did_you_f---_my_wife Bla² ' | newport a écrit :
Bonjour,
Je suis un peu perdu et à vrai dire, je panique un peu.
Suite à une visite de routine passée par ma femme (il y a un mois et demi), une "boule" (enfin des) ont été détectées dans un sein.
S'en s'ont suivis une mamographie et une biopsie qui s'est révélée négative.
Depuis 3 semaines, elles se plaignait de douleurs au coté droit, son appétit a chuté et une grosse fatigue s'est installée.
Notre médecin traitant a diagnostiqué un claquage musculaire avec peut être une infection urinaire.
Il y a une semaine, la trouvant bizarre (surtout les yeux jaunes), je l'ai emmenée aux urgences.
Une jaunisse (ictère) a été confirmée et à la suite du scan, les docs nous parlent de tumeurs dans le sein et au foie.
Foie qui serait par ailleurs bien (ou très selon les médecins) abimé.
Une nouvelle biopsie a été réalisée jeudi dernier (résultats 15j après).
Elle devait sortir samedi, mais son taux de calcium a brusquement augmenté, empêchant son retour à la maison.
Il n'y a pas encore de confirmation, mais les docs nous parlent sans arrêt de très probable cancer du sein métastasé au niveau du foie.
Elle a rendez vous avec l'oncologue de l'hôpital demain.
Je suis perdu, je ne sais pas quoi penser ni quoi faire, comment en parler à nos enfants (12 et 20 ans)...
J'ai besoin de parler mais je ne sais pas avec qui.
Il n'y a que la biopsie qui peut confirmer ou infirmer ce genre d'hypothèse ?
Si ça se confirme, vaut il mieux être traité dans un grand centre hospitalier, ou un hôpital de ville (moyenne) est il suffisamment compétent ?
Que faire ?
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newport a écrit :
Merci pour votre message Je rentre de l'hôpital.
Le diagnostique est tombé ; c'est bien un cancer du sein avec métastases au foie.
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newport a écrit :
Bonjour,
Merci, ça fait beaucoup de bien de vous lire.
Mais ça devient dur et compliqué.
Parler, écrire, je ne sais pas, mais oui j'en ai besoin ... et pas beaucoup de possibilités irl.
Je commence à me rendre compte à quel point je ne sais rien de ce qui nous attend.
Comment gérer ma belle mère qui m'a appelé de manière agressive hier soir en me demandant pourquoi j'avais tant tardé à l'emmener aux urgences et que c'est sans doute ma faute et c'est même sur !
pourquoi avoir attendu plusieurs jours pour l'emmener aux urgences ?
Dès que j'ai vu que ses yeux jaunissaient, je le lui ai dit ; elle refusait mes propositions d'aller aux urgences ...
J'ai pu voir ce matin l'oncologue et aussi le gyneco qui lui a prescrit la biopsie négative (il bosse aussi à l'hôpital).
Donc, confirmation d'un cancer du sein qui s'est installé dans les ganglions, le foie et les os.
Pas de chirurgie possible, il ne resterait rien du foie. Dans quelques mois peut être que la situation aura changé ... ?
Le sein, les ganglions et les os ne les inquiète pas plus que ça, c'est surtout le foie.
L'état du foie ne les autorise pas à envisager un chimio pour l'instant ; il faut, de plus, attendre l'histologie de la deuxième biopsie pour envisager de doser les injections ... sachant que la 1ere était négative ? Voilà ... à la question de savoir si c'est un cancer avancé, oui, il est bien avancé, très avancé.
Ma grande fille accuse le coup, elle finit ses études et je la vois essayer de protéger son père (qui a aussi des problèmes de santé chroniques, oui, je parle de moi).
Mon fils commence à comprendre ; ...
Moi aussi ...
Quand ils pourront commencer la chimio, ce sera une séance par semaine pendant 6 mois pour commencer ...
Ca fait beaucoup d'un coup, non ?
