Reprise du message précédent :

 
J'avais à peu près le même budget mensuel étant étudiant, mais cela n'a absolument rien de comparable à une situation de RMIstes qui ont des enfants à nourrir...

Faut pas abuser non plus et différencier ce qui est de "la pauvreté" au sens premier du terme et une vie ou il faut faire attention... D'après la méthode de calcul de l'INSEE une famille mariée composé de 2 enfant de plus de 14 et 2 de mois de 14 (ce qui a été mon cas pendant un petit moment) le seuil de pauvreté ce situe à :  
 
6500*2 + 6500*0.5*2 +650*0.3*2 = 2340 €... APRES IMPOTS DIRECTS !!!  
 
Je suis d'accord pour dire qu'il y a des pb mais avec 2340€ après impots (dans une ville de province car sur paris, lyon, marseille... c'est bcp plus dur j'suis d'accord) je pesnse pas que les personnes concerné aient l'impression de vivre en dessous du seuil de pauvreté !!!
 
P.S. : définition officielle du seuil de pauvreté : Niveau de vie / Seuil de pauvreté  
Le niveau de vie d’un ménage est défini comme son revenu disponible après impôts directs, divisé par sa taille.  
La taille du ménage est calculée ainsi : le 1er adulte compte pour un. Le deuxième et tout enfant de 14 ans ou plus compte pour 0,5. Et tout enfant de moins de 14 ans compte pour 0,3.  
Pour 2003 en France, le niveau de vie médian est de 1.300 euros pour une personne.  
Le "Seuil de pauvreté" est fixé par l’Insee à la moitié du niveau de vie médian. Mais la définition européenne fixe le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian.  
Le seuil de pauvreté (monétaire), pour 2003, est donc selon l’Insée, de :  
 
  650 euros/mois (4.260F) pour une personne seule (800 euros - 5.250F - selon la définition européenne).  
  1.170 Euros (7.675F) pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans.  
  de 1.365 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.  
  de 1495 euros pour un couple avec 1 enfant de plus de 14 ans et un enfant de moins de 14 ans. ...  

 
mais cette meme famille n'a pas 650€ par personne. elle est bien en dessous, et donc peut effectivement etre qualifiée sans erreur de "pauvre".

 
merci bcp pour ses précisions très intéressantes

 
 
   mince ma cops est sous le seuil de pauvreté , ça m'en bouche un coin

Elle se loge/bouffe/blanchi etc... avec moins de 650 euros?

 
C'est exactement ce que je dis

 
Heu ben oui ça je le faisais avec cette somme quand j'étais étudiant (en province cela s'entend; à Paris les loyers sont bien plus élevés)
Et beaucoup d'étudiants s'en sortent avec bien moins que ça.

Les moins de 650 euros c'est en comptant les APL/ALS de 150 euros?

Remarque en célib étudiant, ouais c'est jouable, je m'en tirais avec la même chose en fait.
 
Mais en général on fait de sacré économies sur la bouffe .

 
C'est TTC oui (mais pas d'APL de toutes façons).

 
Un peu

Pas d'ALS non plus? Tu avais un statut à la con pour pas y avoir droit ou bien tu logais dans un logement familial?

Bin tu regardes, en général, quand t'es étudiant, tu paumes une dent pour cause de malnutrition, parce que tu bouffes saucisses pâtes et que c'est pas équilibré .

 
Je pense (en fait je sais plus mais c'est une connerie du genre je suppose ).

 
Moi aussi c'était pâtes-knackis, et pourtant je n'ai pas perdu de dent
 
Par contre pour l'équilibre effectivement on repassera

ouais enfin pour l'équilibre alimentaire, c'est vrai, mais c'est aussi la flemme de cuisiner correctement, restons honnete...
les patates ça coute pas cher, et c'est pas mauvais pour la santé. mais faut les éplucher, les cuires...
moi, c'était les nouilles chinoises que je trouvais le mieux : avec une bouilloire, ça faisait juste un bol et une cuillère à laver, et un repas chaud pret en 5 min !

Faut surtout avoir le courage de faire les marchés pour trouver les legumes frais à faire

pour ceux qui en doutent encore :
 
 
 
http://www.liberation.fr/page.php?Article=293064
 
Les années passent et les salariés trinquent
 
La condition salariale d'aujourd'hui est comparable à celle de 1950, selon une étude.
Par Muriel GREMILLET
 
vendredi 29 avril 2005 (Liberation - 06:00)
 
Le niveau de vie des ménages dont le salaire est le seul revenu s'est effondré depuis vingt ans, par rapport à ceux disposant d'un patrimoine. C'est ce qu'affirme une étude de Cerc-Association (Connaissance de l'emploi, des revenus et des coûts) publiée hier, selon laquelle «la condition salariale est aujourd'hui comparable à ce qu'elle était il y a un demi-siècle».
 
Depuis vingt-cinq ans, la structure du revenu disponible des ménages s'est considérablement déformée, souligne l'étude. «Les récentes revendications salariales ne sont donc pas le fruit d'une illusion d'optique liée à l'annonce de profits boursiers records», mais traduisent «la chute considérable de la part des revenus nets d'activité dans le revenu total des ménages», affirme son auteur, Pierre Concialdi, économiste à l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires).
 
Entre 1978 et 2003, la part de ces revenus a ainsi diminué de plus de 14 points, passant de 67 % du revenu total des ménages à 52,7 %. Depuis la fin des années 70, les gains de pouvoir d'achat sont en effet restés «minimes», «0,2 % à 0,3 %» par an, soit un chiffre «très largement inférieur à l'évolution du niveau de vie moyen en France». Cette atonie est «d'autant plus remarquable» que le niveau de qualification de la main-d'oeuvre n'a cessé d'augmenter. «A structure de qualification constante, le salaire net moyen a connu une perte de pouvoir d'achat comprise entre 4 % et 8 % depuis 1978». Cette détérioration a touché tous les salariés, du public ou du privé.
 
Dans le même temps, depuis 1993, la part des revenus issus de la propriété est passée de 10,9 % en 1978 à 19,1 % en 2003. «L'envolée de [ces] revenus» a creusé l'écart entre ceux disposant d'un patrimoine ayant «pu amortir, dans une certaine mesure, la modération salariale», alors que les autres ont vu leurs conditions de vie se dégrader.