Eh bien dites moi ! Sa fait peur de lire tout ça ! On m'aurait mentit ? La faluche est un objet remis au gout du jour par pétain ?
Il va falloir que j'écrive à l'Université de Lille, ils ont un mémoire d'une étudiante en histoire bourré d'erreures ! C'est terrible.
Bon traîve de conneries. Je suis moi même Faluchard et franchement j'ai pas remarqué tout ça. Je porte ma faluche avec fierté pour ce qu'elle est et pas pour faire parler les gens dans mon dos.
Pour ceux que ça interesse, voici un petit historique de la faluche. Enfin, de la faluche Alsacienne puisque c'est la mienne et qu'elle a représenté et représente toujours (de façon historique) la résistence des étudiant Alsaciens face à l'occupation allemande.
Historique de la Faluche
La Faluche est le béret de velours noir traditionnel arboré par les étudiants français depuis la fin du XIXième siècle, au même titre que la cape à rubans est un ornement particulièrement typique des universités espagnoles et portugaises. Portée par tous autrefois, la Faluche a quasiment disparu dans les années 1968 pour réapparaître récemment. Ainsi en France, depuis les années 1980, elle fleurit à nouveau sur les têtes des étudiants. Adulée par certains, décriée par d'autres, elle ne laisse pas indifférent et soulève au contraire de vives discussions.
Le 12 juin 1888, les étudiants français sont invités à l'occasion du centenaire de l'Université de Bologne. On pouvait y voir défiler toutes les formes de costumes et de coiffes d'autrefois : bonnets carrés, bonnets ronds, toques, bérets, tricornes et quadricornes, les longs manteaux et les robes des vieux magisters, les longs manteaux
de drap noir à parements de velours des scandinaves, les amples robes de soie noire des graves Romains, les pèlerines de soie rouge écarlate des Espagnols, les robes allemandes du Moyen Age.
Au milieu de ce tableau pittoresque égayé par l'éclat des costumes que tous portaient, professeurs et étudiants, les étudiants français se singularisaient particulièrement. En effet, leurs vêtements sombres, uniquement égayés d'une cocarde à la boutonnière et d'un étroit ruban en sautoir aux couleurs de la ville de Paris "faisaient pauvres". Ils le sentirent aussitôt, et une heure après leur arrivée, ils adoptèrent la coiffe traditionnelle de leurs coreligionnaires de Bologne dont ils rapportèrent la mode à Paris.
C'est ainsi que naquit la Faluche.
Note : Les étudiants français ont emprunté le terme "FALUCHE" au mot italien "FALUCCIA" mais elle ne ressemble en rien à la coiffe de leurs voisins italiens. En effet la forme de la "FALUCCIA" italienne est celle d'un chapeau façon Louis XI porté par les gens de l'époque. Elle fut entre autre arborée par Laurent de Médicis. " LA FALUCHE " française, au contraire, est un large béret de velours avec un rebord circulaire. Il s'agit d'un autre modèle de coiffe traditionnelle d'Italie du Nord.
En 1909, s'est tenu à Nancy le 3ème Congrès de l'Union Nationale des Etudiants de France, "La Grande UNEF". Les étudiants français portaient déjà le "béret des étudiants". Au même moment, au même endroit, se tenait le congrès de la "Société des Pharmaciens Français" où étaient présents des étudiants de l'H2S, actuellement encore amicale des étudiants en pharmacie de Strasbourg. Ce béret les intéressera au plus haut point. Ils s'en firent fabriquer et le ramenèrent en Alsace en signe de ralliement aux idées françaises. Ceci ne fut pas pour plaire à l'administration du Kaiser.
Après pharma, ce béret fut adopté par les principaux actifs du "Cercle Alsacien Lorrain" et fut un signe de francophilie très affirmé. L'absence de traces écrites, document d'archives empêche l'élaboration d'un historique fidèle et détaillé sur le sujet. D'une manière générale, l'histoire de la coiffe estudiantine peut se subdiviser en deux périodes d'une part, la période antérieure aux années 1968 où elle occupait une
place prépondérante dans la vie de l'étudiant ; d'autre part, la période houleuse des années 1968 qui a entraîné par la suite le rejet du couvre-chef et sa disparition quasi totale dans les universités françaises.
utrefois, la Faluche était portée systématiquement par l'étudiant. Les études s'adressaient plutôt aux gens appartenant à une certaine bourgeoisie (fils de notables...). Le bourgeois connaissait de ce fait bien les faluches. Les escholiers ne manquaient pas de s'affubler de leur Faluche lors du traditionnel défilé des monômes dans la ville, le jour de la St Nicolas. A cette occasion, ils se livraient à quelques exactions (riz, oeufs lancés sur les habitants, etc.) pour "choquer le bourgeois". Ce caractère de provocation gratuite est inhérent à la Faluche.
