Série A
37éme journée
L'instinct de survie
Le 37e épisode de la Serie A n'aura pas permis d'en savoir plus sur l'identité de la troisième équipe, après Ascoli et Messine, qui descendra à l'étage inférieur. Mais grâce à son succès sur l'AS Roma (3-2), Cagliari est, à l'instar du Torino et de Livourne, assuré de rester parmi l'élite du football italien la saison prochaine. Dans le haut du tableau où tout est joué, on retiendra le nouveau doublé de Francesco Totti lors du revers en Sardaigne qui proclame quasi-officiellement le capitaine romain sur le trône des buteurs.
Les joueurs de Livourne (Galante et Lucarrelli) sont sauvés.Les joueurs de Livourne (Galante et Lucarrelli) sont sauvés.
Le derby turinois aura bien lieu en 2007-08. C'est une des principales informations que l'on retiendra de ce week-end en Italie. Hasard de l'histoire, c'est au lendemain de la remontée officielle de la Juventus en Serie A que le Torino a assuré son maintien parmi l'élite. Les deux frères ennemis du Piémont pourront donc retrouver l'ambiance électrique de leurs confrontations. A une journée du terme de la saison, le Torino a donc chassé toutes ses migraines grâce au nul obtenu à domicile face à une formation de Livourne (0-0) qui, avec ce point, conserve aussi sa place en Serie A. Les deux équipes ayant profité notamment des faux pas de Sienne, défait à Palerme (2-1) et du nul de la Reggina, pourtant menée 3-0 (3-3).
Ce 20 mai restera aussi dans les tablettes de Cagliari, également sauvé après son succès mérité face l'AS Roma. Si la formation sarde ouvrait le score par Suazo dès la 13e minute, les récents vainqueurs de la Coupe d'Italie bénéficiaient de la grande générosité de l'arbitre. Ce dernier accordait aux Giallorossi un penalty car le coup franc de Francesco Totti avait heurté le coude d'un défenseur de Cagliari se trouvant dans le mur. Le capitaine romain transformait facilement la sentence (1-1, 23e). Mais juste avant la pause, le plat du pied de Davide Marchini, servi par l'altruiste Simone Pepe, rétablissait l'ordre du match (2-1, 40e).
La légende de "Billy"
Le même Marchini faisait admirer en seconde période une autre facette de sa chaussure, le coup de pied, pour une demi-volée de toute beauté (3-1, 68e). Les dauphins de l'Inter Milan ne reviendront plus malgré le second but de Totti inscrit en toute fin de partie (sur une passe de Ricardo Faty), le 24e de la saison. Autant dire que l'empereur romain ne sera pas délogé de son trône, ses dauphins, Rolando Bianchi (Reggina) et Cristiano Lucarelli (Livourne), accusant six longueurs de retard avant le dernier acte. Toujours est-il que cinq équipes joueront leur peau dimanche prochain: Sienne, Reggina, Catane, Parme et le Chievo.
Dans cette lutte intense pour le maintien, le nul de l'Inter à Bergame (1-1) est évidemment passé inaperçu comme la défaite de l'ennemi, le Milan AC, enregistrée la veille à Giuseppe Meazza, devant Udine (2-3). Sauf que Yohan Gourcuff a inscrit un des deux buts des Rossoneri, l'autre ayant été offert à Alessandro "Billy" Costacurta, pour ses adieux à San Siro sur penalty. Une des légendes du Milan, 41 ans, venait de disputer son 663e match avec le maillot lombard.
Les autres rencontres :
Chievo - Ascoli 1-0 ( Marcolini )
Lazio - Parma 0-0
Messine - Fiorentina 2-2 ( Pazzini, Gamberini, Riganò, Riganò )
Sampdoria - Catania 1-0 ( C. Zenoni )
Coppa Italia
La Roma valide sa Coupe
Une petite revanche... A défaut du titre de champion, l'AS Roma s'est adjugé le titre de "poil à gratter" de l'Inter Milan ! Après leur avoir gâché la fête en championnat en leur infligeant leur seule défaite de la saison pour retarder un sacre attendu, les coéquipiers de Philippe Mexès ont remporté un large succès, 6-2, en finale aller de la Coupe d'Italie. Il ne leur restait plus qu'à contrôler lors du match retour, ce jeudi à Giuseppe Meazza, pour remporter leur premier titre depuis 2001. Mais ce ne fut pas si facile (1-2).
