Arwen Etoile du Soir a écrit :
J'ai encore écrit une autre nouvelle, un autre soir. J'aimerais avoir vos avis comme d'hab si ça ne vous dérange pas.
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Arwen Etoi le du soir
Tu m'as demandé une critique.
Je ne fais jamais de critique ;-)))
Juste des commentaires.
C'est l'auteur qui choisit ce qui l'intéresse, pose le reste dans un coin.
A chacun de réfléchir à ce qui est dit.
Voir dans les mots de l'autre, dans son miroir, permet un retour sur soi.
De voir autrement son texte. De le retravailler peut-être.
Je remonte vers ton texte le plus proche.
>Je me demande si ce serait pas un peu barbant toutes les énumérations que je fais.
>Merci à ceux qui prendraient le temps de lire ma nouvelle et de donner leur avi
D'abord, d'autres te l'ont dit : ton texte oscille entre le je et le il.
Question : pourquoi ? :-)))
Deuxième question : pourquoi as-tu besoin de cette oscillation ? (En est-il vraiment besoin ? Que veux-tu signifier par là ?)
Premier jet avec Je
Première réécriture avec Elle ?
Qu'est-ce que ça donnerait ?
Un petit coup de copier-coller pour garder le texte original, et on tente le coup
>J’inspire un air de montagne, les yeux fermés. Croyant entendre une mélodie je >commence à danser sous les étoiles. Mes pieds nus frôlent l’herbe. Levant les bras au >ciel comme pour m’offrir à lui, ou tout simplement, laisser mon corps s’exprimer.
Elle inspire un air de montagne, les yeux fermés. Croyant entendre une mélodie, elle commence à danser sous les étoiles. Ses pieds nus frôlent l’herbe. Levant les bras au ciel comme pour s’offrir à lui, ou tout simplement, laisser son corps s’exprimer.
En inversant les termes de la première phrase
Les yeux fermés, elle inspire un air de montagne.
Pourquoi ?
Parce que les yeux fermés, signifie au lecteur qu'il n'a pas à imaginer le décor. On va lui parler autrement. On va lui parler avec des sensations. Exit la vue dans cette phrase.
Première phrase correcte ?
Un lieu et un personnage dans une situation tendue ?
Montagne, elle... inspire.
Ce n'est pas vraiment tendu, mais c'est en mouvement.
On pourrait pousser le bouchon et tendre l'histoire.
Les yeux fermés, au bord du précipice, elle inspire un air de montagne.
Mais ce serait pousser le bouchon. Un mouvement est une situation tendue.
La mort du personnage, la mise en danger du personnage est un moyen commode de mettre le lecteur en état d'attente, en état de vouloir anticiper la suite du récit.
Commode et un peu facile, je le reconnais :-)
Restons simple pour commencer : Les yeux fermés, elle inspire un air de montagne.
Croyant entendre une mélodie, elle commence à danser sous les étoiles.
Problème ici du "croyant" que Darkfrost a souligné.
Problème du participe présent hi-han, problème de la sonorité.
Sous la mélodie des étoiles, elle commence à danser.
Sous l'harmonie des étoiles, elle commence à danser.
De plus, là, pour danser, il faut être debout.
Si le lecteur imagine le personnage assis, (comme moi ;-) ), il est obligé de casser son image pour la reconstruire. Pas fameux.
Donc,
- Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
On est un peu plus tendu. Debout, ça veut dire qu'il est possible de tomber.
- Sous la mélodie des étoiles, elle commence à danser.
Pourquoi elle se met à danser ? (eh oui, je cisaille à coups de pourquoi ;-)) )
- Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence à danser.
Bon, cela n'explique pas pourquoi elle commence soudain à danser.
- Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser.
Bercée, c'est doux... le mouvement en appelle un autre.
Elle peut donc danser.
> Ses pieds nus frôlent l’herbe.
- Tournant sur elle-même, ses pieds nus frôlent l’herbe.
Pourquoi frôler ?
Frôler suppose qu'elle ne touche pas le sol, qu'elle vole.
Possible ? Pas possible ?
Essayons avec un autre mot moins antigravité.
- Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
- Elle tourne sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
Levant les bras au ciel comme pour s’offrir à lui, ou tout simplement, laisser son corps s’exprimer.
Pourquoi lève-t-elle les bras au ciel ?
Problème du levant hi-han
Poussée par le tourbillon de son corps, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif d'expression.
Pas terrible "expression", finalement.
Poussée par le tourbillon de son corps, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensation.
Avec l'apparition de corps, s'offre à lui est un peu ambigu (elle s'offre au corps ou au ciel), on rajoute une répétition de corps. Donc il faut transformer la phrase, changer un des deux "corps"
Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
Ce qui nous donne en reprenant le paragraphe :
Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser. Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe. Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
Cela ne suffit pas. En effet, il s'agit d'une énumération.
Et on sait qu'une énumération est faible lorsqu'il est possible de changer l'ordre des phrases, sans que le sens ou l'image en soit radicalement changé.
1) Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
2) Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser.
3) Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
4) Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
4) Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
3) Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
2) Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser.
1) Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
1) Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
3) Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
4) Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
2) Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser.
4) Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
2) Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser.
3) Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
1) Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
1) Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
4) Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
2) Bercée par la mélodie des étoiles, elle commence doucement à danser.
3) Tournant sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe.
Bref, une énumération pas forcément terrible, puisqu'elle peut être chahutée
Les yeux fermés, debout, elle inspire un air de montagne.
Bercée par la mélodie des étoiles et la caresse des cimes, elle commence à danser. Elle tourne sur elle-même, ses pieds nus effleurent l’herbe. Poussée par le tourbillon de son âme, elle lève les bras au ciel et s'offre à lui, son corps a soif de sensations.
