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ADAC Motorwelt
2005, une année record: il n’y a jamais eu autant de pannes
Les « anges jaunes » et leurs services partenaires d’assistance routière sont intervenus 3,75 millions de fois pour remettre en état des véhicules immobilisés. La statistique des pannes de l’ADAC montre quelles sont les voitures très fiables et celles particulièrement sujettes à des pannes.
Cela ne s’était jamais vu dans plus de 50 années d’histoire du servie d’assistance routière de l’ADAC : en 2005 les 1700 patrouilleurs du club automobile ont avec leur millier de partenaires porté 3,75 millions de fois assistance à des véhicules immobilisés. Ou en d’autres termes : l’année dernière les anges jaunes ont sorti en moyenne 10.200 fois des gens de situations de détresse et sont intervenus (d’un strict point de vue arithmétique) toutes les huit secondes sur le territoire allemand. Le taux de réussite est impressionnant : les patrouilleurs du club automobile ont réussi dans exactement 83,7 pour cent des cas à réparer immédiatement les dommages survenus ! Et même dans 85 pour cent des cas pour les modèles récents - l’utilisation d’un appareil de diagnostic a donc fait ses preuves. Et pour les membres de l’ADAC ce fabuleux taux de réussite s’avère être très rentable – car ils économisent ainsi les dépannages coûteux et les factures de garage élevées. Au fait saviez-vous que le 28 février fut la journée record en 2005 : le froid, le verglas et la neige ont été à l’origine de 21.874 appels à l’aide à la centrale de dépannage de l’ADAC. Pour assurer leurs interventions, les anges jaunes ont parcouru l’an dernier plus de 57 millions de kilomètres sur les routes et les autoroutes d’Allemagne, ce qui équivaut à faire plus de 1400 fois le tour de la terre. Les hommes et les femmes en jaune ont, en dehors de la réparation de défauts techniques, mis en pratique leurs qualités de « cambrioleurs » aux 110.000 conducteurs qui avaient laissé leur clef dans leur véhicule, ont fourni de l’essence à 42.000 personnes distraites, ont changé 132.000 roues et ont fait 105 fois office de pompier en éteignant des véhicules en feu. Les patrouilleurs de l’ADAC sont intervenus régulièrement pour aider des conducteurs à démarrer, 710.00 fois l’an dernier. Si la batterie est défectueuse, l’apport de courant salutaire n’offre qu’une mobilité limitée dans le temps – heureusement que l’ADAC propose une service de vente de batteries : les anges jaunes ont ainsi échangé presque 90.000 appareils défectueux contre des batteries toutes neuves. La batterie reste la cause principale d’immobilisation des véhicules – tendance en hausse. Il est recommandé de faire contrôler régulièrement sa batterie, par exemple lors du contrôle d’hiver de l’ADAC ou des actions menées en automne par les concessionnaires. La durée de vie moyenne d’une batterie est de quatre à cinq ans. Cela vaut souvent la peine de la changer avant l’hiver quand le démarreur a déjà posé quelques problèmes à l’automne. Les patrouilleurs ont constaté que le pourcentage de batteries déchargées est proportionnellement nettement plus élevé pour les véhicules neufs, ce qui nous amène aux constructeurs automobiles : les modèles bien équipés ayant beaucoup de consommateurs d’électricité à bord présentent un déséquilibre. Le niveau élevé de courant permanent ( quand le moteur est éteint, les calculateurs de bord continuent à consommer du courant) fait que la batterie se décharge rapidement. Certains constructeurs automobiles ont encore des progrès à faire en management de l’énergie. Mais quels ont été l’an dernier les modèles très fiables et ceux sujets à des pannes ? Précisons-le tout de suite : la statistique des pannes de l’ADAC ne peut pas recenser toutes les immobilisations de véhicules. Par exemple les services d’assistance routière des constructeurs automobiles ou de leurs partenaires offrent