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Auteur Sujet :

Univers d'Heroïc-Fantasy

n°4505391
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 29-12-2004 à 10:57:46  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Rome ne s'est pas construite en un jour :wahoo:  
Enfin, qui aime bien châtie bien également
Enfin, bref, qu'est-ce que je raconte? Trop de sévérité ne peut pas me nuire, de toute façon, puisque je n'en ai que sur ce forum. C'est un peu dommage et ça me force à m'habituer à deux plans, deux points de vue assez différent mais j'arriverai à faire la transition ^^
 
Mais tu mets un peu de temps à donner ton avis sur ce passage refait ^^' (je sais, j'ai du culot de réclamer un avis quand tu t'es déjà bien de la peine pour les précédents...) enfin, ce n'est pas trop rapide au bout de 7 jours?  :whistle:  
C'est que j'ai écris ça justement sur tes instance comme celles de Tokki ^^' Tiens, je vais d'ailleurs corriger ses relevés de suite.


---------------
Alexander: "Et dans le torrent de sang et de larmes qui me précédera, je veux lire une peur sans nom ni raison."
mood
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Posté le 29-12-2004 à 10:57:46  profilanswer
 

n°4505627
Panurge
Posté le 29-12-2004 à 11:48:31  profilanswer
 

Tokki a écrit :


 
 
 
--> répétition de "à nouveau". Essaie avec "réouvre"
 


 
rouvre
 
Panurge.

n°4506029
Panurge
Posté le 29-12-2004 à 13:06:24  profilanswer
 


 
 
Je reproduis le texte d'Alexander, avec mes suggestions entre parenthèses.
A part les corrections bien objectives d'orthographe et de grammaire, on ne devrait peut-être jamais faire de suggestions : l'auteur, voulant garder la pleine propriété de son texte, cherche autre chose et la solution qu'il adopte est parfois moins bonne que son premier jet.
 
 
       " Peut-être n’aurais-je (aurai-je ?) pas la force de mener cet ouvrage à son terme mais peu m’importe : au moins aurais-je (aurai-je ?) tenté de laisser un reflet de mon existence.
 Je ne fait (fais) que tenter car rien ne dit que ces lignes me survivront. "
 
Voici comment je présenterais les deux premières phrases :
 
" Peut-être n’aurai-je pas la force de mener cet ouvrage à son terme mais peu m’importe : au moins aurai-je tenté de laisser un reflet de mon existence. Tenté, car rien ne dit que ces lignes me survivront. "
 
(Suite : )
 
 " Mais si vous les lisez en cet instant, ma tâche est remplie et je puis reposer en paix. Je ne saurai (saurais ?) vous dire pourquoi je tiens tant à finir ces mémoires si ce n’est que je souhaite partager la malédiction qui pèse sur moi. Mais ce monde mérite-t-il de seulement (mérite-t-il seulement) de recevoir mon passé ? Je ne crois pas… non. "
 
1° partager la malédiction, c'est la faire subir à quelqu'un d'autre en plus qu'à lui. Est-ce vraiment l'intention du narrateur ? (Evidemment, la pertinence de mes suggestions dépend de la réponse à cette question.)
2° S'il ne croit vraiment pas que le monde mérite de recevoir son récit, on est un peu étonné qu'il continue. Ne pourrait-il pas laisser sa question en suspens, sans y répondre ?
 
J'écrirais donc le début comme ceci :
 
 
" Peut-être n’aurai-je pas la force de mener cet ouvrage à son terme mais peu m’importe : au moins aurai-je tenté de laisser un reflet de mon existence. Tenté, car rien ne dit que ces lignes me survivront.
 
 Mais si vous les lisez en cet instant, ma tâche est remplie et je puis reposer en paix. Je ne saurais vous dire pourquoi je tiens tant à finir ces mémoires, à révéler la malédiction qui pèse sur moi : ce monde mérite-t-il seulement de connaître mon passé ? "
 
(Suite : )
 
       " J’écris ces lignes durant les rares moments de lucidité dont je dispose. Je rédige lorsque cette douleur poignante qui envahi (envahit) mon corps et torture mon esprit accepte de se dissiper. Quels courts instants de répits (répit ?) ! "
 
"Rédige" après "écris", "instants" après "moments", cela fait un peu répétition déguisée. J'essaierais :
 
" Peut-être n’aurai-je pas la force de mener cet ouvrage à son terme mais peu m’importe : au moins aurai-je tenté de laisser un reflet de mon existence. Tenté, car rien ne dit que ces lignes me survivront.
 
 Mais si vous les lisez en cet instant, ma tâche est remplie et je puis reposer en paix. Je ne saurais vous dire pourquoi je tiens tant à finir ces mémoires, à révéler la malédiction qui pèse sur moi : ce monde mérite-t-il seulement de connaître mon passé ?
 
 J’écris ces lignes durant mes rares moments de lucidité, lorsque cette douleur poignante qui me torture le corps et l'esprit accepte de se dissiper. Quels brefs répits ! "
 
Ne sachant pas si ce genre de remarques convient à Alexander, je m'arrête.
 
Eventuellement, je ferai des observations plus conformes à ses souhaits.
 
Comme le dit très bien Tokki, il y a une mélodie chez Alexander, c'est cela qui donne envie de "châtier" son style.
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 29-12-2004 à 16:22:28
n°4506622
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 29-12-2004 à 14:43:17  profilanswer
 

Alexander, voudrais-tu bien définir les corrections dont tu as besoin pour ton chapitre refait : veux -tu une correction de style, d'orthographe ou les deux?


Message édité par sheratan le 29-12-2004 à 18:36:01
n°4507611
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 29-12-2004 à 17:15:01  profilanswer
 

Merci pour la correction Panurge ^-^
2) Et, en effet, le narrateur veut bien partager sa malédiction. Car le partage de quelque chose entraîne sa diminution. Ainsi, il se soulagera du poids qui le pèse. Mais il est tellement orgueilleux, tellement sûr d'être unique (cela se verra d'avantage par la suite) qu'il considère que nous ne méritons même pas de souffrir pour le soulager (je sais, c'est tordu :wahoo: )
1) Ca aussi, ça s'explique mieux par la suite. Mais je crois que je vais effectivement laisser la question en suspens. Mais si ça vous intéresse de savoir le pourquoi, c'est lié au fait qu'il "croit" que non et à un point que je pensais soulever plus tard voir pas du tout. Dans certains pays de Gaïa, le testament d'un mourant prend la forme d'une autobiographie. Elles alimentent les archives des royaumes et permettent de retracer des choses que nous avons perdues de notre moyen-âge.
 
Mais s'il y a des choses qui ne se comprennent pas, surtout à cet instant, c'est voulu. En fait, ce premier tome fini au moment où il est écris et donc au moment de narration. Et tant que l'on a pas lut jusqu'à cette fin qui expliquera, je l'espère, les choses de façon assez explicite, justement, on aura du mal à deviner certaines choses. J'aurais peut-être dût vous le dire avant?... ^^'
 
Pour ce qui est du type de correction demandée, je n'en demande pas. Tout simplement car je n'oserais pas vous demander de vous casser la tête pour corriger mon texte. Mais je vous en suis reconnaissant et ça me sera plus qu'utile  :)  Ceci dit, je crois que vous pouvez vous occuper d'avantage du style (si vous le voulez bien) puisque je connais des personnes compétentes pour les corrections d'orthographe :pt1cable: La personne en question fait d'ailleurs partie du projet que je vous ai présenté au début de ce topic. Je suis désolé de ne pas avoir fait corriger ce passage avant de vous le soumettre ^^'  
 
Mais en fait, ce que j'aimerais avoir surtout, c'est bien des avis. Que ce soit ce que vous pensez de ce que je vous ai soumis de façon général ou, en étant plus pointilleux, perso par perso, lieu par lieu, évènement par évènement. Pour ce qui est de la vision "pointilleuse" de la chose, je l'ai souvent demandée à des amis mais n'en ai jamais vraiment eu. C'est en effet un assez gros travail que d'examiner un livre, ou une portion de livre point par point.  
 
