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Auteur Sujet :

A gaelle Vidal mon amour...

n°2622678
DVDAI
Posté le 04-05-2004 à 10:50:07  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
S'éloigner d'un être cher est déjà trés dur, le perdre doit être horrible.
 
Sincère condoléance...

mood
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Posté le 04-05-2004 à 10:50:07  profilanswer
 

n°2622763
toldwin
I bet you die before I do
Posté le 04-05-2004 à 10:59:25  profilanswer
 

J'ai été énormément touché par ton message, je n'arrête pas d'y penser depuis hier. Toutes mes condoléances  :sweat: ...
 
Sache que je suis de tout coeur avec toi, courage :hello:  

n°2622791
Garfield74
Mahal kita
Posté le 04-05-2004 à 11:02:25  profilanswer
 

Ptitperver : Je ne te connais ni toi, ni ton histoire, mais je comprends ta peine pour avoir aussi perdu quelqu'un de précieux qui n'avait que 19 ans. Cela dit, pas besoin d'avoir perdu quelqu'un pour comprendre ta douleur.
 
Perdre un grand parent, c'est triste mais c'est la vie. Personne n'est éternel. Mais mourir à 24 ans, on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche :sweat:
 
Bon courage en tout cas.

n°2623308
pilou
Posté le 04-05-2004 à 11:53:59  profilanswer
 

Je sais que tu ne me connais pas, mais je t'avoue que ton récit m'a beaucoup touché.
 
Et pour celà je tenais à te présenter toutes mes condoléances. Celà ne représente probablement pas grand chose pour toi, mais sache que te souhaites de retrouver le moral et d'arriver à faire ton deuil de la meilleure manière possible.
 
Je te souhaites beaucoup beaucoup de courage.

n°2623651
lorelei
So goddamn slick it's a sin
Posté le 04-05-2004 à 12:22:37  profilanswer
 

Juste ce poème, pour Gaëlle et surtout pour son ptiperver :
 
La mort n'est rien
 
 
La mort n'est rien,
 
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
 
 
 
Je suis moi. Vous êtes vous.
 
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
 
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
 
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
 
N'employez pas un ton différent,
 
ne prenez pas un air solennel ou triste.
 
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
 
 
 
Priez, souriez,
 
pensez à moi,
 
priez pour moi.
 
 
 
Que mon nom soit prononcé à la maison
 
comme il l'a toujours été,
 
sans emphase d'aucune sorte,
 
sans une trace d'ombre.
 
 
 
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
 
Le fil n'est pas coupé.
 
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
 
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
 
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
 
 
 
Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin
 
 
Courage à toi.


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Rock'n Roll - New Noise
n°2623682
Bresse
EVERYTHING IS§§§⭐⭐
Posté le 04-05-2004 à 12:24:51  profilanswer
 

:(

n°2623708
ben-tx
Posté le 04-05-2004 à 12:27:49  profilanswer
 

lorelei a écrit :

Juste ce poème, pour Gaëlle et surtout pour son ptiperver :
 
La mort n'est rien
 
 
La mort n'est rien,
 
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
 
 
 
Je suis moi. Vous êtes vous.
 
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
 
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
 
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
 
N'employez pas un ton différent,
 
ne prenez pas un air solennel ou triste.
 
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
 
 
 
Priez, souriez,
 
pensez à moi,
 
priez pour moi.
 
 
 
Que mon nom soit prononcé à la maison
 
comme il l'a toujours été,
 
sans emphase d'aucune sorte,
 
sans une trace d'ombre.
 
 
 
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
 
Le fil n'est pas coupé.
 
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
 
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
 
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
 
 
 
Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin
 
 
Courage à toi.


 
Trés beau  :jap:


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Feedback ACH / VDS
n°2623865
lorelei
So goddamn slick it's a sin
Posté le 04-05-2004 à 12:51:38  profilanswer
 

C'est un poème qu'une amie a récité lors des funérailles de ma maman, et j'espère qu'il apportera à petiperver un peu du réconfort qu'il m'avait apporté à l'époque...


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Rock'n Roll - New Noise
n°2623962
tiburs1
Posté le 04-05-2004 à 13:09:03  profilanswer
 

lorelei a écrit :

C'est un poème qu'une amie a récité lors des funérailles de ma maman, et j'espère qu'il apportera à petiperver un peu du réconfort qu'il m'avait apporté à l'époque...


