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  [Héroïc Fantasy] Radjah (vos avis/critiques)

 


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[Héroïc Fantasy] Radjah (vos avis/critiques)

n°9054334
samy nc
Posté le 28-07-2006 à 08:34:54  profilanswer
 

Bonjour à tous. Je n'ai que peu d'expériences dans l'écriture mais je vous fait part des premières lignes extraites du premier chapitre d'une aventure d'héroïc fantasy dans un monde exotique (oriental). Je ne pense pas briller d'originalité mais ce n'est pas ce que je recherche, je veux "donner vie" à des personnages qui hantent mon imagination depuis un certain temps. J'espère recueillir vos avis et critiques :)
 
 
 
 
Le 27 du Sheib 2491
Sur ordre de l'Empereur, les mentalistes sont désormais considérés comme ennemis de l'état et passibles de la peine de mort. Toute information permettant à nos Séides de mettre la main sur l'un de ces mentalistes hors-la-loi se verra récompensée d'une large prime de délation. Toute personne couvrant la sécurité d'un mentaliste se verra offrir le même statut que son protégé et sera passible d'exécution sur place publique. L'annihilation totale des mentalistes devient la priorité de l'empire. Nous devons hâter ce processus avec une froide inflexibilité.
 
Mazarus, Haut Conseiller du Cénacle.

 
 
Chapitre I :
 
L’appartement du Baron Douareb arborait la parure d’un palais dans les beaux quartiers d’Al Wazat, tant la bâtisse imposante était un véritable délice pour la vue, une source d’inspiration inépuisable pour les architectes et avant toute chose une démonstration de l’art avec lequel les humains construisirent de grands édifices et conquirent une immense partie du monde. A la différence des autres manoirs de pierre blanche qui longeaient la magnifique place Neib el fnà, la demeure Douareb était faite de pierre jaune qui n’éblouissait pas la vue lorsque le soleil venait à frapper en son angle. Elevée sur une plate-forme circulaire par onze piliers fondateurs dont les couronnes sculptées représentaient les onze divinités du Rhamâ, elle offrait une flore luxuriante par ses jardins intérieurs boisés de palmiers et rafraîchis par les fontaines en marbre jaune.  
 
Mais le décret de l’Empereur Sarmate n’épargna pas les nobles : les Séides s’emparèrent du quartier dès la tombée de la nuit et sévirent dans un tumulte de colère. Les cris qui se soulevaient contre l’autorité furent bientôt étouffés par le vacarme des mamelouks impériaux qui embarquaient de force les insurgés et parfois le sang même venait tapisser les pavés d’Al Wazat qu’aucune révolte n’avait jamais souillé. Le Baron Douareb contemplait tristement le massacre du haut de ses quartiers lorsque ses gardes l’avertirent qu’une femme venait de pénétrer l’enceinte de son palais en franchissant un bas muret, sans doute pour échapper aux Séides. Dans sa générosité, fut-elle aussi grande que la prestance de ses appartements, Sire Douareb fit cueillir la jeune femme avec dignité. Elle avait le visage estompé d’un voile fin transparent et déclinait un frêle sourire trahi par un regard profondément triste. Vêtue de quelques vieilles nippes et de pauvres escarpins, elle laissait paraître qu’elle n’était pas des nobles ni même une marchande du souk de Nebhezt, mais une femme des quartiers pauvres du sud d’Al Wazat. Elle portait à son bras un berceau et appliquait avec tendresse un regard conciliant au baron qu’elle savait être un homme de parole et dont la réputation familiale avait été encline à offrir quelque espoir aux contempteurs du régime de Sarmate. Sire Douareb invita la jeune femme à apaiser ses peurs au sein d’un confortable salon dans lequel fut servi deux verres de thé chaud qu’il prépara lui-même.  
 
