Hello! Re de la course de croix en ternois... en 500!
CR:
Pour une dernière salve
Il y a comme une odeur que je reconnais, comme un bruit qui résonne à mes oreilles, me rappelant des souvenirs, parfois douloureux souvent excellents, mon CB est à nouveau en route ! C’est dans cet état d’esprit que je finis la deuxième séance du jeudi matin. Deuxième car la première ne s’est pas déroulée correctement, la moto n’ayant pas fonctionné correctement, un passage par la case réglage aura eu raison de ces soucis.
J’ai la banane d’avoir rouler avec les copains !
Difficile par contre de se refaire à cette machine, après 9 mois de 600, remonter sur la 500 est un peu spécial : ça bouge, ça pompe, ça dribble et ça accélère pas beaucoup ! Mais une chose est sûre, c’est très marrant !
L’après midi, on roule encore, je me bastonne avec quelques pilotes, je prend du plaisir, c’est nickel. Je n’ai aucune idée des chronos que je réalise durant les sessions, ayant laissé mon alfano à la maison, mais je pense que ça doit pas être trop mauvais.
Dernière session du jeudi après midi, je roule plutôt pas mal, je me bastonne encore mais dans le « double droit », je perds l’avant sur les bosses et je finis par terre, la meule glissant sur le bitume. Ca aussi, j’avais oublié comment c’était. Il y a pas à dire, l’avant du CB, c’est pas l’avant du 600 !
Ma moto est quand même chiffon… Fourche tordue, tés de fourche aussi, silencieux détruit… Etant venu sans mon mécano de père, je suis un peu perdu. Changer une fourche n’est pas un problème pour moi, en revanche changer un té de fourche, je n’ai jamais fait et avec mes dix pouces au bout de mes deux mains gauches, l’avenir immédiat ne s’annonce pas des plus glorieux. Heureusement, je reçois l’aide de plusieurs personnes. Jean Marc me passe une fourche, Fred Besson me passe un té de fourche et Olivier Gret me change carrément le té de fourche. Mille mercis à eux, ça me fait chaud au cœur.
Je fais deux séances durant l’après midi, mais je sens que quelque chose va pas correctement. Déjà, le passage d’une fourche constante à une fourche progressive ne me plaît pas des masses mais je sens surtout mon avant qui est bizarre en entrée…
Mes parents arrivent en fin d’après midi. Avec mon père, nous essayons de savoir pourquoi et la réponse est toute bête : un té inférieur de CB N ne s’accorde pas avec un té de fourche supérieur de S. Donc on installe un té de fourche supérieur de N. Il me répare la fourche constante pour que je puisse en bénéficier durant le week end.
Samedi matin, c’est l’heure des essais chronométrés. Il y a beaucoup de monde sur la piste, c’est difficile de réaliser un chrono. De plus, il y en a un qui s’amuse à bouchonner après avoir fait son tour chrono. Heureusement que je cours pas toute l’année, car personnellement, ça fait belle lurette que je lui aurais enfoncé la tête dans son réservoir. Je comprend d’ailleurs maintenant pourquoi les chronos ne sont pas aussi bon que l’an passé quand on voit comment ça se passe sur la piste. Du grand n’importe quoi.
Au final, je ne réalise que le 16eme temps. Un poil déçu tout de même, bien que cela fasse 9 mois que je n’ai plus touché mon 500.
L’après midi et les courses qualificatives arrivent vite. Etant dans la deuxième course, je regarde de ma tente la première course. J’ai d’ailleurs une belle vue sur le circuit de là où je suis !
Je pars en pré grille, je me positionne 8eme. Après un tour de formation et deux tours de chauffe, je me place sur la grille devant ce feux rouge. Depuis que je suis dans la catégorie 600, j’arrive à faire de bons départs, je me dis donc qu’il me suffit de faire la même avec le CB. Ca passe au vert ! c’est parti !!! Ah bein nan, en fait nan ! Ma roue avant se lève, je foire complètement mon départ. Ca passe de tous les cotés… Va falloir remonter mais un autre problème intervient : les réglages changés entre les qualifs et cette course s’avère être une belle boulette ! Ma moto manque de vitesse, j’arrive à remonter en me suicidant sur certains freinages dont celui du bout de la ligne droite. Je suis dans un groupe qui, sans être prétentieux, me bouchonne légèrement mais que j’ai du mal à passer ! Dans le dernier tour, je passe 9eme. Soit la dernière place qui qualifie pour la finale A. Je fais le dernier tour, et je vois dans le dernier virage que les drapeaux jaunes sont de sorti. Dans ma tête, je suis en sécurité et ma place ne peut plus changer. Sauf que le pilote derrière moi me passe tout de même et je finis 10eme… Finale B, et cela ne changera pas puisque les commissaires n’ont rien vu… Tant pis, ça me fera deux courses pour le dimanche.
