. Et je veux porter réclamation. Alors je vais avec l’équipe pour voir les commissaires.

Sur le Tour de Suisse, je lui emmène les sprints, mais il ne fait pas grand chose. Il ne fait rien, en fait.

Ce n’était pas un copain, c’était un voyou.

ça me faisait un peu râler de devoir emmener les sprints pour lui sur le Tour, et je le faisais mal. Parce que je l’aimais pas

j’ai eu beaucoup de conneries de faites, aussi. J’ai été déposé parfois aux 600 mètres. J’avais mon équipe qui roulait aux dix kilomètres, mais à 600 mètres tout le monde s’écartait, c’était : « Allez, démerde toi. » Je pense que j’ai perdu beaucoup de courses à cause de ça.

vec la cocotte de frein, pendant que le mec devant pédale et qu’il ne veut pas s’écarter, on lui touche un peu les fesses. Le mec sent un truc, il suffit qu’il s’écarte de dix centimètres, on passe le guidon et le mec est niqué. Je me régalais là-dedans.

Je me faisais pourrir par les Italiens, ils me maudissaient.

Parce que je n’avais rien. Personne, personne ! Donc je faisais mon sprint comme quand on est cadet, minime ou junior, on suit la roue qui va bien et on fait le sprint.

Et je vais dire ces cons de mecs avec qui je roulais, parce que j’avais une bande… J’en avais toujours un dans l’échappée. Un abruti, là, au lieu d’être avec moi et de rouler pour faire la bonif, il était devant.

J’ai dit : « Lui, il dégage. » Je me suis lancé, j’étais à gauche de la route, je suis allé jusqu’au centre et je lui ai mis un strike. Boooom ! (rires) Je te l’ai sorti de là, à la vitesse où on roulait j’ai entendu une partie de son vélo toucher les barrières, ça a fait « Driiiiing » (rires). Il n’est pas tombé, mais je l’ai sorti de la roue. Je m’en foutais de le dégager comme ça.

tais tellement tendu, j’en voulais à tout le monde… J’avais besoin d’une seconde et personne dans mon équipe ne m’avait aidé. Même Alex Zülle, qui avait le maillot, avait dit qu’il s’en foutait de le garder, il voulait s’en débarrasser. C’était facile, mais personne ne m’aidait. Je n’avais pas une équipe. C’est là que j’ai senti que j’étais tout seul. Donc je prends le maillot et après l’arrivée Abdou vient me voir quand même. « Ouais, Fred ! », il commence à gueuler. Je lui ai dit : « Ecoute, ta gueule. Ça c’est pour ce que tu m’as fait aux Champs-Elysées en 1993. Maintenant il y a 1-1. » (rires)

tais tellement tendu, j’en voulais à tout le monde… J’avais besoin d’une seconde et personne dans mon équipe ne m’avait aidé. Même Alex Zülle, qui avait le maillot, avait dit qu’il s’en foutait de le garder, il voulait s’en débarrasser. C’était facile, mais personne ne m’aidait. Je n’avais pas une équipe. C’est là que j’ai senti que j’étais tout seul. Donc je prends le maillot et après l’arrivée Abdou vient me voir quand même. « Ouais, Fred ! », il commence à gueuler. Je lui ai dit : « Ecoute, ta gueule. Ça c’est pour ce que tu m’as fait aux Champs-Elysées en 1993. Maintenant il y a 1-1. » (rires)

Rolf Aldag. Je lui ai mis un coup de tête et je lui ai pété le nez à l’arrivée.

Moi je devenais agressif, j’avais même dit à un journaliste : « Virenque c’est un trou du cul. » Je ne suis pas un vrai calme, le premier qui me cherchait des noises il prenait mon poing dans la gueule. Il y en a un qui m’attendait pour me poser des questions, j’ai explosé une caméra.