Reprise du message précédent :
Cela dit, même en étant sop, on peut être gêné par une partie de ténor si elle passe au-dessus
Remeber une répé de mon petit choeur du mois dernier où je faisais partoche commune avec un copain ténor à grosse voix, le chef a placidement commenté en fin de morceau que c'était bien mais qu'on allait la refaire car il trouvait les parties de ténor et de soprano surreprésentées

WTF le corps humain (mais en bien). Ça fait un an que je me bats pour débloquer l'aigu, et ce matin en cours j'ai des si bémol qui sortent de nulle part, après un genre de bronchite zarbi et un trajet en vélo dans ce délicat brouillard gris-jaune qui n'arrive pas à choisir son camp entre humidité et pollution. Teuheuheu teuheu kof kof rhâaa.
 
Le travail paie

Cool !
Un peu pareil ici, j'ai des la aigus vraiment légers et confortables en ce moment, après avoir mezzosopranisé comme une gorette depuis des mois, c'est agréable

#metoo !
La semaine passée, alors que je m'épuisais dans mes vocalises, on fait une pause... Ensuite exercice grande gamme... j'suis monté au contre-ré !
Je pense que ma prof était encore plus surprise que moi !
 

 
Voilà !
 
y'a plus qu'à chanter "le postillion de lonjumeau" maintenant...  

À toi l'air de la fille du régiment

Euh... J'ai déjà essayé... seul...  
Le bide intégrale !
 
J'ai remarqué que faire des notes hautes en veux-tu-en-voilà sur des arpèges et des gammes, c'est plutôt simple.
 
Je travaille "Pourquoi me réveiller" de Massenet : y'a rien qui sort !  
Ce truc là, c'est pas de la petite bière...  
 

C'est bien plus facile d'attraper un aigu sur la lancée d'une vocalise que façon dunk de basket après un grave, ou pire, finir une longue note aiguë par une autre note encore plus aiguë
Essaie le Cujus animam gementem du Stabat  Mater de Rossini, y a un contre ré bémol sympa sur la fin

 
Ah ben oui, en vocalises, en petite forme je contre-fatise, en grande forme j'ai des contre-la (qui ressemblent à un petit sifflet ridicule, disons-le). Mais bon faut seulement atteindre la note et lui mettre une petite tape sur la tête en passant, pouit
 
À pleine voix, j'ai passé vraiment longtemps à galérer sur les notes de passage (bon vrai passage de soprano au sol-la) et je crois que j'ai pas fini. Je commence à peine à être à l'aise avec un sol tenu, il m'a fallu du temps pour sentir où il est dans la tête/la voix/la gorge.

C'est marrant quand même de voir à quel point les passages sont typiques d'une voix donnée, j'ai les mêmes difficultés au sol, et c'est absolument caractéristique de la voix de soprano.
Il faudrait que je retrouve la grille des voix de mon Miller pour vous la poster.

(Richard Miller, La structure du chant)

 
C'est dans les cartons ! J'i découvert ce morceau il y a peu.
Mais je dois d'abord à gérer des aigus moins haut.
J'ai jamais été bon en basket, tu crois que ça joue ?    
 

 
C'est quoi les "notes de passages" ? C'est quand tu passes d'une note de poitrine à une note de tête ?

 
Tudieu !
J'ai rien compris  

Les notes de passage sont des zones d'inconfort où la voix est tendue.
Ça peut être une zone de transition entre des mode d'émission différents (voix de poitrine qui monte à la voix de tête, par exemple) mais pas seulement.
Typiquement de sol aigu des sopranos, il n'y a pas de changement mécanique, mais des tensions à résoudre pour que l'auditeur ne sente pas de différence entre la voix médium et la voix aiguë.
Pour le Cujus animam gementem, vas-y mollo hein, c'était plus pour le fun, c'est très difficile à chanter

Tillow > oui, j'avais été feuilleter le Miller sur ton conseil et j'avais vu ça, je m'étais dit tiens, y a pas photo, j's'rai pas mezzo. On va dire que j'ai le tableau clinique de la voix de soprano