L'hôpital vient d'appeler, ils nous proposent des rendez vous avec une "annonciatrice" ou des psychologues ... pas aujourd'hui, je n'ai pas envie, mon fils non plus. J'ai pris leurs coordonnées.
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Bonsoir Newport,
Cette triste nouvelle que vous nous annoncez me touche également même si je ne vous connais pas. Acceptez mon soutien également et ces quelques pensées qui peut être pourront vous apporter un peu d’aide. En complément des messages très à propos de Bibiletanuki
Il est difficile de trouver les mots. Votre sentiment de perdition, de douleur et de panique est sans doute également celui de votre femme. Le ciel vous tombe sur la tête. Malade, comme entourage : on ne peut rester stoïque quand cela se produit. Qu’on le montre ou pas ; il y a toujours un moment où l’on se retrouve en perdition…
Ce que dit Ticaribou est très important : si l’hôpital vous propose une aide d’accompagnement/psychologique c’est une bonne idée. C’est d’autant plus approprié que vous éprouvez le besoin de parler. Le recours à ce type d’accompagnement permet de parler à une personne tierce, et ainsi d’évacuer un peu en mettant tout sur la table justement, extérioriser ses émotions, tenter de comprendre et de trouver ainsi des ressources en soi pour tenter de reprendre un peu pied dans cette tempête et ce combat. Le rôle de l’entourage est très important vis-à-vis de la personne qui se bat contre la maladie. Une aide peut permettre de structurer ce qui compte vraiment pour la personne et d’adapter son attitude en tant qu’accompagnant (tout comme de se relayer car la maladie draine aussi l’énergie des accompagnants). Et malheureusement dans ces moments là les réactions ne sont pas toujours des réactions rationnelles outre ce que nous dicte notre cœur il y a la panique, le dénis, la sidération (ex : quand j’avais mon cancer et que je me battais mes parents m’ont proposé de prendre une assurance vie ???, de même que par exemple une sur-affectivité ou une « infantilisation du patient » peut aussi parfois provoquer plus de tensions que de choses positives). A ce titre, l’attitude de votre belle-mère est possiblement symptomatique. Il ne faut absolument pas vous laisser culpabiliser. Personne n’est coupable d’avoir un cancer, ni le malade, ni l’entourage et personne n’est responsable de sa non détection plus précoce (sauf éventuellement le corps médical et encore la médecine n’est pas une science exacte). Ce ne sont pas quelques jours de gagnées aux urgences qui auraient changé le tableau clinique. Votre belle-mère est probablement dans un état de refus de la maladie de sa fille et sa réaction une réaction de panique (vous évoquez vous-même le besoin de la calmer). Ce qui ne justifie nullement cette culpabilisation à votre égard. Mais effectivement il va falloir tenter de la raisonner calmement par un moyen qui reste à définir.
Une telle maladie est toujours un saut dans l’inconnu. Chaque cas est unique. C’est une situation autant de crise que d’urgence prolongée. Qui modifie tout le quotidien, le rapport au temps et bouleverse tout le vécu. On ne réalise malheureusement que lorsqu’on y est confronté, comment pourrait-il en être autrement. Plus que jamais, il va vous falloir être fort et unis tous ensemble dans cette épreuve et réussir à trouver les mots pour vos enfants sera aussi un élément important. Pour leur parler à mon sens il sera déterminant que vous le fassiez à cœur ouvert et qu’avant de le faire vous puissiez prendre la mesure de ce à quoi vous faites face et contre ce que vous faites et aller faire front. Vous montrer fort/protecteur, ce qui n’exclut nullement que vous-même ayez des moments où ça craque car vous en aurez.