Dimanche matin, au lieu de faire la larve dans mon lit, je me lève pour aller rouler. J’suis bien motivé ! Je pars en pole position, pour moi il n’y a qu’une possibilité : gagner.
On est parti pour une procédure de départ. Départ du tour de chauffe, je vois que le deuxième vient se coller à moi jusqu’au frein. Tentative de pression ? j’en sais rien, mais ça m’amuse assez. Coude à coude au tour de chauffe, ça c’est la 500 cup ! miam !
On se positionne sur la grille. Ca fait un poil bizarre de partir en pole et surtout ça me rappelle une finale B, sur ce même circuit, deux ans auparavant, sur la même moto ! Je souri derrière ma visière fumée ! Les feux passent au vert ! GAZZ !!! Je fais un bon départ et je parviens à faire le meilleur départ. Je vois sur mon extérieur une roue qui se pointe mais je suis pas prêt à faire de concessions, je remets gaz le plus fort possible. Au bout de quelques tours, je me retourne. J’ai une bonne distance et je gère mon avance ainsi que mes pneus. Mon père me fait signe que c’est toujours bon et je vais jusqu’à baisser mes temps de deux secondes. Au bout de quelques tours, mon père me fait signe de remettre un peu de gaz. OK, je remet la sauce pour reprendre un peu d’avance. Il ne reste plus que deux tours, je réfléchis aux conneries que je pourrais faire après le damier. M’arrêter pisser sous le pont ? M’asseoir sur le muret des stands à l’arrivée pour applaudir les autres ? Malheureusement, les drapeaux rouges sont de sortie… En plus c’est mon pote Pifop qui est tombé, mais il n’a rien.
Du coup, pas de facéties à l’arrivée. Dommage ! Je gagne tout de même la finale B, et j’obtiens mon ticket pour la 19eme place de la finale A.
Je passe l’après midi dans mon camion, à faire la sieste en attendant la finale. Un crash survient en 600. Grosse frayeur, c’est Nicolas qui est a terre… Une grosse frayeur parcourt notre groupe…Je pars en pré grille en essayant de ne pas penser à ça…
En pré-grille, on assiste au podium de la 600 avec la victoire de Florent Manniez !!! La pré grille des 500 est en feu ! Ca rupte, ça crie, c’est beau !
Ensuite, nous partons pour la procédure de départ. Un tour de formation, deux tours de chauffe. Feux rouges, et VERT ! Je fais encore un départ à la con ! Je suis quelque chose comme 22eme au premier virage. Bordel ! Ni une ni deux, je laisse ma vie et ma conscience en paquetage sur le vibreur du premier virage. Je les reprendrais au tour d’honneur, s’il y en a un. Je remonte moto après moto, je m’enflamme. Après une bonne dizaine de tours, je suis 9eme. Devant moi, à plusieurs secondes, je vois le groupe qui se bat pour la 4eme place. Je me suicide sur les freins, je tente de passer le plus fort possible dans les courbes mais je foire à chaque fois le virage dans lequel j’ai chuté jeudi. Je parviens à revenir a 2 secondes d’eux mais c’est trop tard, le damier est agité. Je finis 9eme de la finale A. Nickel !
Ca m’a vraiment fait très plaisir de courir à nouveau en 500 cup, de me battre avec les potes, et de voir l’entraide qu’il est possible de trouver dans cette catégorie. Encore merci à ceux qui m’ont aidé ce week end, pour les réparations, pour les pièces prêtés et pour cette putain d’ambiance qui fait que la 500 cup sera toujours à part. Je dois avouer aussi que je suis assez content de moi car la différence entre la 600 et la 500 est assez grande tout de même et finir à cette place n’était pas vraiment attendu. De plus j’ai amélioré mes chronos de l’an passé ! De plus, j’ai pleinement retrouver l’agressivité et j’espère pouvoir la transposer sur la 1000 que j’ai acheté la semaine dernière.
Pour une dernière salve, je rentre comblé. Vive la 500 CUP !!!