C'est aussi le texte que j'avais choisi pour les funérailles de mon Père, je l'avais trouvé très beau ...
Bon courage petiperver, le plus dur est à venir. Gaelle est parti sereinement avec le sentiment d'être aimée et c'est bien là l'essentiel.
Je pense aussi à ses parents, comme cela doit être terrible de perdre un enfant...

n°2625361
ptitperver
Posté le 04-05-2004 à 15:43:50  profilanswer
 

merci pour tout vos soutiens, le poeme de lorelei m'a beaucoup touché merci a toi lorelei, je n'arrive pas a surmonter la pente, je suis comme un zombie avec des moments ou j'ai quelques forces puis vient la nuit... la les angoisses et les pensées surviennent...tout l'appartement, chaque objet me fait penser a Gaelle,
 
pour les parents c'est terribles aussi, sa mere est sous antidepesseur depuis quelque moi, elle a encore de la force cela l'aide beaucoup.
 
Cette nuit j'ai reussi a bien dormir,  
merci encore pour tous cela me fait beaucoup de bien :)

mood
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Posté le 04-05-2004 à 15:43:50  profilanswer
 

n°2625830
lorelei
So goddamn slick it's a sin
Posté le 04-05-2004 à 16:42:00  profilanswer
 

Si tu as besoin de parler un peu, n'hésite pas à m'envoyer un MP.
C'est normal que tu n'y arrives pas. Et ça va durer un moment, tu imagines bien... Tu t'entends bien avec ses parents? C'est très précieux de pouvoir partager sa peine...


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Rock'n Roll - New Noise
n°2625903
ElfiK
Make U'r choice Oo'
Posté le 04-05-2004 à 16:49:38  profilanswer
 

la monne a écrit :

J'ai eu la même chose il y a quelques mois, c'est arrivé du jour au lendemain sans que je m'y attende et elle est décédée sous mes yeux sans que je puisse rien faire.
J'ai été une loque pendant pas mal de temps, c'est encore très dur par moments encore maintenant mais ça va mieux, c'est là que je me suis rendu compte de l'importance de la famille et des amis. Sans ça j'aurais sans doute fait une connerie.
Courage, dis-toi que c'est pour elle que tu dois etre fort et continuer, c'est sans aucune doute ce qu'elle veut


 
  :jap: Je me rappelle de ton topik, bon courage, que la pente ne soit ni trop rude ni trop longue à tous 2  :hello:

n°2677731
ptitperver
Posté le 10-05-2004 à 20:50:24  profilanswer
 

bonsoir....
 
je voulais vous donner un peu de mes nouvelles....la semaine passée a été tres dure, les obseques vendredi ont été eprouvante, Lorelei je me suis permis de lire le texte de charles peguy a l'eglise car il correspondait beaucoup a Gaelle et aussi pour eviter le discours morne et abscons du curée...., l'appetit revient un petit peu avec mes amis, qui d'ailleurs sont tres precieux en ce moment, mais le soir j'ai tout les symptomes du deuil reunis....je n'ai pas repris le travail, je n'en ai pas la force, je venais d'emmenager depuis 3 semaines avec Gaelle, j'envisage de tout quitté car la souffrance est trop vive, comment tenir le choc ? excuser moi pour ce deballage de ma vie mais cela m'aide a tenir..., comment garder le gout de la vie ?
 
je tenais aussi a mettre ce texte qui me parait tres beau et tres touchant, il vient de ce forum http://www2.ligue-cancer.asso.fr/w [...] dll/~jeune ,  
 
Saby,
 
Ce geste de venir demander de l’aide est déjà une force en soi et je t’en félicite… Ce n’est pas forcément chose facile. Avant tout, rassure-toi… Ce que tu vis est totalement normal (bien que ce ne soit pas normal d’avoir à le vivre…)
 
L’impression de ne plus vivre, d’être transparent, sans but, sans envies, l’absence de plaisir aux choses qui faisaient plaisir avant… le sentiment d’être vidé de toute ton énergie, à tel point que tu te dis, je suis malade ou quoi !!! Ca je connais… en Novembre (au bout de huit mois sans lui), j’étais tellement épuisée que j’ai demandé des analyses de sang, je voulais trouver une raison Rationnelle à cet état, quelque chose de médical, avec une ordonnance et paf ça passe… Mais non, une petite anémie, rien de plus. Alors il faut se ménager avant de craquer complètement, accepter que ce qui se passe là-haut influe sur notre corps et que pendant un temps, nul n’y peut rien...
 