«  Les mamelouks oublient parfois qu’ils sont issus des lignées d’esclaves et qu’ils traitent aujourd’hui comme ils ont été traités jadis, exprima le baron d’un ton las à son invitée. J’ai vu ce dont ils sont capables, mes murs ne me protègent pas de l’indignation que j’éprouve lorsque je vois de telles choses. Pardonnez-moi,  je n’ai pas fait vérifier si vous portiez quelconque blessure. Dois-je faire appeler l’un de mes soigneurs ? »
Elle se contenta d’agiter la tête en un «non » manifeste.
 « Je ne jugerai pas votre don, poursuivit-il. Les mentalistes effraient la majorité parce que leurs capacités ne connaissent pas de raisonnement logique. Ni liées à la génétique, ni liées à l’apprentissage, du moins pour le premier palier. Qui peut choisir qu’un Etre puisse être disposé à développer ce don ? Quels sont les vrais facteurs et la vraie nature de ce pouvoir ? Ce sont les questions qui accentuent la jalousie et la haine envers les mentalistes et qui provoque aujourd’hui cette vague destructrice : La terrible notion d’injustice.  
- Mais il est injuste de punir ce qu’on... ce qu’on ne peut choisir, répliqua-t-elle d’une voix tremblante, l’oeil humide.
- Je l’entends bien, jeune fille. On ne peut que fuir l’injustice lorsqu’elle est dictée par les autorités suprêmes. C’est d’ailleurs la raison de votre séjour en ma demeure, n’est-ce pas ? D’ailleurs j’ignorais que mon nom circulait jusqu’aux bidonvilles des quartiers sud d’Al Wazat, dit-il sur un air faussement fier.
- Je me suis enfuie lors de l’agitation, votre demeure m’inspirait les rumeurs et les louanges faites sur vous par les marchands de kelims de Nebhezt.  
- Du fait de mon opinion politique, vous ne serez pas longtemps en sécurité chez moi bien que je sois en partie protégé par mes exploitations. Je ne puis vous abriter trop longtemps avant que nous espérions voir débarquer les soldats de Sarmate alors...
- Alors quoi faire ? prononça-t-elle d’une voix faible et désemparée
- Vous voulez protéger votre enfant. C’est une fille ? Vous savez, personne n’est capable de déterminer si un Etre est un mentaliste avant sa troisième année.  
- Elle... elle se nomme Gwaen, et l’on dit que les enfants de mentalistes de moins de trente-six mois sont exécutés par précaution, les séides ne connaissent pas la pitié. Je... je m’appelle Suhaymah. Je suis venue sans trop espérer de vous, ni que vous m’accueilliez...  
- Loin dans les terres orientales, par delà la frontière, les Halevins tiennent les colons de l’Empire à distance de leurs citadelles. Le fils aîné de Sarmate, le Prince Nakhim e’Sawin, général des armées, est trop occupé à repousser les Hordes du sud pour envisager une campagne à l’Est.
- Il faut traverser les déserts chauds, les dunes, les ergs... c’est impossible, pas avec un enfant. J’ai cru comprendre que les colons s’étaient investis d’entraînements intensifs pour atteindre pareille distance, éloignés des cités de l’Empire, loin de tout approvisionnement.  
- Vous n’avez pas d’autre choix, c’est une longue et pénible marche mais elle n’est pas insurmontable. Les colons doivent s’approvisionner à long terme, mais vous, passé la frontière, vous serez prise en charge par les Halevins. Je connais un émissaire de l’Orient et d’autres amis qui sauront vous y conduire avec un minimum de confort. »

 
Le Baron Douareb mit fin à la discussion et ordonna que l’on prépare la chambre de l’aile sud pour Suhaymah et son enfant. L’effroyable calme qui arpentait les rues après les émeutes n’effaçait pas les marques de lutte ni le sang noirci par la chaleur. L’air n’était pas plus sain et les inquiétudes commençaient à peser sur les habitants d’Al Wazat, comme ceux de Harab ou de Dioneb et ceux d’Alkhabad, la capitale de l’Empire. Mais trop nombreux parmi les hommes, les sauriens, les psioniques ou les insolites soutiennent Sarmate et sa couronne de fer tandis que les invasions Kaardes au sud et la résistance Halevine à l’Est, percent les failles d’une armée de séides redoutables. Et dans sa chambre où chaque détail, de la penderie au lustre, arbore le luxe, demeure Suhaymah, une femme pauvre et si fatiguée, si faible, qui prononce dans ses vœux les plus chers un confort pour sa  petite fille, sa tendre chair, Gwaen. Le témoignage d’un amour parfait mais  éphémère. Une caresse sucrée dans un monde amer. Et de son neuvième mois, capable d’apaiser d’un seul sourire comme d’un seul éclair, les craintes de ceux qui l’entourent. Elle est un sentiment, mais également insolente d’une candeur étincelante. Cette nuit là, comme toutes les autres nuits qui la précédèrent dans son existence, la petite ne dormit pas, le regard éveillé, sa tête appuyée contre le bras de sa mère qui rêvait profondément d’un long voyage dans le désert. La petite Gwaen, calme, souriait tandis que la nuit s’achevait lentement, la lune masquée à nouveau par la poussière de sable rapportée des vents chauds du désert de Wazat.
 
