Reprise du message précédent :

 
 
Non.
La fierté peut aussi venir de la filiation ou de l'héritage. C'est aussi être mélé à un élément fondateur de la nation.
Par exemple : la fierté des enfant des résistants et l'image positive que cela renvoi publiquement.

Ben non, il n'est pas légitime d'être fier de ça. On peut en être content, heureux, ou tout ce que tu veux, mais ce n'est pas une réalisation personnelle, ça ne dépend pas de nous, et on n'a fait personnellement aucun effort pour ça, donc il n'y a pas là à ressentir de fierté, "d'amour-propre fondé".

J'ai tendance à penser qu'on peut uniquement être fier de lutter contre ses propres faiblesses. Parce que c'est un combat qui passe d'abord par le fait de reconnaître ses côtés sombres puis prendre soin et développer ses côtés positifs, et cela aboutit à de l'amour propre qui me semble fondé. Tandis que dans beaucoup de cas, même si la fierté fait suite à un effort particulier, elle révèle un bête besoin de reconnaissance sociale.

Oui mais quid des gauchistes et autres révolutionnaires qui contribuent à défaire ce que d'autres font ?

 
là c'est un jugement de valeur, car certains "gauchistes et autres révolutionnaires" sont sincèrement convaincu de la nécessité de changer le système pour une société meilleure. Ils ont souvent le mérite de poser des questions dérangeantes. Mais tant que leur action est non violente je crois qu'il est bon de les écouter.

Ce que je voulais dire, c'est que contribuer à la grandeur de la France, c'est parfaitement subjectif

 
Ah non, note bien qu'il parlait juste de "contribuer à faire de la France ce qu'elle est", ce qui veut dire que ça inclut aussi ceux qui lui mettent des bâtons dans les trous ou qui ne branlent strictement rien

 
On s'est pas compris.
C'est peu être pas légitime effectivement, mais quoique dise http://www.cnrtl.fr/definition/fierté ces gens là en sont fier.
Comme il arrive que des basques soient fiers d'être basques , riches d'être riches, frontistes d'être frontistes,  
 
Ca existe c'est tout. Point. Et c'est bien de la fierté. Pas de l'honneur, pas de l'amour. de la fierté : parce que ces gens contribuent dans leur vie de tout les jours à des habitudes culturelles et pensent être dépositaire d'un certain patrimoine.
 
Le mot qui revient chez eux c'est bien fierté : je vois même pas le débat.

Ça manque de sondage toute cette histoire

 
Mais parce que c'est un non sens, ils se trompent de mot en fait. Ce serait comme si je disais que j'étais fier que les poules aient de plumes

Je suis bien évidemment fier d'être Français
 
Dans le cas contraire, étant majeur, j'aurais fait mon baluchon depuis quelques temps déjà, le monde est vaste.

Ouais, et moi, si je n'étais pas fier que les poules aient des plumes, je les aurais déjà toutes plumées

Voilà, dès qu'on est pas fier, on doit s'en aller

 
 
Non, chacun fait ce qu'il veux  
 
Mais à titre personnel, je n'accepterais pas de faire partie d'une nation pour laquelle je n'éprouve ni affection ni fierté. Je préfèrerais partir dans un pays me correspondant plus.  
 
Après, c'est un choix

 

 
J'ai fais un voyage en Allemagne une fois : j'y ai rencontré le descendant d'une personne qui aurait apparemment aider des habitant de la RDA a passer en RFA.
Il en parlais avec fierté : il t'expliquait que son nom signifiait quelque chose d'important pour lui car cela avait un sens fort pour lui qu'à cette époque son parent ai joué un rôle important.
 
Ce mec vois tu, il se sent dépositaire d'un certain point de vue et d'une certain mémoire car c'est par un lien familial qu'il s'y trouve mêle : c'est par sa famille que tu trouve le lien.
Il aurait pu s'en foutre mais tu vois non. Je le comprends : ce qu'a fait son parent est honorable et lui en éprouvait de la fierté : d'avoir côtoyé cet homme.
 