La force qu’il faut pour se sortir de cette « dépression », n’a rien de commun avec celle qu’il faut pour se sortir de celles qu’on a pu rencontrer avant. Parce-que n’importe quoi serait plus acceptable que l’idée de ne plus jamais revoir ce visage, ce sourire, ce regard familiers, de ne jplus pouvoir blaguer avec eux, ou partager des chagrins… tout ce qui fait que c’était une relation unique. Alors que les autres problèmes que l’on peut rencontrer laissent une possibilité de lutter, de ne pas se laisser faire. Sur Jsc j’ai repéré beaucoup de sentiments en commun entre nous qui sommes en quelque sorte amputé(e)s, et les malades : injustice, révolte, fatigue-découragement, quête de sens, espoir qui revient et repart au gré des semaines. Les épreuves de la vie on peut en être acteur la plupart du temps, c’est ce qui donne la force de continuer. Alors que là, on ne peut que subir. On n’aura pas de revanche, pas de possibilité de changer le cours des choses. Et on sait que c’est à perpétuité.
 
Tu souffres tant que tu ne te reconnais plus… Tu te demandes qui tu es, ce qui compte encore pour toi… Tu penses à lui tout le temps. Mais qui pensera à toi, maintenant qu’il ne peut plus le faire ? Qu’est-ce qu’il te reste ? A quoi te raccrocher ? Où sont tes repères maintenant qu’une immense partie de toi-même est partie avec lui ? Qui va te donner désormais l’amour dont tu as besoin, celui que tu as pour lui et qu’il avait pour toi ? On a bâti quelque chose avec quelqu’un, on a fait des projets plus ou moins avoués (avec un frère, un père, un enfant, ça va de soi), on a investi plein de choses et cette personne disparaît… et il n’y a personne pour la remplacer ! Tu dois te résoudre à faire ton deuil de cette personne vivante, mais aussi de tous ces projets communs, de l’avenir que tu avais choisi. Un avenir évident, celui qu’on croyait avoir le droit de choisir, celui qu’on croyait mériter – s’est volatilisé. Tu dois accepter de te plier à un avenir SANS (on ne voit que ce qu’il manque) qui t’est imposé. Oui il y a un vide, un vide énorme, et qui ne se comble pas : un champ de ruines. On ne peut pas continuer à vivre ainsi ; ça fait trop mal. Et pourtant, on n’a pas envie de balayer tout ça pour reconstruire quelque chose de différent à la place. On ne veut de rien d’autre, on en veut trop à la vie d’avoir brisé notre bonheur. Pendant un temps on est au milieu des ruines du passé, et il n’y a pas vraiment de présent… C’est l’instant zéro, le no man’s land. C’est une guerre qui vient de se terminer, et on sort de son abri pour constater que la ville est déserte, tout en cendres, que le trajet familier est méconnaissable : on ne sait plus où on est, où sont nos amis, la famille ? On est survivant sans savoir pourquoi, paumé sans savoir ce qu’on attend : on ne voit pas comment ça pourrait aller mieux –ça ne sera plus jamais comme avant. Tout ce qu'on a refusé d'imaginer, refoulé pendant la maladie vient de se produire. Le passé est un paradis perdu, en comparaison de ce présent sans lui, et le futur est un concept abstrait et impossible à prévoir. Comment faire confiance à l’avenir quand il s’est déjà écroulé une fois ?
 