En bref, je cherche des avis plus que des corrections mais je vous remercie de toutes celles que vous m'avais montrées, elles ne seront pas vaines :jap:


---------------
Alexander: "Et dans le torrent de sang et de larmes qui me précédera, je veux lire une peur sans nom ni raison."
n°4512345
Panurge
Posté le 30-12-2004 à 12:18:21  profilanswer
 

Alexander a écrit :


  Ceci dit, je crois que vous pouvez vous occuper d'avantage du style (si vous le voulez bien) puisque je connais des personnes compétentes pour les corrections d'orthographe.
 
Mais en fait, ce que j'aimerais avoir surtout, c'est bien des avis. Que ce soit ce que vous pensez de ce que je vous ai soumis de façon générale ou, en étant plus pointilleux, perso par perso, lieu par lieu, évènement par évènement. Pour ce qui est de la vision "pointilleuse" de la chose, je l'ai souvent demandée à des amis mais n'en ai jamais vraiment eu. C'est en effet un assez gros travail que d'examiner un livre, ou une portion de livre point par point.


 
Je me sens incapable de donner un avis sur le fond du livre, car je suis tout à fait étranger au monde de l'Heroic Fantasy, je risquerais de m'extasier sur des éléments qui ne relèveraient que de la loi du genre, ce qui serait un pavé de l'ours.
Je vais donc m'en tenir à mon dada : les remarques sur le style. En relisant mes observations précédentes, je note qu'en voulant rendre le style plus concis, ce qui est une qualité, je l'ai peut-être rendu plus heurté, ce qui est un défaut.
 
" Déjà tant d’années passées dans les ombres… et en être réduit à cela ! " : c'est un peu déconcertant, car l'expression " et en être réduit à cela " marque d'habitude le contraste entre une élévation passée et un abaissement présent. On dit par exemple "Avoir connu une telle splendeur et en être réduit à cela !" Or les années passées dans les ombres, si je comprends bien, c'est l'emprisonnement, autrement dit, c'est ce à quoi le narrateur est réduit.  
 
" Déjà tant d’années passées dans les ombres… et en être réduit à cela ! Etre réduit à guetter des rats, de la vulgaire vermine, se jouant de moi, passant à porter de ma main. Mais quel bonheur lorsque j’en attrape un et mord sa chair à pleines dents ! "
 
La reprise de " être réduit" me semble un peu lourde; "vermine" ne me semble pas convenir à des rats (mais vérifier); "vulgaire" me semble superflu; on écrit "à portée"; il faut "mords".
 
J'essaierais : " [Avoir fait de si grandes choses, avoir conçu des projets si grandioses…] et en être réduit à guetter des rats, qui se jouent de moi en passant à portée de ma main ! Mais quel bonheur lorsque j’en attrape un et mords sa chair à pleines dents ! "
 
(Suite : )
 
 " Alors, et alors seulement, je puis rester quelques heures sans sentir la souffrance immense qui me saisit à la gorge, m’étouffe, m’oppresse et me fait m’effondrer dans mes propres larmes tandis que je me sens me vider. C’est aussi les seuls instants où je n’en suis plus réduit à supplier mes geôliers, m’exclamant sans cesse : ' Arrêtez de me donner du pain ! Je n’en ai que faire ! Il me faut du sang… Vous n’avez donc aucune pitié !?! ' "
 
A titre de curiosité : le Petit Larousse de 1997 signale (comme rare) "effondrer" dans le sens de "faire s'écrouler". Au lieu de "et me fait m'effondrer dans mes propres larmes", on pourrait donc mettre, en se payant le plaisir d'étonner, "et m'effondre dans mes propres larmes".
 
"sans sentir" est un peu cacophonique. (Détail, mais ce genre de tache se perçoit plus dans les textes très "écrits".)
"propres" me semble superflu dans "mes propres larmes". Il me semble d'ailleurs que la description de la douleur "en remet" beaucoup.
"je n'en suis plus réduit" fait une répétition avec "en être réduit" qui se trouve un peu plus haut.
 
Suggestion : " Alors, alors seulement, je suis délivré pour quelques heures de la souffrance immense qui m’effondre dans mes larmes. Alors je peux cesser de crier lamentablement à mes geôliers : ' Arrêtez de me donner du pain ! Je n’en ai que faire ! Il me faut du sang… Vous n’avez donc aucune pitié !?! ' »
 
(Suite : )
 
       " Pour ma part, je n’ai plus de fierté et donnerai tout pour à nouveau déployer mes ailes, m’élever librement et observer la terre d’en haut, pour sentir le vent sur mon visage. Le vent me manque tant… ici, l’air est affreusement putride et lourd. "
 
 
"Pour ma part" me semble inutile : à qui le narrateur se compare-t-il (ou s'oppose-t-il) ?
"donnerai" : donnerais.
 
Suggestion : " Je n’ai plus de fierté, je donnerais tout pour à nouveau déployer mes ailes, m’élever librement, observer la terre d’en haut et sentir le vent sur mon visage. Le vent me manque tant ici, dans cet air affreusement putride ! "
 
(Suite : )
 
       " Volerais-je un jour de nouveau ?…    
 
       J’en doute : mes plaies, à peines refermées, s’ouvrent à nouveau. J’ai du mal à me lever, désormais, et mes doigts endoloris se meuvent lentement. Mais je ne peux tarder d’avantage, mon malheur attendra pour être conté : je n’ai plus beaucoup de temps. "
 
"Volerais-je" : Volerai-je.
" Volerais-je un jour de nouveau ? " : "de nouveau" fait répétition avec le "à nouveau" de la phrase précédente.
"à peines" : à peine.
"s'ouvrent à nouveau" : et de trois ! Je pense que Tokki a très bien fait de suggérer "se rouvrent".
"J'ai du mal" : dans la correspondance de Stendhal et Mérimée, il y en a un des deux qui reproche à l'autre de tomber parfois dans le style concierge; il donne l'exemple : "avoir du mal" au lieu d' "avoir de la peine". Mais "avoir du mal" est devenu tout à fait correct et "j'ai peine" ferait une mauvaise répétition avec "à peine".
"d'avantage" : davantage.
"je ne peux tarder d’avantage, mon malheur attendra pour être conté" : j'ai été un peu surpris, car en lisant "je ne peux tarder davantage", j'ai d'abord cru que le narrateur voulait dire "Je ne peux pas tarder davantage à commencer mon récit".
 
Suggestion :" Je ne volerai plus, sans doute : à peine refermées, mes plaies se rouvrent, j’ai du mal à me lever, désormais, et mes doigts endoloris se meuvent lentement. Mais  mon malheur attendra pour être conté : je ne peux tarder d’avantage, je n’ai plus beaucoup de temps. "
 
Moi non plus, je n'ai plus beaucoup de temps et j'en resterai là, au moins provisoirement.
Il y a d'autres critiques bénévoles.
 
