Assez du lynchage médiatique sur le Diesel. Les pros ont décidé de lutter contre la désinformation et les idées reçues. D’où la création de l’association « Diéséliste de France »*, l’organisation d’une première édition des « États généraux du Diesel **».
Stop au Diesel tueur de la campagne de l’OMC de l’an passé fortement relayée et amplifiée dès qu’Airparif annonce le moindre pic de pollution. « Nous sommes convaincus que les nouveaux Diesel ne polluent pas, mais comment en convaincre le grand public ? », s’interroge un pro exaspéré par les attaques médiatico-politiques sur une motorisation qui représente aujourd’hui près de deux véhicules sur trois circulant en France. Devant cette réalité d’un Diesel aux vertus méconnues par le grand public et occultées par les pouvoirs publics, les diésélistes ont décidé de réagir pour faire entendre leur voix. D’où la création voici deux ans d’une association baptisée « Diéséliste de France », largement portée par le leader du marché IDLP, et la mise en branle d’une véritable opération de lobbying avec la première édition des « États généraux du Diesel » organisée début avril en région parisienne. L’occasion de faire le point, de battre en brèche les idées reçues et de mettre en avant les solutions existantes pour que cette motorisation, dominante en France, ne soit plus synonyme de pollution. Les diésélistes ont donc fourni un énorme travail de recherche et de compilation d’études reconnues avec le soutien objectif de Jean-Paul Morin, chercheur-toxicologue à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pour monter un dossier « costaud » qui sera la base de leur argumentation (plaidoirie).
Car avant de monter au combat, les professionnels du diesel attendaient d’avoir des munitions concrètes. « Nous attendions le résultat des dernières études pour le confirmer et maintenant, nous pouvons le dire haut et fort : le Diesel ne pollue pas plus que les autres », affirme Patrice Godefroy, P-DG de la société IDLP et organisateur de cette première journée des États généraux du Diesel. « La somme des polluants est quatre fois moins importante pour le diesel que pour l'essence. Et entre la norme Euro 5 et l’Euro 6 (de septembre 2015), les polluants seront encore divisés par trois pour les motorisations Diesel, contre une stabilité pour l'essence », poursuit Fabrice Godefroy, directeur général d'IDLP et président de l'association « Diéséliste de France ». « Techniquement, on peut aller encore plus loin. Mais ce sera alors un problème de coût. À nous de trouver des solutions pour sortir ces technologies à des tarifs acceptables », complète Christian Mecker, vice-président pour Diesel Systems Bosch France. Un défi d’autant plus fondamental que si Bruxelles a réduit les taux acceptables d’émissions de CO2 de 130 g/km à 95 g à l’horizon 2020, « et que la cible est de 60 g en 2025 », précise Noureddine Guerrassi, ingénieur en chef de l’engineering avancé injection et combustion diesel chez Delphi. Reste que les trois quarts des 4,5 millions de véhicules Diesel circulant en France n’affichent pas les vertus des technologies modernes. Des solutions existent, mais encore faut-il réussir à en convaincre les pouvoirs publics.
 
*Fondée en 2012, l’association à but non lucratif « Diéséliste de France » a pour vocation de mieux faire connaître le Diesel aux pros (veille technologique, échanges d’expériences…) et aux particuliers. Une cinquantaine de professionnels a d’ores et déjà adhéré, mais le père fondateur et président Fabrice Godefroy (DG d’ILDP) espère « atteindre 250 à 300 membres à court terme ». Pour être estampillé « Diéséliste de France », il faut adhérer à une charte comportant six engagements et accepter d’être audité tous les deux ans. Pour plus d’informations : www.dieselistedefrance.fr et la page Facebook.
 
**Organisée début avril par la toute jeune association « Diéséliste de France », la première édition des « États généraux du Diesel » (conférence-débat-salon) autour de la technologie diesel a été un succès. 42 équipementiers ont tenu salon et côté visiteurs, 448 diésélistes et distributeurs ainsi que 352 garages étaient présents.
 
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