Je me permets de faire un (long) compte-rendu du voyage que je viens de terminer avec mes parents, si ca peut donner des idées
. Désolé pour la longueur.
C’était leur 3ème fois au Japon, et ils voulaient absolument faire autre chose que le triptyque Tokyo / Kyoto / Osaka qu’ils ont déjà fait. Ils voulaient aussi absolument venir chez moi à Sapporo (j’y vis depuis 6 ans, ils étaient encore jamais venu), d’où l’empreinte carbone très dégueulasse de ce voyage, je m’en excuse d’avance
.
Ils sont venus du 27 mai au 22 juin. J’avais vraiment peur de la saison des pluies, et au final on a eu une chance d’enfer. C’est simple : à part la soirée de leur arrivé, on a tout simplement pas eu un seul jour de pluie. Temps souvent excellent, température juste parfaite. Je regrette pas d’avoir pris le risque de juin, au final !
On a marché près de 270 km sur ce quasi-mois (mes parents sont plus tout jeunes, mais ils ont encore vachement la forme !), du coup c’était vraiment idéal !
Note : j’avais tout organisé sans rien leur dire, mes parents découvraient au jour le jour le programme, c’était vraiment sympa, ils ne se sont pas spoilé. Je leur offrait tout le voyage, c’était un sacré budget, mais comme je ne suis pas sur de pouvoir le refaire avec eux, j’ai pas compté à la dépense.
Tokyo (3 jours)
Mes parents arrivant à Tokyo, on est resté un peu sur Tokyo.
Ce qu’on a fait :
- Le quartier de Yanaka. Je l’avais déjà fait en parti, mais je l’ai vraiment redécouvert. C’était vraiment cool, en commençant de la gare de Nippori ca fait un très joli parcours, très reposant, sans presque aucune voiture, c’était vraiment la bonne surprise. J’avais trouvé l’itinéraire sur le bouquin Tokyo Maze, je vous donne le lien : gomap.de/tynk A suivre tel quel, il est vraiment super.
- Le projection mapping sur la mairie de Tokyo : depuis cette année, on peut admirer l’un des plus grands (le plus grand ?) projection mapping du monde, sur la mairie de Tokyo, tous les soirs. La ville a apparemment investit un fric fou la dedans. Ce n’est clairement pas le plus joli que j’ai vu, et il est très court, mais ca vaut le coup si vous êtes dans le coin, juste pour le gigantisme du truc.
- TeamLab Borderless : j’avais déjà fait celui d’Odaiba et Planets (que j’avais adoré), mais mon père étant un grand fan de ce genre de truc, je me devais d’y aller avec eux. Au final, ils ont absolument adoré. On y est resté presque 3 heures, c’était vraiment sympa de voir mes parents émerveillés comme des gosses ! Si vous avez déjà fait Planets ou celui d’Odaiba ca ne vaut pas forcément le coup, mais certaines salles valent quand meme le coup d’oeil.
- A littéralement deux pas du Borderless, ne pas louper l’immense bâtiment de la secte Shakaden Reiyukai. J’étais tombé dessus par hasard il y a quelques années, le bâtiment est franchement impressionnant (quoique un peu glauque).
- Puis pas mal de marche au hasard, et puis forcément Shinjuku et Kabukicho by night. C’était pas leur première fois, mais ca fait toujours son petit effet.
Ce qu’on a mangé :
- C’était les 68 ans de mon père, je leur ait offert le restaurant francais Hommage (2 étoiles Michelin). Je connais le chef personnellement, j’ai eu le droit au champagne offert
. C’était excellent, du très haut niveau.
Kanazawa (2 jours)
J’ai vécu 3 mois à Kanazawa (j’avais d’ailleurs hésité à vivre entre Kanazawa et Sapporo
), on est donc ensuite allé en Shinkansen. Pour l’occasion, on a testé la Gran Class ; la classe au dessus du Green Car. C’était genial. Les 3h sont passées à la vitesse de l’éclair, on se sent vraiment dans un petit cocon. Mais la seconde classe étant déjà très bien, le surcout ne se justifie pas si vous êtes ric-rac niveau budget.
Ce qu’on a fait :
- Le Kenroku-en. On a eu de la chance d’avoir une journée magnifique, c’est vraiment l’un des plus beaux jardins que j’ai pu voir. C’était pas prévu, mais le soir il y avait des illuminations, et une flutiste qui jouait dans le lac du jardin. C’était un moment de pur poésie, magique !