Panurge.

n°4525164
Panurge
Posté le 01-01-2005 à 11:50:01  profilanswer
 

Bonjour.
 
Encore quelques commentaires sur le chapitre d'Alexander.
 
 " A l’âge de seize ans, j’étais un jeune homme intrépide et sûr de sa force. Je n’imaginais pas encore que cela puisse me mener jusqu’ici. Mais la haine de certains humains pour ce qui est différent d’eux suffit à détruire une existence en un instant, dans un chaos où la raison n’a pas de maître. "
 
La phrase "Je n'imaginais pas encore que cela puisse me mener jusqu'ici" me semble ralentir inutilement le récit, je l'ôterais.
Même chose pour la fin de phrase "dans un chaos où la raison n'a pas de maître", obscure et apparemment inutile.
 
Suggestion : "A l’âge de seize ans, j’étais un jeune homme intrépide et sûr de sa force. Mais la haine de certains humains pour ce qui est différent d’eux suffit à détruire une existence en un instant."  
 
(Suite : )
" Comme je vous l’ai déjà dit, je possède deux ailes noires qui me distinguent du commun des mortels. L’on a souvent dit à mon sujet que je respire les ténèbres… et ainsi ma simple vue peut angoisser les plus crédules. Ces pauvres fous s’imaginent qu’ils peuvent résumer un concept, celui du mal, en une couleur, le noir. Je dis cela car mes cheveux, mes yeux, ma peau, mes ailes… tout en moi était d’une noirceur comparable à l’ébène. Etant unique même à mes yeux, j’aurai put me poser des questions sur mon origine mais, il n’en fut rien… jusqu’à ces temps funestes qui laissèrent en ma mémoire une marque dévorante. "
 
"je possède deux ailes noires qui me distinguent du commun des mortels" : chicane peut-être hypercritique, je n'aime pas beaucoup ici "posséder", qui me semble une façon un peu  voyante d'éviter le verbe "avoir", réputé plat.
 
" L’on a souvent dit " : c'est peut-être encore une misérable chicane, mais j'éviterais le " l' " de "l'on" en début de phrase. "L'on" me semble juste bon à éviter de faire rougir les dames par des expressions comme "qu'on confie".
Dans un de ses carnets, Montherlanr écrit quelque chose comme : "Les mauvais écrivains, ceux qui mettent 'point' au lieu de 'pas', 'l'on' au lieu de 'on' "...  
 
 " L’on a souvent dit à mon sujet que je respire " : "à mon sujet" est superflu, vu le "je" qui le suit.
 
 " j'aurai put " : j'aurais pu.
 
 " il n'en fut rien" : si le narrateur parle de quelque chose qui dépend de lui, " je n'en fis rien " me semble plus naturel.
 
 " une marque dévorante " : "dévorante" me semble un peu impropre, mais je ne connais pas assez le passé du personnage pour risquer une suggestion précise.
 
(Suggestion : )
" Comme je vous l’ai déjà dit, deux ailes noires me distinguent du commun des mortels. On a souvent dit (Edit : cela fait une répétition de "dit" que je n'avais pas remarquée...) que je respire les ténèbres et ma simple vue angoisse les crédules. Ces pauvres fous s’imaginent qu’ un concept, celui du mal, se résume en une couleur, le noir. Je dis (Edit : nouvelle répétition...) cela car mes cheveux, mes yeux, ma peau, mes ailes… tout en moi était d’une noirceur d’ébène. Etant unique même à mes yeux, j’aurais pu me poser des questions sur mon origine mais je n’en fis rien… jusqu’à ces temps funestes qui laissèrent en ma mémoire une marque dévorante. "
 
Repos. Mine de rien, je ne fais pas ce genre de travail très vite.
De plus, mes suggestions, qui vont toujours dans le sens du resserrement, coupent peut-être les ailes à la mélodie. Je me demande donc si je suis vraiment de bon conseil.
 
Je proposerais à Alexander de montrer les deux versions à une connaissance sans dire laquelle est la version originale et de demander un "vote".
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 05-01-2005 à 12:52:22
n°4525221
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 01-01-2005 à 12:17:38  profilanswer
 

:sweat:  :sweat:  :sweat:  :sweat:  
 
Que de choses à corriger...
 
 :sweat:  :sweat:  :sweat:  :sweat:  
 
Eh bien, je finirais par ne plus pouvoir compter mes remerciements sur mes dix doigts :pt1cable:  Encore merci, Panurge.  
 
Pour le "m'effondre dans mes propres larmes", en effet, ce n'est pas classique ^^' Je crains d'ailleurs que cela ne ressorte trop du reste du texte si je le faisais.  
 
Dans le "pour ma part", le narrateur s'oppose à beaucoup de choses... lui-même, auparavant, Alexander, Rhaïn et le lecteur éventuel lui-même.
 
Pour le "je ne peux tarder davantage, mon malheur attendra pour être conté", j'ai oublié de dire que c'était son malheur PRESENT. Un malheur suffisamment subit pour ne prendre que quelques pages dans le récit à venir. Je modifie en conséquence.
 
" Les mauvais écrivains, ceux qui mettent 'point' au lieu de 'pas', 'l'on' au lieu de 'on'" Lol ^^' Mais il y a tout de même une question d'alternance comme de sonorité. Mais j'avoue qu'en début de phrase, la chose est inutile.
 
Je n'ai rien à redire sur les autres critiques :jap:  
 
Je verrais si je peux trouver une personne ne pouvant savoir quel est l'original.
 
Edit: Je suis tout de même étonné de voir qu'après (enfin, avant d') avoir remanié ainsi les premiers paragraphe de mon texte, tu parles de risquer de trop t'extasier (fut-ce de choses banales)


Message édité par Alexander le 01-01-2005 à 12:20:44
n°4525388
Panurge
Posté le 01-01-2005 à 13:32:56  profilanswer
 

Alexander a écrit :

Je suis tout de même étonné de voir qu'après (enfin, avant d') avoir remanié ainsi les premiers paragraphe de mon texte, tu parles de risquer de trop t'extasier (fut-ce de choses banales)


 
Sur le fond, je n'ose pas émettre un avis, parce que je ne lis jamais aucun livre d'Heroic Fantasy, ni de fantastique, ni de science-fiction. (J'aime bien Leo Perutz, mais les livres de lui que je préfère sont ceux qui relèvent le moins du fantastique.)
Ce vampire (je suppose que c'en est un) qui commence son récit à mots couverts, de sorte que nous ne savons pas trop s'il mérite notre pitié ou notre haine, je lis cela avec intérêt, mais est-ce nouveau ? Je n'en sais rien.
 