Mais… un jour… cela arrive forcément… tu en as marre de tout ça et tu te dis maintenant ça suffit, la vie a été dégueulasse avec lui, avec moi, mais je ne mérite pas d’être victime une deuxième fois ! Et là, tu reconstruis petit à petit, forcément c’est long et douloureux… car ça implique des renoncements : le bâtiment ne tiendra pas si tu n’ajoutes pas quelques pierres, en en enlevant d’autres. A chaque pierre ajoutée ou retirée, ton cœur saigne car cela le fait mourir une deuxième fois : rien n’est DEJA plus comme avant, mais d’un seul coup le changement devient concret, visible… Tout n’est déjà plus comme quand il est parti. C’est cela je crois, qu’on appelle « travail de deuil » expression laide mais je ne crois pas qu’il en existe de plus belles. Je suis en plein là-dedans alors qu’au début je ne croyais jamais atteindre cette « étape ». Je pensais que je resterais toujours comme les six premiers mois… Tu dis que ne sors plus, que tu ne fais plus rien… je ne peux pas te jeter la pierre j’ai fait la même chose que toi ! Pendant six mois, j’ai cru devenir folle mais je ne supportais plus personne, plus aucune activité. Qu’on me fasse une réflexion, « je suis mort de rire », « c’est mort pour ce soir », et j’avais envie de gueuler sur la personne d’en face, qu’elle ne prononce plus ce mot puisqu’elle ne sait pas ce que c’est… J’en voulais à tout le monde de ne pas être aussi malheureux que moi… de continuer à vivre normalement. Son absence était tellement énorme, et eux semblaient l’ignorer. C’était un mur entre nous, et quand on me proposait d’aller dans un bar avec la musique hurlante, pour se saouler en parlant de tout et de rien en s’insurgeant contre telle ou telle broutille - moi qui ne demandais qu’à parler de lui je me sentais à des années-lumières ! Ils évitaient le sujet comme la peste (peut-être devrait-on moderniser l'expression : éviter comme le cancer ?)
Leur conversation me semblait tellement superficielle. Quand tu as vu quelqu’un souffrir et être anéanti en si peu de temps tu ne peux pas revenir à la vie d’un « jeune de 20 ans » comme ça, sans transition. Les gens ne se rendent pas compte à quel point on se sent décalé. On a survécu à un massacre, individuel, certes… il faut tout de même du temps pour se réadapter à la vie « normale », sans hôpital, sans angoisse, sans lui ! Tout ce temps, pour moi, s’est passé… à saouler les Jsciens… à lire des bouquins sur la maladie le deuil etc., à dormir surtout… tout le temps ! (il y a des gens qui arrêtent de dormir et de manger quand ça va mal, moi c’est l’inverse…) à écrire et à prendre un chat pour avoir une raison de rentrer chez moi le soir, parfois lui parler (si, c’est vrai :) !!! C’était hyper dur sur le coup, (ça l'est encore mais plus en permanence) : je trouvais que ça ne valait pas la peine de vivre pour ça. Les autres avaient beau me dire, sors, change toi les idées, ouvre tes rideaux, vas voir un psy, travaille etc. tout ce que je voulais c’était les étriper !!! Qu’ils me laissent crier sur ? (pauvres voisins, si vous me lisez lol, mille excuses) tranquille au lieu de s’incruster à dormir chez moi !!! Après, c’était bien, j’étais tellement fatiguée que je m’endormais vite pour mes nuits peuplées de cauchemars. Ce n’est pas faute d’essayer… mais les gens sont tellement maladroits que parfois ça s’apparente à de la cruauté… et nous sommes tellement sensibles. Moi non plus je ne reconnaissais plus cette fille aigrie toujours triste ou en colère, cette fille qui se fâchait avec tout le monde sans jamais admettre aucun tort (et ça m’arrive encore, même si je me suis habituée à ces nouvelles exigences, et aussi à prendre un peu plus sur moi). Enfin tout ça pour te dire qu’il y a un temps ou c’est parfaitement normal de se sentir complètement inutile, une « vie de dépressif qui pollue la surface de la terre » (=ce que je disais) au moment ou justement on devrait prendre conscience du trésor qu’est notre vie… Il faut de l'endurance, à ce moment-là.
 
Ca te bouffe de l’intérieur, ce chagrin étouffé, cette colère refoulée sont un « cancer de l’âme » comme on dit… Bien sûr, ce ne sera jamais "l’extase" comme quand ton frère était encore là – jamais on ne regagnera cette insouciance, cette confiance dans la vie… C’est un peu comme la santé, c’est une fois qu’on l’a perdue qu’on réalise à quel point elle était importante.
 