Moi personnellement je suis fier que dans mon pays on ait un bon système de sécu : j'en suis fier. Car quelque part je le finance : il y a un lien. Par contre effectivement je me sens pas fier d'avoir sauvé un gamin lors d'une chirurgie : puisque ce n'est pas le cas.
 
Et toi tu me réponds : plumes ?  
 
Quel mot alors ?

 
Et est-ce-que tu accepterais de ne pas plumer des poules alors que n'as aucune fierté pour le fait qu'elles en aient (des plumes) ?

 
Et si aucune nation ne te correspond

 
 
Sincèrement, je plains le gars sec et nihiliste au point de ne sentir d'atomes crochus avec aucune nation

 
Il y a des gens qui vivent sans appartenir à la nation. Après ça pose des problèmes d'intégration car c'est mal vécu par les gens qui ont un sentiment d'appartenance.
Aux USA, je ne pense pas me tromper en disant qu'il y a réellement des communautés insolubles dans la nation américaine : et pourtant ils participent au pays.
 
Moi personnellement ça ne me gène pas : mais remarquons qu'on dérive sur le débat qui vise à trancher entre l'intégration (dans le pays, ok avec les lois mais indifférents à la culture) et l'assimilation (dans le pays et les population doivent avoir un lien avec des concepts nationaux).

 
Le parent peut être fier. Le descendant lui, n'a rien fait pour ça. Il peut en revanche être fier de faire des efforts pour entretenir la mémoire de son aïeul, raconter son histoire aux gens qu'il rencontre et s'efforcer d'honorer sa mémoire, oui, il peut être fier de faire ça. Mais pas être fier de ce qu'a fait son parent. Enfin, si, il peut toujours l'être, mais ce serait une fierté déplacée (exactement comme la mienne à propos des plumes des poules).
 

 
Oui, mais j'ai déjà dit que le fait qu'il y ait un lien n'est pas suffisant pour pouvoir en être légitement fier (tout comme il y a un lien entre ce que je fais et le fait que les poules aient des plumes : si je voulais, je pourrais plumer un max de poules, or je ne le fais pas, donc je suis en partie responsable du fait que les poules aient des plumes).  
 
Bref, pour pouvoir ressentir légitimement de la "fierté", il faut plus qu'un simple lien : il faut que ça provienne d'une démarche volontaire, d'un effort personnel, et que notre contribution soit assez importante (sinon, en vertu de la théorie du chaos, je suis en infinitésimale partie responsable d'absolument tout)

Tu aimes les poules toi  

J'allais la faire  
 
 
Il est pas de culture chrétienne les amis, lynchons-le !
 

 
 
si la poule en question est majeure et consentante..

 
Je trouve que l'exemple est assez équivalent à la fierté nationale, et qu'il illustre bien son non-sens

 
Tu émets une conception morale, une doctrine philosophique, moi un constat.
 
Le fait est que les gens ressentent de la fierté pour beaucoup moins et c'est bien de la fierté.
 
Il y a des gars qui ressentent de la fierté pour le simple fait de voir leur équipe de foot gagner. C'est juste comme ça. Et c'est bien de la fierté ....
 
... même si, sur le fond, j'en conviens avec toi c'est juste...
 
Regarde, secret story à la télé, y a des gens qui sont fier d'être à la tv, look mickael vendetta...  

Le seul vrai truc dont on peut-être fier, c'est le bel étron qu'on vient de sortir

Ce n'est pas de la fierté, puisque dans la définition même du concept, on dit qu'il s'agit d'un sentiment d'amour-propre fondé.  
 
EDIT : Je ne parle pas de l'étron, qui remplit toutes les caractéristique pour qu'on puisse en ressentir une légitime fierté :
- Démarche volontaire (quoique, pour celui là, c'est limite)
- effort personnel  
- contribution personnelle importante

 
et quoi ? parce que c'est écris sur ton dico, tu vas nier que mickael vendetta et fier d'être mickael vendetta ?
 