- Le quartier des samurai, le quartier des maisons de thé de Higashi Chaya et Kazuemachi.
- On a pas mal marché dans la ville et on est tombé sur plusieurs quartiers absolument charmants, la vraie image d’épinal qu’on se fait du Japon.
- Nous ne sommes pas allés au musée d’art moderne de la ville (très réputé), mais je l’avais fait il y a quelques années et ca vaut le coup !
- J’avais prévu Kanazawa pour tomber pendant le festival Hyaku-mangoku. C’était cool car pas mal de stands de bouffe et une ambiance bon enfant, en revanche le festival en lui-même était très décevant. Il ne s’agissait que d’un défilé en costume traditionnel dans la ville. A part la fanfare au début, pas de musique, rien, juste un défilé dans le silence. Très dispensable.
- Réveil en fanfare à 6h par l’alarme des tremblements de terre. Ca a bien tremblé ! Ils pourront dire qu’ils en ont vécu un…
Ce qu’on a mangé :
- La Chic : c’était ma petite brasserie quand j’étais sur Kanazawa. Le chef est vachement cool (à l’époque il m’avait meme emmené en voiture visiter la région !), et la nourriture est excellente et pas trop cher. Si vous passez dans le coin, je recommande !
- Fuwari : il y a quelques années déjà quand j’y étais allé, j’avais été surpris : la clientèle est 80% occidentale (le resto a du apparaitre sur un guide) et… l’est toujours en 2024 ! Mais qu’importe, la nourriture y est vraiment excellente. Pour une experience sans touristes, je conseille aussi l’izakaya Musashi.
Shirakawago - Takayama (1 jour et demi)
Depuis Kanazawa, on a pris un bus vers Shirakawago (http://www.hokutetsu.co.jp/highway-bus/takayama) - réservation possible sur Internet.
On est resté 2h30 sur Shirakawago (durée idéale, ca laisse le temps de monter à l’observatoire et de flâner dans le village sans se presser), avant de prendre un second bus vers Takayama.
On avait envoyé nos valises la veille à Sapporo (le takkuhaibin, c’est génial ; en plus on a plus forcément besoin de le faire depuis le konbini, la plupart des hotels s’en charge !), on a donc pu prendre le bus tranquillement, mais si vous avez des valises ca se fait bien aussi, il y a une grande consigne à Shirakawago.
En arrivant à Takayama, on a été surpris : quasiment QUE des occidentaux. D’ailleurs, le personnel du ryokan ou on est resté (Oyado Koto No Yume) parlait tous un anglais parfait. C’était assez étonnant, Takayama n’est pas forcément dans le circuit "traditionnel", mais c’est de (très, très) loin l’endroit où l’on a vu le plus d’occidentaux.
On est arrivé en milieu d’après midi, on s’est directement rendu dans le district de Sanmachi-suji. Les ruelles et les bâtiments sont parfaitement préservés, c’était très joli, meme si la plupart des commerces sont devenus des restos et autres boutiques à souvenir. Je recommande toutefois de continuer plus loin que le quartier touristique : en continuant, on s’est aperçu que le quartier historique continu très loin, et on se retrouve directement plongé dans un vieux Japon, sans personne !
En cherchant un resto le soir, je tombe sur une affiche en anglais indiquant qu’ils n’ont pas de menus en anglais, et qu’ils refusent d’utiliser une application de traduction ; seuls les clients parlant japonais seront acceptés
. Ca surprend toujours un peu de voir ca, mais parlant japonais, on y fut très bien accueilli et c’était excellent. L’izakaya s’appelle "Yamashita", mais ne tentez pas sans parler japonais, vous serez hélas refusé
.
Le lendemain, on continu la visite en suivant le "Higashiyama Walkway". C’est une balade très bien balisé où s’enchaine un nombre incroyables de temples, tous plus bien entretenu les uns que les autres. J’avais souvent lu que la ville n’avait que peu d’intéret, mais rien que pour ca ca valait le coup ! Et cerise sur le gateau, il n’y a absolument personne, alors que c’était tout autant (sinon plus) intéressant que le district d’Edo.
On manquait de temps, mais il y a aussi un telephérique qui vous emmène sur les montagnes environnantes, et surtout Takayama est la porte d’entrée vers les sentiers de randonné de Kamikochi, apparemment très populaire. Ce sera pour une prochaine fois.