Mais à chaque fois qu’une tuile me tombe dessus, je prends ça comme un acharnement du destin pour me décourager (pourtant je n’y crois pas trop, au destin), et je me suis fait un défi de ne pas me laisser abattre. C’est sûr qu’au début, tu m’aurais parlé de défi je t’aurai ri (ou gueulé ?) au nez, en disant que c’est complètement ridicule et trivial comme façon de voir la vie. Pourtant, c’est bien un défi que la vie nous a lancé, un défi ou l’on perd beaucoup si on renonce. On perd tout ce que nos proches malades ont bataillé en vain pour garder : l’espoir, le droit au bonheur, la vie tout simplement. Pour moi ça c’est fait comme ça - au bout d’un moment, peut être neuf, dix mois, je me suis dit c’est simple : ou tu en finis tout de suite, comme ça plus de malheur, plus de cette vie de merde et bonus(sic) tout ton entourage va morfler et comprendre enfin ce par quoi tu passes !… ou tu insistes un peu, et si dans x temps tu n’es toujours pas mieux, si tu as toujours aussi peu de joie de vivre, tu te fais shooter aux antidépresseurs, tu vas en maison de repos ou tu laisses tout tomber. J’ai choisi la solution B, (le défi) en pensant qu’à la fin ce serait toujours pareil, toujours aussi atroce et que je finirais par n’en plus pouvoir et faire quelque chose pour arrêter ça. Et… surprise, à peine quelque mois après, ça allait mieux. Je crois qu’en ayant sérieusement envisagé de renoncer… je me suis rendu compte de ce que je risquais de perdre, et ça m’a fait peur. Mais ça, ça n’est intervenu que récemment, parce-qu’au début, les premiers mois, je n’avais PLUS RIEN A PERDRE. C’est ça le danger. D’avoir l’impression qu’on ne reconstruira jamais, et qu’on n’a plus rien dans sa vie. On PEUT reconstruire, quand on a récupéré de cet épuisement psychologique dû à la maladie et au deuil. Mais on n’en est pas capable tout de suite, il faut de la force, et ce temps ou on n’a plus rien à perdre, ou on se sent complètement seul au monde, c’est le plus dur, le plus dangereux, celui qui fait envisager le pire. On n’a pas forcément, surtout à notre âge, construit grand chose qui tienne la route uniquement grâce à nous. On n’a pas des enfants qui comptent sur nous, et qu’on aurait le devoir d’élever. On n’a pas les attaches qu’on aurait si on était plus avancé dans la vie. Et on commence tout de suite fort, par l’épreuve la plus dure qui existe, sans avoir le bagage d’années ou l’on aurait triomphé d’autres épreuves et gardé le goût de la vie malgré tout. Il y en a qui disent que "Dieu" (ou Perlimpimpim ou qui tu veux) n'inflige jamais plus que ce qu'on peut supporter... je ne sais pas ce que vaut cette expression, puisqu'il y a quand même plein de gens qui meurent après en avoir supporté plus qu'ils ne pouvaient, au dessus de leurs forces...  
 
Mais je te promets, Saby, qu’il y a un après, où ça va mille fois mieux. Le vide devient moins douloureux quand tu arrives à en parler, il devient plus supportable au quotidien si tu ne gardes pas tout en toi indéfiniment… Je reprends toujours le dessus en me disant : lui il voulait vivre, et il n’a pas pu. Alors sans trop savoir pourquoi, je veux que le même hasard décide de mon sort. Peut-être que j’espère ainsi comprendre pourquoi il est mort si jeune, et pourquoi je suis toujours là ? Peut-être que ma vie future me permettra de le comprendre, ou plutôt de le justifier en faisant quelque chose à partir de ce qu’il a souffert pour rien…
 
Je ne sais pas si ce très long message t’apporte quelque chose, j’espère qu’il t’aide à voir que tu n’es pas la seule dans ce cas, que ce qui t’arrive est normal. En tout cas je te promets que quand tu as l’impression de toucher le fond, ça ne peut pas être pire, au contraire… c’est ce qui t’aidera à remonter. Toute cette douleur, cette inertie ont beau sembler inutiles – elles sont inévitables et en cela, utiles. Car en vivant cela, tu avances, tu évolues, et bien sûr, tu n’en tireras pas de mieux-être immédiat, mais plus tard quand tu n'y croiras plus. Je ne sais pas si c’est une question de temps, ça m’a toujours profondément horripilée qu’on me dise « avec le temps, tu verras, ça ira mieux» etc. parce-que c’est comme de dire « loin des yeux loin du cœur », comme de dire que notre attachement est soluble au fil des années, qu’on est inconstant et qu’on va oublier… Mais oublier est impossible, ne serait-ce que parce-que tu as tant souffert, et ça tu ne l’oublieras jamais, ça te change pour toujours. Et surtout, évidemment, parce-qu’on n’oublie jamais ceux qu’on a aimé. Ce n’est pas vraiment le temps à lui tout seul, le temps ne fait rien sans que tu participes ! C’est la souffrance intérieure, ressentie et vécue en toi (passivement : c’est la période que tu vis en ce moment et qui est très dure puisque tu ne peux rien faire), puis exprimée par la parole et autres moyens d’expression (activement : tu commences à « faire des choses » pour t’aider toi même, être actif t’aide énormément à te sentir mieux, puisque tu vis ta vie en choisissant de lutter contre ce qui t’arrive, ne plus être inerte), qui te feront évoluer vers un mieux-être sans oublier.
 
