Reprise du message précédent :

Je suis un "va bene" capable de faire les choses efficacement quand je juge que c'est le moment. Et le moment pas seulement pour moi.
 
Par contre, j'ai cette tendance, qu'elle voit comme un défaut quand ça l'arrange, de laisser l'autre décider quand il a l'air de montrer que c'est important pour lui. Elle m'a reproché très tôt de ne pas assez l'amener dans mes loisirs, ma bande, alors que je la suivais dans son univers, en pensant maladroitement qu'étant très déterminée, elle avait besoin de vivre son truc à elle. Là où je la suivait pas dans ses reproches, c'est qu'on peut difficilement avoir le beurre et l'argent du beurre : le plaisir d'être dans son propre univers et ses potes à soi et en même temps accepter sans concession de suivre l'autre dans son truc à lui.

Comment tu as répondu à ce reproche? Tu l'as invitée à te suivre ou tu préfères avoir ton univers "potes" séparé de l'univers "famille"?

En tant que chiante du couple, je préfère que mon mec me fasse remarquer que j'ai ce comportement (quitte à ce que je le prenne mal sur le coup) afin que je puisse corriger le tir. La plupart du temps, c'est simplement moi qui me suis mal exprimée/n'ai pas été suffisamment précise/pensais que c'était obvious alors que non. Ça + lâcher-prise, ce qui compte c'est que x chose soit faite même si ce n'est pas fait comme moi je l'aurai fait.
 
Je trouve assez dommage de subir des reproches alors que c'est l'autre qui dysfonctionne. L'amour fou n'empêche pas l'usure.

Oui non, c'est pas le cas, c'est pas le fond du problème. Le souci, c'est que je ne supporte plus son despotisme, que ma vie ces 10 dernières années et notamment la paternité m'ont donné à la fois plus d'assurance et surtout plus de besoin d'efficacité selon ma propre définition pour faire face à la fatigue et aux emmerdements de la vie d'adulte. En gros, je supportais très bien de me caler à son rythme il y a 5 ans et que ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui avec 2 gosses, le plus gros revenu, et un mental plus affirmé. Et que de son coté, malgré l'expression de ses contradictions, je sens pertinemment qu'il est indispensable qu'on garde SON rythme.

En lui disant que les semaines ne font pas huit jours et que si elle nous concoctait un agenda de ministres en vadrouille dans un festival rock chaque weekend, elle pouvait pas se plaindre que je l’emmène pas dans mes soirées hip hop
 
Au final, j'ai pas mal laissé aller mon "univers" et mes potes. En même temps, ça, je précise que je lui reproche pas du tout. J'ai toujours eu cette tendance à pas trop savoir garder le contact avec les gens lorsqu'on déménage, change de période de vie, d'école, de boulot. Tandis qu'elle, elle fréquente toujours sa bande de copines de la fac de ses débuts dans son pays, les gens de ses premiers jobs à Paris, etc...
 
Les mômes ont aussi bcp bouffé notre temps libre. Je suis un peu glandeur/flaneur, avec des activités persos que j'ai toujours suivi, au moins en dilettante. L'arrivée des enfants, ça m'a squizzé les activités un peu structurées, parce que je ne peux pas renoncer à mon quart d'heure de glande et de rêverie quotidienne. Je soigne ça depuis qq temps, je ne glande plus et je rationalise plus mon temps avec des activités encadrées, clubs, cours etc...

Mais en fait tu penses que ça peut s'arranger parce que à te lire tu sembles penser que c'est la fin.

Soutien dude. J'sais pas comment t'aider, mais soutien  

Quelle journée, dégouté d'avoir rater tout ça  

Pour le gros cul, il suffit de savoir le porter.
Ça n'existe pas un gros cul sauf obésité spotted.

Difference d'âge c'est bien mais pas au delà de 3 générations de dessins animés  
Mon max c'est 13 ans d'écart. C'est marrant au début mais chiant à la longue.