 
 
 
(Merci d'avoir lu jusqu'au bout, le 1er chapitre est loin d'être terminé (cela représente environ le quart ou le cinquième du chapitre. Et en cadeau bonus, la mapmonde de "l'Empire" :
http://samy.nc.chez-alice.fr/Radjahmap.jpg )
 
(illustrations tirées de l'artwork du jeu de figurines Rakham)


Message édité par samy nc le 28-07-2006 à 08:38:01
mood
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Posté le 28-07-2006 à 08:34:54  profilanswer
 

n°9055293
Das schrec​kliche K
j'ai pas trouvé plus simple...
Posté le 28-07-2006 à 10:52:42  profilanswer
 

C'est pas mal, mais le style est parfois lourd, il faudrait que les phrases glissent d'elles-mêmes...

Citation :

la différence des autres manoirs de pierre blanche qui longeaient la magnifique place Neib el fnà, la demeure Douareb était faite de pierre jaune qui n’éblouissait pas la vue lorsque le soleil venait à frapper en son angle.


l'orthographes également, je ne pense pas qu'il y ait une seule pierre, si?

Citation :

à offrir quelque espoir


un seul espoir?
De temps en temps la ponctuation mériterait une petite retouche, pour aérer les lignes.
Peut-être remanier un peu le discours, au niveau des verbes introducteurs "prononça" ce n'est pas très joli (AMHA)

Citation :

’effroyable calme qui arpentait les rues


Le calme n'arpente pas les rues, certes, c'est une métaphore mais à ce moment là autant choisir un verbe un peu plus approprié du genre "balayer" qui serait ainsi en liaison avec effacer et l'image du sang, aprés ce n'est qu'un détail, à la limite ce n'est pas important.

Citation :

Mais trop nombreux parmi les hommes, les sauriens, les psioniques ou les insolites soutiennent Sarmate et sa couronne de fer tandis que les invasions Kaardes au sud et la résistance Halevine à l’Est, percent les failles d’une armée de séides redoutables. Et dans sa chambre où chaque détail, de la penderie au lustre, arbore le luxe, demeure Suhaymah, une femme pauvre et si fatiguée, si faible, qui prononce dans ses vœux les plus chers un confort pour sa  petite fille, sa tendre chair, Gwaen. Le témoignage d’un amour parfait mais  éphémère. Une caresse sucrée dans un monde amer. Et de son neuvième mois, capable d’apaiser d’un seul sourire comme d’un seul éclair, les craintes de ceux qui l’entourent. Elle est un sentiment, mais également insolente d’une candeur étincelante. Cette nuit là, comme toutes les autres nuits


Tu repasses au présent, maintenant? Effet de style? Sinon, imparfait ou passé simple.
 
Sinon, ça à l'air intéressant, quelques mystères, la relation mère/fille, les agressions en pleine rue, ça donne envie de lire la suite.

n°9060039
samy nc
Posté le 28-07-2006 à 17:23:09  profilanswer
 

Merci beaucoup l'affreux K d'avoir répondu si vite. Tes conseils sont justes donc je vais y apporter les quelques changements que tu as signalé.
 
Juste pour les deux premières remarques : j'ai hésité pour mettre les pierres blanches mais je jugeais que le mettre au singulier insistait sur l'aspect massif : un bloc de pierre. Car ce sont des batiments assez imposants.
 
Et pour le quelque espoir, je l'entendais dans le sens "au moins un tout petit espoir"
 
Quant au passage au présent, peut être maladroit, je vais le réécrire, je pensais à un présent de vérité générale. Ce sont les faits donc ne devraient concerner que la première phrase et en plus donne un ton de "fin" de chapitre ou d'histoire que je ne veux pas donner. Donc je vais réécrire ça, moins maladroitement.
 
Aussi je voulais demander si ce nétait pas un peu vide d'un point de vue vocabulaire ou trop empressé dans les actions ?
 
Je vais également améliorer le dialogue, trop statique, donner plus de personnalité aux deux protagonistes qui malgré des classes différentes, ont la même façon de parler, cette neutralité m'ennuie et je veux qu'on s'attache aux personnages donc je vais changer cela aussi.
Merci beaucoup en tout K pour tes conseils.


Message édité par samy nc le 28-07-2006 à 17:39:39

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