J’espère ne pas être trop bordélique mais… j’ai bien peur que si. Voilà Saby, tout ça est beaucoup trop long et difficile, je sais qu’en ce moment tu te sens morte à l’intérieur… et pourtant si tu ne lâches pas tu seras surprise qu’un jour, le plaisir te revienne dans quelques choses, avant de te quitter de nouveau, puis de revenir et ainsi de suite… et tu te rendras compte que sans l’avoir vu venir tu es à nouveau vivante. Vraiment vivante.

n°2677779
Dion
Acceuil
Posté le 10-05-2004 à 20:54:49  profilanswer
 

:(
 
 
Je connaissais une Gaelle Vidal :ouch:


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When it comes to business/legal topics, just assume almost everyone commenting has no idea what they’re taking about and have no background in these subjects because that’s how it really is. Harkonnen 8-> Elmoricq 8====>
n°2681665
lorelei
So goddamn slick it's a sin
Posté le 11-05-2004 à 09:36:01  profilanswer
 

Ptitperver> Je suis très touchée que par les hasards des forums, ta compagne et ma mère aient eu en commun ce sublime texte. J'espère que Gaëlle aura la chance de la rencontrer, ma super maman, là où elles sont aujourd'hui!
 
Le message que tu as posté est parfaitement bien observé. C'est pas vraiment mon style de chanson, mais "on n'oublie jamais rien, on vit avec", c'est vrai... Et on peut vivre en bonne intelligence avec son deuil, devenir une meilleure personne, qui savoure mieux les petits bonheurs de la vie, qui laisse derrière soi les petits trucs sans importance, qui réussit à ressentir plus de pitié que de haine envers ceux qui nous blessent, qui vit à la fois sa vie et celle qu'aurait pu vivre celui ou celle que l'on a perdu.
 
Une dernière chose: là où tu en es, les plus petites choses peuvent se révéler les plus difficiles: vider un placard de fringues, résilier les abonnements auxquels elle avait souscrit... Si tu es sur Paris, c'est avec tout mon coeur que je te propose mon aide, mes deux mains, mon humour à la con pour faire ce genre de trucs...


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Rock'n Roll - New Noise
n°2688126
zcoold
Get It By Your Hands
Posté le 11-05-2004 à 20:46:32  profilanswer
 

lorelei a écrit :

Ptitperver> Je suis très touchée que par les hasards des forums, ta compagne et ma mère aient eu en commun ce sublime texte. J'espère que Gaëlle aura la chance de la rencontrer, ma super maman, là où elles sont aujourd'hui!
 
Le message que tu as posté est parfaitement bien observé. C'est pas vraiment mon style de chanson, mais "on n'oublie jamais rien, on vit avec", c'est vrai... Et on peut vivre en bonne intelligence avec son deuil, devenir une meilleure personne, qui savoure mieux les petits bonheurs de la vie, qui laisse derrière soi les petits trucs sans importance, qui réussit à ressentir plus de pitié que de haine envers ceux qui nous blessent, qui vit à la fois sa vie et celle qu'aurait pu vivre celui ou celle que l'on a perdu.
 
Une dernière chose: là où tu en es, les plus petites choses peuvent se révéler les plus difficiles: vider un placard de fringues, résilier les abonnements auxquels elle avait souscrit... Si tu es sur Paris, c'est avec tout mon coeur que je te propose mon aide, mes deux mains, mon humour à la con pour faire ce genre de trucs...


 
pareil, on se connait pas, mais si t'as besoin de quoi que ce soit ou d'un service, hésite pas.

n°2688321
Profil sup​primé
Posté le 11-05-2004 à 21:05:28  answer
 

lorelei a écrit :

Ptitperver> Je suis très touchée que par les hasards des forums, ta compagne et ma mère aient eu en commun ce sublime texte. J'espère que Gaëlle aura la chance de la rencontrer, ma super maman, là où elles sont aujourd'hui!
 
Le message que tu as posté est parfaitement bien observé. C'est pas vraiment mon style de chanson, mais "on n'oublie jamais rien, on vit avec", c'est vrai... Et on peut vivre en bonne intelligence avec son deuil, devenir une meilleure personne, qui savoure mieux les petits bonheurs de la vie, qui laisse derrière soi les petits trucs sans importance, qui réussit à ressentir plus de pitié que de haine envers ceux qui nous blessent, qui vit à la fois sa vie et celle qu'aurait pu vivre celui ou celle que l'on a perdu.
 