aussi leur aide. Mais comme tous les constructeurs proposent aujourd’hui une garantie de mobilité, l’égalité des chances est assurée sur ce point. Le nombre de pannes que nous enregistrons est de toute façon sans précédent en Europe : 1,96 millions de cas qui nous renseignent sur les forces et faiblesses de chaque modèle de voiture circulant en Allemagne. Dans notre statistique de pannes de cette année, nous publions de nouveau les indices de pannes (nombre de pannes pour 1000 immatriculations de véhicules) des 78 voitures les plus vendues de un à six ans d’âge et qui ont été immatriculées trois années de suite à au moins 10.000 exemplaires – c’est la raison pour laquelle tous les modèles ne sont pas répertoriés. Si dans le tableau il manque pour une année un résultat, la raison en est que le modèle n’existait pas encore ou plus ou que le nombre d’immatriculations était trop faible pour être exploité statistiquement. Comme les grandes voitures roulent en général plus longtemps que les petites et en conséquence tombent plus souvent en panne, nous avons réparti les modèles en sept catégories afin de pouvoir mieux les comparer. Ceux qui veulent apprendre quelles ont été les causes concrètes des pannes peuvent consulter sur internet la liste par modèles – le classement pour chaque catégorie est en tout cas très instructif.
Catégorie des petites
Comme l’année précédente, la petite voiture haut de gamme Audi A2 est en tête du classement en fiabilité (mais sa fabrication coûteuse a été arrêtée). La Mini de BMW se maintient en deuxième position et la Honda Jazz a progressé de la septième à la troisième place. Deux « nouveaux arrivants » dans la statistique des pannes deviennent directement lanterne rouge de la catégorie des petites voitures : La Mazda 2 à cause de problèmes de commande moteur et une pompe à liquide de refroidissement non étanche et la Hyundai Getz dont le câble d’allumage n’a pas bien résisté aux morsures de fouine. La Fiat Punto se situe entre ces extrêmes, la version restylée en 2003 (reconnaissable à ses plus grands projecteurs) a nettement gagné en fiabilité.
Catégorie moyenne inférieure
En comparaison aux résultats l’année précédente, il s’est passé nettement plus de choses dans ce segment : la Mazda 323 est maintenant la meilleure voiture de sa catégorie (son successeur Mazda 3 n’est pas encore répertorié). Les vainqueurs de l’an dernier, les Classe A de Mercedes, Ford Focus et Toyota Corolla ont tous perdu des places : la Classe A sans qu’un défaut particulier se répète, la Focus/C- MAX à cause de problèmes dans le système d’injection et la Corolla à cause de pannes de batterie bien supérieures à la moyenne – un problème qui touche d’ailleurs presque tous les nouveaux modèles de Toyota et qui explique les plus faibles résultats obtenus cette fois par la marque japonaise. La Fiat Stilo est lanterne rouge, une place qu’elle a directement repris de son prédécesseur la Fiat Bravo. Des vieilles connaissances, la Citroën Berlingo et les Renault Kangoo et Mégane ne sont pas loin, mais en ce qui concerne les deux dernières on remarque ce qui vaut aussi pour tous les modèles Renault : leur fiabilité augmente nettement à partir de l’année de fabrication 2003, l’offensive qualité lancée à cette époque par le constructeur français porte ses fruits.
Catégorie moyenne
Mercedes enregistre aussi un succès. Les Souabes sont venus à peu près à bout des problèmes d’électronique de leurs modèles – la première place pour la Classe C leur met du baume au cœur après avoir subi une perte d’image ces dernières années. La BMW Série 3 et l’Audi A4 obtiennent de nouveau de bons résultats alors que la Mazda 6, le gagnant de l’année précédente, se retrouve en quatrième position car les modèles récents sont moins robustes. L’Alfa 156 , « abonnée aux pannes », nous a quittés et il faut bien qu’il y ait un dernier : c’est cette fois-ci la Renault Laguna.
