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Auteur Sujet :

Le capitalisme est il viable ?

n°4342515
eszterlu
Posté le 05-12-2004 à 17:00:46  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Le Tocsin - Ronin a écrit :

J'ai l'impression que le sujet dérive de plus en plus vers le cours d'économie et de gestion d'entreprise... du genre de ceux qu'on reçoit lors de toute formation professionnel et qui, il est vrai, permet d'appréhender un peu les circuits économiques.
 
Le sujet était : "le capitalisme est-il viable ?"
La réponse qui se dégage de tous les échanges est : "tant qu'il y aura de la croissance tout ira bien", et "pour qu'il y ait de la croissance, il faut que les consomateurs consomment, et que les producteurs produisent"  :heink:  
j'ai pas l'impression que ça va nous avancer trés loin... entre autre par-ce que ces cours d'économies et de gestion n'ont jamais eu l'intention de prévoir et d'analyser le développement économique, mais juste de tirer son épingle du jeu à l'instant T.
Quant aux savants et autres professionnels de l'économie, nous avons tous vus à quel point leur prévisions étaient fiables (le CAC à 8000 pts en 2000 ! :lol: Et là, personne ne s'inquiétait !
 
Je pense qu'on avancera pas sur le sujet sans prendre un peu de recul et cesser de faire de l'"économie économistique" !
 
La vrai question à se poser seraît plutôt du genre :
1/ Que nous a apporter le Capitalisme ?
2/ Quels sont aujourd'hui nos vrais besoins, comment définir le progrès social, le but social ?
3/ Que peut encore nous apporter le capitalisme vis-a-vis de ces besoins ?
 
bien sûr, il va falloir arrêter de jongler avec la CAF, Le FDR, le RSI le CAC et autres TRUCS et faire un peu... de philosophie ! mais la sagesse ne demande t'elle pas de savoir ce qu'on veut avant d'essayer de la faire ?


 
tu veux une discussion politico-philosophique en occultant le fait que l'auteur du topic s'est piqué de démarrer le thread sur des notions économiques
 
bref, encore un débat sur le capitalisme décadent  finalement ?  :sweat:  
 
 

mood
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Posté le 05-12-2004 à 17:00:46  profilanswer
 

n°4342656
Le Tocsin ​- Ronin
Posté le 05-12-2004 à 17:30:36  profilanswer
 

Le politico-philosophique, c'est encore de l'économie, mais c'est de l'économie qui répond à la question "le capitalisme est-il viable", alors que disserter sur la CAF et le FDR ne répond en rien à la question.

n°4342710
eszterlu
Posté le 05-12-2004 à 17:39:30  profilanswer
 

Le Tocsin - Ronin a écrit :

Le politico-philosophique, c'est encore de l'économie, mais c'est de l'économie qui répond à la question "le capitalisme est-il viable", alors que disserter sur la CAF et le FDR ne répond en rien à la question.


 
je ne faisais que répondre à une question de Ciler, bien évidemment, j'ai été obligé de sortir un peu du sujet.  
 
quand à la dernière remarque, je te répondrai que c'est bien dommage.  :)    
 
réduire le débat à des slogans éculés, je ne vois pas là une démarche plus « philosophique » que la mienne.  
 

n°4342811
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 17:58:27  profilanswer
 

.


Message édité par poilagratter le 05-12-2004 à 18:55:39

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4342934
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 18:19:52  profilanswer
 

eszterlu a écrit :

je ne faisais que répondre à une question de Ciler, bien évidemment, j'ai été obligé de sortir un peu du sujet.  
 
quand à la dernière remarque, je te répondrai que c'est bien dommage.  :)    
 
réduire le débat à des slogans éculés, je ne vois pas là une démarche plus « philosophique » que la mienne.


 
Ceci dit, comment vois tu l'évolution du capitalisme ?
 
Ce système ne peut fonctionner de manière ""satisfaisante"" que si les besoins solvables sont suffisants pour assurer le quasi plein emploi.
 
Or cette condition n'existe plus depuis 30ans. D'ou crise.
 
Pour atténuer ou masquer cette crise, les gouvernements inventent quantité d'artifices, sans rien résoudre sur le fond.
 
Es tu d'accord avec cette observation et, d'après toi, comment peut on  envisager l'avenir du système ?
 


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4342953
joce
Architecte / Développeur principal
"BugHunter"
Posté le 05-12-2004 à 18:22:22  profilanswer
 

Cutter a écrit :

Si les 100 travailleurs produisaient juste assez pour satisfaire les besoins de 100 travailleurs, ca se passerait comment?

et la concurrence t'en fais quoi ? Dans un environnement concurrenciel, c'est pas possible à mon avis [:spamafote]

n°4343424
eszterlu
Posté le 05-12-2004 à 19:15:06  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Ceci dit, comment vois tu l'évolution du capitalisme ?
 
Ce système ne peut fonctionner de manière ""satisfaisante"" que si les besoins solvables sont suffisants pour assurer le quasi plein emploi.
 
Or cette condition n'existe plus depuis 30ans. D'ou crise.
 
Pour atténuer ou masquer cette crise, les gouvernements inventent quantité d'artifices, sans rien résoudre sur le fond.
 
Es tu d'accord avec cette observation et, d'après toi, comment peut on  envisager l'avenir du système ?


 
d'abords un besoin n'est pas "solvable" il faut une ressource pour satisfaire un besoin
 
l'insolvabilité est le fait de ne pas pouvoir faire face à ses besoins obligatoires. (pour une entreprise : faire face à son passif exigible)
 
Comme le souligne Joce, il y a l’effet de la concurrence.  
 
Pour prendre des parts de marché dans une économie d’abondance de l’offre, il faut soit
 
-financer l’innovation (investir dans la recherche et le développement)
ce qui permet de vendre un produit plus attirant
 
-Baisser ses coûts pour vendre ce qui est identique au concurrent mais moins cher.  
 
Pour baisser les coûts, on connaît les solutions : automatisation des chaînes de production , délocalisation, baisse des salaires, hausse du temps de travail etc etc…
 
Pour donner du grain à moudre au discours libertaire, il n’est pas inutile de parler de la problématique du financement de l’économie.  
 
Après les années d’encadrement du crédit, l’intermédiation a perdue son monopole. On est passé au financement de gré à gré qui consiste à mettre en relation directe un prêteur et un emprunteur.  
 