Je répète que, comme l'a bien dit Tokki, vous avez une mélodie, une mélodie qui ne colle pas au détail des mots et qui fait passer au-dessus des maladresses.
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 01-01-2005 à 13:52:07
n°4525488
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 01-01-2005 à 14:30:02  profilanswer
 

En fait, ceux qui ont lu la suite ont dû voir que ce n'est pas un vampire mais je suis heureux que tu l'ai supposé  :D  
 
En fait, je fais tout mon possible pour ne pas utiliser de "classiques", justement. Ni vampire, ni dragons, ni orcs, ni elfes, ni nains. A la rigueur, j'emploierais des choses comme les géants car leur nom peut s'utiliser de façon très fréquente hors de l'H-F. Mais je ne saurais aps dire si la situation que j'ai mise est classique... Ma connaissance dans l'H-F se limite à l'oeuvre de Tolkien et à des ouvrages moindres comme A la croisée des mondes, Le livre des étoiles et D&D. Bref, pour un "auteur" spécialisé dans un genre, ma culture est minime ^^'  
 
Mais si ce que j'ai fait t'intéresse ne fut-ce qu'un tout petit peu, je ne saurais trop te conseiller de lire le Seigneur des Anneaux, peut-être plus "classique" dans son ensemble (il est d'ailleurs le classique du genre non pas sans raison) mais qui te permettrait de découvrir de l'Heroïc-Fantasy BIEN écrit. Chose que je ne suis pas en mesure de faire. Enfin, je suppose que l'on te l'a peut-être déjà conseillé ^^' Ou sinon, La trilogie de l'Elfe noir s'approche plus de ce que je fais tout en s'inspirant largement du SdA. Une série moins imposante par le nombre de pages et de très bonne qualité. Je crois qu'elle est de Salvatore si je me souviens bien...  
 
Enfin, bref, si cette "mélodie" est réellement capable de faire oublier en partie mes erreurs, je n'avais pas compris l'ampleur de ce que voulait dire Tokki ^-^


Message édité par Alexander le 01-01-2005 à 14:31:33
mood
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Posté le 01-01-2005 à 14:30:02  profilanswer
 

n°4530156
Panurge
Posté le 02-01-2005 à 13:22:27  profilanswer
 

Bonjour.
 
Encore quelques critiques.
 
 " J’entrais dans l’auberge bruyante du petit village de Verend et scrutais la salle. "
 
Ceci arrive abruptement après ce qui précède, mais si j'ai bien compris, vous avez l'intention de remanier ce passage.
"J'entrais" et "je scrutais", cela signifie "J'étais en train d'entrer" et "j'étais en train de scruter". Votre pensée est-elle plus proche de "je vis la salle" ou de "je voyais la salle" ? Dans le premier cas, il faudrait des passés simples :
 
(Suggestion conditionnelle : )
 
 " J’entrai dans l’auberge bruyante du petit village de Verend et scrutai la salle. "
 
(Suite : )
 
 " L’odeur du bois de pin se mêlait à une forte odeur de nourriture et de boisson et une vingtaine de personnes, parfois enivrées par l’alcool, y controversait sur nombre de sujets. "
 
La répétition de "odeur" n'est pas très agréable. Pour éviter cette répétition, on pourrait peut-être souligner le contraste entre les deux sortes d'odeur et parler du parfum du bois de pin ?
Dommage que les dictionnaires d'aujourd'hui ignorent le sens substantif d' "ambigu" ("Un ambigu nouveau de prude et de coquette", Regnard, cité par Hatzfeld et Darmesteter), sans quoi je m'amuserais à mettre :
 
" Dans un ambigu nauséabond, le parfum du bois de pin se mêlait au graillon et aux vapeurs d'alcool "
 
(Suite : )
 
 " et une vingtaine de personnes, parfois enivrées par l’alcool, y controversait sur nombre de sujets. "
 
"enivrées par l'alcool" est peut-être un peu lourd et, au cas où vous adopteriez totalement ou partiellement mon remaniement du début de la phrase, "alcool" ferait une répétition. Il me semble que "par l'alcool" peut être supprimé.
 
"y controversait sur nombre de sujets" : "sur nombre de sujets" me semble faible.
 
(Je mettrais, mais ce n'est pas une suggestion : )
 
" Dans un ambigu nauséabond, le parfum du bois de pin se mêlait au graillon et aux vapeurs d'alcool et une vingtaine de personnes controversaient sur le mode éméché. "
 
(Suite : )
 
 " La vue de tous ces idiots me déplaisait mais la vue d’une table vide, à l’emplacement où j’avais l’habitude d’en voir une, me fit penser que je n’avais pas tort de venir ici, comme à l’habitude. "
 
Répétition désagréable de "la vue" et de "habitude". Après "la vue d'une table", "en voir une" fait aussi répétition.
 
(Suggestion : )
 
 " Cette compagnie me déplaisait mais la vue d’une table vide à l’emplacement où j’avais l’habitude d’en trouver une me confirma que je n'étais pas indésirable ici. "
 
(Suite : )
 
 " Etre à l’abri des regards, sur une chaise, même bancale, me laissait à loisir le temps de songer. "
 
Est-il vraiment à l'abri des regards ? Et si c'est de cela qu'il a besoin, pourquoi va-t-il dans une auberge pleine de monde ?
Le détail de la bancalité (ce mot-là n'existe pas, je sais) de la chaise sert-il à autre chose qu'à arrondir la phrase ?
 
(Suggestion : supprimer cette phrase.)
 
(Suite : )
 
 " Ce repos suivant de près mon entraînement à l’arme blanche m’était nécessaire et constituait étrangement une distraction. Je me demandais toujours pourquoi j’étais si bien accepté ici, par tous, malgré ma différence. J’avais bien vu une dose nuancée de mépris et presque de crainte dans le regard du vieux forgeron qui avait accepté de me prendre au titre de disciple. Mais elle s’etait faite discrète de même que celle que je pouvais lire dans les yeux de chacun, de l’aubergiste aux paysans en passant par les habitués de l’auberge. Peut-être était-ce mon père adoptif qui en était la cause ? Il était respecté, on le disait riche. Il n’en faut que rarement plus. "
 
"et constituait étrangement une distraction" : c'est un peu obscur. La clientèle de l'auberge lui est-elle un spectacle odieux ou distrayant ?
 
" J’avais bien vu une dose nuancée de mépris " : "une dose nuancée" me semble un peu impropre. Il me semble qu' "une nuance de mépris" suffirait.
 
"de mépris et presque de crainte" : c'est peut-être une chicane, mais il me semble qu'il n'y a pas de gradation du mépris à la crainte, ce sont deux choses différentes.
 
" elle s’etait faite discrète " : était.
 
" Il n’en faut que rarement plus. " : "Il en faut rarement plus" serait plus léger.
 
(Suggestion : )
 
 " Ce repos suivant de près mon entraînement à l’arme blanche m’était nécessaire. Je me demandais toujours pourquoi j’étais si bien accepté ici, par tous, malgré ma différence. J’avais bien vu une nuance de mépris mêlé de crainte dans le regard du vieux forgeron qui avait accepté de me prendre au titre de disciple. Mais elle s’etait faite discrète de même que celle que je pouvais lire dans les yeux de chacun, de l’aubergiste aux paysans en passant par les habitués de l’auberge. Peut-être était-ce mon père adoptif qui en était la cause ? Il était respecté, on le disait riche. Il en faut rarement plus. "
 
(Par parenthèse, c'est dans des passages comme celui-ci que j'entends "la mélodie".)
 
J'arrête ici. Je crois que j'ai fait une très grosse faute d'orthographe dans un autre post et je voudrais faire un Edit discret avant qu'on me force d'en faire un public.
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 03-01-2005 à 10:38:29
n°4534775
Panurge
Posté le 03-01-2005 à 11:44:51  profilanswer
 

Suite de mes remarques.
 
