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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°9899180
Ton pere
Posté le 08-11-2006 à 17:59:22  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Tout d'abord merci Keskiya pour ta réponse ^^  
 
Tu dis qu'il faudrait tout de même que j'essaye de trouver une histoire, et je suis d'accord. Cependant, je pense avoir déjà la base et quelques éléments pour faire progresser l'histoire. Ce que je disais, c'était que je ne savait pas ce que serait l'aboutissement, la fin de l'histoire. je vais quand même, comme tu le conseilles, essayer de m'installer un fil directeur, pour pas trop partir n'importe comment.
 

Citation :

Une tite anecdote perso: j'avais commencé à écrire ce sur quoi je suis en ce moment à la fin de mes 14ans (environ 1an si tu préfère... un tit peu plus...). Depuis, j'ai eu l'occassion de réfléchir à ce que je voulais faire, et alors que je m'étais lancée dans la rédaction sans vraiment réfléchir, en réfléchissant un peu au thème de base, j'ai relu il y a peu ce que j'avais écrit à l'époque... laisse-moi te dire que ça n'a plus rien à voir! L'histoire elle-même a changé!


 
C'est un peu comme ça que cela s'est passé moi aussi. Tout d'abord écrire ce qui me passait par la tête. Puis au fur et à mesure, j'ai littéralement changé tout le début, et donc toute la scène du livre. Pour te dire, ce qui était sensé se passer uniquement dans un autre monde se déroule désormais sur deux, et cela pour apporter de la cohérence et mêler réalité et fantastique.  
 

Citation :

Quand au fat que tu as plusieurs originalités en stock, je l'espère pour toi, car c'est un thème plesbicité par beaucoup d'auteurs (de jeunes auteurs notamment) et qui plait beaucoup. Par conséquent, les éditeurs peuvent très bien refuser ton roman s'il est juste un tout petit peu moins bon que le précédent qu'ils ont vu... un petit peu moins original, surtout! Parce que tu te connais, tu sais comment tu es: est-ce que ça te plairait de lire quinze mille fois la même histoire -écrite de manière différente, certes, mais... le fond reste le même!? Moi je sais que non.  Alors de originalités, il faut que tu en ais un petit paquet... surtout que toutes les idées ne vont pas forcément ensembles, que certains se contredisent, et que donc il faut en éliminer. Et là, ton champ est réduit, et tu te retrouves avec une originalité, ce qui, admettons le, n'est pas franchement fameux!!!


 
Oui, c'est logique que je vais éviter de parler de l'histoire de Gary Topper, jeune sorcier avec une cicatrice sur le front en forme de croissant et très habile en vol de serpillère ^^  
Ce que je veux dire par originalité, c'est bien quelquechose que je n'ai jamais vu dans un autre livre d'héroïc fantasy (mais comme je ne les ai certainemet pas tous lu, je ne peux pas vraiment être catégorique). J'établis un monde que j'essaye de rendre différent, je creuse l'histoire de ce monde ainsi que sa géographie, les coutumes, les origines des créatures, etc etc. Et ça me plait bien, le changement !  
 

Citation :

Mais juste un truc: n'abandonne pas! Tu risquerai de le regretter... même si tu dois en jamais être publié, si tu aimes écrire, fais-le pour toi... comme ça, tu pourras te dire que t'es allé jusqu'au bout... que tu n'as pas abandonné... et que tant pis si on en t'a pas édité...^^


 
Ca c'est certain ! Mais le mieux reste quand même d'être édité, et de faire un succès  :p  
 
Bon, je vais tenter de répondre à mooa :  
 
Perso, ce qui m'a vraiment enthousiasmé et poussé à écrire, c'était mon prologue. J'ai écrit un chtit prologue, dont j'étais très fier, et cela m'a incroyablement motivé. En fait, ce sera forcément une de tes réussites qui va te motiver ;)
Ou bien, griffone sur la papier quelques chtites histoires mettant en scène tes personnages et étant susceptible d'être inclue. Si tu l'a réussie bien (pour cela, il faut aussi que ce soit un passage intéressant, avec de l'action par exemple), ça pourrait te pousser à écrire la suite !  
 
 
J'aimerais bien vous soumettre mon univers, mais révéler tout ça, je ne sais pas si c'est raisonnable, plagiamment parlant :s ( non pas que je n'ais pas confiance en vous, hein)

mood
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Posté le 08-11-2006 à 17:59:22  profilanswer
 

n°9899550
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 08-11-2006 à 18:46:04  profilanswer
 

Bienvenue aux nouveaux (qui redynamisez le topic et grand merci)
 
Est-ce que Ton Père serait un deuxième moi? lol
Sérieusement je me reconnait beaucoup dans ce que tu dis. Même âge, même passion (enfin ça c'est normal dans ce topic). Moi aussi j'écris depuis environ un an, j'ai écrit le prologue et quelques bouts de trucs (mais pas deux chapitres), je connais parfaitement l'univers avant de connaître l'histoire (enfin je connais un tit tit peu l'histoire quand même), à propos des persos par contre ça va ça vient, certains ne sont pas assez bien ou réalistes, mais c'est dur de faire des persos mine de rien. Moi aussi ce qui m'a incroyablement motivé c'est mon prologue, mais désormais j'en suis moins fière (j'ai écrit autre chose qui est beaucoup mieux et je vois pas mal de défauts dans mon prologue) et c'est là qu'on remarque à quel point on progresse. Si j'ai progressé, c'est aussi grâce à ce topic, il y a des gens ici qui donne de vrais bons conseils.
 
Je connais toujours pas le fil de mon histoire, son aboutissement. En même temps je ne sais pas trop ce qui va se passer, c'est vraiment vague. Malheureusement, les idées ne viennent plus depuis un sacré bout de temps et ça m'inquiète vraiment.  
Comme pour Keskiya et Ton Père, mon histoire a réellement beaucoup changée, surtout depuis que j'ai trouvé le prologue qui a tout bouleversé vers qqc de meilleur.
 

Citation :

Ce que je veux dire par originalité, c'est bien quelquechose que je n'ai jamais vu dans un autre livre d'héroïc fantasy (mais comme je ne les ai certainemet pas tous lu, je ne peux pas vraiment être catégorique).


 
Et c'est bien le danger. Beaucoup pense que ce qu'ils ont produit est original car il ne l'ont pas vu ailleurs mais parfois l'idée en question a déjà été trop exploitée. Il est désormais difficile de faire qqc de véritablement original, mais il faut chercher.
 

Citation :

J'établis un monde que j'essaye de rendre différent, je creuse l'histoire de ce monde ainsi que sa géographie, les coutumes, les origines des créatures, etc etc. Et ça me plait bien, le changement !


 
L'histoire, ce que vont faire les héros, doit être original. Le fond de ton texte quoi.
 

Citation :

J'aimerais bien vous soumettre mon univers, mais révéler tout ça, je ne sais pas si c'est raisonnable, plagiamment parlant :s ( non pas que je n'ais pas confiance en vous, hein)


 
Non, ne le fais surtout pas. Tu n'imagines sans doute pas combien d'âmes mesquines rôdent sur internet (lol), mais nombreux sont ceux qui visitent ce site sans jamais rien écrire et c'est normal, et on les oublie vite, on oublie qu'ils sont là. Et puis, derrière nos belles paroles, nos beaux pseudos, tu ne nous connaît pas, moi non plus je ne vous connaît pas d'ailleurs. Tu peux nous poster des extraits ou des nouvelles pour des conseils. Mais ne nous parle pas de toute ton histoire. Même qqn de bien intentionné peut reprendre sans le savoir une de tes idées. Si tu veux absolument soumettre un texte avec beaucoup d'info, fais le en mp à qqn que tu penses être de bonne foi, mais là aussi il y a un risque. Tu ne seras jamais assuré qu'il ou elle tiendra sa parole. C'est un peu à l'instinct. En tout cas, évite de donner trop d'informations.

n°9899717
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 08-11-2006 à 19:11:22  profilanswer
 

Pour Mooa
Malheureusement les miracles sont rares. Que dire pour t'aider sinon? Je pense que tu as peur de te lancer, peut-être peur de ternir ton monde, tes idées, tes persos (c'est se qui se passe pour moi). Il faut te lancer sans trop te poser de questions. Si tu n'aimes pas ce n'est pas grave, tu te seras lancé. Ensuite écris écris écris et surtout CORRIGE. Si tes textes ne reflètent pas assez ce que tu penses, cherche ce qui ne va pas, c'est là qu'on progresse. Et puis corrige, ajoute, supprime, modifie, fais 36 versions d'une même phrase si besoin. Le but c'est que ta feuille soit recouverte de correction, de gribouillis en tout genre, où plus un seul centimètre carré de blanc ne soit visible. Raye, entoure ce que tu a rayé parce que finalement c'est bon, numérote les phrases en plus dans la marge (autant te dire qu'une large marge est impérative, ce que je ne fais pas évidemment car je ne suis pas logique, je préfère un enchevêtrement de phrases c'est moins compréhensible). Tu seras sans doute la seule à savoir ce que tu recopieras ensuite au "propre" (jusqu'à ce que tu retaches encore et encore ta feuille de superbes ratures, gribouillis et codes de ton invention). Voilà, n'ait pas peur de te lancer car ton texte d'origine n'aura sans doute rien à voir avec celui du début. Déstresse. Tu te connais, tu seras impitoyable avec toi-même, tu es un(e) perfectionniste. Et si c'est pas vrai, t'inquiètes, tu vas le devenir car si c'est bien la peur de ternir ce que tu avais imaginé qui te bloque, alors tu ne supporteras pas que ce que tu as écrit ne réflète pas tes pensées.  
Il faut que l'envie d'écrire soit là, c'est tout.
Maintenant ce que je viens de dire est plus facile à dire qu'à faire. Mais il faudra le faire, tôt ou tard, alors il vaut mieux que se soit tôt.

n°9900535
Ton pere
Posté le 08-11-2006 à 21:26:20  profilanswer
 

Merci de ton accueil, Arwen ;)  
 

Citation :

Est-ce que Ton Père serait un deuxième moi? lol


 
C'est ça, les miracles de la génétiques ! ^^
 
Bon, plus sérieusement :  

Citation :

Je connais toujours pas le fil de mon histoire, son aboutissement. En même temps je ne sais pas trop ce qui va se passer, c'est vraiment vague. Malheureusement, les idées ne viennent plus depuis un sacré bout de temps et ça m'inquiète vraiment.  


 
Bah, perso ça m'arrive. Y'a des journées où rien, mais alors absolument rien, ne va sortir sous mon stylo, et d'autres où je peux enchainer les idées, avec plus ou moins de pertinences. Faut s'accrocher, et de temps en temps prendre son temps pour se concentrer. Et noter les idées qui passent par la tête !
 
Moi, au niveau de l'histoire, ma plus grande peur est en fait que l'histoire devienne trop linéaire... trop "sur des rails", pas naturelle. Maintenant que j'ai remarqué ce détail, ça semble aller mieux, mais parfois ça bloque. D'ailleurs, ce problème des péripéties artificielles, il survient parfois dans les dialogues. Des fois, les dialogues ne font pas du tout naturel, et je raye un gros pâté de phrases ^^
 

Citation :

Beaucoup pense que ce qu'ils ont produit est original car il ne l'ont pas vu ailleurs mais parfois l'idée en question a déjà été trop exploitée. Il est désormais difficile de faire qqc de véritablement original, mais il faut chercher.


 
Oui, c'est vrai que ce genre de situation doit être assez désagréable :s  
M'enfin je pense que si l'idée ne semble pas connue, c'est qu'elle a quand même des chances d'être originale... Mais j'ai du mal à voir comment voir si c'est VRAIMENT original... Il faut croiser les doigts ?  
En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il vaut mieux éviter les ressemblances avec les romans déjà très connus, parce que là, ce sera plus visible qu'un nez au milieu d'une figure ^^  
 

Citation :

Tu peux nous poster des extraits ou des nouvelles pour des conseils.


 
Et je le ferai avec plaisir. Mais il faut d'abord que je les recopies sur PC. Je vais essayer de faire ça bientôt, et j'espère que cet extrait sera agréable à lire =)

n°9901634
Amibe_R Na​rd
Posté le 08-11-2006 à 23:58:14  profilanswer
 

Ton pere a écrit :


[...]
Pour commencer, je vais poser une question qui parait toute bête : est-ce normal que je ne connaisse pas encore la fin de mon histoire ? Je n'ai écris que très peu de chapitres (un prologue et 2 chapitres), qui ne me servent pour le moment que de base. Est-ce normal que je préfère coucher sur papier l'univers dans lequel les personnages vont évoluer, le rendre réaliste, profond, et surtout pas superficiel, avant de commencer à écrire ?  
 
Merci d'avance de vos réponse, je posterai peut être prochainement un extrait qui situera l'action. Elle se déroule sur deux univers parallèles : le notre, et un univers fantastique (jusque là ça parait banal, mais j'ai plusieurs originalités en stocks :) )


 
 
Bonsoir
 
Deux questions qui n'en font qu'une au final.
 