Avec les dénationalisations, les français ont surfé sur les joies de la spéculation boursière.  
 
L’offre direct à l’épargne public est un mode de financement économique de gré à gré. Un actionnaire prête des fonds à une entreprise.  
 
Trop contentes de tordre le coup au monopole bancaire, les entreprises se sont ruées sur la brèche.  
 
Le problème de ce mode de financement est que l’entreprise se retrouve alors obligée de verser des dividendes ed-vita eternam.
 
Soit jusqu’à son extinction, en priant pour que son actif immobilisé suffisent pour rembourser la totalité des investisseurs, soir en diminuant son capital ce qui revient à ponctionner son fond de roulement, donc à revenir aux crédits bancaires (l’intermédiation)
 
Expl : prenons le cas d’une entreprise comme Renault qui investi dans une chaine de fabrication d’un modèle de voiture en 1980. (de mémoire la Renault 20 par exemple)  
 
Elle emprunte sur le marché boursier primaire (émission d’actions nouvelles) avec une augmentation de capital représentant 20 000 actions.  
 
Alors qu’à ce jour, la Renault 20 n’est plus fabriquée, Renault en est toujours à verser des dividendes correspondant à un investissement amorti dans les années 80.
 
Aujourd’hui, ce flux de dividendes « inutiles » persistent pour éviter l’effet de bruit (rumeurs) propres à déclencher des réactions de marché incontrôlables.  
 
D’ou une aberration.  Viabilisé le capitalisme, reviendrai à remettre à plat tout le système de financement de l’économie, réfléchir sur les conséquences de l’inertie de l’Etat en matière de financement de la recherche et développement, vital dans une économie d’abondance et de forte concurrence, discuter sur les conséquences de l’abandon de l’interventionnisme étatique etc…
 
C’est pourquoi je pense qu’il est utile de bien comprendre les mécanismes de financement de l’économie.  
 
 

n°4343681
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 19:48:52  profilanswer
 

eszterlu a écrit :

d'abords un besoin n'est pas "solvable" il faut une ressource pour satisfaire un besoin
 
l'insolvabilité est le fait de ne pas pouvoir faire face à ses besoins obligatoires. (pour une entreprise : faire face à son passif exigible)
 
(...)


 
Merci de ces précisions, mais tu ne parles pas d'un point essentiel : la solvabilité des consommateurs !
 
Si une personne a un besoin (ex. une voiture) il lui faut avoir de quoi la payer.
 
Or si les revenus du travail baissent, (pression du chômage), moins nombreux sont ceux qui pourront se payer une voiture  => diminution de la demande => augmentation du chômage => et toujours moins de personnes susceptibles d'acheter une auto...
 
Ne crois tu pas que nous sommes dans ce type d'engrenage depuis 30 ans ?
 
 
 
 


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4343692
Cardelitre
ಠ_ಠ ۞_۟۞ ┌( ಠ_ಠ)┘ סּ_סּ
Posté le 05-12-2004 à 19:50:20  profilanswer
 

[:drapal]

n°4343887
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 20:10:38  profilanswer
 

Je me répète, mais le pb est :
 
Si hausse de productivité
=> réduction de la main d'oeuvre
=> pression du chômage
=> baisse des salaires
=> baisse de la demande
=> fermeture d'usines
=> hausse du chômage, précarité et exclusion...
 
Je ne vois rien qui puisse enrayer ça dans le système capitaliste.
??


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
mood
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Posté le 05-12-2004 à 20:10:38  profilanswer
 

n°4344153
eszterlu
Posté le 05-12-2004 à 20:38:55  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Merci de ces précisions, mais tu ne parles pas d'un point essentiel : la solvabilité des consommateurs !
 
Si une personne a un besoin (ex. une voiture) il lui faut avoir de quoi la payer.
 
Or si les revenus du travail baissent, (pression du chômage), moins nombreux sont ceux qui pourront se payer une voiture  => diminution de la demande => augmentation du chômage => et toujours moins de personnes susceptibles d'acheter une auto...
 
Ne crois tu pas que nous sommes dans ce type d'engrenage depuis 30 ans ?


 
C’est pas faux mais je ne suis pas d’accord sur la période.
 
Il y a eu des hauts et des bas, on a été dans des situations de moins faible précarités.  
 
Là c’est une question de solidarité collective. Jusqu’à quelle limite faut il faire intervenir l’Etat ?  
 
En fait, tout est lié.  
 
Si les entreprises épuisent leur auto financement dans le versement de flux improductifs, leurs FDR s’affaiblissent et leur rentabilités en prend un coup --à plan de restructuration, chômage etc…
 
En outre, il faudrait que l’Etat joue pleinement son rôle là ou les entreprises n’ont pas les reins assez solides
 
Je pense aux infrastructures, à l’éducation, à l’investissement dans la recherche et le développement.
 
Or l’Etat paye aussi des flux improductifs : ce sont les charges de la dette.  
 
(la dessus, les socialistes ont commis une erreur stratégique monumentale avec l’allocation malheureuse de la fameuse cagnotte fiscale)
 
c’est pourquoi le pacte de stabilité européen n’est pas complètement à coté de la plaque en la demeure : il faut limiter l’endettement pour éviter que le flux de remboursement de la dette ne devienne un frein.  
 
Et si une entreprise épuise sa capacité d’autofinancement, son PIB en pâti sur le long terme.
 
Ce qui fait moins de recettes fiscales, donc de ressources que l’Etat peut redistribuer.
 
Et tu as raison sur ce point : la consommation intervient pour 60 % dans la composante de la croissance.  
 
Pas de consommation, pas de croissance…avec de la croissance, on a de l’emploi. etc...  
 
Le chômage est aussi un moyen de pression : quelque part, il permet de serrer la vis. Mais avec un taux de 10 %, la charge sociale devient pénalisante.  
 
Enfin, je terminerai sur le fait aggravant que la nouvelle économie selon moi, dite net-économie, est une économie qui ne crée pas d’emplois.

n°4344343
Kronos66
¯\_(ツ)_/¯
Posté le 05-12-2004 à 20:53:44  profilanswer
 

n'empeche, on voit la difference entre ce topic et celui sur le communisme : ici on a des gens qui parlent serieusement de choses concretes et réelles...