Catégorie moyenne supérieure/Catégorie supérieure
Audi A6, Mercedes Classe S et Classe E : cet ordre de classement reste inchangé par rapport à l’an dernier. Opel sera content d’apprendre que son modèle Omega sera retiré du classement l’an prochain et remplacé par son successeur l’Opel Signum. Ce modèle est plus résistent aux pannes, quoiqu’on puisse encore l’améliorer.
Voitures de sport/cabriolets
Seulement quatre modèles bénéficient d’un nombre d’immatriculations suffisant pour être intégrés dans la statistique des pannes. Et qu’on choisisse une BMW Série 3 décapotable, une Mercedes SLK ou une Peugeot 206 CC : on ne peut pas se tromper en achetant d’occasion une de ces voitures, on doit seulement pour la Peugeot s’attendre à avoir des problèmes d’électronique.
Véhicules tout terrain
Les modèles de type SUV font également preuve d’une grande fiabilité. Par rapport à l’an dernier, la Toyota RAV 4 et la Mercedes Classe M échangent leurs places, tout comme la BMW X5 et la Nissan X-Trail.
Monospaces
Deux modèles se partagent la tête du classement de ces véhicules familiaux : Mazda Premacy et Mitsubishi Space Star. Le VW T4/T5 se place en troisième position, ce qui nous réjouit : en version diesel, le T4 était en permanence un véhicule à problèmes de la statistique des pannes. Avec le lancement de son successeur le T5 (en 2003), les choses se sont bien améliorées – c’est ainsi que nous concevons un renouvellement concluant de modèle. Il en est de même pour le monospace de Mercedes, qui était devenu lanterne rouge depuis que le Renault Espace avait été retiré du classement (trop peu d’immatriculations) : le modèle Viano est nettement plus fiable que la vieille Classe V, son prédécesseur constamment malade.
En conclusion :
Bien qu’en 2005 les anges jaunes soient beaucoup intervenus : d’une manière générale les voitures ne sont pas de plus mauvaise qualité qu’avant. Au contraire : beaucoup de modèles obtiennent un bon résultat global et - cette tendance s’esquissait déjà l’an dernier : cela vaut aussi pour les modèles allemands.
Tableau :
Fréquence des pannes en 2005 : comparatif de 78 modèles
Notre tableau montre pour 2005 la fréquence d’immobilisation de véhicules dont la première mise en circulation remonte aux années 2000 à 2005. Les chiffres donnent le nombre de pannes pour 1000 véhicules du même type et de la même année de fabrication. Ne sont pris en compte que les séries dont la fabrication est en principe restée inchangée pendant au moins trois années consécutives et sont immatriculées sur une année à au moins 10.000 exemplaires. Les années où le nombre d’immatriculations baisse en dessous de 7.500 ne sont pas prises en compte. Plus la moyenne des places obtenues est basse, plus le modèle se place en tête du classement général. La notation en couleur allant de VERT (= fiable) à ROUGE (= peu fiable) résulte du nombre de pannes survenues pour chaque modèle d’une même année dans sa catégorie, on établit donc pour chaque année d’immatriculation un classement distinct. Comme les voitures sont utilisées à des fins différentes suivant leur taille et leur type, nous les avons réparties dans différentes catégories pour pouvoir mieux les comparer. Un facteur bonus/malus compense dans chaque catégorie de véhicules les différences de kilométrage, mais on prend aussi en compte le fait que le kilométrage n’a qu’une influence partielle sur les pannes. Nous ne prenons en considération pour notre statistique que les pannes qui ont été signalées au standard d’appels d’urgence de l’ADAC et enregistrées par les patrouilleurs de l’ADAC. Ne sont mentionnées dans le tableau que les pannes dues à un incident technique ayant conduit à l’immobilisation du véhicule. Les pannes engageant la responsabilité du conducteur (parce qu’il a par exemple laissé ses clefs à l’intérieur du véhicule, panne d’huile ou de carburant) et les crevaisons n’entrent pas en ligne de compte.
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