Pour la vie de merde avant départ aux 6 ans, ça m'intéresse  
Je suis dans ce cas mais j'attends ses 8 ans par contre  

 
Si vous avez passé plusieurs années avec une dynamique "elle qui s'occupe de l'organisation, toi qui laisse faire", forcément ça s'est bien installé et ça ne se détricotera pas rapidement. Ca va nécessiter du travail (elle de lâcher du lest, toi de prendre - ou continuer à prendre - des initiatives) et de la communication pour mettre ça en place. Donc au lieu de réfléchir à ta deadline des 3 ans quand ça pête et au lieu d'attendre que ça pête, ça serait peut-être mieux d'essayer d'en discuter pour de vrai, et de faire des points réguliers sur la situation, non ?
Et si ça marche pas, ben ça marche pas, au moins t'auras essayé  

Si j'en parle, c'est que j'y crois. Je vide mon sac en commençant par la merde, comme on paye d'abord le crédit quand on achète un appart
 
Je vous laisse. De retour demain.
 
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de lire et/ou de poster un message, une question. C'est vraiment intéressant de partager ça.

Moi honnêtement je vois pas ce que pikouz a mal géré.
J'ai l'impression que c'est juste une non compatibilité sur certains points, pas un mauvais comportement de sa part (ou de sa gonz)

J'avoue que ça me saoulerait grave que ma copine revérifie les valises que j'ai faites.

De ce que je lis, je pense plutôt qu'il "a changé".
Elle l'a connu dans son univers (curieux de lire comment tu étais au début de votre rencontre), avec ses envies / choix / lignes directrices.
Il a progressivement abandonné ça pour s'occuper d'autres priorités (gosses, etc, pas une critique de ma part). Avec le temps et le côté princesse de madame, il a arrêté de prendre le lead : cad décider et mener la logistique de A à Z sans demander son avis.
La situation le pèse, et il semble en avoir marre de dialoguer et de poser des limites sur sa cassecouillance.
 
Résultat, sa femme empiète sur sur territoire un peu plus chaque fois, au point de l'étouffer.  
Mon conseil : discuter, poser des limites, reprendre tes activités solos / amis, et si tu organises un truc, fait le à 100% en imposant et en tranchant. Retrouver un peu l'homme du départ

Du coup avec les gamins qui grandissent, tu devrais pouvoir dégager un peu plus de temps libre, non ?  
Et elle peut vraiment pas lâcher un peu de lest ? Ou toi t'en foutre comme avant de ses remarques ?

 
Donc "âge du plus vieux + 7" ?

Les maths c'était pas ton truc hein

Merde je voulais dire "Age du plus vieux/2 +7"...
Mauvais copier coller...

Age du plus vieux /2 - 7 avec la parenthèse
 
Donc un mec de 30 ans peut sortir avec... une fille de 8 ans.

Je me rends compte que j'avais décidément lu l'opération un peu vite, et qu'en fait, mon couple n'était pas acceptable à sa création, mais maintenant c'est bon.
Du coup je trouve ça un peu con (je ne trouve pas du tout que la différence d'âge soit plus gérable maintenant par rapport à avant).

Vous auriez dû attendre

Si on applique la formule :
fille        garcon    écart
5 ans     même pas né !
10 ans   6 ans       -4    
15 ans   16 ans     1
18 ans   22 ans     4
25 ans   36 ans     11
30 ans   46 ans     16
40 ans   66 ans     26
50 ans   86 ans     36    
60 ans   106 ans   46  

J'adore comment tu as décidé direct que c'était le mec qui serait plus vieux

Macron désapprouve

Inversez les sexes, ca marche aussi  

Donc ça marche que pour les hétéros?  
 
/SJW

au contraire, il a décomplexé la différence d'age.
Aujourd'hui, plus aucun couple ne choque.

On remplace par partenaire1, partenaire 2...  

Elle a enfreint la loi  

 
La grande question étant de savoir si tu seras plus heureux séparé.
 
Honnêtement, c'est pas gagné.

Euh quand t'es séparé, le but en général c'est de se remettre avec quelqu'un avec qui on sera mieux.
 
Donc la question serait plutôt de savoir si il sera mieux avec quelqu'un d'autre.

