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Denier LAECA Revers : PROVOCO
/!\ culturel
Spoiler :
Denier LAECA / ROMA (Publius Laeca / Rome)
Revers : PROVOCO
Personnage militaire debout à gauche, étendant la main droite au-dessus d’un citoyen debout à gauche, tourné à droite, vêtu de la toge; derrière le personnage central, un magistrat debout à gauche, tenant une longue tige de la main droite (licteur).
Le revers fait référence à la “lex Porcia de Provocatione” par un ancêtre du monétaire, le consul Marcus Porcius Cato en 195 avant J.-C., limitant le pouvoir de réquisition des gouverneurs. Mais ce revers pourrait faire aussi allusion aux lois, votées entre 198 et 194 avant J.-C. par Publius Porcius Læca, Lucius Porcius Licinus et Marcus Porcius Cato, plus connues sous le nom “de tergo cives” visant à interdire les peines corporelles pour les citoyens. Plusieurs auteurs, à cause de la légende d’exergue, PROVOCO, pensent que la scène représentée se rapporte à la loi limitant les pouvoirs des gouverneurs envers les citoyens. La description du personnage placé derrière le militaire étendant sa protection au citoyen est souvent mal compris. Il a été décrit comme le gouverneur ou le licteur en raison des bâtons qu’il tient dans l’une et l’autre main. Si l’événement commémoré se rapporte à la seconde série de lois, tout devient clair, le troisième personnage devient un exécuteur qui tient les verges qui servaient à corriger les manquements à la discipline dans l’armée. Le militaire placé au centre, en étendant sa main au-dessus du citoyen, représenté en toge, le protège du châtiment corporel que le soldat placé derrière s’apprêtait à appliquer.
Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon
P. Porcins Laeca. Monétaire vers 644 (110 av. J.-C.)
On voit un guerrier suivi d’un licteur, qui étend la main sur la tête d’un personnage en toge au-dessous, on lit provoco, j’en appelle – ! C’est une allusion à l’extension du droit de provocation ou d’appel accordé aux citoyens romains même à l’encontre du commandement militaire. Ce changement important dans la législation romaine était dû à des membres de la famille Porcia, qui avaient fait voter par le Sénat successivement trois lois sur ce sujet . La date de ces leges Porciae n’est pas connue d une manière positive. On sait seulement par Cicéron que la plus importante des trois est antérieure aux Gracques, et qu’une autre est due à l’initiative de Caton l’Ancien . Tite Live parle de l’une d’elles sans en nommer l’auteur. Ces lois étaient en faveur de la liberté des citoyens et étendaient leur droit d ‘appel et qui représente le triomphe de la Liberté; .le denier de P. Laeca fait allusion au rapport de ces lois avec l ‘autorité militaire, dont elles tendaient à restreindre l’omnipotence. |
Lex Dvodecim Tabvlarvm Les loix des douze Tables sont les anciennes loix des Romains, qu'ils envoyerent chercher en Grece par les Decemvirs, & qui ont toûjours servy de fondement à leur Jurisprudence.
Spoiler :
Au début du ve siècle av. J.-C., le droit romain (en latin : ius) est oral et appliqué de façon presque religieuse par les pontifes issus des familles patriciennes. En 462 av. J.-C., pour mettre fin à ce qu’il considère comme un pouvoir arbitraire dont pâtit la plèbe, le tribun Caius Terentilius Harsa propose un projet de loi, la rogatio Terentilia, qui vise à créer une commission de cinq membres afin de définir par écrit les pouvoirs consulaires, ce qui empêcherait tout excès. Les patriciens s’opposent immédiatement et violemment à ce projet qui est repris année après année par les tribuns de la plèbea.
Après un long conflit politique de neuf années, selon Tite-Live, trois représentants romains se rendent à Athènes en 453 av. J.-C. afin de transcrire les lois de Solona 2. Les historiens modernes considèrent toutefois que ce voyage n'a en fait jamais eu lieu mais reconnaissent que le projet romain a été fortement influencé par l'isonomie propre à la démocratie athénienne et issu des réformes clisthéniennes de 508 av. J.-C.1.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_des_Douze_Tables
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Aventin, Rome.
Se retirer sur l’Aventin /!\ culturel Spoiler :
Signification: veut dire quitter la table des négociations, démissionner, refuser d’aller plus loin, bouder grave.
Origine: le Mont Aventin est une des sept collines qui entourent la ville de Rome, juste en face du Mont Palatin, au feu à droite. L’expression tire son origine des troubles sociaux qui agitèrent la capitale du monde civilisé vers 495 avant Jean-Claude. Parfois désignés comme « la sécession du Mont Sacré » ces troubles ne furent ni plus ni moins que l’invention de la grève générale.
La plèbe, c’est à dire le petit peuple des travailleurs, se révolta contre les Patriciens qui les exploitaient, se nourrissant de la sueur de leurs fronts en temps de paix, et les envoyant au front en temps de guerre.
Le patricien ne pouvait pas travailler de ses mains puisqu’il se consacrait uniquement à la grandeur de Rome, c’est à dire qu’il palabrait au Sénat en buvant du vin rouge ou se prélassait dans des orgies dionysiaques afin de se mettre d’accord sur la nécessité d’un accord, nécessitant la nomination d’un pré-formateur chargé d’explorer les conditions consensuelles, nonobstant la conjoncture actuelle et l’âge du capitaine.
Evidemment les Plébeiens, dans l’inculture crasse si caractéristique au petit-peuple, ne pouvaient pas comprendre le rôle essentiel joué par le Patricien dans la grandeur de Rome, et refusaient par conséquent de payer de lourds impôts, d’envoyer leurs fils faire la guerre à Ambiorix et d’être traités comme de esclaves (surtout que n’existaient pas de repos le dimanche et pas de jeux du cirque pour oublier ses peines).
Ils se fâchèrent donc tout rouge.
Donc il y eût révolte. Les Patriciens ne souhaitant pas accéder à leurs requêtes, la Plèbe décida tout bonnement de quitter la ville et de se retirer sur le Mont Aventin, pour y fonder une nouvelle Rome sur les ruines du temple de Cerès.
Pour la petite histoire, les Patriciens s’en trouvèrent fort marris, et envoyèrent un émissaire, Ménénius Agrippa, convaincre la Plèbe d’arrêter leurs conn jacqueries. Il leur fit un discours grandiloquent sur la complémentarité des organes du corps humain, leur faisant comprendre qu’ils en étaient les membres et les Patriciens l’estomac, et qu’après tout c’était l’estomac qui distribuait la nourriture au reste du corps, et que donc c’était parfaitement naturel, parce que pas de bras, pas de chocolat. Les Plébéiens regagnèrent ainsi Rome, certainement aussi parce qu’on leur avait promis une représentation politique (les fameux Tribuns), la fin de l’esclavage (pour les Romains uniquement, évidemment).
Cette anecdote illustre bien le concept de lutte des classes, qui à l’origine n’était pas une doctrine politique, mais bien une manière de lire l’Histoire, Karl Marx ayant d’abord été un historien (avant de se laisser pousser la barbe et de rêver d'un monde meilleur).
https://jeanedern.wordpress.com/201 [...] -laventin/ |
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du vide, j'en ai plein !
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