Donne moi un nom de sentiment pour remplaçer cela : de l'orgueil ?? de l'orgueil mal placé ?
 
c'est juste de la fierté. non fondée, mais still
 
 

Ben c'est un peu le principe ouais, d'utiliser les mots avec leur vrai sens
 
Et nan, Mickael Vendetta peut être fier de ce qu'il est, puisque c'est un self-made man, c'est lui qui s'est fait tel qu'il est, c'est lui qui a fourni les efforts pour le devenir, donc son amour-propre est fondé
 
Un mot pour désigner le sentiment ressenti par les footeux quand leur équipe gagne et qu'ils beuglent à plein poumons ? Euh... l'ivresse alcoolique ?

trop de talc ici

 
Enfin, quand même, en France, on n'est pas le pays le plus à plaindre du Monde. Au contraire...

Je suis d'accord avec toi sur toute la ligne : je peux éventuellement être fier de ma carrière, de mes choix de vie, de mes réalisations personnelles, car j'en suis entièrement (ou en grande partie) responsable. Je suis l'acteur de mes fiertés.
La fierté est un sentiment personnel qui ne devrait donc pas englober les éléments collectifs et exogènes tels qu'une nation, une région ou une équipe de foot. Comme tu le dis, je suis français (bien que vivant à l'étranger), je me retrouve plus ou moins dans le système de valeurs et de culture français, mais je n'en suis pas fier. J'en suis très heureux, mais je n'en suis pas fier car je n'en suis en aucun cas "responsable".

 
Bah ne soit pas fier de tes études non plus alors, puisqu'elles dépendent directement de la société dans laquelle tu vis. Tu peux pas être fier de réussir dans le système universitaire francais, d'avoir un boulot etc puisque tout cela est aussi dépendant du pays dans lequel tu es né. Tu en es pas vraiment + responsable.

 
Bah t'as tout faux, les études, il peut être fier de fournir les efforts et d'avoir réussi là ou beaucoup échouent.
Les valeurs de rigueur et de travail fourni lui sont propre. Moi au lieu de ça, j'ai passé mon temps à fumer des joints et jouer au baby foot   . J'ai juste le bac, je regrette de m'être touché le noeud à l'école même si aujourd'hui je ne m'en sors pas si mal niveau boulot

Ses efforts sont relativisés par le fait qu'en France il avait acces à des études gratuites et de qualité à portée de bus scolaire. Il avait pas à marcher dans un champ de mine après sa journée de travail à l'usine pour aller user le stylo que venait de lui offrir l'Unicef par exemple. Et tout ca, juste par la magie de sa naissance dans notre beau pays  

 
T'imagines le gars né au kosovo s'il réussit dans ces études, il peut en être encore plus fier!

 
Nan mais t'as pas compris du tout ce que j'expliquais : là, il est tout à fait acteur de sa réussite, il a réussi parce qu'il a étudié, qu'il était bon, qu'il a travaillé et qu'il a obtenu son diplôme. Il peut donc en être fier : sans effort personnel, il n'aurait pas réussi. Alors que ce n'est pas le cas pour sa nationalité.

J'ai bien compris, je disais juste que ta réussite scolaire est toute relative car dépendante de ton milieu social, de la réussite sociale de tes parents, des conditions d'études dans ton pays etc. Tu as pas tant de critères que ca qui t'incombent, tu dépends aussi beaucoup de l'héritage de tes géniteurs. Un peu comme la nationalité quoi.

Oui, mais ça n'empêche en rien que ce soit grâce à des efforts personnels que j'ai réussi, je peux donc en être fier : si je n'avais rien fait, je n'aurais pas eu ce diplôme, alors que si je n'avais rien fait, j'aurais tout de même été français.

attention à l'écueil de la fausse fierté résultant du besoin de reconnaissance sociale. L'idéal est d'être fier pour soi même, sans avoir à montrer/se vanter de ses exploits aux autres.

 
Tu peux en être fier par rapport aux autres Francais ayant eu des conditions de vie égales ou supérieures aux tiennes alors.  
Encore que les études dépendent aussi de tes capacités à ta naissance, tout le monde nait pas forcément intelligent et a pas besoin de fournir les mêmes efforts pour le même résultat. Bref je tire un peu le concept, mais tu vois que tout est relatif.