C'est normal si tu le décides. :-)
 
Pour rendre un univers crédible, tu as deux optiques possibles :
 
- Soit tu le crées (tu pars d'une carte de ton monde, tu décris les habitants, leurs interactions, etc. Tolkien avec les hobbits, par exemple, description du "Trou", des relations entres les villageois)
- Soit tu explores ton monde à coup de petites histoires (un prologue et deux chapitres). Tu regardes quels héros sortent du néant, les anecdotes (les aventures) qu'ils ont vécu ensemble ou les uns contre les autres, leurs amitiés, leurs haines... ce qui pourra te donner du ressort pour ton vrai texte. Celui où tu auras créer un fil rouge qui permet (peut-être) de relier toutes tes petites histoires
 
 
Le problème de la première optique, c'est de creuser encore et encore son monde, et puis de préférer creuser plutôt que d'écrire de petites histoires qui développent le monde. Ça arrive dans certains cas. Le monde devient très riche, très complexe, mais l'auteur ne s'en sert pas, puisqu'il creuse son monde (rajoute des licornes ici, des elfes là), calcule la température sous les arbres, etc.  ;-)
 
Trois chapitres, c'est peu.
Normalement, il faut choisir un modèle de livre 250 pages, 300 pages, plus ? (en double interligne, taille de caractère 14)... et tu regardes au premier tiers de ton livre où tu vas (donc 80 pages, 100 pages, etc.).
 
A ce niveau, tu devrais savoir comment finit ton histoire, tu devrais être capable d'écrire une première finale à ton texte, une cible dans le lointain. Un peu comme une direction à suivre... qui ne sera peut-être pas tout à fait celle-là, ni tout à fait une autre. (Les personnages peuvent trouver mieux, refuser de mourir en cours d'action...)
 
Avoir un but à son histoire, une première finale, ça aide à écrire et à se motiver. On n'écrit pas cinq millions de page, un roman sans fin. Et on peut calculer le temps global que l'on va mettre à poser le premier jet. (Si en dix jours tu écris ton premier tiers, alors en trente ou quarante jours, tu auras écrit toute la suite... A partir de là commencera la vraie écriture : la réécriture ! :-)) )
 
 L'Amibe_R Nard

n°9901711
Amibe_R Na​rd
Posté le 09-11-2006 à 00:09:26  profilanswer
 

mooa a écrit :

Bonjour à tous et merci d'exister  :jap:  
Voilà, en ce qui me concerne j'ai l'idée d'une histoire depuis quelque temps déjà seulement impossible de coucher quoi que ce soit sur le papier. Ca me torture littéralement.  
Ca tourne et retourne dans ma tête. Ca se cogne et se heurte sans répit. Ca me ronge les entrailles mais... Rien !  
Rien se sort.  
Pourtant je ne peux rester ainsi...
J'ai la trame, les personnages se dessinent peu à peu mais comment lier tout ça ?  
Comment créer l'étincelle qui va embraser ma plume ?
 
Je désespère et j'attends vraiment de sages et précieux conseils de votre part (voire un miracle !)
Merci par avance.


 
 
Salut Mooa
 
Ok pour la trame.
Si tu as la trame, il te faut le lieu.
 
On ne peut pas écrire de la même façon si la trame se déroule dans un souterrain empli de morts vivants ou dans une forêt elfique ou dans une ville ou dans un monde en guerre.
 
Une fois que tu as trouvé le lieu, tu peux créer un personnage apte à utiliser ta trame.
En imaginant que tu aies choisi un lieu de montagne, il vaut mieux que ton héros principal soit habitué à la montagne ou qu'il puisse trouver de l'aide à ce niveau, ou alors qu'il soit capable de résister au froid.
 
Une fois que tu as ton personnage, il te faut trouver pourquoi il est forcé d'aller à l'aventure
 
Maintenant que tu es bien bouillant, si tu ne sais toujours pas comment te lancer, utilise la méthode de Cocteau
 
Cocteau conseillait d’écrire « L’horloge venait de sonner six heures » et puis, continuer de là. « Une fois que vous êtes parti, supprimez la première phrase qui ne servait à rien, c’était l’amorce »
 
 L'Amibe_R Nard
 

n°9902734
mooa
Posté le 09-11-2006 à 09:27:02  profilanswer
 

:jap: Merci à tous d'avoir pris la peine de me répondre et de m'accueillir aussi chaleureusement !
Vos conseils me semblent vraiment très judicieux et je vais m'appliquer à les mettre en pratique. En fait, je crois que ce qui me bloque vraiment c'est de ne pas savoir retranscrire ce que j'imagine. Je veux dire par là que les mots ne veulent pas s'enchaîner limpidement. Chaque phrase posée me fait honte et... Je bloque ! C'est insupportable. J'ai l'impression d'avoir sans arrêt un censeur au bout de la plume  :sarcastic:  
Parfois je me dis que je n'y arriverai jamais du coup j'ai un noeud à l'estomac et je pense alors qu'écrire n'est pas fait pour moi...
Pourtant j'en ai tellement envie !
Je pense que je vais essayer de me faire violence sinon...
Je vous tiendrai au courant de mes exploits  :lol:  
 
Merci encore à vous !

n°9902735
Ton pere
Posté le 09-11-2006 à 09:27:09  profilanswer
 

Merci Amibe_R nard pour ta réponse :D  
 

Citation :

Pour rendre un univers crédible, tu as deux optiques possibles :  
 
- Soit tu le crées (tu pars d'une carte de ton monde, tu décris les habitants, leurs interactions, etc. Tolkien avec les hobbits, par exemple, description du "Trou", des relations entres les villageois)


 
C'est effectivement ce que je fais, bien que je n'ai pas non plus abandonné la deuxième partie. Et je commence à réfléchir à la deuxième de plus en plus sérieusement. Mais je ne suis qu'en train de faire un plan pour le moment, ce qui tend à me faire peur à propos de la linéarité du texte.  
En y réfléchissant bien, je peux voir assez vaguement à quelle fin je veux aboutir. ce qui me laisse assez de liberté tout en ayant une idée de vers quoi je dois me diriger.
 

Citation :

Le problème de la première optique, c'est de creuser encore et encore son monde, et puis de préférer creuser plutôt que d'écrire de petites histoires qui développent le monde. Ça arrive dans certains cas. Le monde devient très riche, très complexe, mais l'auteur ne s'en sert pas, puisqu'il creuse son monde (rajoute des licornes ici, des elfes là), calcule la température sous les arbres, etc.  ;-)


 
Je crois ne pas être encore arrivé à ce stade de calcul de la température sous les arbres :{
En fait, ce qui me plairait bien, ce serait d'avoir une réponse à apporter aux questions du genre : "qu'est ce qu'il y a ici ? Quels sont les habitants ? Comment sont ils arrivés là ?" etc etc.
 

Citation :

Trois chapitres, c'est peu.  
Normalement, il faut choisir un modèle de livre 250 pages, 300 pages, plus ? (en double interligne, taille de caractère 14)... et tu regardes au premier tiers de ton livre où tu vas (donc 80 pages, 100 pages, etc.).


 
Donc sur Word, si je dois écrire, je dois écrire en caractère 14 en sautant deux lignes entre les paragraphes ? C'est plutôt intéressant sachant que j'avais tendance à écrire en taille 12. Merci du tuyau.
 

Citation :

Avoir un but à son histoire, une première finale, ça aide à écrire et à se motiver. On n'écrit pas cinq millions de page, un roman sans fin. Et on peut calculer le temps global que l'on va mettre à poser le premier jet. (Si en dix jours tu écris ton premier tiers, alors en trente ou quarante jours, tu auras écrit toute la suite... A partir de là commencera la vraie écriture : la réécriture ! :-)) )


 
Si peu ? En plus on doit rajouter pas mal de petites choses qui ne sont pas dans le plan à l'origine...
La réécriture, ce sera un soulagement je pense. D'autant plus que ça ne me déplait pas, loin de là, de tout retravailler. Au moins, j'aurais la certitude que ce n'est plus qu'une question de temps. (me trompe-je ?)
 
 
J'ai besoin d'un petit avis personnel de votre part : un scénario où les héros doivent partir en quête de trois artefacts sacrés vous parait-il viable ? Trois artefacts légendaires dans les deux mondes, donc aussi dans le notre pour coller à la réalité.
 
Merci de votre intérêt  :jap:

n°9908914
Amibe_R Na​rd
Posté le 09-11-2006 à 22:50:27  profilanswer
 

Salut Moaa
 
Ah, donc ton problème tient au juge qui est en toi et qui te refuse le droit d'écrire librement, avec des fautes, avec des erreurs, des approximations.
 
Alors dis-lui bien que le premier jet a tous les droits, qu'il aura tout loisir de corriger lorsque les mots seront là.
Le premier jet, c'est celui du mouvement de la plume (du clavier de nos jours), celui où la pensée s'exprime, dévie, se tortille, revient en arrière, repart, re-dévie, se cherche et se trouve.
 
Le premier jet, c'est le 1 % d'inspiration.
Ton juge aura 99 % de temps pour intervenir.  
 
Alors pose tes phrases sans honte.
En écriture, il y a un temps pour écrire, un temps pour réécrire, un temps pour vérifier la grammaire et l'orthographe, un temps pour vérifier la logique de l'histoire, un temps pour préparer la fin de l'histoire, un temps pour jeter du texte et réduire le nombre de mots pour exprimer la même chose, et un temps pour s'applaudir.
 
Donc ton juge aura bien du temps à lui.
Dis-lui d'attendre son tour  :o)))
 L'Amibe_R Nard

n°9909283
Amibe_R Na​rd
Posté le 09-11-2006 à 23:26:41  profilanswer
 

Bonsoir
 

Citation :

C'est effectivement ce que je fais, bien que je n'ai pas non plus abandonné la deuxième partie. Et je commence à réfléchir à la deuxième de plus en plus sérieusement. Mais je ne suis qu'en train de faire un plan pour le moment, ce qui tend à me faire peur à propos de la linéarité du texte.  
En y réfléchissant bien, je peux voir assez vaguement à quelle fin je veux aboutir. ce qui me laisse assez de liberté tout en ayant une idée de vers quoi je dois me diriger.
 


 
 
Un plan qui marche, c'est un plan qui impose des difficultés.
 
Mes héros vont être capturé par le méchant
Mes héros vont devoir affronter des difficultés
Mes héros vont devoir faire des choix difficiles
 
Pour la fin, dis-toi bien qu'il s'agit d'une cible dans le lointain, et qu'il est bien possible que ce ne soit pas la bonne.
A la réécriture tu sauras si tu dois terminer plus tôt ou plus tard.
 
 
 

Citation :

Je crois ne pas être encore arrivé à ce stade de calcul de la température sous les arbres :{
En fait, ce qui me plairait bien, ce serait d'avoir une réponse à apporter aux questions du genre : "qu'est ce qu'il y a ici ? Quels sont les habitants ? Comment sont ils arrivés là ?" etc etc.
 


 
Tu es en train de créer l'équivalent du Silmarillion  ;-)))
Le Silmarillion, c'est toute la Genèse de la Terre du milieu, en partant de la création de Sauron... assez indigeste comme lecture, même si le charme de Tolkien se retrouve en certains endroits.
 
Pose-toi aussi les questions :
Que font-ils pour survivre ici.
Qu'est-ce que les héros vont apporter comme perturbations dans leurs vies.
Cela va-t-il les affecter ?
 
Dans le Seigneur des anneaux, partout où passe la compagnie, c'est l'occasion de massacre, de guerre, de menace... Comme quoi, plus Frodon passe loin de chez soi, mieux on se porte  ;o)))
 

Citation :

Donc sur Word, si je dois écrire, je dois écrire en caractère 14 en sautant deux lignes entre les paragraphes ? C'est plutôt intéressant sachant que j'avais tendance à écrire en taille 12. Merci du tuyau.


 
Le passage en caractères de 14 et double interligne, c'est pour te donner une idée du nombre de pages.
En saisie normale, continue à taper en simple interligne et en caractères de 12. C'est plus facile à corriger à l'écran.
 
Le double interligne, par contre, te permet de corriger plus facilement sur le papier (et de réécrire le texte). En 12, c'est moins gourmand en encre et en papier.
 
 

Citation :


> (Si en dix jours tu écris ton premier tiers, alors en trente ou quarante jours, tu auras >écrit toute la suite... A partir de là commencera la vraie écriture : la réécriture ! :-)) )
 
Si peu ? En plus on doit rajouter pas mal de petites choses qui ne sont pas dans le plan à l'origine...
La réécriture, ce sera un soulagement je pense. D'autant plus que ça ne me déplait pas, loin de là, de tout retravailler. Au moins, j'aurais la certitude que ce n'est plus qu'une question de temps. (me trompe-je ?)


 
Oui, on en rajoute, et on en retire pour garder le meilleur.
 
Pour la question de temps, ça dépend en partie de ton investissement dans la vraie écriture, du temps que tu passes à préparer ton texte, de la satisfaction que tu as par rapport à ton texte, puis de la satisfaction qu'en ont tes pré-lecteurs (s'ils te disent ce qui va et ne va pas)
 
Mais ce n'est pas forcément le plus court pour un premier texte.
Dans les textes suivants, on apprend à chaque fois d'autres choses et on commence à écrire le premier jet de manière plus serrée et plus directe.
Donc plus vite.  
En théorie  :-))) Parce que son exigence personnelle, vis-à-vis des mots, a tendance à croître elle aussi.
 
[quote]
J'ai besoin d'un petit avis personnel de votre part : un scénario où les héros doivent partir en quête de trois artefacts sacrés vous parait-il viable ? Trois artefacts légendaires dans les deux mondes, donc aussi dans le notre pour coller à la réalité.
 
Merci de votre intérêt  :jap:
[quote]
 
Trois, c'est un chiffre de répétition.
Les contes utilisent ce chiffre pour permettre au héros d'apprendre sa leçon.
Il ne comprend pas la première fois, comme à comprendre à la deuxième, comprend totalement à la troisième et profite de son apprentissage dans la fin de l'histoire pour remporter la victoire.
 