C'est ça
Ces notes de passage sont très intéressantes aussi parce que ce sont elles qui permettent d'identifier à quel registre on appartient.
Une mezzo peut très bien savoir faire des contre-mi, si ça coince entre le mi et le fa, elle n'est clairement pas soprano

J'ai essayé Cujus... c'est vraiment pour les boétiens du chant
Je suis retourné à mes vocalises vite fait    
 
Sinon, comme on travaille les aigus en ce moment, il c'est passé un truc bizarre.
Genre, à partir du Si-b, j'ai la voix qui a littéralement décollé dans ma tête.
Enfin, dans les sensation que je ressens.  
J'ai du mal à l'exprimer.
Les notes plus basses, je les ressens avec la cage thoracique, les bras et les jambes et je les entends et les maîtrises facilement.  
Ici, c'est devenu très étrange car mes sensations sont toutes perdues.
Le son sort de ma tête et je ne les entends même plus.  
Et pour le prof, c'était même meilleur qu'avant.
 
Rien à voir avec une voix de sifflet ou voix de "tête". Ca reste une voix de poitrine.
Ca m'a paru étrange...
 
C'est la même chose pour vous ?

Ah oui tiens, quand on bosse vraiment aigu, j'ai l'impression de ne plus produire de son audible, mais que toute ma tête vibre, j'ai l'impression que c'est horrible mais le prof me dit que c'est normal et qu'au-delà d'une certaine hauteur, il ne faut plus chercher à s'entendre mais se fier à ses sensations.
C'est très perturbant

C'est exactement ça... perturbant !

Grrr... Ça m’énerve de pas arriver à retrouver les sensations que j'ai en cours quand je travail seul. Autant sur les vocalises et les échauffements ça va mais quand je pars sur les morceaux j'ai l'impression de faire n'importe quoi.

J'ai le même problème en ce moment (y a des hauts et des bas, là c'est un bas, enfin aussi bas que puisse aller ma voix de soprano prépubère ). Je m'en rends compte vite d'ailleurs : je me fatigue beaucoup plus seule. Et je n'ai pas encore des sensations suffisamment précises pour comprendre ce qui pèche (voile du palais trop mou, voix pas assez dans le masque, etc.). C'est frustrant !

Bon courage

Quand c'est comme ça, entre les exercices, je parle simplement.
Histoire de faire reposer la voix, et de faire vaguer mon esprit ailleurs.
 
Tout y passe : poème, comptine ou mode d'emploi du piano...

Je pourrais réviser mes cours
 
Mais pour ça faudrait que je les apprenne d'abord

Moi c'est pas trop un truc sur lequel je m'acharne, pour la simple et bonne raison que ça serait vraiment compliqué niveau volume sonore.
Je chante pour mon plaisir à la maison en essayant d'avoir un placement pas trop crade, je déchiffre les morceaux que je dois travailler, mais je réserve la muscu aux répétitions et aux cours.
Une copine à moi travaille la tête dans un oreiller, c'est peut-être une piste à creuser...

Ça c'est le piège  
Dodo en 5 minutes

Pas de problème de niveau sonore chez moi, je m'exerce quand j'ai la chance d'être à la maison le midi, l'immeuble est à peu près vide et au pire on ne pourra pas me reprocher d'avoir choisi une heure qui incommode les gens, alors je gueule si je veux.  
 
Je regrette un peu un de mes voisins d'ailleurs, il s'entraînait au violon l'après-midi et il était plutôt bon, c'était pas désagréable

J'en suis pas encore à avoir ce problème Enfin je fais attention et j'essaye de chanter en fin d'aprèm, pour l'instant j'ai pas encore eu de plainte. Et s'il y en a un qui râle je passe une heure à travailler mes suraigus à la clarinette et il comprendra ce que c'est une nuisance sonore  
J'essaye surtout de me concentrer sur le placement mais en y réfléchissant je crois que j'ai tendance a soutenir trop haut quand je chante mes morceaux parce que je me concentre sur autre chose. Je vais travailler le souffle ce soir et au verra ce que ça donne  

Histoire de pas poster que quand ça va pas, la semaine dernière j'en ai parlé à ma prof et on a fait un morceau super lentement pour bien prendre le temps de placer chaque note et ça va beaucoup mieux.
La prochaine étape c'est d'avoir un vrai vibrato et pas juste un petit tremblement. Ça vous a pris combien de temps vous ?