En fin de journée, on a pris le train direct pour aller vers Nagoya. Je recommande fortement le train, la première moitié du parcours traverse la préfecture de Gifu dans les forets, c’est absolument magnifique (le génie civile qu’il a fallu pour construire ca !).
Nagoya (1 jour)
On a passé la soirée à Nagoya pour pouvoir rejoindre facilement l’aéroport de Chubu le lendemain. Rien de spécial, on a passé la soirée près de la tour de television (ils ont très bien aménagé le parc devant, avec de nombreuses teraces et restos).
Sapporo (7 jours)
Après ces quelques jours intenses, on a passé une semaine chez moi à Sapporo. On avait plusieurs personnes à voir (deux de mes amis de Sapporo ayant passé quelques jours chez mes parents en France), donc on a pas eu le temps de s’ennuyer ! Et puis mes parents voulaient voir où j’avais mes habitudes, où j’allais manger…
On a du coup pas trop eu le temps de bouger sur Hokkaido, mais c’était de toute façon pas le but.
Ce qu’on a fait :
- Le Yosakoi matsuri : j’avais fait en sorte d’être à Sapporo pour tomber pendant le yosakoi festival, le plus grand festival de Yosakoi du Japon. Pendant 3 jours, des milliers de danseurs occupent les rues, et il y a aussi une grande scène (j’avais réservé un ticket) avec une compétition de Yosakoi. C’est l’un de mes festivals préférés à Sapporo, c’est super énergique, les costumes sont magnifiques, les musiques entrainantes… ca vaut vraiment le coup, si vous comptez venir sur Sapporo à cette période, je vous recommande fortement de venir pendant le festival. C’est d’ailleurs l’un des trucs qui a le plus plu à mes parents !
- Le tremplin olympique (si vous n’en avez jamais vu, ca vaut le coup !) et le quartier résidentiel de Miyanomori (notre "denenchofu" local
).
- L’université d’Hokkaido (on est tombé sur un festival, c’était vachement cool).
- Et puis on a pas mal flané à Tanukikoji (la grande galerie commerçante), dans les parcs de la ville, à Susukino (notre Kabukicho local) ou à assister à mon cours de taiko
.
Ce qu’on a mangé :
- Bon, à Sapporo, c’est vraiment pas ce qui manque, et si vous venez dans le coin n’hésitez pas à me demander, mais ayant fait un gastronomique francais à Tokyo, je voulais aussi faire découvrir un vrai kaiseki à mes parents. J’avais réservé chez Komatsu. C’est juste excellent
.
Osaka (1 jour)
On a enchainé ensuite pour Ishigaki (à Okinawa), mais comme il n’y avait pas de direct depuis Sapporo, on a fait un stop à Osaka. J’avais fait les choses en grand, j’avais réservé le Hilton Conrad. La vue sur la ville, que ce soit depuis l’immense entrée cathédrale, ou depuis la chambre, est juste impressionnante.
Ishigaki (5 jours)
Le lendemain, départ aux aurores pour Ishigaki. On a failli louper l’avion, la faute à une panne des feux de signalisation, les trains vers l’aéroport ont été annulés quasi toute la matinée. On a du donc prendre un taxi en catastrophe, et depuis le centre, ca coute bonbon ! D’ailleurs, j’ai pu me faire rembourser les billets de train au retour, ils n’ont fait aucune histoire, aucun document à remplir… nickel !
J’avais longtemps hésité entre Ishigaki et Miyakojima, avant de choisir Ishigaki car ca avait l’air un peu plus diversifié. Autant Miyakojima est orienté sur les plages, autant Ishigaki, avec ses mangroves et sa jungle, offre une bien plus grande diversité de paysage. On peut faire des treks dans la jungle, mais ma mere n’étant pas très aventureuse, on a pas eu l’occasion de tester. Avec le recul, je pense que j’aurais peut-être du aller à Miyakojima, qui a vraiment plus axé son tourisme sur ca.
On est resté 3 nuits à Oceanos (https://www.jos-adventures.com/), une villa tenue par un français (on travaillait dans le meme domaine il y a quelques années, avant qu’il décide de partir de Tokyo pour changer de vie à Ishigaki avec sa femme et ses enfants). Je recommande énormément, c’est super pour déconnecter de la ville, la villa étant isolé (le konbini le plus proche étant à 30 minutes en voiture). Jordy (le français) est aussi un guide certifié et organise des tours en kayak dans la mangrove.