---------------
« Si un referendum avait été organisé pour l’introduction de l’euro, nous l’aurions perdu. C’était parfaitement clair. Je l’aurais perdu, et de 7 contre 3 - j’ai agi comme un dictateur » - Helmut Kohl, 2002
n°4344368
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 20:56:17  profilanswer
 

eszterlu a écrit :

C’est pas faux mais je ne suis pas d’accord sur la période.
 
Il y a eu des hauts et des bas, on a été dans des situations de moins faible précarités.  
 
Là c’est une question de solidarité collective. Jusqu’à quelle limite faut il faire intervenir l’Etat ?  
 
En fait, tout est lié.  
 


 
Ok, mais le phénomène de récession que  je décrivais est inéluctable, une fois que l'on dépasse un certain stade critique de développement.
 
C'est à dire dès que le travail de chacun n'est plus nécessaire pour satisfaire les besoins de tous.
 
A défaut d'une harmonisation sociale modiale, ça parait insoluble.
 
Le système doit partir en vrille. On en voit deja les conséquences.
 
On ne peut que bricoler d'un coté, puis de l'autre pour masquer la chute, et faire comme si ça allait s'arranger.
 
Et on fait mine de pas voir.
 


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4344462
evildeus
Posté le 05-12-2004 à 21:02:54  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Tant que tu ne prendra pas un peu de recul, tu t'enlisera.

Hmmm, je pense que tu devrais prendre recul et après tenter d'attaquer les gens. Jusqu'a preuve du contraire j'ai plus d'expérience dans le domaine de l'éco.
 
Cependant, j'aimerai bien voir comment tu résoults ce problème avec ton idée de productivité destructrice d'emploi:
 
Depuis 100 ans:
La population active a augmenté de 30%
La productivité a été * par 5
Le chomage n'est pas de 80% ;)
http://www.sciences-sociales.ens.f [...] 9riode.pdf (p.32 et suivantes)


Message édité par evildeus le 05-12-2004 à 21:13:51
n°4344603
evildeus
Posté le 05-12-2004 à 21:11:41  profilanswer
 

eszterlu a écrit :

oui, mais c'est une notion un peu abstraite. (pour ta première phrase, comprend pas trop)


Lorsque les entreprises anticipent leurs modes de production, elle cherche la meilleure complémentarité entre capital et travail. Lorsqu'elles se trompent elles cherchent à substituer du travail au capital.
 

Citation :

la productivité marginale est mise en face du coût marginal en effet.

Vi...
 

Citation :

si la gestion patrimoniale l'emporte sur la gestion économique, l'entreprise ne sera pas encouragée à investir dans l'outil de production. Ella va alors "spéculer" c'est à dire qu'elle va se détourner de sa mission première purement économique
 
inversement; si le rendement du capital investi dans la production supplante le rendement de la gestion patrimoniale (spéculation) l'entreprise a intérêt à investir dans l'outil de production

Hmmm, la gestion patrimoniale n'est en rien antinomique avec gestion économique. L'entrepise investit ses fonds là ou elle pense faire fructifier ses fonds. A un moment ou un autre cela se traduit par un investissement dans une entreprise, je vois pas trop la différence entre le faire directement et indirectement.
 

Citation :

tout dépend donc de ses anticipations.

Certes
 

Citation :

Mais cette logique de rendement du capital est aussi un lobbying de marché, qu'il serait opportun de réglementer plus sévèrement (faire plaisir aux actionnaires par exemple)

Faire plaisirs aux actionnaires et ce qui permet l'amélioration de la productivité, le développement du capital et économique.
 

Citation :

ça ne serait possible que dans un cadre de consensus international bien sur. (comme la taxe Tobin qui permettrai d’engranger un revenu à re-distribuer)

La taxe Tobin, c'est une annerie, qui en plus a été rejetée par son créateur, alors...

n°4344675
Ciler
Posté le 05-12-2004 à 21:16:46  profilanswer
 

evildeus a écrit :

La taxe Tobin, c'est une annerie, qui en plus a été rejetée par son créateur, alors...


Legende urbaine... Il a sulement dit que si elle etait uinstauree, elle ne rapporterai rien car la speculation se deplacerait sur des biens non couverts par la taxe.


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°4345038
evildeus
Posté le 05-12-2004 à 21:46:41  profilanswer
 

Il rejette la facon dont elle est présentée:

Citation :

«  j’estime être aujourd’hui mal compris. J’estime aussi qu’on s’est abusivement servi de mon nom pour des priorités qui ne sont pas les miennes. La taxe Tobin n’est en rien un tremplin pour les réformes dont ces gens veulent. »


http://www.robert-schuman.org/synth18.htm

n°4345117
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 21:54:32  profilanswer
 

evildeus a écrit :

Hmmm, je pense que tu devrais prendre recul et après tenter d'attaquer les gens. Jusqu'a preuve du contraire j'ai plus d'expérience dans le domaine de l'éco.
 
Cependant, j'aimerai bien voir comment tu résoults ce problème avec ton idée de productivité destructrice d'emploi:
 
Depuis 100 ans:
La population active a augmenté de 30%
La productivité a été * par 5
Le chomage n'est pas de 80% ;)
http://www.sciences-sociales.ens.f [...] 9riode.pdf (p.32 et suivantes)


 
Le pb date d'il y a 30 ans, la situation s'est constament améliorée depuis 1904 jusque dans les années 70.  
 
Il y eu des crises, tel en 29, mais certainement pas pour cause de surabondance.
 
Mais depuis # 30 ans, nous savons produire plus qu'il n'en faut pour satisfaire les besoins de la population (solvable).
 
Dès lors il est impossible de faire travailler tout le monde à plein temps durant les 40ans de sa vie active, sous peine de surproduction.
 
Il devient donc nécessaire de réduire le temps de travail, ... en  licenciant.
 
...
 
Est ce clair ?
 
 


---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4345253
Ciler
Posté le 05-12-2004 à 22:05:56  profilanswer
 

evildeus a écrit :

Il rejette la facon dont elle est présentée:

Citation :

«  j’estime être aujourd’hui mal compris. J’estime aussi qu’on s’est abusivement servi de mon nom pour des priorités qui ne sont pas les miennes. La taxe Tobin n’est en rien un tremplin pour les réformes dont ces gens veulent. »


http://www.robert-schuman.org/synth18.htm

Bref, il ne dis ni que c'est une annerie, ni ne la rejette, il explique seulement qu'il n'approuve pas ATTAC (en gros).
 
