cguignol a écrit :
Tonton Chignole vous résume ce qui s'est vraiment passé au MDay. (partie 3, première soirée)
A peine arrivé au gîte, nous tentons de nous frayer un passage dans le troupeau de viande saoule qui nous barre la route. Pas de bonjour, à peine une présentation de chacun, les mecs s'en branlent complet. On trouve péniblement notre chambre avec Cosmo et am7, et j'écope du pire lit de la piaule.
Pendant ce temps, sur les bons conseils de Macareu, les affaires de Dodol sont évacuées de la chambre et balancées dans une autre piaule random, histoire de faire de la place (y'a que 3 lits). Après avoir revêtu une tenue de soirée que je pensais adéquate (un élégant De Fursac), je rejoins mes compagnons en train de se baffrer avec de la mauvaise bidoche, carbonisée par les soins des cuisiniers avinés. Stancw déboule avec son béret sur la tête, et moi qui pensait avoir affaire à un sympathique bonhomme, je me retrouve face à un énergumène un peu trop agité, qui entame une danse de provocation à l'instar de le_singe en criant des invectives au sujet d'une certaine Suzuki. Le primate, d'un naturel timide, détourne le regard, tandis que le premier poursuit ses gesticulations et ses invectives, jetant au passage à la gueule de l'infortuné un repose-pied droit trop usé. Pire, l'affublant du surnom de Gueunon, Stan harangue la foule et l'invite à abuser de notre jeune ami, sous prétexte que c'est la coutume chez les bonobos. Stan 1 Rondelle du singe 0. A ma gauche, alors que la nuit tombe et que les moustiques s'acharnent, les crapauds se mettent à coasser. M'attendant à en débusquer un dans la lumière blafarde de la maison, je me tourne et scrute l'obscurité : une luette, encerclée d'une vigoureuse ceinture d'amygdales, s'élance sur moi et un cri sourd et aussi rauque que nauséabond explose de la cavité. Macdriverz vient de lancer le Battle Rot-à-yale, et c'est parti pour une orgie d'éructation digne de mes pires années collège.
"Hop hop hop poooooo!!!" "Avé les grumeaux! Avé les grumeaux mon gars!" "BREEUUUUUUURP" "BAAAM DANS TA FACE" "La bière c'est triché!!! - bin non elle est vide *splotch* ah bin non héhé" "NICO PD NICO PD"
L'ambiance bat son plein et tout le monde est chaud comme la braise, quand soudain, un cri de poivrot met tout le monde d'accord, et impose le silence. "Hébé le 284 mégnéVOUS MET LA MISEEEEEEERE§§§§§".
Instant de solitude pour un membre de l'équipe, vêtu d'une perruque orange et de lunettes "america style", puis fou rire général. L'infortuné cherche encore le sens de cette phrase.
La soirée se poursuit, et c'est à présent la patate de l'amitié (*) qui circule entre les différents motards.
(*) patate de l'amitié (n.f) : pomme de terre crue, vêtue de sa peau et passée de main en main. Chaque individu croque dans le légume et en avale une bouchée gourmande. La pomme de terre, à l'ignorance de tous, a été frottée contre le pubis de H3L0 et la veine de Cosmospirit.
Encore un instant de rire inoubliable. En vient une discussion mémorable entre Baguep1, blanc comme la merde d'un crémier, qui tente de briser les frontières et les amalgames en nous annonçant que sa mère est Malienne. Une grande victoire de l'humanité : se dire qu'engendrer une progéniture de cette qualité (sans compter les goûts vestimentaires) est l'aboutissement d'une politique d'intégration réussie. H3L0 et charli323 sont de plus en plus gay, et évoluent amoureusement dans la foule, à la consternation de tous. H3L0 viendra me glisser à l'oreille qu'en saisissant une grappe pour la déconne, il s'est malheureusement retrouvé face à une raideur plus que troublante. Etant un bon confident, je promets de garder le secret de Nikkoneo pour que personne ne puisse savoir qui fut le "chat-bité". je tente de survivre au milieu de cette meute déchaînée, mais malheureusement Cosmospirit a raison de mon pantalon De Fursac, tandis que H3L0 s'occupe de ma veste en flanelle à coups de bière. Et merde, mon costume à 2000 boules
Discrètement, je tente de regagner ma chambre, couvrant mes oreilles pour éviter d'entendre les hurlements porcins des personnes déjà couchées. La nuit est bien avancée, le trajet a été long et pourtant ils sont encore pleins d'énergie. Mon dieu, mais que va-t-il nous arriver le lendemain? Je dors de face dans mon lit, le dos collé au mur pour éviter tout désagrément. Cosmo s'allonge et fait mine de s'endormir instantanément, malgré ma tentative de conversation.
Je m'assoupis, dans la peur, le doigt sur le raccourci du portable permettant d'appeler la police.
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