1-0 Crespo
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2-0 Cruz
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2-1 Perrotta
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Serie B :
La jouvence de Turin
Personne n'en doutait. Malgré une pénalité de neuf points à l'entame de la saison, la Juventus a réussi son pari de remonter en Serie A après une année de purgatoire à l'échelon inférieur, montée entérinée samedi grâce à un succès à Arezzo (5-1). Si le Calciopoli, à l'origine des maux de la Vieille Dame, a discrédité un temps l'image du club, il a également permis une refonte au sein de l'organigramme turinois. Sur la pelouse, les cadres, Del Piero en tête, ont également répondu aux attentes pour offrir à la Juve une seconde jeunesse.
0-1 Del Piero
0-2 Chiellini
1-2 Flores
1-3 Chilellini
1-4 Del Piero
1-5 Trezeguet
Pour être assurée de remonter ce samedi 19 mai, la Vieille Dame devait gagner à Arezzo, elle l'a fait avec la manière, s'imposant 5-1 grâce à deux doublés de Chielini et du capitaine Del Piero (ses 19e et 20e buts de la saison, ce qui en fait le meilleur scoreur de Serie B), et un but (son 13e) de Trezeguet.
La 39e journée de Serie B restera donc dans l'histoire du club comme celle du renouveau, avec une direction avide de gloire et des cadres (Del Piero, Nedved, Buffon, Trezeguet, Camoranesi...) plus que jamais adulés pour leur refus d'avoir succombé aux sirènes des autres grandes écuries européennes. Le premier d'entre eux n'est autre qu'Alessandro Del Piero. Le meilleur buteur piémontais de la saison, déjà partie intégrante de l'histoire de la Juve, a véritablement insufflé l'envie de rebondir à une formation la tête sous l'eau suite à sa rétrogradation. Car face à des équipes à la renommée incertaine et dans des contextes souvent hostiles, il fallait bien plus que de la hargne pour remonter à la surface.
Quel visage pour la Vieille Dame ?
En revanche, David Trezeguet semble s'interroger à nouveau sur son avenir. L'attaquant international avait déjà manifesté des velléités de départ l'an passé mais s'était rangé à l'avis de son nouvel entraîneur sans sourciller. Seulement cette saison, l'ancien Monégasque a rongé son frein et même perdu sa place au sein de l'équipe de France, malgré les garanties de Raymond Domenech. Peut-être qu'un bon de sortie pour services rendus lui sera accordé cet été, ce qui lui permettrait de relancer une carrière bien ralentie.
Quoiqu'il en soit, la Juventus a déjà enregistré deux renforts, en l'occurrence ceux de Zdnenek Grygera (Ajax Amsterdam) et de Giandomenico Mesto (Reggina), qui devront se fondre dans un collectif naissant où les jeunes pousses ont eu l'occasion de se montrer cette année. Mais les tifosi attendent certainement plus du recrutement. Car ils n'ont pas oublié que la Vieille Dame, si elle a été pillée - Emerson, Ibrahimovic, Cannavaro, Thuram et Zambrotta notamment étaient partis vers d'autres horizons -, a aussi renfloué ses caisses avec d'importantes indemnités de transferts. De quoi, assurément, se refaire une beauté pour retrouver au plus vite les sommets du football italien.
Spécial "Ligue des Champions"
17 joueurs présents sur la pelouse en 2005
Dida, Cafu, Nesta, Maldini, Gattuso, Pirlo, Seedorf, Serginho, Kaka dun côté, Finnan, Carragher, Hyypia, Luis Garcia, Xabi Alonso, Gerrard, Riise, Kewell, de lautre. Il y a deux ans quasiment jour pour jour, ces 17 joueurs participaient à la finale de Ligue des Champions la plus enthousiasmante ou plutôt la plus renversante de lhistoire. Une rencontre que tous les amoureux du ballon rond ont gravé dans leur mémoire. Ce scénario inimaginable dune formation de Liverpool au fond du trou à la pause, menée 3-0, capable de renverser la situation en à peine 7 minutes en deuxième période pour finalement simposer aux tirs au but, hante les nuits des joueurs et supporters milanais. Deux ans plus tard, ces 17 joueurs sont susceptibles de se retrouver une nouvelle fois pour la conquête de la coupe aux «Grandes Oreilles» ! «J'ai toujours pensé que nous pouvions atteindre la finale, cette année. Nous avons l'occasion d'écrire une autre grande page de l'histoire du club. La défaite d'Istanbul en 2005 n'est toujours pas digérée mais je suis convaincu que Liverpool sait qu'un tel dénouement ne se reproduira jamais. Comparé aux deux dernières finales que nous avons disputées à Manchester et Istanbul, nous sommes en bien meilleure forme», déclarait Paolo Maldini, lemblème du Milan AC, déjà vainqueur à quatre reprises de la C1.
