temoignage | Reprise du message précédent :
Yvick a écrit :
Je viens d'une famille plutot aisé avec une particule à mon nom...
Se retrouver dans un chambre de 10 etc... ça été une grande découverte.
Mon père tenait à ce que je fasse mon service, entre le lycée et la fac.
Du point de vue humain ça été un bonne experience de rencontrer des personne de tous les horizons, et surtout hors du milieu qui était le mien.
Comme mauvaise blague, pendant la FIG (les chasses, je crois que c'était formation individuelle générale) on m'a pris mes affaires ( sous-vêt et serviète) qui était posé a cheval sur le haut de la porte de la cabine de douche. tout le peloton attendait que je sorte, certains avec un appareil photo...
En 10 mois de service, j'ai connu plusieurs type de douches :
- FIG : des cabine individuelle avec porte, - en escadron : plus de porte mais une demi planche sensée caché notre anatomie (mon oeil),
- en camps des douches collectives pour le peloton entier (30 gars) là il y avait de l'ambiance, je me rappelle d'un concours de masturbation double décimètre à la main pour mesurer, je vous direz pas mon classement...
- en manoeuvre on a du se laver dans dans une rivière.
CQFD : suis entré hyper pudique à l'armée. Quand je suis sortie, je ne l'était plus du tout.
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Il y a 45 ans c'était pire ! Les fils de famille de la haute société étaient mis à poil devant tout le monde, aussi bien que tous les autres. Et plus un nouveau était coincé et pudique, plus il y avait droit. C'était mon cas.
Nous c'était des chambrées de 28 lits, toutes les origines sociales mélangées, venant de toute la France. Dans des casernes ou des camps de 500 soldats, les nouveaux appelés de 20 ans étaient toujours groupés ensemble dans la même chambrée. C'était des engagés de 30-35 ans, et les fins de 16 mois qui organisaient les " bizutages - formation " quotidiens et qui venaient exprès pour ça, et qu'on ne voyait qu'à ce moment là. Selon les casernes ou les camps: Les douches étaient toujours collectives. Vestiaires et salles de douches collectives. Toujours plusieurs dizaines à poil ensemble, et toujours avec des engagés et des fins de 16 mois qui n'étaient pas là par hasard.
Ou des cabines de douche individuelles, que chacun pouvait utiliser à tout moment quand il voulait. Mais cabines sans aucune portes, et d'accès entièrement libre à n'importe qui. Donc n'importe qui pouvait venir assister à la douche de n'importe qui. A chaque fois qu'il y en avait un qui partait avec sa serviette sur l'épaule, d'autres le suivaient uniquement pour assister au spectacle. A chaque fois : commentaires, attouchements, examens et reniflages des grands slips coton blanc sales (à l'époque il n'en existait pas d'autres), etc. Dans la première caserne où j'ai été pendant 6 semaines, les douches étaient dans un petit bâtiment isolé à l'écart au fond de la caserne qui ne servait qu'à ça. Uniquement un rez de chaussée en ciment avec 2 parties, le vestiaire et la salle de douche, 2 salles mitoyennes. Le toit était une terrasse qui était aussi le plafond des 2 salles entièrement en briques de verre transparentes, qui illuminait les 2 salles. Le vestiaire collectif et la salle de douche collective, étaient séparés par un mur en béton brut massif de 1,50 mètre de haut, et de trois mètres de large. Avec une arête à angle droit pour empêcher complètement des gens nus de le franchir. Ce mur en béton massif de 1, 50 mètre de large redescendait de l'autre côté dans la salle de douche collective par un escalier. En haut de ce mur il y avait une petite plate forme de 1,50 mètre de large, avec un rideau composé de lames de caoutchouc verticales, exactement comme dans les stations Karcher pour laver les voitures. La seule façon de passer du vestiaire à la salle de douche, était de monter tout nu, et de parcourir tout nu devant tout le monde, une planche en bois très longue d'au moins cinq ou six mètres de long, recouverte de caoutchouc. Qui reposait sur le sol carrelé du vestiaire, et qui montait jusqu'à 1, 50 m de hauteur. Cette planche caoutchoutée était très étroite, et pliait sous le poids d'un corps. Donc on ne pouvait y passer que un par un. Et il fallait marcher lentement, car elle était étroite et pliait beaucoup de façon inquiétante, mais avec souplesse. C'était fait exprès. Dans le vestiaire il y avait tout autour des lavabos avec des glaces. Et uniquement des bancs pour poser les vêtements. Ce qui obligeait à empiler ses vêtements les uns sur les autres, par ordre de déshabillage, donc le slip sur le dessus de la pile.
Dans le bas de la longue planche ils avaient laissé libre un espace d'au moins deux mètres de côté. C'était là qu'ils " préparaient " les nouveaux à monter sur la planche. Il y avait du caoutchouc partout, par ce que les matières synthétiques sont arrivées en France à la fin des années 50, et 15 ans après le plastique n'était pas encore d'une utilisation facile et généralisée. Il y avait une seule douche par semaine uniquement le vendredi après midi. Tous les vendredis vers 15h30 on nous conduisait au local douche. Les gradés refermaient la porte à double vantaux derrière nous, et laissaient seuls les 25-30 nouveaux appelés avec un quinzaine ou une vingtaine d'engagés de 30-35 ans. Il n'y avait pas d'heure de sortie de prévue. Le quartier libre et le week end suivaient. On avait tout notre temps. Les nouveaux appelés qui voulaient manger à la caserne à 18h, étaient donc obligés d'accepter de subir tout de suite. En arrivant on se mettait tous tout nus. Les vêtements étaient posés sur les bancs, donc en piles, avec tous les slips sur le dessus. Grands slips coton blanc très sales, car 8 jours sans douche et sans changer de slip, avec les marches et autres séances sportives. Et ensuite commençait l'épreuve de la planche. Les engagés s'arrangeaient pour faire passer en premier sur la planche uniquement tous les nouveaux appelés. Tout le monde se mettait autour de la planche pour regarder de près celui qui allait la parcourir. En bas de la planche personne n'était pressé de la monter, et dans l'espace libre en bas de la planche c'était un concours interminable à qui allait la prendre en dernier ! En essayant d'obliger les autres à monter en premier. C'était ce que les anciens attendaient. De toute façon les anciens se mettaient à l'entrée de la planche pour nous empêcher de monter spontanément, et pour organiser les passages sur la planche. Et l'espace dans le bas de la planche avait été laissé libre exprès pour ça. Les commentaires pleuvaient, les attouchements, reniflages des slips, claques sur les fesses, véritables fessées pour nous obliger à prendre la planche ce qui voulait dire que notre tour était arrivé. Il y avait les anciens qui se lavaient les mains en prenant leur douche en dernier. Et il y avait ceux qui attendaient le retour après la douche pour profiter des corps propres. Comme ça il y en avait pour tous les goûts !
Je suis passé 6 fois sur la planche, 6 semaines de suite ! A 20 ans j'étais d'une pudeur extrême, presque maladive, depuis ma naissance. Et ça a commencé à changer, mais très peu, après mes 25 ans ! |