Le désastre est accompli aussi bien pour la malheureuse région du Golfe du Mexique victime de l’ouragan Katrina que pour le gouvernement fédéral des Etats-Unis dont l’incompétence rare a aggravé considérablement les conséquences humaines du cataclysme. Tout comme le monde communie à la douleur et à l’amertume qu’éprouve le peuple américain, la presse d’outre-atlantique s’est jointe à celle des autres continents pour dénoncer un pouvoir dont l’incurie est probablement responsable de la mort de milliers de victimes. Cette souffrance est en train de réveiller une conscience qui doit permettre à chacun de comprendre comment nous en sommes arrivés là.
 
Comment en sommes-nous arrivés là ? L’histoire débute avec l’élection contestée de George Bush en novembre 1999. Pour qui connaît un peu les cercles du pouvoir aux Etats-Unis, ce dernier n’est pas un président à part entière. Il a besoin d’être briefé en permanence sur les principaux dossiers par Condoleezza Rice, alors officiellement présidente du Conseil National de Sécurité, et de s’appuyer sur la capacité décisionnelle de Dick Cheney, son vice-président, véritable dirigeant dans l’ombre de la principale puissance mondiale. En fait, il n’est guère plus que le chargé de relations publiques d’une équipe largement ignorée du grand public.
 
Le drame de l’Amérique est que les préoccupations de cette équipe, dominée par les néocons, ne sont pas tournées vers leur pays mais vers le principal allié de celui-ci au Moyen-Orient, alors confronté à une guerre cruelle avec le peuple dont il accapare les terres. Quoi de plus naturel si l’on considère que les néo-cons ne sont rien d’autre que le fer de lance des lobbies pro-Sharon aux Etats-Unis ? Cette priorité accordée au Moyen-Orient aux dépends de l’intérêt national va être à l’origine des deux grandes catastrophes qui ont émaillé les mandats de Georges Bush, les attaques du 11/09 et les conséquences de l’ouragan Katrina.
 
L’ancien responsable de la lutte anti-terroriste de la Maison-Blanche, Richard Clarke, a dénoncé dans un livre retentissant comment dès l’arrivée de George Bush au pouvoir, l’essentiel des moyens du renseignement américain avait été détourné de la lutte contre al Qaida et réaffecté à la surveillance des mouvements pro-palestiniens. Cette négligence est à l’origine directe de la réussite des attaques du 11/09. De la même façon, le sénateur Chuck Hagel a révélé plusieurs mois avant l’invasion de l’Irak comment celle-ci avait été souhaitée et inspiré par Ariel Sharon comme un moyen d’imposer sa paix aux palestiens. Cette guerre est à l’origine directe du détournement des moyens financiers qui auraient pu permettre de renforcer les digues protégeant La Nouvelle-Orléans et des moyens matériels et humains qui auraient permis d’atténuer grandement les conséquences du cataclysme.
 
Bush and Co, un groupe informel aux contours flous autour du président, continue à jouer un rôle prédominant dans la politique américaine au Moyen-Orient. Comment expliquer autrement que deux des principaux collaborateurs du président, Condoleezza Rice et Donald Rumsfeld, qui militaient pour une évolution vers une approche plus politique du dossier irakien se soient faits rappeler à l’ordre assez sèchement ? Comment expliquer que George Bush ait réaffirmé avec éclat le maintien des effectifs du contingent US au Moyen-Orient contre l’avis de la hiérarchie militaire et politique ? Les Etats-Unis sont aujourd’hui un pays aliéné en ce sens qu’ils mènent une politique presque exclusivement orientée vers la promotion des objectifs de leur principal allié au détriment de leur propre intérêt national. Les conséquences catastrophiques de l’ouragan Katrina, qui aura probablement fait plus de victimes que les attentats du 11/09, leur donnent aujourd’hui, comme à nous, l’occasion de se réveiller.

Tandis que Bill Clinton lève des fonds, Hillary réclame des comptes
LE MONDE | 06.09.05 | 13h51  •  Mis à jour le 06.09.05 | 13h52
NEW YORK de notre correspondante
 
 
Pourquoi venir une nouvelle fois à la rescousse de George Bush ? Nombre de démocrates ont été agacés de voir Bill Clinton accepter une nouvelle mission pour le compte du président républicain. En décembre, il s'était agi de lever des fonds pour les victimes du tsunami, après que la Maison Blanche avait été critiquée pour sa lenteur à se mobiliser. Toutes les chaînes avaient montré Bill Clinton et George Bush père bras dessus bras dessous en Thaïlande.
 
Cette fois, il s'agit de Katrina. Critiqué pour l'absence de réaction de l'administration, le président a eu la même idée : faire appel aux deux anciens présidents, les deux rivaux de 1992 devenus inséparables, pour collecter de l'argent. Accessoirement, la présence de Bill Clinton permet au président d'avoir l'air d'être au-dessus de la mêlée et de désamorcer les critiques démocrates, explique le New York Times. Interrogé par CNN, l'ancien président n'a pas voulu critiquer l'organisation des secours : "Vous et moi, nous ne sommes pas en position de porter un jugement. Nous n'y étions pas."
 
Lundi 5 septembre, "41" et "42", comme on les appelle en utilisant l'ordre chronologique dans la galerie des présidents, se sont donc rendus à Houston. Ils y ont lancé le "Bush-Clinton Katrina Fund", un fonds de secours pour aider les survivants à reconstruire leur vie. La chaîne de distribution Wal-Mart y a déjà apporté 23 millions de dollars (soit deux fois plus que l'ensemble des fonds collectés par les deux présidents pour l'Asie).
 