Milan est différent pour Gerrard
A lheure où les mercenaires sont légions dans le monde du football et où lamour du maillot semble devenue une douce utopie, ces retrouvailles apportent une certaine fraîcheur et donnent un piment supplémentaire à cette finale aux allures de revanche. Ce terme, tout le monde ou presque la sur le bout de la langue. Surtout, comment résister à la tentation sachant que les acteurs de 2005 seront quasiment les mêmes que ceux de 2007 ? Pourtant, Steven Gerrard himself, lâme de Liverpool, tenait à apporter une nuance subtile. «Jai beaucoup regardé Milan cette saison et ils sont différents de léquipe de 2005 mais ils ont toujours une bonne équipe». Différente sur le plan du jeu peut-être, avec un Kaka abandonnant le costume de passeur pour endosser celui de serial buteur mais difficile de véritablement appuyer la thèse de lAnglais, le milieu de terrain italien composé de Pirlo, Seedorf, Gattuso et Kaka étant exactement identique à celui qui avait disputé la finale 2005 !
A moins que Gerrard ne fasse allusion à Massimo Ambrosini, absent pour cause de blessure à la cuisse il y a deux ans et devenu un pion essentiel dans le dispositif mis en place par Carlo Ancelotti. «La vie est étrange, elle ne vous donne pas souvent une deuxième chance. Je suis ravi que cela m'arrive et nous devons désormais nous préparer à battre cette équipe de Liverpool qui nous avait subtilisé la Coupe il y a deux ans. Pour être franc, le match était tellement incroyable que même avec 10 défenseurs sur le terrain pendant ces dix minutes de folie, cela n'aurait rien changé. Le football peut toujours réserver des surprises et ce match nous l'a une fois de plus prouvé».
Pas de revanche
Si ce remake de 2005 fait saliver davance, en aucun cas les Italiens ne veulent parler de revanche. «C'est juste l'histoire du football. C'est comme ça que l'histoire s'écrit. J'espère que nous ne serons pas battus comme la dernière fois. Maldini m'a dit que c'est sa huitième finale. Il en a remporté quatre et perdu trois. Espérons que ce sera plutôt une cinquième victoire pour lui et une deuxième pour moi !», estimait Gennaro Gattuso. Avant dajouter concernant ladversaire : «Ça va être une finale difficile, car Liverpool est une équipe très dure, vraiment très dure. Ils sont très différents de Manchester. A mon avis, ils sont du niveau des équipes italiennes des années 90. Ils jouent un bon «catenaccio», ils sont habiles en contre et ils ont un entraîneur qui restera encore longtemps». «Ce qui cest passé en 2005 est déjà passé et je pense que ce match est une nouvelle chance décrire mon nom et celui du Milan AC dans lhistoire», déclarait pour sa part Kaka sur Skysports News. Si les joueurs ont un discours très polissé et ne pense quà une seule chose, remporter cette finale, Carlo Ancelotti, le coach italien, sest montré beaucoup plus offensif et critique à légard de son bourreau. «Techniquement, Liverpool est le plus mauvaise équipe des trois anglaises qualifiées pour les demi-finales de la Ligue des Champions,Milan est une vraie équipe italienne très forte avec une culture italienne très forte. Liverpool n'a pas l'ADN dun club anglais. Cest plus une équipe méditerranéenne à cause de l'entraîneur». Voilà qui a de quoi lancer les hostilités…
Cesare Maldini, souleve la premiere Coupe des Rossoneri.
44 ans aprés, son fils et capitaine emblématique lui aussi éspere soulever la 7eme pour son club
The show must go on
Spoiler :
Come one Reds |