En fait c'est plus important que ça. Les étoiles artificielles permettent de corriger en temps réel la distorsion de l'image provoquée par les turbulences atmosphériques. C'est le principe de l'optique adaptative. Sans cela, la définition d'une téléscope de 2 m de diamètre ne serait pas meilleurs que celle d'un télescope amateur de 20 cm de diamètre.
L'image d'un astre est représenté par un front d'onde parfaitement plan. En arrivant dans l'atmosphère, milieu dense et turbulent comparé au vide spatial, c'est le drame : le front d'onde se "froisse" en permanence, et fluctue sur des périodes de quelque millisecondes. Le point image non corrigée danse sur le miroir et la pose est floutée.
Pour palier cela on utilise une "image témoin" proche angulairement de l'objet visé. On peut utiliser une étoile brillante, l'inconvénient est que ça ne se trouve pas partout sur la voute céleste. D'où l'idée d'une l'étoile laser artificielle qu'on peut projeter à l'endroit désiré près du point visé. La longueur d'onde du laser est réglé pour exciter une couche d'atomes de sodium sise dans la haute atmosphère (~90 km).
L'image de ce point lumineux est analysée en temps réel (~500 fois par seconde) par un analyseur du front d'onde.
Couplé à cet analyseur un petit miroir souple est posé sur des microvérins piézo électrique (~un tous les 0,5 à 1 cm) qui abaissent ou soulèvent la surface sur quelque µm plusieurs centaine de fois par seconde afin de corriger en temps réel la déformation du front d'onde.
The binary star IW Tau is revealed through adaptive optics. The stars have a 0.3 arc second separation. The images were taken by Chas Beichman and Angelle Tanner of JPL.
La nébuleuse de l'Oeil de Chat vue avec le télescope de 5 mètres du Mont Palomar. A gauche une vue classique, à droite une image plus fine obtenue avec une optique adaptative et une caméra EMCCD. Crédit : Univ. de Cambridge.
Tâches solaires (télescope amateur diam. 1,5 m)
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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.