Donc viable, je ne sais pas. Mais classique, oui.
 
Dans le Seigneur des anneaux, il n'y a qu'un artefact sacré... que tout le monde veut !
 
Après tout dépend de ce que vont représenter ces trois artefacts, du pouvoir et de la responsabilité qu'ils vont engendrer... du nombre de personnes qui les veulent, et qui peuvent les voler aux héros pour l'obliger à se "battre" encore plus pour les réunir.
 
Ou alors les héros peuvent les posséder au début et les perdre, se les faire voler, ou devoir les échanger contre leurs vies, parce qu'ils n'en connaissent pas les pouvoirs, parce qu'ils ne sont pas encore capables de les animer d'une force adulte et majeure (comprendre expérimentée) et qu'ils doivent apprendre certaines choses avant de pouvoir les utiliser.
 
Tu as diverses possibilités pour changer la donne classique des trois artefacts à retrouver.  
 
Dans le conte, où les histoires, la quête de l'objet magique est toujours viable si le héros a une bonne raison de partir à sa recherche. (Le vol, l'héritage, etc.)
 L'Amibe_R Nard
 
 

mood
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Posté le 09-11-2006 à 23:26:41  profilanswer
 

n°9910746
mooa
Posté le 10-11-2006 à 09:41:30  profilanswer
 

Mon dieu que c'est réconfortant de te lire Amibe_R Nard !!!
Mon "juge" vient de se prendre une sacrée claque je crois. Je le sens... muet d'indignation... je vais en profiter !
Sinon une question... Vous me semblez tous ici très jeunes. Quelle est la moyenne d'âge ? (pure curiosité de ma part hein  :D )

n°9911520
mooa
Posté le 10-11-2006 à 12:08:37  profilanswer
 

J'aurais une autre question (certainement redondante et sûrement stupide mais bon...) Est-ce normal lorsqu'on se lance dans l'écriture de ne pas trouver ses mots tout de suite ? Je m'explique. Je vois ma scène, je commence à la décrire, les mots s'enchaînent quand soudain... Le vide (c'est d'ailleurs souvent à ce stade que je doute de pouvoir un jour être écrivain)... Je relis alors ce que j'ai écris et j'ai cette sensation très désagréable d'être à côté de la plaque, que les mots que j'ai posés ne reflètent pas fidèlement ce que je visualise.
 
(d'ailleurs ce message, je l'ai remanié plusieurs fois avant de la poster... C'est grave docteurs ?  :pt1cable: )

n°9914049
Amibe_R Na​rd
Posté le 10-11-2006 à 17:18:34  profilanswer
 


Salut Mooa
 
Non, tout le monde n'est pas aussi jeune sur ce forum  ;-)))
De toute façon, même jeune, on peut être un vieil auteur, ou vieux un jeune auteur. (le record du plus vieil auteur est détenu par une grand-mère de 98 ans qui a écrit une série de polars, qui ont eu un succès certain. Comme quoi, l'âge ne veut rien dire en écriture  :-) )
 
Passons maintenant à ta deuxième question.
 
Donc, là, tu as toujours ton juge perfectionniste en toi. :-))
(on le sent bien dans les mots "sûrement stupide", "doute d'être un écrivain", "à côté de la plaque"  :-)). Qu'est-ce qu'il en sait ton juge intérieur ! Qu'est-ce qu'il redoute vraiment ? Hein ?  :o)) )
 
Pourtant, il doit bien le savoir : les mots ne pourront jamais refléter à 100 % de ce que tu visualises.
 
Les mots passent toujours par des filtres symboliques. Mon bleu n'est pas ton bleu, ma rose n'est pas ta rose.
 
Entre  
Ce que tu penses
Ce que tu écris
Ce qui est vraiment dans les mots
Ce que le lecteur va comprendre
Ce qu'il va imaginer
 
Il y a déjà cinq filtres possibles.
 
Le mot n'est pas une science exacte. Même en peinture, le peintre doit faire des concessions.
 
Si tu n'arrives pas écrire un texte d'affilée, alors il te reste la solution des petites phrases, ou des mots (si ta pensée va plus vite que ton ombre)
 
Lieu sombre, revolver rangé dans la table de nuit, lumière éteinte, commence à dormir, soudain un bruit de serrure à la porte d'entrée. Dommage, Marie est célibataire !
 
Là, tu as décrit une scène en deux lignes.
Et ton juge ne peut rien dire, parce qu'il n'y a rien de construit, rien qui peut l'exciter, rien de rouge pour qu'il fonce dessus.
 
Oui, c'est normal, dans l'écriture de ne pas trouver le bon mot tout de suite, ça arrive à tout le monde. Certains se bloquent dessus, parce que leur juge saute sur l'occasion pour reprendre le pouvoir et se moquer... d'où le vide.
L'écrivain plus aguerri, marque : (mot pas juste, à revoir, ou un (**) ) et hop il continue sur sa lancée.
Parce que l'écriture c'est un travail en plusieurs passes.
 
Tant que tu n'as rien écrit, tu n'as pas de matière à travailler ou à pétrir.  
Quand tu as écrit, tu peux revenir sur ton texte et dire : non, ce n'est pas cette ambiance-là que je veux décrire. La chambre de Marie n'est pas sombre, elle est feutrée, mais agréable, douce et sympathique... et mon tueur fou va avoir une sale surprise lorsqu'il va se retrouver face à un magnum 357. Le lecteur aussi, parce que je vais dire que Marie est douce, qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche, pas avec ses trois bisounours autour d'elle, pas quand elle suce encore son pouce à 38 ans passé.  
Et Mad Harry va répandre sa cervelle sur le plancher et Marie marcher dessus à deux fois.  
Parce qu'elle n'a pas retiré sa plainte pour des prunes et que des prunes Ohhh, elle en a une pleine valise chez elle.  :o)
 
Maintenant, on a l'ambiance, des raisons, des buts. On peut commencer à écrire.
 
 
Pour continuer à casser ton juge, tu as un exercice très simple à réaliser.
 
Quand tu écris, tu as interdiction de revenir en arrière. Pendant dix minutes, tu écris, sans jamais revenir en arrière, même pour corriger une faute. NON !
C'est dix minutes non stop !
Tu n'as plus d'idées, tu décris ce qu'il y a autour de toi, ce que tu entends, hop ! ça repart tu continues. Tu suis ta pensée, sa dérive. S'il le faut, tu fermes les yeux. Pas d'interruption.
 
A force, ton juge comprendra qu'il doit attendre son tour. Son honneur sera sauf, parce qu'il aura du boulot par la suite, mais pendant dix minutes, c'est roue libre pour ton écriture.
 
Place à ton infernal garnement qui piaffe d'écrire comme un fou, les yeux plein d'envie.
Et même s'il écrit coquin, débridé, 100 % pur diable, tu n'es pas forcé de montrer tout ce que tu écris.  :o)))
 L'Amibe_R Nard
 

n°9915295
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 10-11-2006 à 19:43:59  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :


 
Ah, donc ton problème tient au juge qui est en toi et qui te refuse le droit d'écrire librement, avec des fautes, avec des erreurs, des approximations.
 


 
Quand je disais qu'il y avait des gens qui donnent de vrais bons conseils ici...
D'ailleurs ça m'a aidé, alors une fois de plus merci l'ami, parce qu'en fait le pb c'est peut-être pas que les idées ne viennent pas mais peut-être est-ce mon juge. Car j'ai queqlues scénarios en tête que je n'écris pas à cause de ce fichu juge et ça m'empêche d'avancer. Alors tu vois mooa, je suis jeune mais j'ai le même problème que toi (pas aussi aigu mais quand même).

n°9915315
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 10-11-2006 à 19:47:53  profilanswer
 

Ton pere a écrit :

Citation :

Je connais toujours pas le fil de mon histoire, son aboutissement. En même temps je ne sais pas trop ce qui va se passer, c'est vraiment vague. Malheureusement, les idées ne viennent plus depuis un sacré bout de temps et ça m'inquiète vraiment.  


 
Bah, perso ça m'arrive. Y'a des journées où rien, mais alors absolument rien, ne va sortir sous mon stylo, et d'autres où je peux enchainer les idées, avec plus ou moins de pertinences. Faut s'accrocher, et de temps en temps prendre son temps pour se concentrer. Et noter les idées qui passent par la tête !


 
Je pense que je dois prendre du temps, me poser et réfléchir. Mais le problème c'est que j'ai tendance à m'agiter dans tous les sens, et ça m'aide pas. Non c'est sans doute un problème de concentration. Et aussi de mon juge qui intervient là aussi et pas que dans l'écriture. Je veux que mes idées soient originales et tout ça... je crois que je dois tout noter, les idées en fait. Et puis après faire intervenir le juge. Ah la la sacré juge.

n°9915581
mooa
Posté le 10-11-2006 à 20:27:26  profilanswer
 

Merci, merci et encore merci Amibe (tu permets que je t'appelle Amibe hein ?)
Bon sang que tu es sage et de très bons conseils. Tu n'aurais pas été psy dans une vie antérieure ?  
Je vais baillonner le juge pendant 10 minutes (ça ne va pas être simple mais bon c'est pour mon bien) dès demain et je te dirai ce que ça a donné. J'appréhende déjà  :(  
 
Et Arwen, contente de ne pas être seule dans mon cas même si ça me rend triste pour toi car je sais combien c'est handicapant. Je compatis donc.
 
Vous êtes vraiment extraordinaires les enfants ! Je dis les enfants parce que je ne sais toujours pas la moyenne d'âge  :D mais c'est vrai que ça n'a pas d'importance. L'important c'est de se soutenir et de progresser grâce à l'enseignement des sages...
 

n°9916292
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 10-11-2006 à 21:43:35  profilanswer
 

Les enfants les enfants, peut-être pour moi mais à mon avis l'ami Bernard n'est pas un enfant.

n°9916531
sincap
Posté le 10-11-2006 à 22:06:23  profilanswer
 

Hey salut à tous! Pour ceux que ça intéresse, j'ai terminé le chapitre 2, voilà et bonne lecture : ;)
 
 
 
La poésie, les satires et critiques du XIXéme siècle, Dom Juan, l’autobiographie, et Candide. Voilà les 5 grandes parties, chacune composé de quatre textes qu’on a étudié, qui m’attendent le 22 juin. Même si je sait pas si cette note servira à quelque chose, j’ai quand même commencé à réviser. Bon, heureusement que les premiers textes je les connais déjà un peu, parce qu’il a bien fallu les réviser pour le bac blanc. Mais en plus ce bac blanc n’avait même pas eu lieu, à cause des grèves et manif anti-CPE, et du blocus qu’a subi le lycée. Heureusement le prof avait fait des séances d’entraînement au volontariat. Nous on s’en foutait un peu, ça nous a même rappelé des souvenirs, les grèves de l’année dernière à cause de la loi Fillon. Je me rappelle encore de ce chant : « Fillon, si tu savait, ta réforme, où on se la met… ». Mais je pensais aux terminales moi, je sais que pour eux, chaque heure est précieuse. Bon c’est pas tout ça, il me reste pas mal de fiches à faire.
 
Le soir, j’essayais de me concentrer sur un texte de Montesquieu, quand Sofiane m’a appelé. Je vous épargne les weshages :
- Hé alors Ali, tu viens dimanche au Stade de France ?
- Ah oui, ouais je viens t’inquiète. C’est la finale de la PES League. Au fait, t’as imprimé les places ?
- Ouais t’inquiète fréro.
- Ok, bah c’est bon alors, je viendrais te chercher et on ira à la gare.
En parlant de ça justement, demain c’est le début de la Coupe du Monde 2006. Je me rappelle encore, en 98 les français sont champions du monde, en 2002 les turcs sont 3éme du mondial. Mais en 2002 justement, les bleus n’avaient pas assuré avec aucun but. Est-ce que 2006 va marquer leur retour ? On verra bien, Inshallah.
 
 Pour nous, cette Coupe du Monde c’est mort. Tout le monde se souvient du match contre la Suisse. Les pauvres comment ils ont cavalé quand l’arbitre a sifflé la fin du match. Ils devaient se dire : « On saute direct dans l’avion les gars ! On se changera sur place ! » C’est vrai que c’était bien parti en cacahuètes. Ce qui m’a foutu le plus la haine, c’est après, les gens qui me disaient : « les turcs vous êtes des gros rageux ! », ou encore « vous êtes tous des barbares ! ». Mais je t’emmerde ducon. Si je me souviens bien, c’est les joueurs et les spectateurs de ce soir qui ont foutu le bordel, j’ai frappé aucun suisse moi. Bien sur, on avait tous la haine. On allait pas être grave content d’avoir vu la place pour la Coupe du Monde nous passer sous le nez. Ca m’énerve qu’on juge comme ça toute une nation sur les actes d’une minorité.  
 
 On est vendredi 9 juin donc, je crois que ça va être parti pour un mois devant la télé. Alors bien sur, le Brésil est déjà favoris, tout le monde les voit à Berlin pour la finale le 9 juillet. Mais bon, on verra bien, y’a toujours des surprises au football. Le match d’ouverture de l’Allemagne était pas mal, un joli 4-2. Ceux qui aiment pas le foot, vous inquiétez pas, je vais pas commenter tous les matchs.  
 