Comme arrive la suite avec le son (le personnage va chanter), on peut remplacer le corps par voix pour lier le tout.
Surtout que corps est ambigu, celui de "elle" ou celui du ciel.
Un retour au je ?
Les yeux fermés, debout, j'inspire un air de montagne.
Bercée par la mélodie des étoiles et la caresse des cimes, je commence à danser. Je tourne sur moi-même, mes pieds nus effleurent l’herbe. Poussée par le tourbillon de mon âme, je lève les bras au ciel et m'offre à lui, affamée de sensations (affamée de vibrations).
Les yeux fermés, debout, j'inspire l'air pur de la montagne.
Bercée par le violon des étoiles, la caresse des cimes, je commence à danser. Le vent m'entraîne, mes pieds nus effleurent l’herbe. Poussée par le tourbillon de mon âme, je lève les bras au ciel et m'offre à lui. Affamée de sa bouche, je l'embrasse de mon chant.
Les yeux fermés, debout, j'inspire l'air pur de la montagne.
Bercée par le violon des étoiles, la caresse des cimes, je sens monter en moi le tourment de la danse. Le vent m'entraîne soudain dans sa valse, mes pieds nus effleurent l’herbe. Poussée par le tourbillon de mon âme, je lève les bras au ciel et m'offre à lui. Affamée de sa bouche, je l'embrase de mon chant.
Peut-on revenir au texte initial ? (pas sûr ! :-)) )
Les yeux fermés, j'inspire l'air pur de la montagne.
Bercée par le violon des étoiles, la caresse des cimes, je sens monter en moi le frisson de la danse. Le vent m'entraîne soudain dans sa valse, mes pieds nus effleurent l’herbe humide. Poussée par le tourbillon de mon âme, je lève les bras au ciel et m'offre à lui. Affamée de sa bouche, je l'embrase de mon chant.
Les yeux fermés, j'inspire l'air pur de la montagne.
Bercée par le violon des étoiles, la caresse des cimes, je sens monter en moi le frisson de la danse. Doux zéphyr, le vent m'entraîne soudain dans sa valse, mes pieds nus effleurent l’herbe humide. Poussée par le tourbillon de mon âme, je lève les bras au ciel et m'offre à lui. Affamée de sa bouche, je l'embrase de mon chant.
Mais je me suis laissé emporter :-)))
Revenons à ton texte.
Qu'en dire de plus.
D'un côté, je vois les images, cette féerie de la nature qui communie par le chant.
De l'autre, je ne peux m'empêcher d'avoir un sentiment de banalité, de superficialité.
De rendu lointain, et pas vraiment impliqué.
Peut-être le style minimaliste (minimaliste = réduit au minimum) ?
Neutre.
Par exemple, me paraît neutre :
Comme une boule remontant jusqu’au cœur, trésor des émotions, libérant la magie et la force humaine.
Comme une boule, rouge, pulsant jusqu’au cœur, trésor des émotions, libérant la magie et la force humaine.
Comme une boule de sang roulant jusqu’au cœur, trésor des émotions, libérant la magie et la force humaine.
Les fleurs exposent leur grâce d’une toute autre manière. Toujours plus belles.
/Là, j'ai envie de dire : quelle autre manière... qu'est-ce que la grâce d'une fleur, j'en suis presque à dire quelles fleurs ?
En réalité, c'est l'image que je cherche ici. Et je n'en trouve pas.
Le verbe exposer est-il fautif ?
Les fleurs murmurent leur grâce d’une toute autre manière. Toujours plus belles.
Murmurer procure-t-il plus de mouvement ?
/
Plus loin, l'orage éclate (ben pourquoi ? elle chante si faux que ça ? ;o))) )
Tu dis aussi
>Je me demande si ce serait pas un peu barbant toutes les énumérations que je fais.
>Merci à ceux qui prendraient le temps de lire ma nouvelle et de donner leur avi
Ce qui est surtout barbant ce sont les répétitions d'une même structure.
Exemple :
Les arbres s’envolent.
Les astres décrivent d’étranges chorégraphies.
Les habitants de la forêt la rejoignent.
Les anges descendent des nuages par milliers.
Les paysages défilent autour d’elle sans qu’elle ne s’en aperçoive, les yeux fermés, chantant toujours et sans cesse.
5 fois Les pour commencer une phrase type : sujet verbe complément
Or, souvent à trois fois, l'esprit humain réclame du changement.
Les arbres s’envolent.
Les astres décrivent d’étranges chorégraphies.
Chassés de leurs refuges, les habitants de la forêt la rejoignent.
Et d'un tire-d'aile, les anges glissent des nuages par milliers.
Les paysages défilent autour d’elle sans qu’elle ne s’en aperçoive, les yeux fermés, chantant toujours et sans cesse.
Il est vrai que j'attends, suite au début, une série de sensations (puisque le personnage ferme les yeux), et que tu es obligée de "tricher" en mettant un regard extérieur.
J'aimerais savoir ce que le personnage ressent, et ce que l'auteur tente de nous expliquer par ce texte : que devrait-on comprendre à la fin ?
Voyage astral, voyage onirique, la danse épuise-t-elle l'individu mieux qu'un somnifère ?
Ce n'est pas clair.
Comme cette pelouse qui apparaît en final.
On était sur de l'herbe (moi j'y étais au début), on se retrouve sur une pelouse. Entre de l'herbe et une pelouse, il y a une bonne différence.
Donc, pour moi, le texte n'est pas fini.
L'Amibe_R Nard (encore bien long)