J'ai changé, comme tout le monde dans sa vingtaine/trentaine. Mais pour détailler un peu ma personnalité, si ça peut aider à mieux situer le truc, j'ai toujours été un flâneur, voire même carrément glandeur, une peur de m'engager dans quoi que ce soit pour des raisons qui n'ont pas lieu d'être évoquées ici. Lorsqu'on s'est rencontrés, j’enchaînais les relations courtes, en me laissant choisir en général, et en laissant rapidement ces relations se déliter car pas motivé/amoureux. En gros, j'étais en mode survie, ado un peu attardé qui se cherche, avec une piaule chez ma mère et aucune contrainte matérielle pour le gite et le couvert, et suffisamment démerdard pour gratter quelques billets pour être indépendant pour le reste et les plans avec mes potes. bref, un gus parmi des millions dans cette génération du refus du train-train (et parce que j'avais la chance de pouvoir le faire). J'ai tout de suite flashé sur sa simplicité, son coté cash, super déterminé, baroudeuse, concrète, moi qui me complaisait dans ma rêverie pseudo rebelle. Sans doute qu'inconsciemment, j'ai senti que c'était ma chance d'arrêter de me poser des questions sur les choix de vie. Alors j'ai foncé et je me suis accroché, malgré les premiers soucis d'incompatibilité qui sont apparus assez tôt entre nous. Et nous voila au bout de 10 ans, mariés et 2 mômes, et pourquoi pas, ça me va très bien. Pour répondre à ton interrogation, elle a toujours décidé plus ou moins. Et ça me convenait très bien jusqu'à ce que j'ai des difficultés à assumer des choix qui me concernent fortement et que j'aurais géré différemment.
 
Finalement, ce qui me pèse, c'est la sensation que, malgré que j'investisse une bonne part de mon temps, de mon énergie, de mon fric, pour les enfants et pour elle, que je fasse passer en général leurs intérêts à eux-trois avant les miens, pour elle, ça ne va jamais. Un jour sur deux, j'ai droit à des reproches, une mini-crise, whatever merde sur laquelle elle va bloquer son anger-o-meter. Elle focalise sur les petites erreurs, les maladresses, les loupés. Qui, sincèrement, ne sont pas si nombreux. Et surtout, font partie du jeu lorsqu'on entreprend des trucs. Pour moi, c'est un tel gachis de se pourrir les plus belles saisons de notre vie, à la veille de nos 40 ans, sans réelle raison. On pourra bien tirer la gueule quand on commencera à avoir du bide ou quand on ira chercher un môme en GAV pour une histoire de shit. Mais pas maintenant, quoi.
 
Je me doute bien qu'il doit y avoir qq chose de sous-jacent chez elle qui cloche, mais c'est pas très clair jusque là.

 
En voyant tes enfants 1 semaine / 2 et en gérant les problèmes avec ton ex.

Oui, on essaye de structurer un peu nos activités à tous. C'est constructif.
 
Sur le 2e point, c'est justement le paradoxe : avant, j'avais tendance à me dire que "si ça la contrarie tant, c'est que ça doit être important pour elle". Et donc, je faisais de mon mieux pour l'aider, faire ce qu'il fallait, sans que ça ne me pèse tant que ça. Aujourd'hui, blasé, et surtout occupé à autre chose, boulot, les gosses, etc... j'en ai marre de ses desiderata permanentes et ça me gonfle que ça n'aille jamais, quand bien même ses chouineries ne m'impressionnent plus en tant que telles.

Donc il faut rester en couple avec une femme que tu n'aimes plus et qui te rends malheureux à cause des gamins et pour ne pas avoir à la gérer en tant qu'ex ? Je ne dis pas que c'est forcément le cas pour Pikouz, mais de manière générale, je trouve le principe assez spécial.

C'est surtout suicidaire

C'était en effet un euphémisme  

 
Faut peser le pour et le contre et voir si il y a pas moyen d'améliorer la situation existante.

Moi je comprends le principe, mais je suis un peu jusqu’au-boutiste.

C'est possible, à condition qu'il y ait l'entente et le respect entre parents.

De quoi as-tu envie maintenant ? Tu avais un profil plutôt en retrait vis à vis de l'autre dans le couple, ça t'a plus (et elle aussi) jusqu'à ce que ça t'impacte réellement sur la prise de décision (projet d'achat immo dont tu parlais notamment).
As tu changé dans le sens inverse désormais ? (plutôt leader). Car dans tout ce que tu racontes, je vois 2 personnes qui ont évolué différemment avec le temps. Ça arrive, c'est parfois compliqué de rebondir.  
 
Votre histoire était peut-être une transition vers une nouvelle vie. Pour ce qui est des enfants, c'est toujours compliqué mais c'est aussi mauvais d'attendre en faisant semblant (j'en suis le résultat).