 Grâce au bac blanc et aux premières fiches que j’avais déjà faites, Samedi j’étais arrivé à 6 textes appris par cœur. Mais ça va devenir plus chaud pour la suite, car plus j’avance et plus je dois encore mieux réviser pour rien oublier. Nasar était surpris :
- Yaah ! Moi j’ai révisé que dalle encore !
- Ouais mais c’est bon toi c’est le 28, t’as 6 jours de plus.
C’est vrai que j’ai moins de jours pour réviser, mais en tout cas je serais libre et en vacances plus tôt. Enfin, quand je dis en vacances, c’est pas sure que je soit libre justement.  
 
 L’après-midi j’étais allé à Parinor avec ma grande sœur, pour qu’elle m’achète des jeans. Elle m’a dit que ce seraient mes cadeaux, c’est sympas mais j’ai pas l’habitude, ça me donne l’impression d’être gâté. Sur place, on est tombé sur une amie qu’elle avait pas vu depuis longtemps. En nous voyant, elle a dit : « Oh ! C’est ton mari !? ». Euh nan nan mademoiselle, c’est son petit frère. C’est pas la première fois qu’on lui dit ça quand on nous voit ensemble. Trop fort, je suis si grand que ça ?  
 
 Comme prévu, dimanche matin je suis arrivé chez Sofiane. Le temps qu’il finisse de se préparer, on a raté le bus, alors son père nous a emmené en voiture jusqu’à la gare de Sevran-Livry. En même temps que la radio, on parlait des matchs de la veille. Arrivé à la gare, on a pris nos tickets aller-retour pour la Plaine Stade de France, et c’est parti.
 
Une fois sortis de la gare, on se dirigeait vers le célèbre Stade. Sur le chemin on arrêtait pas de se dire : « Quand je pense qu’il y a 8 ans, la France a remporté la Coupe du Monde ici ». Arrivé devant les portes, on montre les places qu’a chopé Sofiane sur le net, on rentre tout en admirant la grandeur du Stade. On arrive dans un hall avec un comptoir où y a un mec qui dort apparemment. Je demande :
- Bonjour, c’est où pour la PES League s’il vous plait ?
- Vous descendez les escaliers à droite et vous y êtes.
C’est là que Sofiane a dit :
- Vous allez bien ?
- Je vais bientôt m’ouvrir les veines, sinon ça va.
Cool.
 
 En bas des escaliers nous attendait un écran géant au milieu d’une immense salle. Y avait des play 2 avec des écrans un peu partout des deux côtés de la salle. On était resté sans voix et on admirait la foule et tout les joueurs. On était aussi déjà en train d’essayer de repérer les belles gosses, même si y avait peux de miss. Tout un coup, on entend un cri de malade, puis un mec à l’autre bout de la salle se lève, arrache sa manette et pars. Trois minutes plus tard t’entend un autre cris, cette fois-ci un autre mec jette sa manette par terre, puis l’a récupère après s’être calmé et continu son match en criant : « Putain !! ». Là, moi je dis pas que tous les céfrans c’est des rageux… Mais sinon l’ambiance était pas mal, j’ai même aperçu un mec de Game One avec son caméraman.  
 
 Nous on pouvait pas jouer, et encore moins participer à une des six finales. On a gagné aucune compétition ultérieurement, enfin on avait surtout pas que ça à faire que de payer pour y participer. C’est là qu’on s’est aperçu qu’il y’en a qui on pensé aux gens comme nous quand même. Y avait des bornes avec des consoles, même si y avait que des vieux jeux. Mais le must c’était la table avec les sept Nintendo DS branchées à Mario Kart. J’avais jamais joué à ce jeu mais mon frère, je serait partis au bout de dix minutes si il y était pas. On n’arrêtait pas d’y jouer, on s’en foutait du mec qui souhaitait la bienvenue à tous les joueurs avec son micro. Y avait une meuf du personnel, genre animatrice, qui nous répétait tout le temps : « les trois derniers de chaque partie laissent leurs places, allez faites tourner, soyez sympas. »
 
 On passait de bons moments, on discutait avec quelques personnes, on se cassait des barres, jusqu’à ce que ce fut l’heure où ton ventre te fait comprendre que t’as la dalle. On est sortis et on a d’abord cherché le grec le plus près, ou kebab pour ceux qui préfèrent, ou restaurant spécialités turques, ou encore döner pour moi-même. Mais y en avait pas alors on est allé au MacDo le plus près. Trop de choses dont j’ai pas l’habitudes en si peux de jours.
 
 Début d’après-midi, on nous annonce que les joueurs vont avoir le privilège de faire des séries de coups francs et de tirs aux buts sur le terrain. En entrant dans les tribunes je sentait dix fois plus la chaleur de ce soleil de plomb. On voulait rentrer sur le terrain, rien que pour marcher dessus, là où Zidane a mis les deux buts d’anthologie. Mais le mec, le videur en quelque sorte, nous a recalé en nous disant : « Seulement ceux qui ont le bracelet ». Et ces gens là c’étaient les joueurs, le staff, et les VIP comme le mec de Game One et son caméraman.
 
 Assis dans les tribunes, on regardait les gens sur le terrain avec grave de la haine. Sofiane me dit qu’il a repéré une meuf et il va vers elle. Il revient cinq minutes après : « Merde, elle a déjà un keumé ». De retour dans la salle, ce fut enfin le moment des finales. On en a regardé quelques unes. Après on a eu droit à quelques vidéos sympas, comme des extraits de PES 6, ou un coucou de Drogba. Et quand la meuf genre animatrice a éteint les DS, on s’est dis qu’il était temps de rentrer.
 
 On était à la gare et on attendait depuis une petite demi-heure. Pas un seul de nos amis les trains du RER B en vue. Les seules nouvelles qu’on avait c’était la voix qui disait qu’en raison de personnes dans les voies, les trains ne pouvaient pas partir. Elle est sérieuse là ? C’est quoi ce mytho, dites simplement qu’il y a des problèmes techniques, comme d’habitude. Au bout de la deuxième demi-heure, en voyant le soleil devenir rouge et en sentant l’air se rafraîchir, on s’est dit qu’on allait peut-être rester là un bon moment. J’ai alors appelé ma sœur pour qu’elle vienne nous sortir de là, et après la troisième demi-heure, on a pu rentrer chez nous.
 
 Le lendemain j’essayais tant bien que mal de reprendre les révisions. La suite devenait vraiment chaud, et quand je faisait le calcul avec le rythme que j’avait, j’allait pas terminer à temps. C’est relou aussi chez moi y a mes petits frères qui arrêtent pas de me faire chier, et le pc qui me donne encore plus la flemme de réviser. C’est alors que j’ai pensé à mon oncle, qui habite à Bagnolet, et chez qui je pourrais aller pour quelques jours, loin de tout, pour espérer mieux révisez. D’ailleurs tout mes autres oncles, tantes, cousins sont au bled, alors y a que lui comme option. J’en ai parlé avec ma mère, et elle m’a dit qu’il y avait pas de problèmes, qu’il en serait ravie. Et ça tombe bien, ils viennent demain soir, je pourrais repartir avec eux, et juste après l’épreuve écrite, c’est stylé.
 
 Le soir, j’étais sur un texte de Mercier, quand on a frappé à la porte. Ma mère a ouvert et j’ai reconnu la voix du gardien.
- Bonsoir madame, est-ce que votre mari est à la maison ?
- Non, il travaille.
- Et est-ce que votre fils est là ?
Je suis direct venu à la porte. Il a dit en me voyant :
- Ah, tu peux venir s’il te plait ? J’ai besoin de ton aide.
- Oui, bien sure.
J’étais surpris qu’il ait besoin de moi et je me demandais bien à quoi j’allais lui servir.  
 
 Je l’ai suivis jusqu’à l’appartement d’un voisin de palier que j’avais jamais vu jusque maintenant, il parait que c’est un très vieux monsieur qui a fait la guerre. Le gardien m’a dit : « Il est tombé, j’ai besoin de toi pour le soulever et le remettre dans son lit. » J’ai alors découvert dans le couloir, une personne âgée par terre, devant la porte des toilettes, et avec un visage qui traduisait le choc, les yeux et la bouche grande ouvertes. J’était rester à le regarder. Le gardien m’a ressaisit : « Tu peux m’aider à le soulever s’il te plait ? » Je l’ai porté par ses épaules et le gardien par ses jambes, et on l’a ramené jusque dans son lit. Je le regardais et je me sentais impuissant, j’avais pitié. Misquine il avait toujours les yeux et la bouche ouverte, et il arrivait à peine à articuler des mots. On a quand même entendu : « Mon… mon… mon pfantalon… mon pantalon… » Le gardien lui a remonté son pantalon, a tiré la chasse d’eau, et a ramené l’objet en métal dont j’ignore le nom, qui lui sert d’appuis pour marcher. Je le regardais, je regardais l’appartement qui était vide, je comprenais pas. On osait pas partir, le laisser tout seul comme ça. Pourtant après une poignée de secondes, il a fallu qu’on y aille. Le gardien lui a souhaité bonne nuit, a éteint les lumières, et on est sortis. J’ai demandé :
- Il vit tout seul ?
- Il y a une aide ménagère qui vient dans la journée, sinon y a personne.
- Mais pourquoi ?
Il a haussé les épaules, m’a remercié, et il est parti. Je suis rentré et je me sentais vraiment bizarre.  
 
 J’avais toujours son image dans ma tête. J’arrêtait pas de me dire : mais un de ces jours, moi aussi je serait dans le même état, on sera tous un jour dans le même état. Je repensais à ce monsieur tout seul dans le noir dans son appartement, ça me faisait froid dans le dos. Je ressentais pleins d’humilité, et c’est dans ces moments que je prends conscience. Moi je suis encore jeune, en bonne et pleine santé, avec toute la vie devant moi, il faut que je profite de chaque jour, chaque moment, m’estimer heureux et ne pas me plaindre, parce qu’il y a des milliers de gens qui aimeraient être à ma place. Et c’est aussi dans ces moments là que je me dis : A chaque fois que je respire, ça fait un souffle en moins avant mon dernier souffle. C’est logique, banale, mais si cruelle.
 
 Mardi matin, j’arrêtais le réveil avec la tête dans le cul. Allez hop, c’est parti pour l’écrit de français. C’était la dernière fois que Michael venait me chercher avant son déménagement. Arrivé au lycée 8h30, je regarde ma salle, puis monte, jusque là j’étais zen, et c’est dans les escaliers que je commence à stresser, trop chelou. Quand je suis rentré dans la salle ça m’a trop rappelé le brevet, avec les noms sur les tables et tout. En plus y a plusieurs têtes que je reconnais de ma classe lors du brevet. C’est là que je ressent un truc que j’aime bien, on dirait de la fraternité scolaire, on était au brevet ensemble, au bac ensemble, cette impression de pas être tout seul me réconfortait. Mais le truc c’est que comme je savait pas si j’allait redoubler, j’avait vraiment l’impression que c’était pas officielle. Mais bon, je pense que je me sentirais mieux dans quatre heures, à la fin de l’épreuve.
 
 Le sujet était plutôt bizarre, c’est l’histoire d’un mec à la cervelle d’or, chelou. Après la question d’analyse, j’hésitait entre prendre le commentaire ou l’écriture d’invention, la sortie de secours quoi. J’ai pris le commentaire. Mais le problème c’est que je regarde la poche de mon jean, et merde j’ai oublié mon portable. Le prof arrêtait pas de nous dire de répartir notre temps de travail. Tant pis. En faisant le plan, je me suis rappelé les cours de français en seconde. On en avait passé du temps sur le commentaire. Finalement ça a servi à quelque chose, je me souviens encore quand le prof nous expliquait comment rédiger une sous partie. Grâce à ça j’avais un plan qui tenait à peu près la route. Reste à rédiger.
 
Les minutes défilent, la feuille où faut cacher ton nom se remplit. A un moment j’entend des bruits de pas, notre porte était ouverte et j’ai vu une élève s’en aller. Quoi, putain je suis au début de la deuxième sous partie là, merde il est quelle heure ? J’ai commencer à speeder, j’écrivait grave vite. D’un coup, ma main me fait mal. J’arrête d’écrire, chelou, on dirait une crampe. J’essaye de lever mon pouce, effectivement c’est une crampe, ça fait grave mal, j’arrive plus à écrire. C’est quoi ce truc de ouf, ça m’était jamais arrivé durant toute ma scolarité. Je voulait attendre que ça passe, mais si ça trouve je suis en retard. Bon, alors j’ai serré ma main en position d’écriture et j’ai terminé de justesse sans bouger un doigt. Putain c’est vraiment une situation ridicule, deux années de préparations pour en arriver à une crampe de la main ? N’importe quoi.
 