"QU'EST-CE QUI LUI PREND ?"
 
Devant l'Astrodome de Houston, Bill Clinton a estimé que ce n'était pas le moment de polémiquer. Son attitude a irrité dans son propre parti. "Qu'est-ce qui lui prend ? A cause de lui, il devient plus difficile d'utiliser la catastrophe comme un signal d'alarme sur la colère latente qui existe dans ce pays ; sur l'autre Amérique, celle qu'on ne voit pas, et sur l'urgence qu'il y a à redéfinir la sécurité nationale", s'emporte la chroniqueuse démocrate Arianna Huffington sur son blog, le Huffington Post.
 
Tous les démocrates ne sont pas aussi accommodants. Dimanche, une influente sénatrice a écrit une lettre ouverte au président Bush en réclamant la création d'une commission d'enquête indépendante, sur le modèle de celle qui a examiné la réponse des autorités aux attentats du 11-Septembre. Son nom : Hillary Clinton. "Les gens de la région méritent une explication", a-t-elle écrit. Questionné par la presse, l'ancien président, un peu embarrassé, a dit qu'il soutenait l'idée de son épouse. Interrogée sur la différence de pugnacité, la sénatrice a réfuté toute divergence. "Il ne fait plus de politique, a-t-elle dit. Moi je suis sur la ligne de front".
 
Selon le New York Times, l'entourage des Clinton pense qu'à force de voir Bill avec la famille Bush, il sera plus difficile aux républicains de critiquer Hillary.
Corine Lesnes

Murder and rape - fact or fiction?
 
Gary Younge in Baton Rouge
Tuesday September 6, 2005
The Guardian  
There were two babies who had their throats slit. The seven-year-old girl who was raped and murdered in the Superdome. And the corpses laid out amid the excrement in the convention centre.
 
In a week filled with dreadful scenes of desperation and anger from New Orleans following Hurricane Katrina some stories stood out.
 
But as time goes on many remain unsubstantiated and may yet prove to be apocryphal.
 
New Orleans police have been unable to confirm the tale of the raped child, or indeed any of the reports of rapes, in the Superdome and convention centre.
 
Article continues
New Orleans police chief Eddie Compass said last night: "We don't have any substantiated rapes. We will investigate if the individuals come forward."....

QUEL EST LE SECRET DU PRÉSIDENT FIDEL CASTRO ?
 
"En Septembre dernier un typhon de catégorie 5 a frappé la petite ile de Cuba avec des vents de de 290 Km à l’heure . Plus d’un million et demi de Cubains ont été évacués sur des hauteurs . Bien que le cyclone ait détruit 20 000 habitations pas un seul Cubain n’est mort .
 
Quel est le secret de Fidel Castro ? Selon le Dr Valdes , professeur de Sociologie à l’Université de New Mexico et spécialiste de l’Amérique Latine « toute la société civile de défense est engagée dans la communauté pour travailler de concert. La population sait d’avance où elle doit aller ».

PINAR DEL RIO, Cuba, 14 septembre (Reuters)
Le cyclone Ivan a frappé lundi la pointe ouest de Cuba, arrachant des toits, des arbres et des lignes électriques et inondant des zones côtières avant de prendre la direction des rives américaines du golfe du Mexique.
Des vagues de cinq mètres se sont abattues sur la côte sud de la province de Pinar del Rio et la mer a mordu de 600 mètres sur les terres à certains endroits, ce qui représente la tempête la plus violente à frapper l'île depuis des décennies.
"Les vents étaient terrifiants", a confié Maria Luisa Hernandez, habitante de Guane, la ville la plus proche de l'oeil du cyclone.
Les autorités cubaines, qui ont évacué 1,3 million de personnes en prévision de l'arrivée d'Ivan, ont fait savoir que l'ouragan avait suivi un itinéraire orienté plus à l'ouest que prévu et avait de ce fait épargné au pays des dégâts coûteux.
ELles n'ont signalé ni morts ni blessés.

Cette image acquise le 11 septembre 2004 par l'instrument VEGETATION embarqué sur Spot 5 montre le cyclone Ivan se dirigeant vers Cuba. Provoquant des vents dont la vitesse dépasse 270 km/heure et des vagues hautes de 8 mètres, Ivan a déjà touché la Jamaïque, le Vénézuela, la République Dominicaine, Trinidad et Tobago, et Grenade. Sa puissance est classée au niveau 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, soit le classement maximal. Cuba a souffert cet été d'une sécheresse inédite depuis 43 ans, et subi le passage du cyclone Charley ; ce dernier a déjà laminé l'île le 13 août dernier et causé des dégâts matériels évalués à plus de 1 milliard de dollars.

Katrina, l'un des plus puissants cyclones jamais survenus aux Etats-Unis a frappé lundi 29 août la côte de la Louisiane (sud), secouant La Nouvelle-Orléans vidée en partie de ses habitants.
Katrina a déjà fait trois victimes indirectes en Louisiane, des personnes âgées qui sont mortes au cours de leur évacuation vers l'intérieur des terres, a indiqué lundi la police de l'Etat.
En raison des lignes électriques arrachées, un total de 370.000 personnes sont privées d'électricité dans le sud-est de la Louisiane.
Le NHC a rétrogradé Katrina en cyclone de catégorie 3 (cyclone intense). Le cyclone demeure très dangereux et se déplace en direction de la frontière entre la Louisiane et le Mississippi, deux Etats du sud des Etats-Unis.
 
Jusqu'à présent, Katrina était un cyclone de 4e catégorie (cyclone extrême) sur l'échelle Saafir-Simpson qui en compte cinq..