" Sa demeure, située aux cœur des hautes montagnes de l’Enne-roch, était creusée à même la roche et faisait preuve d’un certain faste qui fascinait souvent les visiteurs. "
 
"aux coeur" : au coeur.
"Enne-roch" et "à même la roche" font une assonance. Ce n'est peut-être pas grave.
" faisait preuve d’un certain faste qui fascinait souvent les visiteurs ": faire preuve d'un faste me semble un peu impropre : par une action courageuse, qui se voit, on fait preuve de courage, qui est une qualité abstraite, invisible en elle-même, mais faire preuve de faste, c'est à peu près comme une jolie femme qui ferait preuve de beauté.
Les mots "certain" et "souvent" ramollissent le style comme du papier mâché.
"faste qui fascinait" comporte une répétition un peu désagréable de "fas"; remplacer "fascinait" par "éblouissait" ?
 
(Suggestion : )  
 
" Sa demeure, creusée à même la roche au cœur des hautes montagnes de l’Enne-roch, étalait un faste qui éblouissait les visiteurs. "
 
(Ou encore, pour éviter "étaler un faste", qui est banal et même un peu laid : )
 
" Sa demeure, creusée à même la roche au cœur des hautes montagnes de l’Enne-roch, éblouissait les visiteurs par son faste. "
 
(Ou encore, avec "faste" et "fascinait" assez éloignés pour que la répétition ne gêne plus : )
 
" Le faste de sa demeure, creusée à même la roche au cœur des hautes montagnes de l’Enne-roch, fascinait les visiteurs. "
 
(Suite : )
 
" Le plafond était haut, soutenu par de puissantes colonnes de pierres gravées de maints figures. Le sol, recouvert d’un tapis de velours rouge, menait à travers bien des couloirs menant à plus de pièces que l’on oserait l’imaginer. Des salles renfermant des trésors composés d’argent et d’artefacts puissants… du moins le disait-on. Et si le mythe surpasse évidemment la réalité, il n’en est pourtant que peu éloigné et je témoigne de la beauté de ces lieux, décorés avec soin et goût. "
 
"colonnes de pierres" : pierres au pluriel est peut-être défendable, mais même indépendamment du sens, il me semble plus esthétique de donner comme complément à un pluriel un singulier plutôt qu'un pluriel. Ce n'est peut-être qu'une lubie.
"maints figures" : maintes.
" menait à travers bien des couloirs menant " : répétition du verbe "mener".
" artefacts puissants " : le dictionnaire le plus récent que j'aie sous la main est le Petit Larousse de 1997; il n'attribue à "artefact" que le sens de phénomène accidentel dans une expérience. En anglais, "artefact" signifie aussi "objet façonné" (en préhistoire), mais je vois mal ce que sont des "artefacts puissants".
"puissantes colonnes" et "artefacts puissants" : répétition.
 
(Suggestion : )
 
" Le plafond était haut, de fortes colonnes gravées de figures le soutenaient tout au long d'immenses couloirs tapissés de velours rouge qui donnaient sur des salles innombrables, pleines de métaux précieux et d'engins prodigieusement puissants… du moins le disait-on. Le mythe surpasse évidemment la réalité, mais je témoigne de la beauté de ces lieux, décorés avec soin et goût. "
 
La suite pour plus tard.
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 03-01-2005 à 11:53:08
n°4549617
Panurge
Posté le 05-01-2005 à 14:18:15  profilanswer
 

Je continue.
 
" De là à  ce que tout Verend s’en émerveille, il n’y a qu’un pas… et un de plus pour que mon père soit considéré comme l’homme le plus important du lieu-dit après le maire lui-même. "
 
Après une subordonnée qui commence par "De là à ce que", on sait d'avance que la principale sera "il n'y a qu'un pas", et recevoir quelque chose de prévu, de peu informatif, est désagréable.
 
"lieu-dit" : c'est peut-être une chicane, et même peut-être une chicane erronée, mais "lieu-dit" me semble convenir assez mal à une bourgade; d'après le Petit Larousse de 1997, un lieu-dit est nommé par allusion (en langage moderne, donc, comme par exemple "ravin du pendu" ) et constitue souvent un écart d'une commune.
 
"après le maire lui-même" : "lui-même" souligne normalement quelque chose d'assez fort, or "après le maire" n'est en soi pas extraordinaire. Ce qui serait assez fort, ce serait "juste après le maire"; mais si on met "juste après le maire", il n'est peut-être plus nécessaire d'ajouter "lui-même".
 
(Suggestion : )  
 
" C'était assez pour que tout Verend s’émerveille et que mon père soit considéré comme l’homme le plus important du lieu, juste après le maire. "
 
(Suite : )
 
 " Il faut dire que la bourgade ne compte guère que quelques dizaines d’habitants. Elle est d’un banal qui m’a toujours désabusé et les contes que l’on ne cesse rapporter au sujet des grandes citées telles que celles du Guerandil ou des chutes d’Ahouros ont souvent exacerbé ma curiosité. "
 
"guère que quelques" me semble redondant.
"d'un banal qui m'a toujours désabusé" : "désabusé" signifie "détrompé" et me semble donc impropre ici.
"cesse rapporter" : "cesse de rapporter".
"citées" : "cités".
 
(Suggestion : )
 
 " Il faut dire que cette bourgade de quelques dizaines d’habitants est d’une banalité qui a toujours détourné d'elle ma curiosité, bien plus exacerbée par les bruits merveilleux qui courent sur les grandes cités du Guerandil ou des chutes d’Ahouros. "
 
(Suite : )
 
 " Ici, il n’y a point de guildes et l’unique forgeron, réputé grand guerrier, tombe lentement dans la sénilité. Le commun est toujours intéressé et les gens plus aisés d’avantage encore. Il y a également peu de sites valant la peine d’être vus dans les environs à l’exception peut-être d’une ruine d’importance moyenne attirant quelques aventuriers suspects. Pour finir (si cela se peut), la déesse Fara, protectrice du bourg, est vénérée par trop peu de gens pour réellement exister et son église tombe en ruine. "
 
 
"d'avantage" : davantage.
"quelques aventuriers" : il y a déjà eu "quelques" dizaines d'habitants.
"Pour finir (si cela se peut)" : je ne comprends pas bien "si cela se peut" : puisque Verend est si médiocre, n'est-il pas naturel d'avoir vite fini d'en parler ?
"tombe en ruine": il me semble que dans cette expression, l'usage est de mettre "ruines" au pluriel. Le mot "ruine" est apparu un peu plus haut et "tombe en ruines" fait répétition avec "tombe dans la sénilité".
 
( Suggestion : )
 
 " Ici, il n’y a point de guildes et l’unique forgeron, réputé grand guerrier, tombe lentement dans la sénilité. Le commun est toujours intéressé et les gens plus aisés davantage encore. Peu de sites valent d’être vus dans les environs, à l’exception peut-être d’une ruine qui attire des aventuriers suspects. Pour finir, la déesse Fara, protectrice du bourg, a trop peu de fidèles pour exister réellement et son église est à l'abandon. "
 
Retournant au bureau après mes vacances de fin d'année, je passerais volontiers la main à Sheratan, qui est plus habitué que moi à cette sorte de travail. S'il est en désaccord avec certaines de mes remarques, sa tâche de commentateur d'Alexander sera de le laisser voir et la tâche des commentateurs n'étant pas de se troller mutuellement, je promets de ne pas chercher à me justifier.
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 05-01-2005 à 14:22:00
n°4551182
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 05-01-2005 à 16:42:00  profilanswer
 

Panurge a écrit :

Je continue.
 