Dans le couloir, je me massais la main, j’ai aperçu Nasar.
- Wesh, alors t’as réussi ?
- Ouais bof, j’ai pris l’écriture d’invention, et toi ?
- Le commentaire.
- Oh, t’es un chaud toi !
- Ouais, t’inquiète !
- T’as dût gratter.
- Ouais mais j’ai galérer pour terminer. Bon, on va voir la proviseur ou quoi ?  
- Ah ouais, vas-y on y va.
On est descendu au secrétariat, puis au bureau de la proviseur. L’espoir que nous avait donné le prof la semaine dernière était toujours là. On attendait devant la porte du bureau en espérant à fond. Nasar me dit : « Inshallah on passe directement ! » La porte s’est ouverte. Je me suis lancé :
- Bonjour madame, en fait on est en première S et on nous a proposé le redoublement qu’on a refusé, on voulait savoir si on passe quand même ? Est-ce que y aura une commission d’appel ?
- Non, il n’y a pas d’appels en première.
- On passe directement ?
- Comment ça ? Attendez, vous êtes en quelle classe vous m’avez dit ?
- Première S1.
Elle s’est mise à chercher dans son bureau puis elle est revenue avec une feuille.
- Vous êtes ?
- Ali et Nasar.
- Hum… Bah écoutez vous êtes sur la liste pour passer des tests à la rentrée. Ce n’est qu’après vos résultats que vous saurez si vous redoublez ou pas.
- Quoi ? Enfin… euh… mais… on doit s’inscrire en quelle classe alors pour l’année prochaine ?
- Pour l’instant, faites vos inscriptions comme si vous passiez en terminale S. Si vos résultats sont bons, ça ne changera rien, sinon on fera le nécessaire pour vous remettre en première.
- Mais s’il vous plait madame, est-ce que vous pouvez pas nous faire passer directement ? C’est qu’on est vraiment motivé pour passer.
- Ben je crains que ce ne soit pas possible, vous êtes sur la liste, vous devez passer les tests, ne c’est pas facultatif. Montrer votre motivation pour la prochaine épreuve du bac de français.
- Mais madame, je vais aller en Turquie normalement, je pourrait pas réviser.
- Il est tout à fait possible de ramener trois cahiers en Turquie.
Ouais mais ça se voit t’y est jamais allé toi. Et avec toute la famille que je vois une fois par an, tu crois que je vais pouvoir réviser ? J’aurait voulu lui dire ça, mais bon c’était mort toute façon. J’avais toujours mal à la main droite, mais je m’en foutais.
 
 Et merde, j’ai trop la haine, toute la pression, la rage et l’incertitude qui venait de s’installer en nous, n’avaient laissé que très peu de places à l’espoir. On était vraiment dégoûté. Le soir j’ai préparé mes affaires, mon oncle a accepté volontiers que je viennent chez lui quelques jours pour réviser, et je suis partis, la tête pleine de pensées.  
 
 
La suite vous le lirez une fois le livre sorti lol enfin j'espére qu'il sortira, j'atends vos impressions ;)


Message édité par sincap le 10-11-2006 à 22:06:43
n°9918964
Fifidus
Moi je suis là!!
Posté le 11-11-2006 à 09:55:01  profilanswer
 

                                 Hello
 
Voilà je suis nouvelle sur ce forum!! Et je suis désolé de m' incruster dans la conversation!
 
J' ai quelque question a vous poser
 
Jaimerais écrir une histoire que je vois parfaitement dans ma tête tous les détails, mais je n' arrive pas a les mettre sur papiers... Comment faire?
 
Mais L' histoire que j' ai en tête me rapproche beaucoup de certains manga que j' ai lu peu de temps avant... Les facons de combattre les noms des personnages... :cry:  Es- ce que je dois tout changer?

n°9921456
Amibe_R Na​rd
Posté le 11-11-2006 à 17:51:41  profilanswer
 

Salut Sincap.
 
 
Bien aéré, ça roule à ce niveau.
 
Petit problème, quand même, ton texte part un peu dans tous les sens.
On ne sait pas vraiment pourquoi ils vont assister à la PES League, ni ce que ça apporte au reste du récit... en quoi ça se raccroche au fait que ton personnage redouble (ou va peut-être redoubler)... S'il s'agit d'un moment de détente avant l'épreuve de français, il faut l'expliquer au lecteur, dire pourquoi ton personnage y va alors qu'il a encore plein de révisions sur le feu.
 
Après tu as l'épisode de la soeur qui invite son frère au magasin, du pauvre vieux dans les toilettes.
On ne comprend pas non plus en quoi ça ajoute à l'histoire initiale qui est : le personnage va-t-il être ou non admis en terminale !
 
Quelque part, on a l'impression que tu pourrais aussi sortir n'importe quoi d'autre de ton chapeau de magicien : que ton personnage gagne au loto, qu'il rencontre soudain une super-star du petit écran et qu'il va roucouler avec, que des martiens débarquent pour lui muscler le cerveau afin de l'aider à passer en terminale, etc.  :o)))
 
 
Il faudrait arriver à recentrer le tout sur le fil de l'histoire.
Par exemple en pleine révision sur Don Juan, pof, ton personnage se voit demandé par le gardien... et le pauvre vieux ressemble à un Don Juan, abandonné de tous.
 
Qu'il y ait un lien avec le reste du texte.
 
Sinon, si tu peux enlever une partie du texte, sans que cela perturbe le reste de l'histoire, alors cette partie n'apporte rien à l'histoire
 
Exemple
 

Citation :


J’en ai parlé avec ma mère, et elle m’a dit qu’il y avait pas de problèmes, qu’il en serait ravie. Et ça tombe bien, ils viennent demain soir, je pourrais repartir avec eux, et juste après l’épreuve écrite, c’est stylé.  
 
[snap du morceau]
 
Mardi matin, j’arrêtais le réveil avec la tête dans le cul. Allez hop, c’est parti pour l’écrit de français. C’était la dernière fois que Michael venait me chercher avant son déménagement. Arrivé au lycée 8h30, je regarde ma salle, puis monte, jusque là j’étais zen, et c’est dans les escaliers que je commence à stresser, trop chelou.  


 
 
Là, on peut raccrocher sans problème, il n'y a aucune gêne
Maintenant, si on rajoute
 
 
Mardi matin, j’arrêtais le réveil avec la tête dans le cul, "mais j'avais encore du souffle à revendre". Allez hop, c’est parti pour l’écrit de français. C’était la dernière fois que Michael venait me chercher avant son déménagement. Arrivé au lycée 8h30, je regarde ma salle, puis monte, jusque là j’étais zen, et c’est dans les escaliers que je commence à stresser, trop chelou.
 
On se demande bien d'où sort cette histoire de souffle.
Sans le morceau coupé, on ne comprend pas, ou on trouve que ça fait étrange.
 
Voilà en quoi il faut que tes anecdotes hors de l'histoire principal se raccroche au fil conducteur. Chaque point que tu évoques doit renforcer le fil conducteur.
 
Le fait que ton personnage s'amuse comme un fou au concours de jeu n'est pas intéressant en lui-même... mais s'il gagne, et bat son frère, et que ça lui donne du courage pour passer les épreuves, alors ça rattache ce morceau au courant principal.
 
Le texte devient alors comme un cours d'eau puissant, qui est épaulé par d'autres courants plus petits et parallèles ; courants qui renforcent la vigueur du fleuve central.  
Là où tes histoires ressemblent un peu trop à des cailloux dans le courant, ce qui provoque de l'écume et du remous, parce que le lecteur ne comprend pas où tu veux en venir.
 
Plutôt que le courant, tu peux préférer l'image de l'avalanche.
Avec plein de cailloux dans son couloir, l'avalanche se transforme en brume, en neige éparse, en brouillard.
Alors que si elle suit un chemin tout droit, direct, elle prend de plus en plus de force, et le lecteur ne peut plus lâcher le bouquin. Il est entraîné, à fond la caisse.  :)
 
 L'Amibe_R Nard

n°9921638
Amibe_R Na​rd
Posté le 11-11-2006 à 18:15:22  profilanswer
 


Salut Fifidus
 
Pas de problème d'incrustation ;-)))
 
Comment faire pour écrire une histoire ?
L'écrire par petits bouts, ligne après ligne, en se réservant une feuille (ou plusieurs feuilles sur le côté) pour noter les détails/les idées qui arriveraient en trop grand nombre.
 
En fin de séance d'écriture, on peut aussi noter ce qu'il faut pour écrire la suite.
Certains auteurs débutent la scène suivante et s'arrêtent là, afin de pouvoir repartir plein pot le lendemain.
 
 
Quand tu as plongé profondément dans des textes, c'est normal que tu en sois encore imprégnée.
Si tu conserves les noms des personnages, les actions, alors tu écris une fan-fiction.
Ce n'est pas une mauvaise idée, on a un monde tout prêt, des personnages que l'on connaît bien, il suffit de les animer.
 
Si tu les animes assez longtemps, ils vont finir par se transformer pour devenir tes personnages, et après tu pourras modifier le début, les noms, les façons de se battre, pour éliminer toutes ressemblances, sinon tu écriras une vraie fan-fiction. Certains lecteurs adorent ce genre d'histoires et il y a même des concours (l'univers Star Wars, par exemple, s'est beaucoup développé à partir de fan-fictions).
 
 
Un livre c'est quelque chose d'énorme si tu veux tout écrire d'un coup.
Mais par petites couches, chapitre par chapitre, on y arrive.
 
Une fois écrit, on peut alors tout modifier, et s'éloigner du modèle qui nous a servi d'inspiration.
La "vraie" écriture commence là, une fois le premier jet achevé.
 
 L'Amibe_R Nard

n°9922929
sincap
Posté le 11-11-2006 à 21:34:55  profilanswer
 

En fait, j'écrit pas juste pour raconter les mésaventures du perso, c'est surtout ce qu'il pense, c'est là que c'est moi qui parle, je m'exprime sur notre société et sur la vie en général, un genre de "sensibilisation", si l'épisode du vieux qui est tombé ne t'as pas fait de la peine, c'est que ça marche pas sur toi lol, c'est pas une "aventure", c'est une "critique". Le truc de la PES league c'est pour montrer qu'il y a toujours des exclus (peuvent pas rentrer sur le terrain, peuvent pas jouer). Le truc à parinor c'est juste pour le fun avec le "oh c'est ton mari?". ;)

n°9926443
Fifidus
Moi je suis là!!
Posté le 12-11-2006 à 14:42:52  profilanswer
 

Salut Amibe_R Na rd
 
Merci Pour ton conseil je vais essayé d' appliquer ca et dès que c' est fais je mettrais une petite partie sur le forum!!Merci

n°9927180
Edwin hock
Posté le 12-11-2006 à 17:02:52  profilanswer
 

Désolé de m'incruster une fois de plus :ange:  mais j'aimerais poster une seconde version de mon prologue que, grâce à l'aide de gens d'un autre forum, j'ai un peu corrigé (encore merci à eux :jap:)  
 
J'espère avoir vos avis  :D  
 
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   Peut-on parler de bien en l’absence de mal ? Voila une question bien étrange… une de celles que jamais je ne me serais posées si je n’avais vécu tout cela. Néanmoins, comme tant d’autres, j’aurais affirmé que seul le mal est superflu, oui je l’aurais juré… autrefois… bien avant de comprendre ce que malfaisant signifiait…  
 
                                                      Prologue : Le fils des Eyènes
 
                « La souffrance qui lui était chose inconnue, l’entraînera vers la destinée du vertueux… »
 
   Tout débuta lors d’une fraîche nuit d’automne, dans l’une des plus importantes villes portuaires du continent de Maéxence : Edèna. Un jardin aussi vaste que somptueux entourait d’immenses bâtisses érigées en cercle où résidaient la plupart des gardiens éyènes En leur centre, se dressait une gigantesque tour blanchâtre dont le sommet n’était visible que des astres. Un solide mur de pierre clôturait la demeure et de nombreux soldats gardaient l’imposant portail. En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des Eyènes sans y avoir été convié.  
 
   C’est alors qu’un terrible hurlement brisa la quiétude nocturne. D’innombrables torches s’allumèrent ça et là et en quelques instants la nuit disparut de la propriété. Tous s’affairaient à la porte du bâtiment nord d’où provenait le cri.  
 
   _ Penses tu qu’il sera là avant l’aube ? souffla l’un des gardes à son compagnon, un rien sarcastique.  
   _ C’est apparemment ce qu’espère Agrime… répondit l’autre, debout face à la large porte en chêne.
   Le fameux Agrime, le chef de la garnison des Eyènes, se tenait près de la porte, au milieu des autres soldats, guettant l’arrivé de son second. C’était un grand homme, plus que robuste, à l’habitude fort calme et qui pour la première fois semblait contrarié.  
 
   Finalement, un soldat corpulent arriva, éreinté et tenant dans ses mains un trousseau de grosses clés rouillées qu’il retournait en tous sens.
   _ Surtout Oleq, ne te précipites pas ! gronda Agrime à la vue de son second titubant.
   _ Cette porte… Pourquoi l’aurais je verrouillée ? C’est…c’est à n’y rien comprendre, balbutia l’homme tout en cherchant avec empressement la bonne clef.  
   _ Peu m’importe que tu l’aies un jour fermée ! Je veux que tu l’ouvres ! s’impatienta Agrime.
   Enfin, le soldat brandit triomphant une longue clef argentée. Voyant qu’Agrime était à bout, il s’empressa de la glisser dans le trou de la serrure.  
 
      La lourde porte s’ouvrit, laissant apparaître un couloir obscur.  
   _ Mieux vaut que j’aille remettre ces clefs en lieu sûr, lança Oleq en s’éloignant à grandes enjambées du bâtiment. Ne m’attendez pas !
   _ Jamais il ne changera … chuchota l’un des soldats.
   _ Pour ça il faudrait que la famine nous guette, ajouta un autre en riant doucement.
   Soudain de la porte jaillit un jeune garçon affolé, une longue épée à la main. Un magnifique fourreau gravé entourait la lame d’où s’écoulaient encore quelques gouttes d’un liquide rougeâtre. La garnison reconnût immédiatement l’enfant et plusieurs soldats tentèrent vainement de l’arrêter.  
   _ Laissez-le ! commanda Agrime. Inutile de le poursuivre, les gardes du portail s’en chargeront. Voyons plutôt quelle diablerie a effrayé notre jeune maître.
   Tout en disant ces mots, le chef de la garnison pénétra dans la maison et cela sans aucune hésitation. Il tira l’épée de son étui et le reste des hommes en fit de même. Ils longèrent prudemment le couloir, brandissant quelques torches pour éclairer le passage. Une seconde porte apparut face à eux, cette fois entrouverte. Agrime fit signe à ses hommes de s’arrêter et s’avança discrètement vers l’entrée.
 
