PPPEP a écrit :
CR ecuyers@25/10/2015 Après avoir loupé toutes les journées du mois d'août et septembre, je m'étais décidé à faire une dernière journée pour finir la saison (et exorciser un peu le truc, ma dernière journée ne s'étant pas spécialement bien fini...). La journée du 25 octobre aux écuyers approchait, xpay était partant et comme PR3 vantait les mérites de coach xpay, ça tombait parfaitement bien pour faire la liste des choses qui allait pas (une longue liste à n’en point douter ). Une légère perte de l’avant en a finalement décidé finalement pour Mr.Pay et ça me faisait un peu chier d’y aller seul. La veille, miniXDC se rappelle qu’il s’est inscrit et demande qui vient, je fais des pieds et des mains pour avoir une place la veille à 18h ( obiwan) en inter du coup (letmelol) et c’est parti. Réveil ultra tôt, mais avec le changement d’heure, ça passe bien finalement. Mon acolyte est en retard, surprenant pour un sudiste Il a 50 bornes d’autonomie, un pneu arrière quasi au témoin et un pneu neuf sur sa selle, tout est parfait . Après avoir attendu que la station essence ouvre, on fait le plein et on enquille la route. C’est de l’autoroute, c’est chiant. Sortie de péage, on roule 2km, Gorth me double et fais signe de s’arrêter à la prochaine aire, me demandant comment sa honda peut avoir déjà un problème ( ). Finalement, c’est mon top case qui s’est ouvert tout seul pendant le trajet . La route se termine tranquillement, on s’inscrit, on prend des cafés et on rencontre notre photographe de la journée, journée qui s’annonce finalement bien pourri au niveau de la météo, brouillard épais, pluie fine, tout est parfait… En tant que débutant Gorth aura l’honneur de découvrir la piste, ultra glissante : la moitié des motos chassent du cul en ouvrant en grand en début de ligne droite, c’est bien rassurant ! Je me lance ensuite en inter, toujours sous de fines gouttes de pluie qui me mettent ultra en confiance (j’ai une peur phobique de perdre l’avant sur le mouillé suite à une mauvaise expérience pendant mes heures de plateau, du coup j’ai le haut du corps ultra crispé des que je vois des gouttes sur ma visière…). Tour de chauffe, je passe le virage où mon frère s’est planté, j’ai un nœud au ventre en passant, ça sera finalement la seule fois de la journée que j’y pense . Chaussée de mes superbes PR4 et de mon moulin anémique évoluant toujours sur un rapport de trop, je n’ai aucune inquiétude à la remise des gazs, mon ABS se chargeant lui de me mettre en confiance sur les phases de freinage, il reste l’obstacle du virage à prendre sur le mouillé. Après moins de deux tours, je me retrouve derrière quelqu’un, c’est un peu une surprise pour moi, je doublais personne en débutant, je m’attendais pas à me faire bouchonner en inter. Et c’est finalement le cas, j’ai trouvé bien pire que moi, c’est cool. En prenant les trajs (en gros suivre les plots) les virages que j’arrivais pas à prendre correctement passent finalement sans soucis, et je me retrouve quasi à côté de la personne devant moi sur 2 phases de freinage consécutive avant de me sortir les doigts et de doubler finalement en sortie de virage à la remise des gazs. Je m’échappe rapidement et remonte plusieurs personnes que j’arrive à doubler sans soucis pendant cette session, c’est surprenant et super sympa de doubler, surtout que j’ai pas eu à « forcer » et que je me suis fait doubler que deux fois sur cette session. Bilan, le mouillé c’est dans la tête, et les virages sont pas trop chiant à prendre si on suit les plots. Le chrono est lolesque : 2’55 alors que je faisais parti des plus rapide de ma session. J’ai toujours mes problèmes de position, bras inter crispé et cuisse de la jambe inter qui chauffe bien, mais j’ai bien aimé Deuxième session je kiff de plus en plus, je commence à accepter de freiner moins fort pour rentrer dans les virages, parce que je me retrouve à accélérer avant le point de corde à chaque fois (j’aurais pas réussi à régler ce problème de la journée, mais ça se sera amélioré). Niveau position, je pense à me détendre à mi virage, du coup la moto bouge légèrement, mais ça reste gérable par un noob comme moi, donc c’est pas gênant. Par contre les enchaînements de double pifpaf sont horribles pour mes cuisses. Je tente de balancer la moto le plus tôt possible sur la droite de la piste au dernier virage de l’enchainement pour mieux prendre le gauche en dévers, je me retrouve avec la tétine qui frotte, je me dis que j’ai vraiment une position de merde… Mais j’ai toujours autant l’impression de souder je rattrape plus de moto que l’inverse et en dehors de ce cale pieds, je me serais jamais fait peur. Chrono sur piste mouillé mais sans pluie 2’44 mais l’essentiel n’est pas là. Je