Retournant au bureau après mes vacances de fin d'année, je passerais volontiers la main à Sheratan, qui est plus habitué que moi à cette sorte de travail. S'il est en désaccord avec certaines de mes remarques, sa tâche de commentateur d'Alexander sera de le laisser voir et la tâche des commentateurs n'étant pas de se troller mutuellement, je promets de ne pas chercher à me justifier.
 
Panurge.


 
Ce ne serait pas de refus, mais je suis actuellement surbooké en raison de la correction de mon second roman qui doit partir chez l'éditeur très rapidement pour relecture et corrections! Je n'ai pas vraiment le temps et je n'ai pu lire tes commentaires qu'en diagonale, Panurge. Je pense pouvoir dire que je m'associe à tes corrections avec lesquelles je suis d'accord. Lorsque j'aurai les coudées plus franche,s je m'attèlerai au texte d'Alexander.

n°4552767
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 05-01-2005 à 19:05:20  profilanswer
 

J'attendrai que tu ais le temps de mettres tes avis/corrections pour tout reprendre d'un coup.  
 
En attendant, bonne chance pour ta propre correction ;)

n°4598673
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 12-01-2005 à 12:24:02  profilanswer
 

Up de moi-même.
 
Lol, j'en profite pour mettre une partie que je n'avais pas mise et qui est la suite du point le plus éloigné où je sois allé dans ce que j'ai posté. Autrement dit, souvenez-vous, le héros se lance à travers le couloir de l'auberge suite à un tremblement de terre lorsque je m'arrête. Je remet également une partie de ce passage car je l'ai un peu refait.
 
 
     Imaginez de grandes rues pavées de marbre blanc, des maisons toutes aussi immaculées d’où sortent des discussions passionnées qui rient de la mort comme de la vie. C’est un lieu où le danger est présent, comme partout… mais il n’a pas le même pouvoir qu’ailleurs. Ici, ce n’est qu’un bouffon, propre à créer des plaisanteries sur les défiants, les trop prudents.
 
     Imaginez des temples dédiés à la beauté d’où sortent de saintes cantiques, chantées par des voix plus pures que le cristal. C’est une ville d’où le culte des dieux mauvais ou jugés comme tels est banni pour le bien de la société. Mais la Cité d’argent pourrait se passer de cette interdiction : nul ne songerait à prier les dieux des ténèbres dans la citée de lumière.
 
     Imaginez des chevaliers nobles et fiers armés non pas pour la guerre mais pour le faste. Le guerandil n’a connu de guerre meurtrière que celle des condamnés qui mit à feu et à sang la partie Nord de ce continent. Le reste ne fut qu’affaires de mise en forme où la seule prestance du pays pouvait dissuader tout attaquants.
 
      Imaginez tout cela… ou plutôt tentez de le faire ! Car probablement mes yeux eux-mêmes n’ont put en saisir toute la réalité. Mais toujours est-il que c’est dans ces grandes avenues où danseuses, cracheurs de feu et commerçants scandaient joyeusement leurs ritournelles que nous déambulions sans but réel autre que l’admiration. Même Raïn, qui m’avait avoué être déjà venu, ne pouvait s’empêcher d’esquisser un large sourire, faisant la révérence face aux dames, saluant les messieurs. Nous fûmes bientôt au niveau du « feu d’Hiltia ».
 
       Ce nom qui sans cesse revient… Printemps, hélas de par trop éphémère ! Que ne peux-tu durer toute une vie ? Toujours le Verark, hiver de cette terre, te suit de près et, inévitablement, t’engloutit sous son épais manteau blanc. Pourquoi ? faut-il donc que je ne connaisse que quelques instants de bonheur égarés dans un désert de haine et de rage ? Pourquoi rien n’est-il éternel ? Déjà ces pensées m’étreignaient et mes lèvres s’affaissaient lentement. En mon âme persistera éternellement un coin trop obscur pour laisser une lumière subsister. Ce cynisme, cette rage, ce désespoir, cette haine, ce désenchantement, cette fureur. Je sais que toujours je serai partagé entre ces deux sentiments qui dominent ma vie et ne laissent aucune place au bonheur, à la joie de vivre.  
 
       Nous entrâmes dans l’auberge (car s’en était effectivement une) et mon compagnon alla au comptoir où un jeune visage, encadré d’une blonde parure, lui souhaita le bonjour. C’était encore une de ces personnes charmantes au langage plus doux que le miel, à l’apparence d’une œuvre d’art, aux pensées faites uniquement de bonté. Existait-il autre chose en cette citée ? Je gravissais calmement les marches de l’escalier de bois et poussais une porte avant de m’allonger, yeux rivés sur le plafond, sur un lit de plumes. La chambre était belle et décorée. Elle embaumait la rose et semblait nous dire « Bienvenue, vous êtes en votre Demeure ».  
 
        « AAAHAHHAHAH, ahahahaahhh, aah, ahah, haaahh… la beauté de ces lieux… déjà, elle me dégoûte. Une partie de moi semble refuser tout cela et influencer le reste de mon esprit. Je désire tant cracher de fureur sur tout cela. Sur toutes ces choses que je ne peux avoir à cause de cette essence qui me force à m’égarer dans les ombres. Je brûle d’envie de voir tout cela anéanti, de voir cette citée flamber telle une mouche s’étant trop approcher d’une lumière ardente. Je veux que tout ce beau monde périsse et q… Non ! qu’est-ce que je raconte ? Oh dieux tout puissants ! n’éprouvez-vous donc aucune pitié envers la misérable créature que je suis ? Il faut que vous soyez bien cruel pour ainsi me laisser avoir de telles pensées ! Qu’attendez-vous donc pour me foudroyer ? Je préférerais cela à cette torture de ma conscience et de l’être que je croyais être… »
 
       C’est sur ces pensées que le sommeil alourdit mes paupières… Je ne pus pas même trouver le repos en cela car le rêve que j’avais déjà fait revint. Les formes transparentes, cette fois, ne se mouvaient plus. Toutes me regardaient, un sourire sadique aux lèvres. Cette fois, je vis dans quel décor j’étais : c’était un lieu qui aurait put être sublime hors de ces ténèbres… De hautes pyramides s’élevaient et perçaient un ciel noir comme le charbon et des statues imposantes et superbes en gardaient vaillamment les entrées, lances croisées. Je pouvais également apercevoir des monstres divers mais tous aussi effrayants les uns que les autres… Des araignées rouges monstrueuses, des lézards imposants (des renkhirs peut-être ?), des masses liquides rongeant la pierre… Ils tournaient autour de plusieurs centaines d’humains qui descendaient par un étroit tunnel dans les profondeurs. Certains d’entre eux revenaient lourdement chargés de pierre incolores. Parfois, l’un d’eux s’écroulait et les monstres se jetaient sur lui et déchiraient ses chairs, s’en repesaient. La créature qui portait une couronne m’adressa encore la parole de sa voie puissante :
« Ainsi vous nous avez appelé…
- Appelé ? je n’ai jamais fait cela… Je ne sais pas même qui vous êtes ! Laissez-moi tranquille !
- Hin… il est donc temps de répondre à tes questions… Tu es ici pour nous libérer d’une malédiction qui nous a frappé. Elle n’est pas semblable à la tienne, pestiféré, mais, en ce monde, tout le monde est plus ou moins damné ! Les vestiges que tu vois derrière nous sont ceux de la glorieuse Talanta, citée bâtie il y a 3.816 cycles de cela. Je veux que tu accomplisses ce pour quoi tu es ici… Je me nomme Zrachnerard où « l’âme-de-la-Terre » et je fus le dernier grand ordonnateur, le dirigeant suprême de toutes les créatures qu’Alagondar et Kahellen portaient en leur sein. Quand à notre race… elle était l’unique à avoir une place avant que les humains, ces larves misérables, ne nous trahissent. Notre peuple était tout puissant, civilisé, avancé tant pour la magie et la technologie que pour la culture. Renversés par des barbares ! Le destin devait désirer la fin de notre ère. Mais nous n’avons pas disparu. Condamnés à l’Errance, tout comme toi, nous faisons maintenant partie des « dieux » de ce monde.
- Mais… je croyais que les dieux n’étaient qu’une émanation de l’énergie dégagée par la ferveur des Hommes ! Vous ne pouvez avoir de passé. Si réellement vous êtes des dieux, alors, vous n’êtes pas réels. Vous ne pouvez être ceux que vous prétendez. Vous êtes des souvenirs, tout au plus.
- Effigie d’Angard, vous connaissez les choses de ce monde mais elles sont obsolètes. »
 