Facile deux ans et c'est toujours en train de s'installer.
Mais faut pas chercher à avoir du vibrato, c'est la détente du larynx qui crée ce phénomène. Il faut travailler de manière saine et ça s'installe petit à petit.

Oui, oui je sais, c'était surtout par curiosité pour avoir un point de comparaison (même si je sais que ça sert à rien car tout le monde est différent surtout pour l'apprentissage du chant).

Donc pour moi, tu peux compter entre 1 an et demi et deux années scolaires à raison de 3h par semaine en chœur et en moyenne 2-3 h de cours particuliers par mois.
Le chœur fait peu progresser techniquement, ça valide juste ce que tu as appris en cours, par contre ça muscle beaucoup le soutien.
Ça fait combien de temps que tu prends des cours ?
Là je sors d'une séance avec mon prof, j'ai tapé des vocalises plutôt propres sur toutes les voyelles du ré grave au si aigu, j'étais plutôt contente.
Je pense que je commence à intégrer ce fameux truc de la lutte vocale, ça stabilise beaucoup les extrêmes graves et aigus et ça permet de ne pas finir les longues phrases comme une mémé poitrinaire

Tiens, j'en profite pour vous partager ce blog d'un copain, il est rigoureux d'un point de vue scientifique et je le trouve instructif : https://aularynxlibere.com/

Un an et demi, mais je ne fais pas de chorale. Et depuis octobre j'essaye de chanter tous les jours (sauf maladie ou période de partiel).  

Ça ne te dit pas de faire du chœur ?

Peut-être l'année prochaine
J'ai fait un stage de chorale en début d'année et c'était super sympa, mais je sais qu'on peut vite prendre de mauvais réflexes de placement en essayant de se fondre dans la masse. Après trois jours de chorale à côté de vrais basses (je suis baryton) j'avais tendance à poitriner et assombrir tous les graves.

Ah oui effectivement c'est un risque, particulièrement pour les voix qui sont en dehors des clous habituels SATB
J'ai des copains qui migrent de pupitre en fonction des œuvres, aussi, genre quand on a chanté la 9e de Beethoven, on n'a jamais eu autant de basses et d'altos

Pour le pupitre j'ai pas de doute, je me met dans les basses et quand ça descend trop je passe en playback

Après il y a souvent une subdivision basses 1 et 2, aussi
Moi j'ai commencé en sop 2 pour ne pas trop forcer tout de suite, mais maintenant je chante toujours en feignasse sop 1.
C'est plus simple de trouver sa place chez les femmes

Pour les hommes le problème c'est surtout qu'il y a souvent basse et ténor alors que la plupart des gens sont barytons
Après quand les voies de basses sont divisés ça roule.

Tout à fait

Le chant chorale c'est... vachement bô à écouter... a chanter c'est galère    
J'ai arrêté car je choppais les voix à côté des ténors... soit alti soit basse. Du coup je me perdais et les cours particuliers me permettaient de rattraper mais plus d'avancer.  

Pourtant j'aimais bien l'ambiance... et la chorale de chants estudiantines me titille bien pour changer du répertoire classique  

C'est la facilité des sopranos qui n'ont pas besoin de se faire des nœuds au cerveau pour garder leur partie. Et en même temps c'est très enrichissant de travailler les voix intermédiaires parce qu'on a bien mieux les harmonies dans l'oreille que quand on se contente de beugler aigu
Moi j'essaie d'apprendre des duos / trios etc. en prenant des voix en sandwich, c'est formateur