   D’un geste lent, le chef de la garnison poussa la porte, serrant toujours sa lame dans son autre main. Soudain, il sentit que quelque chose bloquait le battant. Ne laissant pas le temps à un éventuel adversaire de se dégager, il s’engouffra derrière la porte.
   Un cri retentit. Alertés par le bruit, les hommes en retrait accoururent. Le premier passa la tête dans l’embrasure de la porte et, surpris par la scène, s’exclama :  
   _ Agrime ! Mais qu’est ce que… ?
   Le chef de la garde se tenait debout au côté d’une jeune femme, affalée sur le sol et apparemment terrorisée. Le soldat comprit alors qu’il ne s’agissait que de l’une des servantes du seigneur.
   _ Toi... Mènes la hors d’ici. Nous la questionnerons plus tard, dit doucement Agrime au garde.  
   L’homme acquiesça. Agrime fixait d’un air soucieux l’autre extrémité du couloir. Il savait qu’au bout de ce dernier se trouvait la salle de réunion des Eyènes. Un étrange frisson le parcourut… Il fallait qu’il sache. Les autres hommes le virent avancer lentement vers la salle et ne purent que le suivre, inquiets de l’étrange comportement de leur chef.
   Enfin, le groupe pénétra dans la grande pièce. Tous, excepté Agrime, furent horrifiés par cet épouvantable spectacle.
   _ Par Aghnor, mais que s’est-il passé ici ! laissa échapper l’un des soldats.
   Trois corps gisaient sur le sol. Celui du seigneur, de sa femme et de leur jeune fille, tout trois lacérés de toutes parts. D’étranges cicatrices parcouraient le visage et les bras du seigneur : de profondes brûlures. Qui avait pu commettre un tel acte ? C’était la question qui hantait tout les esprits. Ce vieil homme à la chevelure grisâtre, ce symbole de la communauté gardienne, venait de s’éteindre emportant avec lui la force qu’était celle des Eyènes.  
   Un profond silence régnait dans la large pièce ; un hommage pour un homme que tous avaient aimé et servi. L’air était lourd, sans doute à cause de cette horrible odeur de sang.  
   _ Sortez tous de cette salle… Verrouillez toutes les issues et ne laissez personne entrer ni sortir ! ordonna promptement Agrime. Puis il ajouta tout bas et d’un air préoccupé :
   _ Mieux vaut que personne ne voit le seigneur dans cet état…  
   
   L’activité frénétique qui régnait dans le domaine des Eyènes le faisait ressembler à une gigantesque fourmilière. Les hommes retournaient chaque parcelle de la propriété à la recherche d’un éventuel intrus. Quant à Agrime, il venait de sortir du batiment nord et se dirigeait maintenant vers l’édifice central, la tour où résidaient les grands dirigeants d’Edèna : les conseillers de l’Ordre.
   Comme la plupart des hommes, il se doutait que le meurtrier était déjà loin et que toutes ces recherches étaient vaines, mais que faire à part chercher et espérer ? Pour Agrime, il s’agissait maintenant de prévenir les conseillers avant que la nouvelle ne s’ébruite.
   Alors qu’il marchait d’un pas déterminé vers la bâtisse, une voix familière l’interpella. Il se retourna et vit Oleq accourir dans sa direction. Le corpulent soldat revenait péniblement du portail principal.  
   _ Agrime ! Nous avons un grave problème ! annonça le second, s’efforçant tant bien que mal de reprendre son souffle.
   _ Si seulement nous n’en avions qu’un… rétorqua le chef de la garnison, maussade.
   _ Cela ne concerne pas l’alerte ! C’est Shaïlo… Il a réussi à franchir le portail. Les hommes se sont lancés à sa poursuite mais je doute qu’ils le rattrapent… expliqua avec empressement Oleq.
   _ Les gardes du portail tu dis… Mais qu’adviendrait t-il si il s’agissait d’une armée ! tonna Agrime.
   _ Ce n’est pas n’importe quel enfant… fit remarquer Oleq. Ils ne pouvaient risquer de blesser l’unique fils du seigneur…
   Agrime n’écoutait plus. Il avait tourné la tête et fixait la tour centrale d’un air pensif. Brusquement son visage se crispa. Une terreur indescriptible l’envahit. Et si le seigneur avait dit vrai.
   Le second, quant à lui, continuait seul ses réflexions :  
   _ Je ne saisis toujours pas sa réaction… avoua t-il tout en massant sa tempe humide.  Pourquoi fuir si il est innocent ? Même les hommes commencent à douter…
   Agrime se retourna vers le soldat et l’interrompit.
   _ Oleq ! Cours te présenter à la chambre de l’Ordre, tu parleras en mon nom au conseil ! ordonna t-il promptement. Je n’ai plus de temps et il me faut à tout prix avertir les gardiens éyènes du danger qui menace le descendant… Seuls eux ont le pouvoir de le sauver à présent.
   Pantois face à l’attitude de son chef, le second s’exécuta sans poser de question. Quel choix avait il…affronter le conseil lui était impossible, désobéir à Agrime lui serait fatal. Le commandant de la garnison le vit repartir au pas de course, ne le quittant pas des yeux. Enfin, Agrime chuchota comme pour lui-même :  
   _ Pourvu que vous vous soyez trompé mon seigneur…que ce ne soit qu’une simple coïncidence…  
 
 
 
                                                                        ____
 
 
 
 
   Un rapide regard en arrière et il comprit qu’il les avait semé. Il fallait fuir, il le savait…mais fuir pour aller où et surtout pour échapper à qui ? Voila tant de questions qui se bousculaient dans la tête du jeune Shaïlo. Tout juste âgé d’une quinzaine d’années, l’adolescent faisait peine à voir. Blessé au visage et à la jambe, il avançait péniblement dans l’une de ces ruelles sombres dont regorge le sud d’Edèna.  
 
   _ Ayez pitié de votre serviteur… chuchota une voix dans son dos.
   Shaïlo sursauta puis se retourna, anxieux. Un grand homme se tenait là, emmitouflé dans un drap sale et usé, la main tendue en direction de l’enfant. Shaïlo fit un pas en arrière, méfiant : ce n’était qu’un indigent, un de plus en ce jour de festivités… Certains ne connaissaient rien de cette misère qui infestait les rues d’Edèna ; encore moins Shaïlo. Il suffisait d’observer la magnifique étoffe blanche qui recouvrait son torse pour deviner combien ce jeune garçon ignorait tout de la pauvreté.
   Il avait détourné le regard et s’apprêtait à poursuivre son chemin. Dans sa main, il serrait toujours cette longue épée dont la gaine était entachée de quelques gouttes de sang séché. Ce fourreau de métal, argenté et luisant, était orné de nombreux symboles gravés, semblant appartenir à une langue inconnue. Curieusement, l’arme n’était pas fixée à la ceinture de Shaïlo. Il l’a portait à bout de bras et ne sembler pas être gêné par ce fardeau.  
   _ Mon seigneur serait donc pressé… reprit la voix accompagnée d’une pointe indécelable d’ironie, alors que Shaïlo s’éloignait.
   Le jeune garçon n’osa pas s’arrêter et feignit de n’avoir entendu ces paroles. Que lui voulait il ? C’était une question de plus, une de trop à laquelle il n’attendait aucune réponse, préférant se hâter de quitter ces lieux.  
 
   L’extrémité de la ruelle n’était plus qu’à quelques pas et déjà il apercevait la lueur de plusieurs torches. Ces flambeaux illuminaient l’allée que rejoignait l’étroit et sombre passage qu’il longeait. Puis, brusquement, il s’arrêta ! Ses sourcils se froncèrent, sa respiration cessa : au bout du passage, venait de surgir une silhouette.  
   Shaïlo n’attendit pas que l’ombre dévoile ses intentions et pivota pour s’enfuir. Mais à peine s’était il retourné, qu’il se heurta à un obstacle massif. Le jeune garçon recula malgré lui, repoussé par le choc. Face à lui, se tenait l’indigent qu’il venait d’abandonner. Il était là, les bras croisés et le fixait d’un air amusé. Le drap qui le couvrait auparavant s’étalait maintenant sur le sol et l’enfant put alors constater qu’il ne s’agissait pas d’un mendiant. Une longue épée pendait à sa ceinture et sur sa cuisse était attaché un poignard.  
 
   La peur…un sentiment que Shaïlo n’avait jamais éprouvé avant cette nuit, et pourtant, pour la première fois sa main tremblait. Les battements de son cœur s’intensifiaient, sa respiration s’accélérait : la panique s’emparait de lui. Allait t-il mourir, abandonner la vie comme le reste de sa famille ? Non…une seule image hantait son esprit. Il revoyait son père, agonisant dans une épaisse marre de sang et laissant échapper en soupir d’adieu, le nom de son propre fils. La crainte disparut de son visage. Son père était un gardien Eyène ; lui également. Il ne pouvait faillir, pas avant d’avoir vengé les siens. La haine le dévorait.  
   D’une main ferme, le jeune garçon empoigna le long fourreau de son épée et de l’autre serra le manche, s’apprêtant à sortir la lame. Désormais, le danger n’avait plus aucune importance, seul survivre lui importait : vivre pour la mémoire de sa famille, et pour la venger !  
 
   C’était impossible ! Il n’arrivait pas à extraire l’épée du fourreau ! La main de l’homme qui se tenait face à lui était posée sur la sienne et la bloquait.  
   _ Tirer son épée face à un Drak tiens davantage de la folie que du courage, mon garçon…qui plus est à ton âge… dit d’une voix grave l’homme tout en esquissant un sourire.
   Shaïlo ne pouvait admettre cette défaite. S’il tombait maintenant, jamais il ne pourrait honorer sa promesse. D’un mouvement d’une rapidité surprenante, il libéra sa main de celle de son adversaire et fit un bond en arrière. Prendre ses distances pour mieux réattaquer, oui, mais il s’agissait de ne pas échouer.
   
   Soudain, sa vision se troubla. Une douleur indescriptible explosa à l’arrière de son crâne. Il s’effondra. Le second homme, resté en arrière, s’avança près du jeune garçon qu’il venait d’assommer. Il se pencha et saisit l’épée à côté de laquelle gisait Shaïlo.
   _ Que fait une telle arme entre de si jeunes mains… soupira le malandrin en considérant avec attention les nombreuses gravures du fourreau.
   _ Peu importe… Elle est notre à présent, fit observer l’autre homme, toujours avec ce même sourire satisfait.
   C’était certainement la toute première fois que des Draks épargnaient leur adversaire, enfin…si telles étaient leurs intentions… Ces bandits sanguinaires étaient en effet connus pour leur extrême cruauté. Originaires de Iokam, le continent des Insurgés, les Draks erraient dans la plupart des cités portuaires que comptaient les terres de Maéxence, toujours à l’affût de quelques fortunes à dérober.  
   L’homme examinait toujours l’épée avec intérêt. De ses doigts, il effleurait délicatement les sillons qui parcourraient le fourreau. Puis il passa lentement sa main autour la hampe, la saisit fermement et tira. La lame ne sortait pas, comme bloquée ! L’homme eut beau s’obstiner, l’épée ne cédait pas ! Le Drak cessa de tirer, comprenant qu’insister était inutile… Il retira sa main, impassible.
   _ Gassahn, nous perdons un temps précieux, reprit doucement le second homme en s’avançant vers Shaïlo. Assurons nous que ce jeune garçon n’a rien d’autre à nous offrir et finissons en…
   Les yeux toujours rivés sur l’épée qu’il tenait entre ses mains, le dénommé Gassahn ne réagissait pas. Il ne pouvait en détacher son regard, fasciné et intrigué. L’autre brigand, quant à lui, s’était agenouillé près de Shaïlo et s’apprêtait à le retourner. Il avança la main et saisit le tissu qui recouvrait le torse du jeune enfant, puis l’empoigna. A peine eut il commencé à tirer que l’étoffe glissa de l’épaule du garçon laissant apparaître sa fine poitrine. Le Drak poussa un cri de stupeur !
   Son compagnon tourna immédiatement la tête. Sur la poitrine de Shaïlo, se dessinaient les contours d’un motif sculpté dans la peau, ressemblant à un sillon entrecoupé d’un cercle.
   _ La marque des gardiens… murmura stupéfait le Drak, serrant toujours la magnifique épée dans sa main.  
   Puis il examina à nouveau le fourreau. Se pouvait-il qu’il tienne entre ses doigts l’illustre glaive d’Arac, la lame qui avait scellé le destin de l’île de Daëga il y a si longtemps ? Bien loin d’être un érudit, Gassahn savait néanmoins que depuis de nombreuses générations la lame appartenait au patrimoine de la lignée Eyène. Le rapprochement s’avérait tentant. Ce jeune gardien égaré et cette épée…un tel hasard était impossible ! L’homme ne savait plus que penser.
   _ L’aube approche… Il nous faut partir avant que l’une des garnisons de l’Ordre ne nous surprenne ! déclara le second homme en se redressant, inquiet.
 