Une dernière chose: là où tu en es, les plus petites choses peuvent se révéler les plus difficiles: vider un placard de fringues, résilier les abonnements auxquels elle avait souscrit... Si tu es sur Paris, c'est avec tout mon coeur que je te propose mon aide, mes deux mains, mon humour à la con pour faire ce genre de trucs...


 
putain t'es trop forte toi  :jap: :jap:  :jap:  :jap:  :ouch:  
 
sinon ptipervers... je chiale a lire ce topic (au boulot, comme un c..)
bon courage
 
je sais vraiment pas koi dire ou conseiller
 
bon courage
 
et sache que ton malheur aura au moins permis de prendre enormement de recul sur les miens...
 
bon courage

n°2688402
nelly93
Posté le 11-05-2004 à 21:16:48  profilanswer
 

Et bien je ne sais trop que dire mais j'ai quand même envie de laisser un petit mot...ton post me fait chialer !
 
Je suis sincérement de tout coeur avec toi dans ce moment difficile...
 
La perte d'un être cher est une chose horrible à vivre...
 
Bon courage à toi ptitperver !

n°2688433
safri_duo
Quelques gouttes de...
Posté le 11-05-2004 à 21:21:11  profilanswer
 

toutes mes condoleances sincerement.

n°2688528
Ekinox0621​0
Sabai Sabai
Posté le 11-05-2004 à 21:31:49  profilanswer
 

j'ai perdu un etre cher depuis 14 ans la semaine dernière, d'un cancer aussi. il avait 37 aans, une femme et deux enfants (7 et 3 ans)....
 
sale maladie.
 
toutes mes condoléances, courage !


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n°2688738
trofub
Ce n'est pas grave
Posté le 11-05-2004 à 21:57:44  profilanswer
 

:sweat:


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Forum HFR, modérateurs qui pratiquent le délit d'opinion politique dans les discussions,
n°2688782
Prodigy
Posté le 11-05-2004 à 22:04:07  profilanswer
 

Courage :(
 
Prodigy

n°2688864
stilgars
Posté le 11-05-2004 à 22:12:07  profilanswer
 

Sincères condoléances et beaucoup de courage

n°2690361
Mr Markovi​tch
Posté le 12-05-2004 à 00:19:42  profilanswer
 

Sale truc le crabe. J'etais ds un sale etat ,ya 1 mois et on savait pas ce que j'avais. A l'Hosto , je me disais "J'vais crever", mais ce dont j'avais le plus peur , c'etait pas de crever, c'etait la maniere dont j'allais crever.  
  Et perso le cancer c'est franchement en tete de liste de mes plus grandes peurs. Trop long, trop de souffrances
 
 
D'ou condoleances et respect pour son courage. Et va voir des potes , de la famille (pas pour une  teuf hein), mais t'isole pas sinon tu sombres
 
EDIT: putin j'suis a 2 doigts de chialer, j'y crois pas


Message édité par Mr Markovitch le 12-05-2004 à 00:29:27
n°2714615
CtrlAltSup
reboot et ferme la!
Posté le 14-05-2004 à 16:43:26  profilanswer
 

Toutes mes condoléances
Bonne route Gaëlle.  :(  

n°2814909
magic-sim
Attention, pougnat radioactif
Posté le 27-05-2004 à 16:41:03  profilanswer
 

Je te présente toute mes condoléances. ça m'attriste d'autant plus que certaines personnes qui auraient l'occasion de vivre un bonheur durable, et intense cassent tout pour des histoires de fierté, refusant la communication.
 
Quand on voit la valeur de la vie, des moments de bonheur qui l'habitent, ça donne envie de botter le cul de ceux qui s'assoient dessus et gâchent les chances qu'ils ont bêtement......
 
Garde en toi le souvenir de Gaëlle, qu'elle t'accompagne et montre la voie vers le bonheur, mais ne t'enferme pas dans son souvenir.
 
Ta vie continue, et dis toi, c'est peut-être elle qui aura pris la place de ton ange gardien, ne la déçoit pas !
 

n°2815119
Sir_Knumsk​ull
Posté le 27-05-2004 à 17:03:22  profilanswer
 

salut ptitperver,
 
Ton message a double emploi, te remonter le moral en nous parlant de toi, de tes sentiments, de ton état d'esprit, et aussi de nous faire comprendre, a nous (moi en tout cas qui ait eu la chance de ne pas connaitre de décès) que la vie est très fragile et qu'il faut profiter du moindre moment.
 
Je te souhaite sincèrement beaucoup de courage et je t'envoyes plein de pensées positives.
 
Et comme tout le monde te l'a conseillé, n'hésites pas a voir des gens. Si tu veux voir des nouvelles tetes, les HFRiens ont l'air très gentils  :)


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Girlfriends are for losers who can't download porn :o
n°4602320
olessiam
Posté le 12-01-2005 à 18:46:26  profilanswer
 

Bonjour
 
Je connais Gaëlle pendant quelques années, mais je n'ai appris de la tragédie que hier soir (par une note de ses parents). Je cherchais plus d’informations sur l’Internet, et j’ai vu votre message.
 
