Actuellement en fin de premier semestre à Toulouse Capitole 1 (et passant par ici par hasard), je me permets de donner mon opinion. Cependant, ne connaissant pas les programmes des autres établissement, je ne fais ici que relater le programme à Toulouse.
En premier lieu, je tiens à en rassurer plus d'un: il est inutile de paniquer, ce n'est pas si compliqué que ça. ^^
Les maths restent abordables quand elles nous plaisent (venir de S est un plus non négligeable, avoir fait la spécialité mathématiques n’est pas obligatoire). C'est plutôt abstrait, et les cours se basent essentiellement sur des démonstrations que l'on réutilise dans les exercices (du moins, en fondamentaux). Si par contre on adhère pas, je comprends que ça puisse paraître assez ennuyeux. C'est surtout au début que ça surprend mais on finit par s'habituer à découvrir une dizaine de nouvelles démonstrations par cours.
Les révisions en mathématiques sont plutôt calculatoires et se basent sur un éventail de thèmes relativement simples (suites/récurrence/complexes/trigonométrie/étude de fonctions). Là aussi, venir de S est souvent utile (par exemple pour les complexes, ou encore les formules de trigonométrie). Mais cette matière reste cependant anecdotique vis-à-vis des autres: elle n'aborde qu'un coefficient 3, juste au dessus de l'anglais. De plus, les exercices ne vont pas aussi loin que ce qu'on a pu voir en S, et reste donc relativement simple.
Enfin, quand aux statistiques, et bien... C'est des statistiques. Il y a des formules, des définitions, vous apprenez, vous comprenez la portée du schmilblick, vous avez un résultat, vous analyser, vous raisonnez, vous déduisez, vous répondez, vous avez les points.
Sérieusement, ce n'est pas très compliqué. Et puis, je ne veux pas faire l’apologie des statistiques, mais c’est vraiment intéressant.
Si cela vous intéresse, le cours (entier du premier semestre) de la précédente professeure se trouve sur ce site: http://www.boistard.fr/enseignements/l1-mass
Bref, dans un premier temps, vous pouvez retenir que les maths c’est cool.
Attention cependant, je vois que les ES ont beaucoup plus de mal que les S dans cette matière. Quand je vois que l'un d'eux se vantait d'avoir eu 20 en maths au BAC alors qu'il se ramasse un 7... Je ne veux pas faire de son cas une généralité, mais sur deux ES que je côtois fréquemment, l'un d'eux a carrément décidé de s'orienter en philo' et l'autre en BTS Banque.
Mais comme je l’ai dit, ce n’est pas une généralité. Actuellement, un STG de ma promo’ réussit plutôt bien son année (16 en statistiques, 14 en maths…). Reste à voir s’il sera l’un des rares STG a avoir réussi dans cette filière. Donc pas de panique, que vous veniez de S, ES ou STG, que vous ayez un BAC étranger, que vous ayez lâchement abandonné la SVT pour les sciences de l’ingénieur, que vous ayez fait L (non, quand même pas ), rien ne vous prédestine à réussir ou non.
Par contre, si vous ne venez pas de S ou de ES, attendez-vous plus à rater qu’à réussir. Le niveau est suffisamment corsé pour faire rater un bon pourcentage d’étudiants qui avaient suivi ces parcours. Vous partez donc avec un malus considérable.
Quoiqu’il en soit, à titre informatif, je fournis ici quelques statistiques qui pourraient en intéresser plus d'un (attention cependant, cette promotion nous a été qualifiée « d'exceptionnelle » par nos professeurs de par le taux de réussite, l‘année précédent tournant plus autour des 27% de réussite): http://www.univ-tlse1.fr/LEM_5/0/f [...] 2&ONGLET=4
Dans un deuxième temps, je tiens à aborder la microéconomie qui se base sur plusieurs chapitres:
- « Les fondements de l’offre et de la demande » (les caractéristiques de l’offre et de la demande, le mécanisme de marché, les changements de l’équilibre du marché, les élasticité d’offre et de demande)
- « Le comportement du consommateur »
- « Demande individuelle et demande de marché » (demande individuelle, effet de revenu et effet de substitution, demande de marché, surplus du consommateur, externalités de réseau, estimation empirique de la demande)
- « L’analyse des marchés concurrentiels » (évaluation des bénéfices et des pertes liés aux interventions du gouvernement, l’efficacité des marchés concurrentiels, les prix minimum, subventions et quotas, quota d’importation et droit de douane, l’impact des taxes et des subventions)
- « Equilibre général et efficience économique » (analyse de l’équilibre général, efficience des échanges, équité et efficience, l’efficience technique, les gains du libre-échange, l’efficience des marchés concurrentiels, les défaillances de marchés).