   Une brise glaciale parcourait la sombre ruelle tandis que Gassahn frissonnait légèrement. Il avait à nouveau tourné la tête en direction de Shaïlo et contemplait cette étrange cicatrice qui creusait sa poitrine.  
   Soudain, il sentit une main se poser sur son épaule et se retourna. Son complice lui désignait du doigt l’extrémité du passage, silencieux. Au bout de ce dernier, une silhouette venait de surgir d’entre les ombres et s’avançait lentement en direction des deux Draks. Sa longue aube sombre traînait sur le sol tandis que l’inconnu marchait la tête baissée et les mains jointes.
   _ Mon ami, tu me sembles bien mal servi par le sort…devoir ainsi périr pour que ta langue ne nous trahisse pas… lança d’un ton cynique le compagnon de Gassahn, alors que l’étranger continuait d’avancer.
   A ces mots, l’inconnu s’arrêta, la tête recouverte par la large capuche de son vêtement, masquant ainsi son visage. Les deux malfrats guettaient le moindre de ses gestes, attentifs au premier signe qui trahirait sa fuite. Immobile au milieu de la ruelle, il semblait néanmoins très calme, comme si sa présence en ces lieux n’était aucunement le fruit du hasard. Puis de sa bouche s’échappa un murmure à peine perceptible :
   _ Disparaissez…  
   La réaction du malandrin ne se fit pas attendre. Alors que Gassahn fixait toujours l’étrange personnage d’un air troublé, son compagnon s’élança en direction de ce dernier.
   _ Comment peux tu oser ! vociféra le Drak dans sa course.
   D’un bond rapide, il se retrouva face à l’inconnu, le poing en avant, prêt à porter le coup. L’individu ne bougeait pas, la tête toujours baissée. Le choc s’annonçait terriblement violent !  
 
   Le corps de son compagnon alla s’écraser contre le mur qui longeait le sombre passage, puis retomba lourdement sur le sol. D’un simple geste de la main et avec une force inouïe, l’inconnu avait projeté son adversaire contre la solide construction de pierre. Gisant ainsi sur le chemin pavé, agonisant, le Drak tourna lentement la tête vers Gassahn. Sa main tremblante se souleva légèrement du sol, le bras tendu en direction de son ami. Il laissa échapper un dernier gémissement puis sa main retomba : ses paupières étaient closent, il s’en était allé.
   Le regard de Gassahn semblait vide, figé sur la dépouille de ce Drak. Que lui arrivait-il ? Il ne sentait plus son cœur battre, comme si la mort de cet homme avait été la sienne. C’était peut être ça les liens si singuliers que tous reconnaissaient aux peuples de Iokam. Aussi vils qu’ils soient, les Draks formaient une famille dont les membres étaient unis par bien plus qu’une simple amitié. Liés aussi bien par un passé souvent des plus atroce que par une volonté de vivre sans limite, ces bandits étaient avant tout des hommes…
   Le désarroi laissa place à la colère. Gassahn avait détourné le regard et dévisageait le sinistre meurtrier de son ami. Ses yeux apparaissaient aussi noirs que son cœur pouvait l’être. Il observait la capuche qui recouvrait la tête de l’étranger, croyant entrevoir un sourire se dessiner sur son visage. Il devina alors quelle cruauté habitait ce personnage semblant des plus malfaisants.  
   Qui était t-il pour posséder un tel pouvoir ? Cela n’avait plus aucune importance pour Gassahn, à présent aveuglé par une haine indescriptible. Il laissa tomber l’épée qu’il avait ôtée des mains de Shaïlo ; le fourreau heurta le sol pavé dans un bruit métallique retentissant. Puis, de sa ceinture, il tira lentement une courte lame que la pleine lune fit étinceler, fixant toujours son adversaire du coin de l’œil.  
   _ J’ignore qui tu es, mais je jure sur mon âme qu’ici et maintenant tu vas expier tes péchés, proféra Gassahn d’une voix amère.
   Ayant dit ces mots, il s’avança en direction de l’inconnu. Certes son pas était lent mais témoignait d’une détermination inébranlable comme si la mort de cet étranger pouvait justifier la sienne. Puis, il s’élança brusquement, parcourant en un instant les derniers mètres qui le séparaient du meurtrier. Son poignard traversa l’épais tissu de l’aube et s’enfonçant dans la poitrine de son adversaire : un coup droit au cœur pour apaiser le sien.
   _ Meurt ! lança sèchement Gassahn, remuant vivement la lame dans la plaie.
 
   Le temps semblait s’être arrêté. Ni le Drak, ni l’inconnu ne bougeaient. Etait-il mort ? Gassahn n’en savait rien, mais le doute s’installait peu à peu dans son esprit. Enfin, le silence se brisa :
   _ Pourquoi vouloir ainsi précipiter son destin… ironisa l’inconnu, d’une voix sépulcrale.
   Ces mots avaient résonné dans la tête de Gassahn comme une sentence prononcée par la mort elle-même ; l’infâme était donc bien vivant. Pris de panique, le Drak comprit soudain que son seul salut résidait dans la fuite. Retirer la lame et disparaître ; la stratégie était fort simple. L’homme avait pourtant connu bien des dangers avant cela mais jamais il n’avait frémis de la sorte.
   
   C’est alors que l’inconnu releva lentement la tête, laissant ainsi le Drak découvrir son mystérieux visage. Leurs regards se croisèrent et Gassahn prit alors conscience de ce qu’avait été son erreur. Un fond des plus sombre entourait une pupille d’un rouge intense : ces yeux ne pouvaient que le terrifier ! Gassahn tenta dans un dernier élan d’espoir de pivoter pour s’enfuir, mais il était trop tard… L’individu lui avait déjà saisis le bras et de son autre main lui avait agrippé la gorge.
   Le Drak griffait désespérément le bras du sombre meurtrier, sentant qu’il ne l’épargnerait pas. Puis soudain, Gassahn se mis à hurler. Il se tordait de douleur alors que l’autre restait flegmatique. Que lui infligeait il ? Il sentait sa peau le brûler, comme si son corps entier s’enflammait. Une lueur bleue commença à se former autour de lui, la douleur devint insupportable.
   _ Achèves moi ! supplia t-il dans un cri mêlant souffrance et désespoir, le visage crispé.
   L’autre ne bronchait pas, esquissant toujours ce même sourire, témoin d’une cruauté sans limite. Puis, la lueur qui entourait Gassahn s’intensifia, illuminant la ruelle tel un halo divin. Un dernier hurlement déchira la nuit, puis ses traits se relâchèrent… La lumière avait disparu.
 
   Ses bras pendaient le long de son corps ; il ne bougeait plus. Le monstre le tenait en l’air d’une seule main à la gorge. L’assassin lâcha prise, le Drak s’écroula, inanimé. Sa dépouille gisait sur le sol, couverte de crevasses rougeâtres et ensanglantées, la chair marbrée d’innombrables brûlures.  
   L’inconnu lui jeta un regard indifférent puis, apparemment préoccupé, tourna la tête vers l’autre extrémité de la ruelle,. Son sourire arrogant s’estompa, lorsqu’il comprit que cet insignifiant marmot s’était joué de tous ; Shaïlo ainsi que l’épée qui avait tant attiré l’attention de Gassahn, s’étaient tout deux volatilisés.  
   _ Inutile de fuir jeune gardien… Quoi qu’il advienne ta destinée sera la même que celle de ton père… murmura l’étranger tandis qu’il inclinait à nouveau la tête. Ses yeux couleur de sang disparurent sous le pli de sa capuche.
   Une brise glaciale balaya pour la seconde fois l’obscure ruelle, soulevant un fin nuage de poussière qui se déposa sur les corps des deux Draks. La venelle avait retrouvé son calme, déserte…  
 
   Quel goût horrible ! Un étroit filet de sang s’écoulait le long de sa joue, se faufilant dans sa bouche par la commissure de ses lèvres. Cette profonde entaille faite sous l’œil de Shaïlo le faisait souffrir depuis un long moment. La plaie atteignait presque la longueur d’un pouce et menaçait de s’infecter. Il n’y prêtait pourtant guère attention, trop tourmenté par les récents évènements.  
   Tandis qu’il arpentait cette longue allée qui semblait mener au port, l’enfant tentait tant bien que mal de comprendre sa situation. Tant de sang avait déjà coulé cette nuit, autant de meurtres dont il avait été témoin. Pourquoi…pourquoi voulait-on sa mort ? Se sentir ainsi en danger était pour lui une chose nouvelle, effrayante. Sa main serrait avec force le fourreau de l’épée qu’il avait récupéré dans sa fuite. Quelle défense dérisoire comparée au pouvoir de son poursuivant… Il se sentait si faible, si impuissant, lui qui se disait gardien et qui était à présent incapable de protéger sa propre vie. La honte s’ajouta au désespoir.
   
   Apeuré, épuisé, la sueur abondait sur son visage égratigné. Le vent faisait s’agiter sa sombre tignasse alors qu’il dévalait à toute vitesse le passage désert, malgré sa jambe sanguinolente. Atteindre le Soun, cette vélocité propre au gardien ; lui qui en rêvait tant ; mais ce n’était pas aujourd’hui et avec un membre dans cet état qu’il y parviendrait…  Néanmoins, il progressait rapidement en direction du port, toujours soucieux de ses arrières. Ce mystérieux assassin…était il encore sur ses traces ? Cela n’eut plus d’importance lorsque enfin il aperçut l’extrémité de l’allée. Déjà il distinguait quelques embarcations qui tanguaient au rythme des flots. Mais à peine s’était il engagé sur le quai, qu’une main puissante le saisit au bras et l’obligea à pivoter, emporté par son élan.  
 
   Six hommes lui faisaient face, une patrouille de l’Ordre au complet. Chacun d’eux étaient vêtus d’une cuirasse luisante en cuir fin et armé d’une épée pour le moins dissuasive.
   _ Où comptiez vous aller ainsi, jeune gardien ? demanda doucement le soldat qui le retenait.
   Shaïlo leva les yeux et contempla le visage si avenant du soldat : son sauveur. Allait il enfin se réveiller, sortir de cet épouvantable cauchemar ? Il fixait sa main, emprisonnée dans celle de l’homme ; elle ne tremblait plus.  
   Voyant que l’enfant prêtait attention à son étreinte, le garde pensa immédiatement que le geste l’avait offensé. Il libéra avec empressement la main du jeune gardien et posa un genou à terre, tout en inclinant la tête.
   _ Veuillez pardonner mon impertinence, mon seigneur ! Nous avions pour ordre de vous reconduire au domaine mais si vos désirs sont autres nous ne pourrons que vous obéir, assura t-il, les yeux baissés en signe de soumission.
   Beaucoup avaient péri pour un affront bien plus futile ; il en était conscient. Les gardiens avaient un tel pouvoir et une telle emprise sur l’Ordre, que d’un simple mot ils étaient en mesure d’ôter la vie de quiconque.
   
   Il y eut un long silence et finalement l’homme se hasarda à relever la tête. Le regard de Shaïlo ne s’était pas attardé sur son humble posture. Dépité, il avait froncé les sourcils et fixait l’allée située dans le dos de son bienfaiteur. Le soldat tourna lentement la tête, intrigué. Un inconnu vêtu d’une sombre pèlerine se tenait debout à une dizaine de mètres. Shaïlo n’en croyait pas ses yeux ; il ne l’avait pas semé...
   Le garde se releva et observa l’étranger, affichant toujours ce même air affable.
   _ Que veux tu brave homme ? demanda t-il calmement, la main posée sur le pommeau de son épée. La réponse se fit attendre quelques secondes.
   _ Vos vies… murmura enfin l’inconnu tout en relevant la tête. Ses yeux rouges contrastaient avec l’obscurité de la nuit, lui donnant un air des plus démoniaque. Il n’en fallu pas plus pour faire réagir le chef de la patrouille. D’un geste rapide du bras, il écarta le jeune gardien qui était resté figé :
   _ Mon seigneur, fuyez ! Vous devez vivre. Nous le retiendrons tant qu’il faudra, mais je vous en supplie, sauvez vous ! , dit-il rapidement, sans quitter l’étrange personnage du regard.
   Le soldat empoigna la hampe de son épée et la sortit précipitamment du fourreau puis commanda à ses hommes d’encercler l’ennemi qui demeurait immobile.
   
   Shaïlo fit quelques pas à reculons, terrorisé. Que devait il faire ? Jamais il n’aurait la force d’affronter un tel adversaire… Soudain il pivota et s’élança vers l’appontement le plus proche. Il s’esquivait, une fois de plus, abandonnant à leur triste sort ces hommes si dévoués.  
   En quelques secondes, il atteignit l’autre extrémité du quai ; puis s’écroula. Recroquevillé sur le sol, la main posée sur sa cuisse ensanglantée, il tentait en vain de calmer la douleur. A ce rythme, il ne pourrait bientôt plus marcher, il le savait. Quelle ironie pour un gardien… Rassemblant ses dernières forces, il plaqua son autre main sur le sol et se redressa péniblement pour scruter les alentours. Un vieux trois mats encore amarré attira son attention. De nombreux hommes s’occupaient de son chargement, prévoyant sans doute d’appareiller avant l’aurore ; c’était sa chance.  
   C’est alors que tous tournèrent la tête vers l’orée du port. Un épouvantable cri venait de rompre la douce mélodie des flots. L’aube était proche mais dans cette demie pénombre, la plupart des matelots ne pouvaient distinguer la provenance du hurlement. Certains crurent pourtant apercevoir deux hommes, l’un à genoux, l’épée à la main, l’autre debout et vêtu d’un long vêtement sombre.  
   Soucieux, les marins quittèrent immédiatement le ponton qui longeait le navire, après quoi la passerelle roula sur le bastingage ; quoi qu’il se trame, ce n’était pas le moment de s’éterniser…
   
   Ainsi agenouillé, il serrait toujours sa longue épée dans sa main droite. La lame raclait le dallage d’un mouvement circulaire, produisant un grincement métallique fort désagréable. Le chef de la patrouille s’était bien battu mais le combat était terminé. Il entendait déjà les pas de son ennemi se rapprocher, sonnant le glas de sa défaite.
   _ Mais…mais qui es tu ? gémit le soldat, relevant la tête pour affronter le regard de son impitoyable adversaire.  
   L’inconnu esquissa en signe de réponse un sourire qui en disait long sur ses intentions. S’arrêtant près de l’homme, il leva la main en direction de son front. L’instant d’après, le garde s’effondra, ayant donné sa vie pour une cause dont il ignorait tout…
   
   Son dessein restait inchangé ; ses yeux rouges scrutaient les environs à la recherche de son insignifiante proie : cet individu n’avait donc qu’une volonté… C’est alors que son attention se porta sur les pavés à quelques mètres de là. Plusieurs gouttes de sang frais maculaient le sol à ces pieds : il tenait sa trace !  
   Rapidement, cette piste mena l’étranger sur une large passerelle qui dominait les eaux tumultueuses. Il laissa échapper un profond soupir. Un vétuste trois mats s’éloignait lentement du port, emportant sans doute le fruit de sa quête :  
   _ Où que te conduisent ces vents, jamais tu ne trouveras le repos, proféra t-il, la voix imprégnée d’une certaine colère.  
   Une brise légère et glaciale enveloppa l’assassin qui disparut aussitôt.    
 