Je l'ai rencontrée il y a environ 6-7 années à l’université à Milwaukee, aux Etats-Unis. Nous étions des « partenaires de langue » - on parlait anglais et français, et nous nous retrouvions quelques jours par semaine pendant plusieurs mois. Nous sommes devenues des amies, et on parlait souvent par l'Internet ou par la poste après qu’elle avait été partie pour la France, jusqu'à l'année dernière. Nous nous sommes encore vues à Paris en 2000.
 
Je suis tellement triste. Elle aura pour toujours une place dans mon cœur.  
 
Mes condoléances plus profondes à tous et toutes qui connaissent et aiment la belle Gaëlle
Une amie de Gaëlle

n°4603634
Kaleus
Posté le 12-01-2005 à 21:03:12  profilanswer
 

Un topic, pour la première fois, m'as fais pleuré, ton histoire ptitperver, les textes de Lorelei et de ta citation, ptitperver, la solidarité qui se manifeste ici, m'ont énormèment touchés…
Il est clair qu'aucuns mots que je puisse te dire n'arriveras à allèger ta peine, c'est pour cela qu'en toute simplicité, je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette douloureuse et injuste épreuve. :jap:
 
Je pense que ce topic donne la chance à ceux qui le lisent de prendre conscience de différentes choses de la vie… de sa propre vie… à méditer.
 
Petite question, Gaëlle avait-elle un lien avec le bouquin de médecine portant le même nom (en lisant le titre je pensais qu'il s'agissait de son auteur…)


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Intel Pro Wireless 2200BG (MiniPCI 802.11g) - Air Strike II - Orthodontie adulte - Feedback.
n°4603895
tceupa
Ingeniere del cazzo
Posté le 12-01-2005 à 21:19:47  profilanswer
 

kaleus a écrit :

Un topic, pour la première fois, m'as fais pleuré, ton histoire ptitperver, les textes de Lorelei et de ta citation, ptitperver, la solidarité qui se manifeste ici, m'ont énormèment touchés…
Il est clair qu'aucuns mots que je puisse te dire n'arriveras à allèger ta peine, c'est pour cela qu'en toute simplicité, je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette douloureuse et injuste épreuve. :jap:
 
Je pense que ce topic donne la chance à ceux qui le lisent de prendre conscience de différentes choses de la vie… de sa propre vie… à méditer.
 


 
Ptitperver, tout ce que j'aurais voulu maladroitement de dire se trouver résumé dans ce post. Courage, la vie continue, et tu dois la continuer. Elle réserve encore de grands moments de bonheur.


Message édité par tceupa le 12-01-2005 à 21:20:35

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Hard work may pay off later, but lazyness pays off NOW. I work hard on hardly working
n°4603969
Profil sup​primé
Posté le 12-01-2005 à 21:24:48  answer
 

Avis aux posteurs égarés : ce topic a 8 mois, et a été réuppé (innocemment) par un ami de la défunte qui en a trouvé la trace récemment en faisant une recherche sur un moteur de recherche.
 
Donc, vos condoléances aussi sincères soient-elles semblent maintenant un peu décalées, je tenais juste à le signaler.

n°4604083
tceupa
Ingeniere del cazzo
Posté le 12-01-2005 à 21:32:32  profilanswer
 

En effet, j'avais pas vu [:eraser17]
 
 
Mais bon, c'est l'intention qui compte, et ça n'empêche pas de faire chialer la 1ère fois qu'on y passe [:spamafote]


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Hard work may pay off later, but lazyness pays off NOW. I work hard on hardly working
n°4604411
Kaleus
Posté le 12-01-2005 à 21:53:09  profilanswer
 

Dommage que nous n'ayons pas de nouvelles de la part de ptitperver… j'espère qu'il se manifesteras prochainement. :)


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Intel Pro Wireless 2200BG (MiniPCI 802.11g) - Air Strike II - Orthodontie adulte - Feedback.
n°30332200
keyce0503
Posté le 22-05-2012 à 11:28:25  profilanswer
 

Bonjour,
 
Si par hasard un proche de Gaelle lit se forum jusqu'au bout, je la connaissais avant de m'expatrier a l'etranger et je souhaiterai lors d'un retour en France allee me recueillir aupres d'elle.
 
Si des amis ou de la famille voient ce message repondez moi s'il vous plait
 
merci
 
M.J

mood
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