retrouve Gorth en session debriefing avec un formateur prévu pour le groupe débutant (génial cette idée), j’écoute bien les conseils de trajs et après pendant que Gorth est en piste, je le regarde passer deux motos au freinage, propre. Il revient, bats mon chrono de la session précédente histoire de me foutre la rage et je m’élance. Trajectoire séchante voir sèche par endroit, je roule beaucoup « plus fort », je retombe en deux régulièrement pour me relancer convenablement des virages, je freine beaucoup moins aux deux doubles droits et rattrape bien. Et là, c’est le drame, un mec en sportive qui me double dans la ligne droite (mais genre ultra facile), et freine 30m avant le panneau 100m (en se rabattant sous mon nez) et du coup il me nique mon freinage, osef je lache le frein et commence à lui faire l’exter. Ben non, il ouvre les gazs et je le vois s’envoler, jusqu’au freinage suivant. Je passe tout un tour à essayer de le doubler à tous les freinages où relance, mais il me met une pile au moindre bout de droit. Je le double au frein au virage à droit après celui où creator est tombé la dernière fois, mais il me redouble dans la ligne droite. Je me rapproche sérieusement au double droit, cette fois ci j’essaye de relancer plus tôt en étant à sa droite pour le pif paf et le passer au freinage. Je suis devant à la réaccelération, il ouvre les gazs et repasse (je commence à comprendre la souffrance de PR3 sur piste ). Du coup j’ai moi une traj pourri pour prendre le pif paf et un mec en vieille suzuki 750 me passe au freinage du premier gauche. Il essaye de doubler le mec au gauche d’après, mais avec la puissance et la zone de freinage (au milieu) de l’autre, il reste derrière aussi. J’essaye de doubler les deux après l’épingle en rentrant beaucoup plus tard et en réaccélérant plus tôt, mais au moment où je remonte sur le mec en suz il part légèrement du cul, qui glisse dans ma direction, du coup ça me refroidi légèrement pour faire les freins aux deux dans l’entrée de la para J’essaye encore une fois l’exter dans la para, mais la relance des gazs sous les 5000tr est cruelle pour ma moto, et après avoir vu le mec se casser les dents au freinage deux fois de suite, je décide de faire un tour par les stands pour laisser passer le mec et pas faire de connerie en voulant doubler bêtement. Je fais signe que je sors ralenti et me range à gauche, et là je vois un bouchon de 5 motos derrière moi en paquet dont j’avais aucunement conscience débouler. Le mec bloquait légèrement En sortant des stands, je roule quasi seul, je double peut être quelqu’un, mais je passe surtout mon temps à détendre mes cuisses, je souffre et je crois que j’ai compris pourquoi. Lors des changements d’angle, je soulève mon gros cul et ne le fais pas glisser sur la selle, du coup je souffre de plus en plus aux doubles pifpaf . Je suis en 2’29, j’ai battu mon record de la piste de 3’ sur piste séchante, je me sens bien, mais je vois pas où je pourrais encore m’améliorer, j’ai l’impression de plafonner… Pause pizza pour moi, sandwich pour Gorth, et après on fait un tour de piste entassé à 10 dans le camion du formateur pour nous montrer les trajs. Bilan, j’ai une notion des trajs corrects pour les virages faciles, mais les virages à deux points de cordes je les foire totalement, et je déclenche l’épingle à gauche vraiment trop tôt. C’est bien ça me fait des points de travail pour l’aprèm. Je fais la session sur le sec, je bouchonne tout le monde alors que j’ai l’impression d’être à fond, j’ai mal aux cuisses, j’ai la bouche sèche, la session d’après manger est vraiment dure, j’hésite à sortir après 5 minutes, mais je m’accroche. Je prend réellement aucun plaisir, le chrono s’améliore de 2 petites secondes en 2’27 mais je suis tout sauf satisfait. Je décide directement de faire l’impasse sur la session suivante mais de me concentrer sur ce que fait Gorth sur piste, histoire de voir si il y a des points à améliorer. La réponse est oui, c’est flagrant, il sort un huitième de fesses et garde les épaules dans l’axe de sa moto, il reste les bras tendu, j’ai envie de dire une position proche de celle de nanab, sauf qu’il ouvre même pas la jambe pour faire genre il déhanche. Dans les virages où je le vois, il est vraiment limite niveau garde au sol (vu du muret), mais ça lui suffit pour doubler facilement et il semble pas gêné. Il revient, on démonte ses rétros pour qu’il puisse foutre la tête à l’endroit où ils sont en ce moment (et que j’ai pas ramené la malette ks tools pour rien ) et qu’il s’engage un peu dans la position de conduite, il est pas en balade casim Pendant la session que je n’ai pas faites, un mec en 1200 GS en pneu mixte prend un carton sévère, glisse de l’avant, pneu qui raccroche d’un coup et qui balance moto+pilote de l’autre côté. Le mec sait plus comment il s’appelle ni quel jour on est, c’est pas ultra rassurant. Du coup les pompiers sont appelés. On regarde sa moto avec des mecs dont j’aurais jamais appris le nom mais qui étaient super sympa (celui qui roulait avec la panigale à la déco noir et jaune du cmt et son pote sans moto) et on voit que le pare carters est enfoncé dans le couvre culasse en magnesium, le choc a du être violent… Arrêt de la piste pendant quasi une heure, puis la pluie se remets à tomber légèrement et on fait signe aux confirmés d’y aller. 