IL a eu le prox nobel en 81 pour ca, je le vois mal rejeter le truc quelques annees apres  :heink:


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°4345653
poilagratt​er
Posté le 05-12-2004 à 22:40:09  profilanswer
 


 
Merci du lien, ce cours résume bien.
 
Il y est exposé le transfert des emplois agricoles, vers l'industrie, puis les services, au fur et à mesure de la hausse des productivités agricoles et industrielles.
 
Ce qu'il ne dit pas c'est si les services permettront d'absorber la totalité des excès de main d'oeuvre des 2 autres secteurs!
 
A mon avis la solution serait d'inventer un 4èm secteur :  celui ................du temps que l'on peut occuper librement (temps libre), une fois les besoins en main d'oeuvre des 3 secteurs satisfaits.
 
Le pb est que le capitalisme n'a pas prévu de rémunérer le temps libre.  
 
=> le capitalisme part en vrille, une fois que les emplois des 3 secteurs sont saturés.  (Faudrait ajouter ça dans les cours d'éco, pour qu'il soient complets)


Message édité par poilagratter le 05-12-2004 à 22:42:56

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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4345893
Le Tocsin ​- Ronin
Posté le 05-12-2004 à 22:58:58  profilanswer
 

Désolé d'insister mais :
1/ tout le monde à l'air unanime pour dire que le capitalisme est chancelant, à besoin de nouvelles règles, de nouveaux fonctionnement... Bref, qu'il ne tourne pas dans un doux rond-rond
2/ tout semble se résumer à un problème de croissance, et ce problème de croissance à un problème de consomation  
3/ Ne trouver pas absurde cette situation ou, au lieu de travailler pour satisfaire des besoins, on en vienne à inventer des besoins pour travailler ?

n°4347176
poilagratt​er
Posté le 06-12-2004 à 05:48:57  profilanswer
 

Le Tocsin - Ronin a écrit :

Désolé d'insister mais :
1/ tout le monde à l'air unanime pour dire que le capitalisme est chancelant, à besoin de nouvelles règles, de nouveaux fonctionnement... Bref, qu'il ne tourne pas dans un doux rond-rond
2/ tout semble se résumer à un problème de croissance, et ce problème de croissance à un problème de consomation  
3/ Ne trouver pas absurde cette situation ou, au lieu de travailler pour satisfaire des besoins, on en vienne à inventer des besoins pour travailler ?


 
En effet peu nombreux sont ceux qui trouvent absurde de devoir inventer de nouveaux besoins pour pouvoir travailler ! Et pourtant...
 
L'homme a toujours nié ce qui dérangeait La conception du monde qu'on lui a fourré dans le crâne... (voir l'emprise des ideologies, des religions, sectes et autres croyances)
 
Le capitalisme est une idéologie, et défendue 24h/24 par quasiment tous les médias, et tout le monde. C'est bouclé dans tous les sens.


Message édité par poilagratter le 06-12-2004 à 05:51:45

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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°4347238
Quesque
Posté le 06-12-2004 à 07:51:26  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Dès lors il est impossible de faire travailler tout le monde à plein temps durant les 40ans de sa vie active, sous peine de surproduction.
 
Il devient donc nécessaire de réduire le temps de travail, ...  
Est ce clair ?


 
C'est quelle durée le "temps plein" ?
Où est-il spécifié que la vie active a une durée de 40ans ?
 
Vous ne posez jamais l'éventualité d'aller calculer de près la plus-value dégagée actuellement dans tous les secteurs ni ce qu'elle devient, en comparant avec ce qu'elle devenait il y a 30 ans ...


---------------
Si tu te bats tu n'es pas sûr de gagner, si tu ne te bats pas tu es sûr de perdre
n°4347333
evildeus
Posté le 06-12-2004 à 09:01:26  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Le pb date d'il y a 30 ans, la situation s'est constament améliorée depuis 1904 jusque dans les années 70.


C'est bizarre parce que depuis 30 ans il y a un pays qui voit sa productivité augmentée, ce sont els états-unis. Pourtant ce n'est pas le pays qui souffre le plus de manque, et c'est aussi l'un des pays ou le taux de chomage est le plus faible au monde...
 

Citation :

Il y eu des crises, tel en 29, mais certainement pas pour cause de surabondance.

Il n'existe pas de crise de surabondance....
 

Citation :

Mais depuis # 30 ans, nous savons produire plus qu'il n'en faut pour satisfaire les besoins de la population (solvable).

Mais tout au long de l'histoire cela a été vrai! La différence est que le niveau a changé c'est tout.
 

Citation :

Dès lors il est impossible de faire travailler tout le monde à plein temps durant les 40ans de sa vie active, sous peine de surproduction.

Hmm, encore une fois, nous ne sommes pas dans une crise de surabondance... De quoi parles tu?
 

Citation :

Il devient donc nécessaire de réduire le temps de travail, ... en  licenciant.

Erf, le temps de travail a diminué au cours du temps, grace aux gains de productivité. Le licenciement n'a rien à voir avec  le temps travaillé mais avec la productivité de la personne comparée avec son rendement.
 

Citation :

Est ce clair ?

Oui, mais tout autant faux ;)

n°4347703
evildeus
Posté le 06-12-2004 à 11:04:14  profilanswer
 

ciler a écrit :

Bref, il ne dis ni que c'est une annerie, ni ne la rejette, il explique seulement qu'il n'approuve pas ATTAC (en gros).

Si pour toi il ne rejette pas l'interprétation de sa fameuse taxe, nous ne sommes pas d'accord...
 

Citation :

IL a eu le prox nobel en 81 pour ca, je le vois mal rejeter le truc quelques annees apres  :heink:

Il n'a pas eu son prix nobel pour cela mais pour le développement du modèle macroéconomique keynésien en introduisant les actifs (marchés) financiers et celui de la composition des portefeuilles boursiers.

n°4348108
joce
Architecte / Développeur principal
"BugHunter"
Posté le 06-12-2004 à 12:08:10  profilanswer
 

LES FAVORIS BORDEL :mad:

n°4348545
Ciler
Posté le 06-12-2004 à 13:20:30  profilanswer
 

Evildeus a écrit :

Si pour toi il ne rejette pas l'interprétation de sa fameuse taxe, nous ne sommes pas d'accord...