Puis une nuit dans un resort pas loin de l’aéroport, très sympa.
Il y a pas mal de choses à voir à Ishigaki, toutefois quelques trucs importants :
- Voiture indispensable. Vraiment. Je n’avais pas conduit depuis 10 ans, j’étais vraiment pas rassuré, mais au final ca c’est très bien passé. Les routes sont très bien entretenues, il y a très peu de trafic…
- Les plages : j’ai été "un peu" déçu. En fait, le problème des plages d’Okinawa, c’est qu’on a des messages d’avertissement constant pour les méduses boites, nombreuses à cette période. Du coup, il faut soit se baigner en combinaison complète, soit aller dans les (rares) plages avec un filet. En revanche, l’eau est vachement chaude, c’est un vrai régal. De plus, il ne faut pas imaginer des plages comme en Europe. C’est brut. Il ne faut pas y espérer des bars ou un quelconque aménagement. D’ailleurs, les japonais ont une culture de plage très différente. La plupart se baignent tout habillé, puis rentrent chez eux. Aucun parasol, personne qui fait bronzette… Ca surprend un peu, et c’est peut-être un peu différent sur Miyakojima.
- Idem dans la piscine du resort le dernier jour, on a été vachement surpris de la "taille minuscule" de la piscine par rapport à l’hotel, puis on a compris : les japonais viennent se baigner 10 minutes, les jeunes couples ne font que se prendre en photo, puis repartent
.
- Les fruits : si vous allez sur Ishigaki, mangez des ananas, des mangues… Sérieusement, je n’ai jamais mangé des fruits aussi bons.
- La ville d’Ishigaki : j’ai toujours trouvé les villes Japonaises relativement moches, mais Ishigaki, c’est le niveau expert. La ville semble être en decrepitude totale. C’est dommage car c’est la porte d’entrée de l’ile, et la première impression est vraiment pas bonne. Si ils souhaitent développer davantage le tourisme, il va falloir qu’ils investissent un peu…
Okayama (2 jours)
Les vols étant parfois annulés sur Okinawa à cause des typhons, j’avais prévu 2 jours tampons (si vous allez à Okinawa pensez à avoir au moins un jour de securité, surtout si vous avez votre vol retour).
Tout s’est bien passé, depuis l’aéroport du Kansai, retour à Osaka puis Okayama.
Ce qu’on a fait :
- Kurashiki : j’y étais déjà allé et j’avais bien aimé le canal, mais en nous y baladant avec mes parents ont s’est aperçu qu’il y avait en fait un très grand quartier aux abords du canal, très bien préservé, dans la meme veine que Takayama. Les boutiques étaient bien plus qualitatives, avec pas mal d’artisanat local. On y a passé un très bon moment.
- Korakuen : avec le Kenrokuen de Kanazawa, le Korakuen d’Okayama fait parti des 3 plus beaux jardins du Japon. Le style est vraiment différent de celui de Kanazawa, avec une utilisation du "shakkei" (l’utilisation du decors naturel environnant - les montagnes, le chateau d’Okayama, … dans la conception du jardin). Mais on a tous préféré celui de Kanazawa
.
Naoshima (1 jour)
Depuis Okayama, on a pris le train direct vers la gare d’Uno, puis le ferry (15 minutes) vers Naoshima. Ma mère m’en avait parlé depuis des années, je l’avais donc inclu dans le circuit.
Naoshima est principalement connue pour ses musées d’art moderne, et ses oeuvres en plein air (notamment la kabocha de Yasoi Kusama).
L’arrivée à Naoshima nous a un peu refroidit. Comme pour Ishigaki, les japonais ont, je trouve, un vrai problème pour mettre en valeur leurs villes et villages. A Naoshima, on longe d’abord une usine d’extraction hideuse dans la partie nord de l’ile, avant d’arriver sur le port de Naoshima, sans aucun charme. Dommage pour une ile qui a basé toute sa renommée sur l’art.
On laisse les bagages à la consigne, puis on loue un vélo électrique. Tout peut se faire à vélo, mais il y a aussi un système bien foutu de bus avec une très bonne fréquence.
Depuis le port, on se rend d’abord dans la partie est de l’ile, ou sont regroupées des maisons d’artistes, et des installations temporaires et permanentes, plusieurs maisons ayant été converties en petit musée. On décide d’abord d’aller dans le musée de Tadao Ando (le célèbre architecte fan de beton, qui a d’ailleurs designé la plupart des musées de l’ile). On paye les 520 yen par personne, et on se rend compte qu’il n’y a… bah… pas grand chose ! Deux pieces, un petit historique du travail de l’architecte sur l’ile, et basta.