5 minutes après on envoi les inter vu que la piste est quasi vide. Je me lance, ultra chaud malgré la pluie, je voulais pas rester sur cette session horrible (et surtout rouler que 4 sessions c’est pas assez ). Il me faut 3-4 tours pour reprendre le rythme et me sentir à l’aise, malgré la pluie. La pause a été ultra bénéfique, je suis ultra détendu, je pense à faire glisser mon cul sur la selle plutôt que le lever, mon bras inter n’est pas crispé, je descend la tête proche de la main inter (enfin, j’en ai l’impression, on jugera sur photo à quel point je suis loin de la réalité ) et surtout je me fatigue pas. Et pour être honnête je prends même un pied monstre. Je suis un mec en ducati qui a deux pots termignoni du même côté (il m’a doublé avant ) en essayant de le doubler. On roule quasi dans le même rythme, on double les gens quasi dans les mêmes virages, mais je reviens à chaque fois sur lui rapidement, mais sans être suffisamment rapide pour le doubler. Du coup je passe en mode soude (pour moi ça veut dire faire quasi la moitié du circuit en 2ème et pas en 3ème ) et fini par le doubler, au droit pas longtemps avant la ligne droite. Je passe le pif paf, sans soucis, et là je rétrograde avant le dernier virage pour me relancer correctement dans la ligne droite et pas me faire bouffer (j’avais repéré que sa moto avait un peu plus de pouissance ). Sauf que ouais, j’étais en deuxième, et le retour en première a été violent, roue arrière qui se bloque, moteur qui hurle et moi qui flippe. Du coup je prends l’embrayage passe en seconde et m’écarte de la trajectoire histoire de pas me faire rentrer dedans au milieu de la trajectoire. Le mec en profite pour repasser, j’essaye de le suivre, il prend de l’avance, mais je m’accroche en me disant que je passe le premier virage en freinant de moins en moins, je repousserais encore un poil le frein et j’essaierais de tenir le frein au moins une partie du virage et ça devrait passer. Sauf que là, c’est le drame, je suis à 130-140 et je roule pile sur la ligne droite qui délimite l’entrée en piste. J’ai le cul qui chasse un coup à gauche, un coup à droite, le guidon qui tourne en conséquence, je lache pas les gazs en me disant que ça allait, sauf que le mouvement s’amplifie et ça bouge de plus en plus. Ca reprends de façon pas trop violente, mais j’ai quand même fait une belle trace dans le caleçon (et là en l’écrivant j’ai le cœur qui s’accélère ). Du coup zone de freinage du premier virage totalement foirée vu que j’ai freiné au même endroit que d’habitude finalement, et qu’en plus j’étais beaucoup plus lent. Donc le mec s’envole, je décide de le laisser partir pour pas faire le con et finir par terre et roule seul pendant 2 tours, je kiff ma race, je roule en 2’29 sous la flotte, soit à 2 secondes de mon best de la journée, je suis ultra heureux. Je suis sorti de la piste pour des raisons de plein d’essence limitant (j’ai jamais consommé autant, j’en ai conclu que j’avais jamais soudé autant ). Mes potes à la panigale nous filent de l’essence à Gorth et moi, on veut repartir en piste, mais ils ne sont plus que deux en piste, et le patron à décider que c’était fini. Dommage, je voulais suivre Gorth sur quelques tours, voir si je pouvais lui dire ce qui allait ou pas. Gorth mets 3 plombes pour regrouper ses affaires et partir, on est les derniers, les orgas ont déjà tout remballé, et les mecs de chez renault préparent la journée du lendemain. Une vraie gonzesse pour se préparer On va mettre de l’essence ensemble, puis nos chemins se séparent. Retour classique dans les bouchons pour moi, vive les dimanches soir de vacances. Je suis rincé ! Bilan de la journée, la piste sous la pluie c’est génial ! J’ai vraiment l’impression que la piste libre de 30 minutes à la fin m’a débloqué niveau détente et rouler sous la pluie. Je serais jamais un pilote sur piste, mais j’ai enfin compris ce qu’il faut faire pour rouler vite (bon, j’arrive pas à le faire, j’ai peur, mais je vois très clairement, et en théorie c’est vraiment tout con ). TLDR : les poireaux sous la pluie
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