Il rejete la recuperation de sa taxe par un mouvement anti-mondialiste, pas l'interpretation (puisque d'interpretation il n'y en a qu'une comme dans toute science exacte).


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°4348946
evildeus
Posté le 06-12-2004 à 14:20:01  profilanswer
 

Citation :

SPIEGEL: Do you feel that you've been misused by the opponents of globalization?
 
Tobin: I feel that I'm being misunderstood and that my name has been wrongly co-opted for other people's priorities. The Tobin tax offers no platform for the reforms that these people are seeking. But what can I do?


 
 
http://cowles.econ.yale.edu/news/t [...] g-name.htm
 
En résumé, James TOBIN rappelle dans quelles conditions il avait été amené, il y a plus de vingt ans, à envisager une telle taxe. Nous étions alors en plein soubresauts du système monétaire mondial. L’expérience des parités fixes artificielles avait lamentablement échoué. Les taux de change explosaient dans toutes les directions.
 
Pour Tobin, cette explosion devenait malsaine au-delà d’une certaine intensité et s’il était légitime de chercher refuge dans une bonne monnaie en spéculant contre une mauvaise monnaie, il n’était pas normal de s’enrichir sur des « coups d’accordéon » en quelques heures (surtout quand on disposait d’informations auprès des banques centrales). D’où l’idée d’une taxe pour ralentir le jeu spéculatif en le rendant moins lucratif.
 
On a sur-le-champ mis en doute l’efficacité et la légitimité d’une telle suggestion. Milton FRIEDMAN, George STIGLER, Gary BECKER ont critiqué TOBIN - et l’affaire a été classée.  
 
Mais ce que vient de rappeler James TOBIN c’est qu’en aucun cas il n’a voulu gêner ni le marché financier international ni davantage le libre-commerce mondial.  
 
Il se déclare explicitement « un partisan du libre commerce » et il ne comprend pas les positions protectionnistes des anti-mondialistes.  
 
Et il ne mâche pas ses mots « Je n’ai pas le moindre  point commun avec ces casseurs de carreaux antimondialisation ».  
 
 

n°4348979
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 06-12-2004 à 14:25:24  profilanswer
 

Oui, on le sait bien que Tobin aime pas les alter-mondialistes et l'utilisation qu'ils en ont de son idée.
 
Mais ça n'est pas pour ça que le principe qu'il a énoncé ne peut pas servir à limiter les méfaits de la spéculation et également à aider aux partages des ressources entre pays pauvres et riches. Ca n'est pas incompatible même si lui ne l'avait prévu pour cela.


---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°4348993
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 06-12-2004 à 14:27:36  profilanswer
 

Pour répondre à la question du topic :
 
Le capitalisme n'est pas viable, c'est évident. La seule question à se poser c'est : QUAND ne sera-t-il plus viable, et plus particulièrement : QUAND les ressources seront-elles insuffisantes pour continuer avec un système basé sur la croissance ?
 

n°4349015
poilagratt​er
Posté le 06-12-2004 à 14:30:26  profilanswer
 

Quesque a écrit :

C'est quelle durée le "temps plein" ?
Où est-il spécifié que la vie active a une durée de 40ans ?(1)
 
Vous ne posez jamais l'éventualité d'aller calculer de près la plus-value dégagée actuellement dans tous les secteurs ni ce qu'elle devient, en comparant avec ce qu'elle devenait il y a 30 ans ...(2)


 
(1)C'est la durée généralement considérée par les services sociaux, pour avoir en particulier le droit à la retraite.
 
(2)Non, mais on pourait en parler...
 

n°4349270
poilagratt​er
Posté le 06-12-2004 à 14:58:59  profilanswer
 

Evildeus a écrit :

C'est bizarre parce que depuis 30 ans il y a un pays qui voit sa productivité augmentée, ce sont els états-unis. Pourtant ce n'est pas le pays qui souffre le plus de manque, et c'est aussi l'un des pays ou le taux de chomage est le plus faible au monde... (1)
 

Citation :

Il y eu des crises, tel en 29, mais certainement pas pour cause de surabondance.

Il n'existe pas de crise de surabondance....(2)
 

Citation :

Mais depuis # 30 ans, nous savons produire plus qu'il n'en faut pour satisfaire les besoins de la population (solvable).

Mais tout au long de l'histoire cela a été vrai! La différence est que le niveau a changé c'est tout.(3)
 

Citation :

Dès lors il est impossible de faire travailler tout le monde à plein temps durant les 40ans de sa vie active, sous peine de surproduction.

Hmm, encore une fois, nous ne sommes pas dans une crise de surabondance... De quoi parles tu? (4)
 

Citation :

Il devient donc nécessaire de réduire le temps de travail, ... en  licenciant.

Erf, le temps de travail a diminué au cours du temps, grace aux gains de productivité.(5) Le licenciement n'a rien à voir avec  le temps travaillé mais avec la productivité de la personne comparée avec son rendement.(6)
 

Citation :

Est ce clair ?

Oui, mais tout autant faux ;)


 
 
(1)     Exact :
 
Aux US on invente en effet de nombreuses activités de « service »,  qui permettent de survivre dans le travail précaire.
 
En quelque sorte aux Etats Unis on préfère l’esclavage(*) à l’exclusion., ce qui est conforme aux principes de l’économie  capitaliste.
(*) je n'ai pas trouvé d'autre terme pour désigner ce type de job.  
 
Maintenant dire que ça créé de la richesse… Peut être vrai sur un plan comptable, mais de mon point de vue ça créé plutôt de la misère.
 
(2) En effet, il ne peut y a voir surabondance :
 
Le capitalisme a une réponse à la surabondance : détruire les excédents, ou fermer des usines.
Moi j'apelle ça une "crise de surabondance", car si on ne fermait pas des usines, il y aurait surabondance de produits que le marché ne saurait écouler autrement que à perte (en les donnant par ex.).
 
(3) Non. Par exemple la France est autosuffisante en produits agricole seulement depuis 1958.
Avant il fallait importer ou/et  se serrer la ceinture.  
 