       A cet instant, il y eut un flash lumineux suivi d’un puissant tremblement et je me réveillais en sueur comme la dernière fois. A ma droite se trouvait le lit de Rhaïn. Il était vide. Un hurlement résonna et fendit les airs. Pris d’un mauvais pressentiment, je bondis de mon lit et m’élançais vers la sortie. Je ne mis que peu de temps à traverser… le couloir.
 
        RAAAAAAAAAAAHHHH ! Le passé ne me quittera donc jamais ? Je descendais lentement les marche de l’escalier, il faisait encore nuit noire. Après tout qu’importait ? j’avais déjà vécu cela et je ne redoutait plus ce qui devait suivre. Sous le ciel étoilé, sous la lueur blafarde des lunes Sennia et Senen, je vis une place dévastée. Quelques mètres devant la porte du Feu d’Hiltia se trouvait un gouffre immense partiellement comblé par des centaines de maisons. Un épais nuage de poussière et de cendre s’élevait de ce puits rempli de cadavres. Cynique au point de la déraison, je me dis qu’au moins, il ne serait pas nécessaire de les enterrer… Mais ce début d’indifférence pour la vie et la mort ne m’empêcha pas de comprendre qu’il fallait que l’on intervienne pour tenter de trouver d’éventuels survivants… Et ce ne sont probablement pas ces badauds horrifiés et impuissants qui s’en chargeront !  
 
       Soudain, je sentis une présence peu éloignée. Elle dégageait une énergie presque palpable.
 
       A quelques dizaines de mètres était une ombre grande, large d’épaule, imposante et pourtant élégante, précise dans des mouvements larges et réguliers. Elle était entourée par une dizaine de guerriers vêtus d’armures écarlates. Je mis du temps à apercevoir, au clair d’un simulacre de pleines lunes, les traits du visage de l’homme devant lequel les citadins, se retournaient et esquissaient confusément une révérence suffisamment plate pour briser leurs échines. C’était un homme à l’allure noble et fière, ses cheveux blonds descendaient jusque son bassin et l’on pouvait lire dans ses œil vert gris bien plus d’expressions que son jeune âge apparent aurait pût le laisser croire. Ses yeux étaient d’une force et d’une profondeur inimaginable. Un instant durant, j’y avais crut clairement distingué un univers dans lequel notre planète ne semblait qu’un infime grain de sable. Ce regard était empreint d’une grande sagesse à laquelle ne manquait que le savoir. Mais nul ne détient le savoir… ou, du moins, nul n’aurait jamais dût l’acquérir car il est des secrets trop lourds à porter. L’homme avait des vêtements noirs sans manches et sur son torse étaient des pièces d’armures. Il portait également des jambières et des gantelets dont le gauche était muni de trois griffes. Chaque pièce de son équipement comportait maintes symboles magiques de grande valeur. Il avait enfin une cape rouge de flammes sur laquelle était brodée en fil d’or l’insigne de la Cité d’Argent : un aigle, ailes fermées et croisées sur elles-mêmes.  
 
       L’homme se fraya un chemin à travers la foule et gravit un monticule qui dominait la profonde crevasse. Les pleurs d’un enfant déchira les airs au même instant et le chevalier prononça quelques paroles d’une voix profonde mais agréable, telle celle des bardes qui sillonnent les continents : « Seriez-vous sourds et aveugles ? fit-il, survolant l’assemblée du regard.  Vos voisins, vos amis, vos frères ont été engloutis par la terre et vous, vous restez sans même bouger ?… Peut-être certains ont-ils survécu… peut-être êtes-vous des lâches ! des assassins ! Mes paroles résonnent-elles doucement à vos oreilles ? Prouvez que vous ne faites nullement partie des veules ou vous courrez un jour à votre propre perte. » A ces mots, ils se retourna, sauta au beau milieu du gouffre et disparut dans les ténèbres des décombres. J’aurais dût m’attendre à cela de sa part. Je ne le connaissais que de nom et, pourtant, je savais qu’il ne manquerait pas d’intervenir. Les gardes de l’Ordre s’empressèrent de le suivre, de façon plus molle : ils se contentaient de dévaler le long des parois. Pris de folie (ou de courage, mais les deux se confondent si souvent) je m’élançais à leur poursuite, étonné qu’aucun villageois ne réagisse. La dernière parole que j’entendis fut « Sir Alexander semble prendre l’affaire en main… nous ferions mieux de partir pour ne pas entraver sa marche. » Je touchais bientôt le sol et vis que deux autres personnes en avaient fait de même. Etrange que le reste de la foule ne soit pas venue, elle semblait en ébullition. Je ne pus distinguer le moindre des traits de ceux qui étaient venus : dans les profondeurs, ils n’étaient pour moi que deux ombres intangibles. Bientôt, Alexander Guerandil émergea, sublime, d’une anfractuosité obscure. Il portait une petite fille dans ses bras. Il arriva au milieu de notre petit groupe et mit un genou à terre. L’enfant n’avait probablement pas plus de dix ans et une large balafre courait sur tout son visage. Sans doute un fragment de rocher la lui avait faite, sans doute était-ce lui que j’avais entendu se répandre en pleurs peu auparavant, sans doute s’était-il évanoui peu après. L’un des soldats se précipita sur le corps inanimé et avança à grand pas vers l’une des pentes qu’il commença à gravir prudemment.  
 
        Il y eut alors un puissant sifflement qui résonna sur les parois du gouffre et je crus entendre comme un simple mot : « danger ». Je fis alors un pas de côté sans prendre le temps de réfléchir ou même de tenter de déterminer d’où venait le chuintement qui n’avait pas cesser et se faisait de plus en plus strident. Alors je vis une forme brune passer à une vitesse étonnante non loin de moi. Elle continua son chemin jusqu’au guerrier, se mouvant avec grâce, agilité et rapidité. Et, arrivée à son niveau, elle appuya avec force l’une de ses pattes sur sa colonne vertébrale. Il y eut alors un sinistre craquement d’os broyés mais pas un son ne franchit le seuil des lèvres du soldats écarlate. Il se contenta de tourner un regard horrifié vers son thorax  d’où dépassait une énorme griffe. L’enfant, lui, tomba à terre. Alexander tourna la tête dans la direction de l’imposante créature et disparut… sans doute était-il passé dans son plan. Il ne fallut pas plus d’une seconde pour qu’il réapparaisse sur le dos du monstre. Son gant pourvu de griffe, lui, se matérialisa à l’intérieur du monstre, perçant ainsi son épaisse carapace. Des trois trous percés jaillirent un épais flot de sang noir qui atteint le bras de Guerandil avant de retomber sur le sol. Sa cape fut aussi touchée et noircie comme rongée par un puissant acide. Pourtant, il ne sembla pas souffrir du liquide qui coulait sur son bras nu. Il donna un coup violent pour que son coude toucha le corps de la créature qui émettait des sifflements de détresse. Les griffes, ainsi déplacées, ôtèrent une importante partie de la cuirasse en faisant l’effet d’un levier et découvrit une chair blanchâtre prise de convulsions qui dégagea une odeur abominable. C’est alors que la Légende vivante, Alexander Guerandil, frappa d’un coup de poing unique qui fit gémir la créature puis donna un puissant coup de reins et fit une roue sur lui-même, aussi à l’aise dans les airs que sur terre, avant de retomber sur ses jambe tandis que le monstre blessé et affaibli lâcha prise pour s’écraser lourdement sur le sol.  
 
