses à lui dire!


 
bah écoute, oui j'aimerai bien que ce soit filmé !! lol, mais bon sinan je m'en fou un peu en plus je sais même pas a quoi il ressemble De Villepin !! je m'interesce trop aps à la politique (je sais je devrais un minimum)

n°435841
tupac4ever
Posté le 07-07-2005 à 19:29:40  profilanswer
 

Voila rattrapage éffectué (bac STT Informatique et gestion)
 
Fr é 7
Fr o 6
H-G 9
Philo 5
Maths 4
Alld 4
Ang 5
EPS 11
Eco 7       Avec ratrapage =>>> 15
Ig écrit 9  Avec ratrapage =>>> 13
Ig oral 15
 
Donc je suis passé de 322 points a 418 points, soit de 8.25/20 a 10.71/20 !!!!
 
Franchement c'est qui le patron ?

n°435842
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 19:30:00  profilanswer
 

hard-skeleton a écrit :

Citation :

WHAOU, t'a de la chance ! Moi, j'aurai plein de choses à lui dire!


 
bah écoute, oui j'aimerai bien que ce soit filmé !! lol, mais bon sinan je m'en fou un peu en plus je sais même pas a quoi il ressemble De Villepin !! je m'interesce trop aps à la politique (je sais je devrais un minimum)


 
Il ressemble un peu à Richard Gere (ché plus comment ca s'écrit) de loin.  
Grand.

n°435844
titesouris
Posté le 07-07-2005 à 19:31:15  profilanswer
 

tupac4ever a écrit :

Voila rattrapage éffectué (bac STT Informatique et gestion)
 
Fr é 7
Fr o 6
H-G 9
Philo 5
Maths 4
Alld 4
Ang 5
EPS 11
Eco 7       Avec ratrapage =>>> 15
Ig écrit 9  Avec ratrapage =>>> 13
Ig oral 15
 
Donc je suis passé de 322 points a 418 points, soit de 8.25/20 a 10.71/20 !!!!
 
Franchement c'est qui le patron ?


 
 
Félicitations, mais c'est moi la patronne!  :o  :o  :o  
 
 
 
 :D  :D  

n°435846
hard-skele​ton
Posté le 07-07-2005 à 19:31:28  profilanswer
 

lol, mon père m'a dit qu'il avait les cheveux grizonant et le nez pointu !! :pt1cable:

n°435847
hard-skele​ton
Posté le 07-07-2005 à 19:32:26  profilanswer
 

Citation :


Félicitations, mais c'est moi la patronne!  :o  :o  :o  


 
nan nan nan c'est moi !! héhéhé :jap:

mood
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