Dans les années 50 et 60, les usines tournaient à fond pour produire automobiles (3 ans d’attente pour une 2CV) ou téléviseurs. La demande (solvable) tirait la machine.
 
(4) Je dis que si tout le monde travaillait (en utilisant au mieux ses compétences...), la production serait très excédentaire. Il y aurait surabondance, les prix s’effondreraient…
Le capitalisme ne permets pas ce type de situation. On détruit les excédents, et on ferme des usines.
Cela ne peut donc se produire, quoique en matière agricole, ça arrive régulièrement…
 
(5) Oui, on a réduit le temps de travail à 35/40h, mais ça ne suffit pas pour enrayer les licenciements.
 
(6)     Oui, on licencie lorsque le rendement de la personne diminue, et avant qu’elle ne travaille à perte.
Mais cela est équivalent à une réduction du temps de travail…. non rémunérée, concentrée sur les chômeurs !


Message édité par poilagratter le 06-12-2004 à 16:24:26
n°4349703
poilagratt​er
Posté le 06-12-2004 à 15:36:21  profilanswer
 

Hermes le Messager a écrit :

Pour répondre à la question du topic :
 
Le capitalisme n'est pas viable, c'est évident. La seule question à se poser c'est : QUAND ne sera-t-il plus viable, et plus particulièrement : QUAND les ressources seront-elles insuffisantes pour continuer avec un système basé sur la croissance ?


 
Il y a 2 questions majeures :
 
QUAND les ressources seront-elles insuffisantes pour continuer avec un système basé sur la croissance ?
 
mais aussi :
 
JUSQ'OU peut on accepter que le capitalisme se développe EN EXCLUANT, ou en réduisant au travail précaire (généralement dans le secteur des services), une proportion toujours plus grande de la population ?


Message édité par poilagratter le 06-12-2004 à 16:01:43
n°4350218
Profil sup​primé
Posté le 06-12-2004 à 16:46:40  answer
 

poilagratter a écrit :

Voilà un petit problème qui semble montrer une tare fondamentale du capitalisme.  
 
Il parait simpliste, mais...


Question aussi simpliste que la tienne:
 
Depuis que l'écriture existe, peux-tu citer un seul système économique qui puisse être considéré comme viable ?
 
La réponse à ta question est nécessairement non. La question est de savoir combien de temps il va durer et ce qu'il y aura après, mais ma boule de cristal est en panne.
 
En ce qui concerne le court et le moyen terme, la réponse me semble être indiscutablement oui.
 
Ciao,
LoneCat

n°4350448
poilagratt​er
Posté le 06-12-2004 à 17:11:30  profilanswer
 

LoneCat a écrit :

Question aussi simpliste que la tienne:
 
Depuis que l'écriture existe, peux-tu citer un seul système économique qui puisse être considéré comme viable ?
 
La réponse à ta question est nécessairement non. La question est de savoir combien de temps il va durer et ce qu'il y aura après, mais ma boule de cristal est en panne.
 
En ce qui concerne le court et le moyen terme, la réponse me semble être indiscutablement oui.
 
Ciao,
LoneCat


 
Il peut aussi être intéressant de comprendre les tares inhérentes au capitalisme, et d'observer leurs conséquences.
 
Par ailleurs il me semble abusif de dire que - indiscutablement - il est viable à moyen terme. Cela dépends pour qui...
 

n°4350582
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 06-12-2004 à 17:23:20  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Il y a 2 questions majeures :
 
QUAND les ressources seront-elles insuffisantes pour continuer avec un système basé sur la croissance ?
 
mais aussi :
 
JUSQ'OU peut on accepter que le capitalisme se développe EN EXCLUANT, ou en réduisant au travail précaire (généralement dans le secteur des services), une proportion toujours plus grande de la population ?


 
Theoriquement, dans une democratie, jusqu'a ce que plus de 50% des gens soient touches... En clair, ya de la marge. :D

n°4350584
evildeus
Posté le 06-12-2004 à 17:23:25  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

(1)     Exact :
 
Aux US on invente en effet de nombreuses activités de « service »,  qui permettent de survivre dans le travail précaire.
 
En quelque sorte aux Etats Unis on préfère l’esclavage(*) à l’exclusion., ce qui est conforme aux principes de l’économie  capitaliste.
(*) je n'ai pas trouvé d'autre terme pour désigner ce type de job.  
 
Maintenant dire que ça créé de la richesse… Peut être vrai sur un plan comptable, mais de mon point de vue ça créé plutôt de la misère.

Ben si etre miséreux c'est etre plus riche que le cadre moyen francais, moi je prends ;)
 

Citation :

(2) En effet, il ne peut y a voir surabondance :
 
Le capitalisme a une réponse à la surabondance : détruire les excédents, ou fermer des usines.
Moi j'apelle ça une "crise de surabondance", car si on ne fermait pas des usines, il y aurait surabondance de produits que le marché ne saurait écouler autrement que à perte (en les donnant par ex.).


Si tu changes de définition. donc, je suppose que la fermeture des usines de production de locomotives aux charbon est à cause de la surabondance :/
 

Citation :

(3) Non. Par exemple la France est autosuffisante en produits agricole seulement depuis 1958.
Avant il fallait importer ou/et  se serrer la ceinture.

Le fait d'etre autonome n'est pas un bien en soit, c'est meme plutot un mal. Mais cela n'empeche que la demande était assouvie ;) (meme si c'est par des produit étrangers)
 

Citation :

Dans les années 50 et 60, les usines tournaient à fond pour produire automobiles (3 ans d’attente pour une 2CV) ou téléviseurs. La demande (solvable) tirait la machine.

Moi, je vois plutot l'inverse mais bon :)
 

Citation :

(4) Je dis que si tout le monde travaillait (en utilisant au mieux ses compétences...), la production serait très excédentaire. Il y aurait surabondance, les prix s’effondreraient…
Le capitalisme ne permets pas ce type de situation. On détruit les excédents, et on ferme des usines.
Cela ne peut donc se produire, quoique en matière agricole, ça arrive régulièrement…

Ouais, enfin l'agriculture peut difficilement etre traité comme un secteur libéral. Capitaliste je veux bien. Mais bon, toute société est capitaliste alors si tu parles de détenir du capital. Ensuite, dans la plupart des pays les gens travaillent au mieux de leur compétence, l'offre de masse en diminuant les prix est justement un des points forts du Ksme. Les usines qui ferment sont pas fermés à cause d'un excédent mais d'une incapacité à vendre au prix du marché.
 

