"Non, ça va Et toi ?
 
Il est trop cute ce smiley "

Et pas de négligence, svp !
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Malgré l'accumulation des matches, l'OM n'entend pas sacrifier la compétition
 
Nous aimons bien René Malville. Il distille dans un vocabulaire imagé, une légèreté suffisamment subtile pour nous rappeler la hiérarchie du football, remettre chaque élément à sa place, le football à la sienne, les footballeurs à la leur. Invité lundi soir de l'émission Club Foot Marseille sur France Bleu Provence, ce bon René a présenté à sa manière le déplacement d'aujourd'hui dans le Doubs : "Moi, ils me font marrer. Il y en a qui se demandent s'il faut s'intéresser à cette coupe. Faut-il faire jouer les remplaçants ? On fait caca culotte parce qu'on joue à Sochaux. C'est l'OM quand même." Véridique. Dans cette facilité innée à conjuguer le verbe avec autant d'authenticité se révèle une vérité : "Si l'OM mouille en se rendant chez le dernier de Ligue 1, alors on est foutu".
 
Par projection, comment encore avoir la prétention d'ambitionner plus haut ? De vouloir taquiner Lyon ? Avec ce genre de considération, on ne le chatouillera même pas. Quand un club n'a plus rien gagné depuis 15 ans - excusez-nous, la coupe Intertoto, ce n'est vraiment pas sérieux - aucune compétition n'est superficielle ; secondaire peut-être, mais il y a au bout un trophée et le moyen le plus rapide pour obtenir une qualification européenne, même si la coupe UEFA n'a pas le prestige de sa grande soeur. Éric Gerets a annoncé la couleur, dès dimanche soir : "Il est hors de question de lever le pied. Il y aura des visages frais, onze gars pour composer une équipe avec l'ambition de gagner". Et puis, le Lion de Rekem n'est pas du genre à faire caca culotte. Il est plutôt enclin à la remonter à ceux qui s'égarent, oublient les fondamentaux. Comme l'entraîneur fixe la ligne de conduite, il y a donc une certitude : l'OM ne laissera pas la coupe de la Ligue sur le bord d'une route secondaire de Franche-Comté.
 
Quoique... Pour la laisser, encore faudrait-il l'avoir un jour ramenée. Or, chaque année, avec l'entrée en lice du club dans cette compétition, on remet au goût du jour une vieille rengaine : l'OM a trop souvent fait de la figuration dans cette coupe de riches. Les temps auraient-ils changé ? "Si le vrai reflet est le championnat, commente Laurent Bonnart, quand on est inscrit dans une coupe, c'est pour aller le plus loin possible. Il n'y a rien à négliger dans le vestiaire. Un trophée gagné, c'est un trophée ramené à Marseille. L'exigence est d'être compétiteur à chaque match." Foi de Laurent.
 
À défaut de tambours, le roulement de joueurs annoncé ne serait pas de nature à perturber l'équilibre du jeu de l'OM. Éric Gerets ne cesse de nous seriner avec ça : "Tous les joueurs sont si proches les uns des autres". Il y aura donc onze titulaires aujourd'hui. Ce match est certainement le meilleur moyen de s'en rendre compte, cartes sur table. Sans se laisser endormir par les déclarations doubistes. Lundi matin, dans un entretien accordé à nos confrères de L'Est Républicain, Stéphane Dalmat déclarait : "Aucun joueur sochalien n'est à la hauteur, moi le premier". René Malville sera peut-être rassuré. Dans le Doubs, aussi, la tendance est au caca culotte. En règle générale, ce n'est pas le bon moment pour leur botter les fesses. Mais si l'OM a la bonne idée d'être le plus propre possible, dans son jeu bien sûr, de se qualifier en somme, il aura réussi à rassurer sur la complémentarité et la richesse de son effectif... Cela évitera de prescrire des compresses de talc et d'éosine. Parce que quand on s'oublie, qu'on se néglige, le caca culotte, à la longue, ça irrite...