       Je m’avançai vers elle… elle était morte… et ses yeux vides, tournés vers moi, me firent frémir. Je pus néanmoins l’examiner à loisir : elle mesurait probablement plus de trois mètres, avait un thorax entièrement recouvert d’une carapace foncée et épaisse de plusieurs centimètres d’épaisseur, six pattes munies de griffes puissantes et une gueule qui dévoilait des crocs de la taille d’un doigt. Elle me fit penser à un lézard ayant muté. Le plus impressionnant restait ses yeux sans pupille, aveugles, probable résultat de sa vie dans les souterrains.  
 
       Renkhir : Les renkhirs constituent un ensemble de monstres de la classe des reptiles. Il est parfois difficile de leur trouver des points communs mais leur race fut toujours nommée ainsi depuis l’aube du monde. Les plus petits mesurent quelques mètres et les plus imposants plusieurs dizaines. La plupart vivent des siècles. Parmi eux, plusieurs sous-classes se sont distinguées : celle du feu, celle de l’eau, celle du vent, celle de la terre, celle du mater et enfin celle de l’éther.
 
       Lorsque je fis volte-face, Alexander, déjà, avait disparu dans les ténèbres environnants tandis que résonnaient des paroles prononcés quelques secondes auparavant « Pf, ce n’était qu’un nouveau-né… cherchez le père. » Il n’était pas le seul a être parti d’ailleurs… J’étais la dernière personne sur place, tous les autres étaient partis dans l’une ou l’autre direction, l’enfant emporté par l’un d’eux. Je pris sur moi de suivre une des nombreuses galeries. Une certaine humidité suintait le loin long des parois et, parfois, je trébuchais sur l’un ou l’autre stalagmite… Ainsi, cet endroit était âgé de tant d’années… Peut-être le récent tremblement de terre qui m’avait réveillé avait-il provoqué cet éboulement ? Les renkhirs de terre ont probablement été dérangés par cela… Je commençais à comprendre pourquoi Alexander avait pris avec lui des soldats : ce qui comptait avant tout, ce n’était pas les rares blessés mais les dégâts qu’auraient put causer ces monstres.
 
      J’avançai à pas mesurés dans les sous-sols « naturels » de la Cité d’Argent. Cela me sembla durer des heures pendant lesquelles je ne pus que réfléchir. Le jour où, sur le point d’assassiner Rhaïn, une plaie s’était ouvert le long de ma joue (j’en porte toujours la cicatrice), sans doute, était-ce Lui qui m’avait ainsi blessé. et pour que cela me fasse un tel effet, sans doute ses griffes sont-elles enduites de poison. Cela expliquerait également la mort rapide du renkhir, une créature réputée des plus robustes. Mais c’était probablement un enfant vu sa taille. Alexander… Alexander… Alexander… ce nom sonnait tellement étrangement à mes oreilles. C’était pour moi un modèle de vertu et d’honneur, de courage et de sagesse, de force et de charisme. Sans doute en était-il ainsi pour de nombreux humains. Mais pour moi, il avait « quelque chose » qui transperçait à travers son apparence, son esprit et son âme. Une sorte de dimension que je percevais confusément et ne pouvais définir. Aujourd’hui, je sais la raison d’être de cet étrange sentiment que je percevais. Mais cela n’a pas sa place à ce moment de mon histoire.
 
       Le couloir de terre et de pierre déboucha sur une grotte espacée, dotée d’un haut plafond recouvert d’épaisses stalagmites et parcourue par un mince filet d’eau provenant sans doute d’une proche nappe naturelle. A quelques mètres de moi, à peine, se tenait une créature semblable à celle que j’avais vue au fond du gouffre. Néanmoins, sa taille était cinq fois supérieur. Elle était… comment dire ? Imposante… oui, voilà le seul terme fidèle à ce qu’était cette créature des sous-sols. A mon approche, elle émit un sifflement qui fissura légèrement le sol et me força à prendre ma tête à deux mains, je la pensais sur le point d’éclater : « Ghhhhhh… cessez… ce bruit… Je ! » Alors que je tentais de faire une phrase sensée, l’aura de ténèbres que je commençais à bien connaître m’enveloppa pour la troisième fois. Je crus percevoir comme un sourire sur les lèvres du monstres :
« Errant de jais, c’est un plaisir que de vous rencontrer en ces lieux… Fit sa voix dure tel la pierre.  
- Ainsi, tu connais mon nom, pitoyable créature ? rétorquais-je d’une voix qui m’aurait fait sursauter moi-même si j’avais pu le faire. Hin, je suis même étonné de te voir capable d’aligner plus de deux mots.
- On ne m’avait pas trompé….Vous êtes bien tel que l’on m’avait dit ! Et je sens que vous dégagez une énorme puissance. D’un geste ou d’un mot, vous pourriez détruire cette misérable planète !
- La ferme, imbécile ! (je sentais bien que mon « autre moi-même », à ce moment, brûlait d’envie de réduire le renkhir en cendres) Si jamais de tels mots franchissent à nouveau le seuil de ta gueule puante, je n’hésiterais pas à te faire rendre gorge !!!
- Excusez-moi, Errant, répondit à contre cœur la créature, je n’ai pas su peser mes mots. Je ne désire pas subir les effets de votre colère.
- Tu es décidément des plus pathétiques. J’aime ça. Alors, qu’as-tu à me dire ? Une chose aussi servile que toi ne fait probablement pas de courbettes sans quelque désire caché derrière. Je suis néanmoins assez étonné : j’ai beaucoup entendu vanter les mérites de l’orgueil des renkhirs. Serais-tu une exception ? ou l’instinct de survie est-il si puissant ?
- L’instinct prévaut. Comme nous nous plaisons à le dire : « Le savoir n’est qu’illusion, l’instinct, lui, est bien plus tangible. » Et il n’y a que deux sujets d’orgueil, la connaissance et la force. Pour ce qui est de la force, je ne puis certainement pas louer mes mérites en de telles circonstances. Toujours est-il qu’en effet, j’ai une requête à vous présenter. Vous n’ignorez pas les plaies de notre monde n’est-ce pas ? Que pensez-vous des humains ?
- Les humains ? C’est une race insignifiante mais nuisible.  
- Pourquoi ne pas débarrasser Gaïa de ce poids ? Les races humanoïdes sont telles des virus : ils se reproduisent rapidement et détruisent leur environnement. »


Message édité par Alexander le 12-01-2005 à 12:25:11
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