Pendant la première guerre mondiale, beaucoup troquèrent Faluche pour Képi. Les anciens étaient appelés loin des facultés et dès lors, surgirent des générations privées de "la forte nourriture des traditions bachiques". Pendant la seconde guerre mondiale, les allemands avaient interdit le port de la Faluche. En effet, toute distinction à caractère nationaliste était vivement prohibée à cette époque.
Cela n'aura pas empêché certains étudiants de la conserver jalousement comme "défi" à l'occupant. Mais ils ne s'affichaient pas en ville avec leur coiffe. "Une tolérance" toutefois, leur était accordée le jour des monômes de la St Nicolas.
En Alsace, cette période a renforcé les idées Franco-Faluchardes autant parmi les étudiants restés à Strasbourg pendant l'occupation que parmi les étudiants Strasbourgeois exilés à Clermont-Ferrand où la Faluche Alsacienne rappelait leur origine. Les Faluchards restés en Alsace, portaient la Faluche, en signe de ralliement aux idées françaises, et bon nombre d'entre eux en sont mort.
Les années 1968 marquent la période charnière dans l'histoire de la Faluche. En effet, la révolution de "Mai 68" va conduire au rejet en masse de la coiffe traditionnelle estudiantine. Dès lors la Faluche est quasiment ignorée à l'exception des facultés de médecine et de pharmacie où les traditions sont fortement ancrées.
Après avoir été enterrée pendant près de 15 ans, la Faluche semble renaître. L'aube des années 1980 est marquée par un retour aux traditions. Des villes où elle avait complètement disparue ré adoptent ce drôle de chapeau et sa tradition. Quelques acharnés ont tenté de remettre à l'honneur ce couvre chef de tous les étudiants de
France. La thèse de Guy DANIEL (Lille), les Festivités du 100ème et les suivantes, ontredonné à la Faluche une dynamique très forte.
Evolution de la Coiffe
La Faluche, comme toute chose a évoluée avec le temps. Autrefois les
Faluches étaient vierges de tout insigne ou ruban. La couleur du circulaire, manifestement issue du "floc" des toges doctorales, varie avec la faculté de l'étudiant. Les insignes qui ornent les faluches ont une origine qu'il est difficile de préciser. Tradition surtout orale au départ, aucun document d'époque (articles, ouvrages, codes écrits...) ne permet d'attester l'origine des insignes. Les anciens s'accordent à dire que l'apport d'insignes sur le couvre-chef s'est fait progressivement.
Cependant, à l'origine, les insignes étaient brodés directement sur la faluche ou sur le ruban. Par ailleurs, l'interrogation des artisans qui fabriquent les insignes pour Faluche, ne nous éclaire pas davantage sur celui qui a choisi le graphisme de ces pièces.
L'étudiant a-t-il puisé dans le stock de pièces déjà présentes ? A-t-il fait une commande à une époque où, aux dires de tous les artisans, la création de matrice coûtait peu chère et où la vogue de l'estompage était grande ? Au départ, la coiffe estudiantine n'était régie
par aucun code, ce qui laissait la décoration au libre choix du Faluchard. Chacun mettait ainsi, ce qu'il voulait sur sa Faluche. Toutefois quelques principes étaient respectés dans l'ensemble : le bandeau de la discipline, les insignes d'appartenance à une faculté potentielle et l'utilisation d'étoiles dorées ou argentées en fonction des
années.
On voit apparaître les premières transcriptions dans les années 1960. Ils témoignent en quelque sorte de la survivance de la tradition orale. En Alsace, le code a très peu évolué, et une grande place est laissée à la tradition orale. Les évolutions du code sont essentiellement dues, d'une part, à l'arrivée de nouvelles filières qui n'avaient pas de
couleur ou d'insignes, et d'autre part, à un besoin d'adaptation des règles à celles de la
"société" qui nous entoure.
ar définition, un code est l'ensemble des lois et dispositions réglementaires qui
régissent, une matière déterminée. Il permet à la fois d'apporter les repères et limites
dans l'adhésion au groupe Faluchard, et de conserver, au fil des ans, une trace
écrite.
L
P