Les premiers chapitres sont relativement peu intéressants et beaucoup d’étudiants ont décider de sécher les cours. En effet, disponibles directement sur Moodle (plateforme de cours en ligne), les cours se basant exclusivement sur les diapositives du professeur, on peut parfaitement le bosser chez soi. Voilà pourquoi depuis un bon moment déjà, nous sommes moins de 30 étudiants (sur les 120) à venir assister à ces cours.
J’avoues qu’il m’est arrivé d’en sécher quelques-uns (commencer à 14h00 au lieu de 11h00 le lundi, c’est cool ) mais j’ai vite constaté qu’il valait mieux venir écouter les conseils et les exemples de notre professeur (les notions un peu abstraites ou mal exprimées dans le cours deviennent ainsi limpides).
Quand aux TD de micro, et bien là je suis embêté. Ma chargé de TD est une étudiante russe qui ne parle pratiquement pas français et il est très difficile de comprendre ce qu’elle dit (pour exemple, ce matin j’ai passé 10 minutes à comprendre qu’elle parlait de « la hauteur » et pas de « l’auteur »). Cela peut paraître anodin, mais vu qu’elle n’arrivent pas à nous exprimer correctement un mot aussi simple, je vous raconte pas la galère dès qu’elles tente de nous expliquer quelque chose.
Enfin, n’oublions pas les trois petits restants.
Les cours d’informatique sont assez étranges. Votre corps sera présent, sur votre chaise, mais votre esprit dans une autre dimension. Abandonne tout espoir toi étudiant désirant coder, tu es loin du compte. L'intégralité de ton premier semestre t’es révélé dès le début en quelques phrase, à savoir apprendre à te servir de trois programmes: Powerpoint, Excel et Word.
Non, je ne déconne pas.
Ah mais attention hein, pas du comment tu t’en sers toi, mais comme il s’en servent eux. C’est-à-dire t’embêter à créer des styles (avec alignement, caractère à définir, s’occuper des veuves et orphelines…) dans un document annexe puis l’insérer dans ton document Word (afin de « gagner du temps » ) et passer 5 TD (soit 7h30) sur un document de 20 pages…
Mais cela reste relativement plaisant, l’ambiance est cool et mon chargé de TD est le stéréotype même du geek.
Le calcul scientifique est la seule matière où je ne peux pas vous renseigner.
En effet, il ne se passe rien. Rien du tout.
On code sur le logiciel Scilab (que vous pouvez télécharger gratuitement sur le net, si vous le désirez). Les TD (les cours n’existent pas en réalité), se font de la manière suivante: un PDF comporte deux-trois exercices (en général une ou deux questions) du style: « Afficher les nombres pairs de 0 à 100 », ce qui se fait en moins de 10 secondes. Pouf, la moitié du TD est fait.
Enfin l’anglais: et bah, c’est de l’anglais, j’ai rien à dire de plus.
Bref. Pour conclure, je dirai donc que pour venir en MASS, il vous les caractéristiques suivants:
- Aimer les maths
- Avoir fait S/ES de préférence (le niveau en maths est relatif, je dépassais pas les 10 en Terminale S alors que je bossais à fond et j’ai eu 7/20 au BAC en maths coeff’ 9...)
- Etre motivé
- Choisir la formation de Toulouse parce qu’elle est plus classe et qu’elle permet de rentrer à la TSE !