Citation :

(5) Oui, on a réduit le temps de travail à 35/40h, mais ça ne suffit pas pour enrayer les licenciements.

Heu, nous vivons pas dans un monde ou les gens sont assurés de travailler tout le temps... Par contre, ne fait pas une généralisation de la france au reste du monde. Les problèmes francais sont structurels, mais personne veut y toucher, donc on préfère le chomage à l'insécurité économique.
 

Citation :

(6)     Oui, on licencie lorsque le rendement de la personne diminue, et avant qu’elle ne travaille à perte.
Mais cela est équivalent à une réduction du temps de travail…. non rémunérée, concentrée sur les chômeurs !

Ce que tu n'arrives pas à comprendre, c'est que:
Ce n'est pas parce que tu n'est pas rentable dans une entreprise que tu ne l'es pas ailleurs!

n°4350600
Hermes le ​Messager
Breton Quiétiste
Posté le 06-12-2004 à 17:25:15  profilanswer
 

LoneCat a écrit :

Question aussi simpliste que la tienne:
 
Depuis que l'écriture existe, peux-tu citer un seul système économique qui puisse être considéré comme viable ?
 
La réponse à ta question est nécessairement non. La question est de savoir combien de temps il va durer et ce qu'il y aura après, mais ma boule de cristal est en panne.
 
En ce qui concerne le court et le moyen terme, la réponse me semble être indiscutablement oui.
 
Ciao,
LoneCat


 
C'est quoi que tu appelles moyen terme ? 20 ans ? Si c'est ca alors oui. Si c'est 40, je te dis tout de suite non... D'apres l'etude environnementale commandee par les americains (sachant que ceux-ci nient en permanence les problemes environnementaux), si rien n'est fait immediatement, dans 40 ans, il n'y aura plus de glace au pole nord en ete... Je vous laisse imaginer les consequences... :D

n°4351147
poilagratt​er
Posté le 06-12-2004 à 18:24:09  profilanswer
 


 
J’ai repris, en essayant de rendre ça lisible.
 
poil :
(1)     Exact :  
 
Aux US on invente en effet de nombreuses activités de « service »,  qui permettent de survivre dans le travail précaire.  
 
En quelque sorte aux Etats Unis on préfère l’esclavage(*) à l’exclusion., ce qui est conforme aux principes de l’économie  capitaliste.  
(*) je n'ai pas trouvé d'autre terme pour désigner ce type de job.  
 
Maintenant dire que ça créé de la richesse… Peut être vrai sur un plan comptable, mais de mon point de vue ça créé plutôt de la misère.  
 
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evildeus :
Ben si etre miséreux c'est etre plus riche que le cadre moyen francais, moi je prends  
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poil :
Oui, et sinon ?
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Citation :
poil :
(2) En effet, il ne peut y a voir surabondance :  
 
Le capitalisme a une réponse à la surabondance : détruire les excédents, ou fermer des usines.  
Moi j'apelle ça une "crise de surabondance", car si on ne fermait pas des usines, il y aurait surabondance de produits que le marché ne saurait écouler autrement que à perte (en les donnant par ex.).  
 
-------------------------
evildeus :
Si tu changes de définition. donc, je suppose que la fermeture des usines de production de locomotives aux charbon est à cause de la surabondance  
 ------------------------
poil :
Il faut faire la différence entre fermer une usine pour cause d’obsolescence (ex : produire des locomotives au charbon), et fermer une usine moderne, mais en trop (ex : Renault Villevorde, Lu, Moulinex, Daewoo…)
 
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Citation :
poil :
(3) Non. Par exemple la France est autosuffisante en produits agricole seulement depuis 1958.  
Avant il fallait importer ou/et  se serrer la ceinture.  
 
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evildeus :
Le fait d'etre autonome n'est pas un bien en soit, c'est meme plutot un mal. Mais cela n'empeche que la demande était assouvie  (meme si c'est par des produit étrangers)  
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poil :
Ah bon ? Etre dépendant  de l’étranger c’est mieux ?
 
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Citation :
poil :
Dans les années 50 et 60, les usines tournaient à fond pour produire automobiles (3 ans d’attente pour une 2CV) ou téléviseurs. La demande (solvable) tirait la machine.  
-----------------------
evildeus :
Moi, je vois plutot l'inverse mais bon  
-----------------------  
poil :
On va dire que le pouvoir d’achat était supérieur à l’offre de l’époque.
 
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Citation :
poil :
(4) Je dis que si tout le monde travaillait (en utilisant au mieux ses compétences...), la production serait très excédentaire. Il y aurait surabondance, les prix s’effondreraient…  
Le capitalisme ne permets pas ce type de situation. On détruit les excédents, et on ferme des usines.  
Cela ne peut donc se produire, quoique en matière agricole, ça arrive régulièrement…  
------------------------
evildeus :
Ouais, enfin l'agriculture peut difficilement etre traité comme un secteur libéral. Capitaliste je veux bien. Mais bon, toute société est capitaliste alors si tu parles de détenir du capital. Ensuite, dans la plupart des pays les gens travaillent au mieux de leur compétence, l'offre de masse en diminuant les prix est justement un des points forts du Ksme.  
Les usines ne sont pas fermées à cause d'un excédent mais d'une incapacité à vendre au prix du marché.  
--------------------------  
poil :
Tu formules différemment, mais le résultat est le même.=> chômeurs
 
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Citation :
poil :
(5) Oui, on a réduit le temps de travail à 35/40h, mais ça ne suffit pas pour enrayer les licenciements.  
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evildeus :
Heu, nous vivons pas dans un monde ou les gens sont assurés de travailler tout le temps...
Par contre, ne fait pas une généralisation de la france au reste du monde. Les problèmes francais sont structurels, mais personne veut y toucher, donc on préfère le chomage à l'insécurité économique.  
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poil :
Si le capitalisme ne donne le choix que entre le chômage et l’insécurité économique, on peut dire que le capitalisme n’est pas viable.  
 