Sur ce que disais Ayatolla, je ne suis d’accord qu’à moitié. Si je suis totalement d’accord sur le fait que l’important est ce qui ferait plaisir à votre femme et le fait de savourer chaque instant, et que c’est aussi une façon de se battre. Se battre en soi n’est pas à mon sens un terme anxiogène (cela dit je concède que nous n’avons pas tous la même perception de la chose et du concept et pour certains "se battre" c’est aussi parfois une forme de fourre tout malheureuse). Se battre c’est combattre la maladie avec toutes les armes dont on dispose. Pour ce qui est des éléments que vous nous soumettez… C’est une conjonction et une concordance d’éléments qui détermine le diagnostic. L’imagerie et ses techniques complémentaires : anatomiques/fonctionnelles + les marqueurs sanguins voire génétiques + les biopsies + les symptômes du patient. Pour répondre à votre question sur la biopsie. Oui c’est la biopsie qui détermine in fine le diagnostic (quel cancer et son degré d’agressivité pour faire simple). L’imagerie elle va aider à déterminer l’étendue et le stade du cancer. Avec l’ensemble des éléments les médecins pourront envisager de mettre en place une stratégie pour guérir/contrôler la maladie au moyen de tel ou tel protocole de traitement (chimio spécifique/radiothérapie ciblée/immunothérapie/exérèse chirurgicale). Une biopsie peut être négative notamment si on commence par biopsier un ganglion par exemple ou une tumeur à structure kystique. Une biopsie peut très bien révéler une inflammation sans cellules cancéreuses. Ex : dans mon propre cas, deux biopsies n’ont rien donné et il a fallu faire une ponction thoracique in situ dans la tumeur elle-même pour diagnostiquer le cancer rare dont j’étais atteint (après 5 semaines d’examens et d’aller-retour avec séjour en hôpital). Effectivement les médecins peuvent avoir besoin des résultats histologiques précis de la deuxième biopsie pour mettre en place les traitements pour votre femme car au-delà du terme « cancer de » , il y a des sous-type de cancer (HER2 / non HER2 / etc.) qui peuvent faire varier de façon notable les protocoles chimios/immuno dans les produits utilisés et leur dosage. Il est important que les médecins puissent répondre à ces questions et vous apporter les réponses que vous êtes en droit de demander. Le fait que le cancer ait métastasé rend aussi le traitement plus complexe. Grand centre hospitalier / vs hôpital de ville moyenne. Difficile à dire même si de ce que connais et de ce que j’ai pu entendre autour de moi Paris demeure souvent en pointe (et pas forcément les hôpitaux les mieux classés, dans les hebdos… car beaucoup de politique) cependant il y a aussi nombre de services de pointe avec des pointures en province. Là encore, tout dépend de la pathologie et de qui suit votre dossier patient (sans doute plusieurs au vu du tableau clinique avec réunions de concertations). Je ne sais pas combien de temps est perdu en cas de changement de centre/ médecin.
A vous lire, le tableau clinique est malheureusement très avancé, reste à espérer que malgré son stade très avancé/métastasé le cancer de votre femme ne soit pas un cancer agressif et réceptif à des traitements ciblés. Mettre en place des traitements adaptés sous forme de chimio dans les plus brefs délais est certainement une bonne décision. Dès que les médecins auront le diagnostic précis il faudrait qu’ils puissent prendre en charge votre femme très très rapidement même si son état actuel d’après ce que vous nous rapportez peut être malheureusement un obstacle à un traitement immédiat. Car l’urgence et ils ont raison de s’inquiéter pour cela est le foie. Autant que faire se peut, il faudrait dans la mesure du possible qu’elle reprenne des forces car les traitements vont être très lourds. Courage, ne lâchez pas. Toujours à votre disposition dans la mesure de mon possible par MP
Bien à vous.
D. Message édité par did_you_f---_my_wife le 06-07-2017 à 03:45:36 ---------------
Life is a raging bull ! You fucked my wife? What?! How could you ask me a question like that? I'm your brother You ask me that? Where do you get your balls big enough to ask me that? Just tell me. I'm not answering it. / WOT Lux_Aeterna_Semper
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