Et en fait, on s’aperçoit que tout est payant. Chaque petite maison demande son droit d’entrée, pour voir une petite pièce.
Direction ensuite le musée Chibu, designé par Tadao Ando et son style reconnaissable entre 1000. Attention, il faut réservé en amont, les places étant limitées !
Ce musée a la particularité d’être construit en sous-sol afin de ne pas dénaturé l’environnement. L’architecture du musée est vraiment impressionnante, toute de beton, on a l’impression d’être dans un bunker, c’est assez particulier. Mais l’endroit devient très vite oppressant.
Au niveau des oeuvres, il n’y en a que 3, pas une de plus ! Une salle avec 5 peintures de Monet, une autre basée sur une experimentation autour de la lumière, et une dernière (que j’ai trouvé la plus sympathique) avec une sorte de cathédrale des temps modernes.
Outre le faible nombre d’oeuvres, le coté oppressant du bâtiment est renforcé par le staff du musée, qui nous rappelle sans cesse qu’il faut rester silencieux, qu’il ne faut pas toucher, qu’il ne faut pas prendre de photos…
Bref, on a été très déçu de ce musée. Il y a un autre musée à coté (payant aussi) mais apparemment encore plus minimaliste ; on a zappé.
A ce moment, on commence à se dire qu’on est juste peut-être pas la cible de cette ile.
J’avais réservé une nuit au Benesse Hotel sur l’ile (qui est aussi un musée), et on décide de s’y rendre en milieu d’après midi. C’est aussi ici que se trouve la fameuse citrouille jaune, symbole de l’ile.
Et la, c’est le coup de foudre ! La partie sud de l’ile, ou se trouve l’hotel et le musée Benesse, offre une vue imprenable sur la mer intérieure de Seto, avec en fond, Honshu, et surtout une plage magnifique, quasi déserte. On a regretté d’avoir laissé la valise et la maillot de bain à la consigne !
L’hotel lui-même (également designé par Tadao Ando) est réparti sur plusieurs bâtiments, tous parfaitement intégré à la nature du lieu et au grand parc dans lequel on peut aussi trouver plusieurs oeuvres. La chambre que j’avais réservé était littéralement à 5 mètres de la mer, c’était une experience magique.
Malgré l’experience ratée du Chibu, on a quand meme décidé d’aller dans le musée du Benesse, qu’on a vraiment beaucoup aimé. L’hotel dispose d’un restaurant francais et japonais, j’avais choisi le japonais, et c’était ici aussi du kaiseki de très haute volée !
Bref, malgré l’experience en demi-teinte du début, l’hotel a suffit à nous faire adorer l’ile. J’y retournerai surement, pour explorer les autres iles alentours.
Kyoto (3 jours)
Puis direction Kyoto pour les derniers jours de notre périple. Je n’avais rien prévu, et mes parents ont déjà vu les principaux points lors de leurs deux premiers voyages.
On est quand meme allé au pavillon d’argent, qu’on avait jamais fait et… on a été super surpris puisqu’on était quasiment seuls ! On a ensuite longé le chemin des philosophes, avant de se perdre dans les ruelles alentours, toujours seuls au monde.
Mention spéciale aux jardins du Heian-Jingu (l’entrée des jardins est facile à louper, je n’y étais jamais allé !), absolument magnifiques.
C’est ca qui est bien avec Kyoto : si la gare, le Kiyomizu et la bambouseraie sont blindés, il suffit de s’éloigner de quelques rues pour se retrouver seul.
Bref, ce fut un voyage génial (peut être le dernier que je pourrai faire comme ça avec mes parents). Temps parfait, mes parents ont adoré (c’était le principal) et n’ont eu cesse de me répéter qu’ils comprenaient pourquoi j’ai décidé de faire ma vie ici (ca m’a vraiment touché, c’est un peu comme si j’avais obtenu leur permission
). Meme si j’ai évité au maximum les changements d’hotel, le fait de devoir aller à Sapporo (obligatoire) puis Okinawa (avec le recul, j’aurais mieux fait d’aller à Kyushu pour limiter l’avion), a rendu le voyage assez fatiguant, mais on a eu aucun temps mort, tout s’est bien enchainé, et le fait de pouvoir