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Citation :
poil :
(6)     Oui, on licencie lorsque le rendement de la personne diminue, et avant qu’elle ne travaille à perte.  
Mais cela est équivalent à une réduction du temps de travail…. non rémunérée, concentrée sur les chômeurs !  
-------------------------
evildeus :
Ce que tu n'arrives pas à comprendre, c'est que:  
Ce n'est pas parce que tu n'est pas rentable dans une entreprise que tu ne l'es pas ailleurs!
-------------------------
poil :
S’il faut devenir travailleur précaire pour redevenir rentable, c’est pas viable.


Message édité par poilagratter le 06-12-2004 à 18:26:22
n°4351392
evildeus
Posté le 06-12-2004 à 18:48:34  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

J’ai repris, en essayant de rendre ça lisible.
 
poil :
(1)     Exact :  
 
Aux US on invente en effet de nombreuses activités de « service »,  qui permettent de survivre dans le travail précaire.  
 
En quelque sorte aux Etats Unis on préfère l’esclavage(*) à l’exclusion., ce qui est conforme aux principes de l’économie  capitaliste.  
(*) je n'ai pas trouvé d'autre terme pour désigner ce type de job.  
 
Maintenant dire que ça créé de la richesse… Peut être vrai sur un plan comptable, mais de mon point de vue ça créé plutôt de la misère.  
 
-----------------------
evildeus :
Ben si etre miséreux c'est etre plus riche que le cadre moyen francais, moi je prends  
----------------------
poil :
Oui, et sinon ?

Sinon quoi? Tu fais une remarque par rapport aux USA, je te réponds par rapport à ta remarque :/
 

Citation :

Citation :
poil :
(2) En effet, il ne peut y a voir surabondance :  
 
Le capitalisme a une réponse à la surabondance : détruire les excédents, ou fermer des usines.  
Moi j'apelle ça une "crise de surabondance", car si on ne fermait pas des usines, il y aurait surabondance de produits que le marché ne saurait écouler autrement que à perte (en les donnant par ex.).  
 
-------------------------
evildeus :
Si tu changes de définition. donc, je suppose que la fermeture des usines de production de locomotives aux charbon est à cause de la surabondance  
 ------------------------
poil :
Il faut faire la différence entre fermer une usine pour cause d’obsolescence (ex : produire des locomotives au charbon), et fermer une usine moderne, mais en trop (ex : Renault Villevorde, Lu, Moulinex, Daewoo…)
 

Ces usines modernes étaient non rentable. Je vois pas le problème :/ La modernité n'est pas suffisante pour etre rentable ;)
Citation :

Citation :

poil :
(3) Non. Par exemple la France est autosuffisante en produits agricole seulement depuis 1958.  
Avant il fallait importer ou/et  se serrer la ceinture.  
 
----------------------
evildeus :
Le fait d'etre autonome n'est pas un bien en soit, c'est meme plutot un mal. Mais cela n'empeche que la demande était assouvie  (meme si c'est par des produit étrangers)  
 ---------------------
poil :
Ah bon ? Etre dépendant  de l’étranger c’est mieux ?

Oui. C'est peut etre pour cela que le libre échange existe :)
 

Citation :

Citation :
poil :
Dans les années 50 et 60, les usines tournaient à fond pour produire automobiles (3 ans d’attente pour une 2CV) ou téléviseurs. La demande (solvable) tirait la machine.  
-----------------------
evildeus :
Moi, je vois plutot l'inverse mais bon  
-----------------------  
poil :
On va dire que le pouvoir d’achat était supérieur à l’offre de l’époque.

Les gains de pouvoirs d'achat provenait des gains de productivité... Memes les marxistes concèdent cela.
 

Citation :

Citation :
poil :
(4) Je dis que si tout le monde travaillait (en utilisant au mieux ses compétences...), la production serait très excédentaire. Il y aurait surabondance, les prix s’effondreraient…  
Le capitalisme ne permets pas ce type de situation. On détruit les excédents, et on ferme des usines.  
Cela ne peut donc se produire, quoique en matière agricole, ça arrive régulièrement…  
------------------------
evildeus :
Ouais, enfin l'agriculture peut difficilement etre traité comme un secteur libéral. Capitaliste je veux bien. Mais bon, toute société est capitaliste alors si tu parles de détenir du capital. Ensuite, dans la plupart des pays les gens travaillent au mieux de leur compétence, l'offre de masse en diminuant les prix est justement un des points forts du Ksme.  
Les usines ne sont pas fermées à cause d'un excédent mais d'une incapacité à vendre au prix du marché.  
--------------------------  
poil :
Tu formules différemment, mais le résultat est le même.=> chômeurs

Oui chomage temporaire, réallocation des ressources (capital et homme) dans des zones plus productive et rentable, baisse du chomage. Rien de neuf quoi :/
 
 

Citation :

Citation :
poil :
(5) Oui, on a réduit le temps de travail à 35/40h, mais ça ne suffit pas pour enrayer les licenciements.  
-------------------------
evildeus :
Heu, nous vivons pas dans un monde ou les gens sont assurés de travailler tout le temps...
Par contre, ne fait pas une généralisation de la france au reste du monde. Les problèmes francais sont structurels, mais personne veut y toucher, donc on préfère le chomage à l'insécurité économique.  
 -------------------------
poil :
Si le capitalisme ne donne le choix que entre le chômage et l’insécurité économique, on peut dire que le capitalisme n’est pas viable.

Tu as lu ce que j'écris? Le capitalisme t'offre une plus grande insécurité de l'emploi et une plus grande rapidité de retrouver un emploi.
 

Citation :

Citation :
poil :
(6)     Oui, on licencie lorsque le rendement de la personne diminue, et avant qu’elle ne travaille à perte.  
Mais cela est équivalent à une réduction du temps de travail…. non rémunérée, concentrée sur les chômeurs !  
-------------------------
evildeus :
Ce que tu n'arrives pas à comprendre, c'est que:  
Ce n'est pas parce que tu n'est pas rentable dans une entreprise que tu ne l'es pas ailleurs!
-------------------------
poil :
S’il faut devenir travailleur précaire pour redevenir rentable, c’est pas viable.

Erf. Dans le domaine ou l'entreprise est pas rentable, les individus se retrouvent au chomages, ils se retournent vers des secteurs ou leurs compétences sont bien valorisés.
Ce n'est pas la précarité qui fait la rentabilité c'est la comparaison entre productivité et cout.

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