   Les vagues déferlaient sur la coque du navire dans un bruit de tonnerre, couvrant celui de ses sanglots. Shaïlo avait survécu, pour l’instant, mais au prix de nombreuses vies. Ecroulé contre le bastingage et les genoux repliés, il sentait enfin disparaître sa peur.  
   Il se redressa lentement et se retourna pour poser un bras sur la rambarde. De ses yeux brillants, il contempla la beauté de cette mer agitée alors que roulait sur son visage meurtri une dernière larme.  Les reflets du soleil levant trahissaient déjà la venue de l’aube, annonçant le début d’un bien long périple…
 
 

n°9945827
Amibe_R Na​rd
Posté le 14-11-2006 à 22:33:31  profilanswer
 

Salut
 
 
>Tout débuta lors d’une fraîche nuit d’automne, dans l’une des plus importantes villes >portuaires du continent de Maéxence : Edèna. Un jardin aussi vaste que somptueux >entourait d’immenses bâtisses érigées en cercle où résidaient la plupart des gardiens >éyènes En leur centre, se dressait une gigantesque tour blanchâtre dont le sommet >n’était visible que des astres. Un solide mur de pierre clôturait la demeure et de >nombreux soldats gardaient l’imposant portail. En somme, il était impossible de >pénétrer dans le domaine de la noble famille des Eyènes sans y avoir été convié.  
>
>C’est alors qu’un terrible hurlement brisa la quiétude nocturne. D’innombrables torches >s’allumèrent ça et là et en quelques instants la nuit disparut de la propriété. Tous >s’affairaient à la porte du bâtiment nord d’où provenait le cri.  
>
>_ Penses tu qu’il sera là avant l’aube ? souffla l’un des gardes à son compagnon, un >rien sarcastique.  
 
 
Alors pourquoi ce début ne fonctionne pas ?
 
Fraîche nuit d'automne, chaude nuit d'été. (bof)
Dans une des plus importantes villes portuaires du continent de Maéxence : Edéna...
 
De nouveau, bof.
C'est du statique.
 
Il faisait plutôt frais cette nuit à Edéna. Les oriflammes du port claquaient dans le vent pour saluer le départ de la troisième flotte marchande. Je m'en souviens bien, j'avais l'onglet, et c'était bien la troisième fois que je maudissais les maxéens pour leur avarice. Trois bourses, trois cadavres dans la ruelle derrière moi, et même pas de quoi quitter le pays.  
 
 
Ensuite tu utilises des mots creux
 
Vaste, somptueux, immenses, bâtisses, gigantesque,
 
Puis tu as ensuite l'image démesurée des astres qui contemplent seuls le sommet d'une très haute tour blanche.
 
Mais vaste par rapport à quoi, où somptueux, comment somptueux, pour qui somptueux ?
Immenses (pour une fourmi, pour un nain, mais pour un dragon ?)
Etc.
 
Demeure (ou bien palais, tour impériale ?)
Nombreux (ben oui, cinq, c'est nombreux pour des voleurs, trois cohortes, c'est déjà impressionnant, six mille hommes, ça fait beaucoup et c'est nombreux pour garder une porte)
 
>En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des >Eyènes sans y avoir été convié.  
 
Même pour un voleur... même pour la personne qui a poussé son cri ?
 
 
>C’est alors qu’un terrible hurlement brisa la quiétude nocturne. D’innombrables torches >s’allumèrent ça et là et en quelques instants la nuit disparut de la propriété. Tous >s’affairaient à la porte du bâtiment nord d’où provenait le cri.  
>
>_ Penses tu qu’il sera là avant l’aube ? souffla l’un des gardes à son compagnon, un >rien sarcastique.  
 
Le cri ne semble pas vraiment étonner les gardes ?
Comment est-ce possible ? Puisqu'il s'agit d'un terrible hurlement.
 
Les Eyènes sont-ils tous fous pour qu'un tel cri ne perturbe pas les gardes ?
 
 
En tant que lecteur, je ne peux pas non plus croire au calme et à la patience d'Agrime.
Quel soldat garderait son sang froid, alors que son seigneur est agressé ?
Ce n'est pas plausible.
Pas plus qu'une porte fermée à clef, dont seul un corpulent personnage détiendrait le sésame.
 
Il faudrait des raisons très importantes pour justifier une telle précaution.
Et Agrime maudirait ces conditions qui l'empêchent de porter secours à son maître.  
 
 
La suite de l'histoire est plus mouvementée.
Même si on se demande comment le jeune garçon peut forcer le barrage de soldats à l'entrée... mentionné au tout début comme étant nombreux !
 
> En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des Eyènes sans y avoir été convié.
 
Impossible de pénétrer = Impossible de sortir, sauf si le jeune homme utilise un passage connu de lui seul. Ce qui demeure possible, un gamin est bien capable de faire le mur en grimpant sur un arbre pour sauter à l'extérieur, pendant que les soldats courent pour porter assistance à leur seigneur ou chasser un éventuel assassin.
 
 
Bref, ton prologue a de l'idée, mais il te faut le renforcer pour le rendre crédible à fond.
 
Donc il te faudrait préparer le départ du bateau à la fin de ton prologue. Montrer deux marins qui embarquent sur le bateau, se plaindre du froid et des contrôles à la tour... parce qu'un bateau à voile ne décolle pas d'un coup de moteur ;-) (à moins que tu n'utilises la magie)
Peut-être qu'ils viennent de livrer quelque chose à la tour blanche, quelque chose de lourd, ce qui te permet alors de sauter à la tour blanche avec le lecteur... d'entendre le cri, de montrer l'agitation aiguë qui ébranle la citadelle, les soldats qui se répandent partout... Le jeune maître qui s'échappent, ce qui oblige les soldats à partir dans les rues, parce que le Seigneur et sa famille ont été massacrés, et que le jeune homme prend soudain une très haute importance.
Sur l'épaule de ton jeune garçon, on traverse la cité en descendant vers le port, etc.
 
Tout le prologue se tiendrait, tout s'enchaînerait de manière crédible.
Tu aurais une description vivante des lieux, vu par des personnages actifs... ce qui ne donne pas une impression de plaqué froid, sans vie.
 
De plus, tu n'utilises pas ce décor dans ta suite, donc à quoi bon cette description ?
Dans l'écriture, tout a une raison d'être, tout a une logique.
Rien ne devrait pouvoir être isolé du reste du texte...
 
Si tu me donnes à voir une épaisse porte en chêne, c'est pour ajouter un obstacle à la fuite du jeune garçon... ou alors pour la montrer fracassée par la force du poursuivant.
Par exemple, il peut y avoir d'autres raisons à cette énorme porte.
 
 
 
 
Au niveau de l'orthographe
A l'impératif, les verbes du premier groupe
Ne prennent pas de s en croupe
 
Tout ce qui est ordre est un impératif.
 
Dans une inversion sujet verbe, il faut rajouter un tiret
Y a-t-il
Puis-je
Sers-moi
 
Si il = s'il
 
      L'Amibe_R Nard

n°9947732
Fifidus
Moi je suis là!!
Posté le 15-11-2006 à 10:02:04  profilanswer
 

Hello tous le monde j' ai écris un petit bon une amie a dit que vu comment je travaille dans ma tête c' était bien écrit mais moi je pense le contraire!
 
 
 
 
   On était le vendredi 13 mai 2009, à 6h30 du matin. Mon reveil venez de sonner je devais aller à l' école, je n' en avait pas envie. Forcé par les cris de ma mère qui sortaient de sa chambre je sortis du lit. Me dirigeant vers la salle de bain avec mes habits je vis sur mon téléphone portable trois nouveaux messages. Je commencais à le debloquer et à composer le numéro du repondeur quand ma mère sortit de sa chambre et me l' arrachat des mains! Ma mère me battait souvent pour elle s' était normal, mon père, ma famille ne voyent rien seul mes deux meilleures amies le savent. Je Pensais qu' elle allait me frapper mais elle repartit dans sa chambre gardant mon téléphone.  
 
   Le bus s' arréta devant mon lycée. J' arrivais sous le préau je n' eux même pas le temps d' aller aux toilettes que la sonnerie retentit. J' allais passer une journée infernale, c' est la journée la plus chargé de la semaine. J' ai deux heures d' histoire, deux heure de fraçais, une heure de maths, une heure d' art plat et une heure de latin.
A la fin de la journée je ne rentrais pas en bus, je n' en avais pas envie! Je marchais sans savoir où aller je ne pensais même plus a rentrer chez moi.  
C' est alors que je vis un petite voiture verte s' arrêter à ma hauteur. Je ne vis pas bien le visage du type au volant mais celui du passagé me rappelé étrangement quelqu' un.
Il baissa la vitre et me regarda de haut en bas. Il me dit:
<< Hello Poupée, WAW tu es bien fringué toi dis donc, des jolies petits bats comme ca avec une jolie jupe! MMMMHHHH tu es à croquer, tu es sur que tu ne veux pas que je te rammène?>>
Je commencais à courrir, il fesait nuit depuis plus d' une heure. Je suis rentré dans une petite ruelle inaxesible en voiture. Je pensais qu' il allait arrêter de me suivre, mais non je me suis trompé un des deux hommes était là. Je courrais de plus en plus vite, mais la rue avait une fin. Une rue sans issus. Je me suis retourné pour voir où était l' homme. Il se trouvait juste derrière moi. Il me prit dans ces bras, je n' arrivais plus à bouger.  
 
 
PS: pardon pour les fautes c' est mon point faible...


---------------
L'amour c'est comme une rédaction, le plus dur c'est l'intro.
n°9950093
Ton pere
Posté le 15-11-2006 à 15:25:55  profilanswer
 

Corrige les fautes, même si c'est ton point faible : c'est presque le plus important : pour te dire, non seulement j'ai fais la grimace en lisant la première phrase, mais en plus, j'ai dû m'y reprendre à deux fois ^^. Revosi ta ponctuation, aussi. Deux possibilités pour ces deux problèmes : Word et son correcteur orthographique (pour les fautes seulement), ou ta prof de français (ça dépend de ton âge quoi )
 
Quant au texte : les amies au courant que tu te fais battre, et qu'y ne disent rien ?? Ca me parait irréaliste, tous ça...
 
Sinon, je ne peux pas trop juger de l'originalité, car pour l'instant, c'est assez classique. Sauf bravo à l'héroïne pour avoir réussie à se faire bloquer dans une impasse (elle habite là depuis quand ? =) )  
 
Autre remarque : je n'ai devine que c'était une fille qu'après que la voiture verte entre en scène et que tu aies paré de jupe è_é. Peut être est-ce normal vu que ce n'est qu'un extrait, mais ça m'a forcé à revenir en arrière dans le film que je me faisais danas ma tête, et ça, c'est pas cool ;)

n°9951795
Ton pere
Posté le 15-11-2006 à 18:00:41  profilanswer
 

Alors :
 

Citation :

Tu es en train de créer l'équivalent du Silmarillion  ;-)))  
Le Silmarillion, c'est toute la Genèse de la Terre du milieu, en partant de la création de Sauron... assez indigeste comme lecture, même si le charme de Tolkien se retrouve en certains endroits.  
 
Pose-toi aussi les questions :  
Que font-ils pour survivre ici.  
Qu'est-ce que les héros vont apporter comme perturbations dans leurs vies.  
Cela va-t-il les affecter ?  
 
Dans le Seigneur des anneaux, partout où passe la compagnie, c'est l'occasion de massacre, de guerre, de menace... Comme quoi, plus Frodon passe loin de chez soi, mieux on se porte  ;o)))


 
Je ne sais pas comment est écrit le Silmarillion (jamais lu), mais perso je le fais plutôt sous forme d'idées distinctes, et pas d'un texte unique. Certains passages si, mais pas tout.
 
Je vais essayer de ma poser les questions que tu m'as citées, mais je pense que je vais me replonger dans l'écriture (d'ailleurs, à ce sujet, je suis dégouté... mes premiers chapitres étaient sur mon autre PC qui est tombé en panne ==> je vais avoir beaucoup de mal à les récupérer... Est-ce que je dois les réécrire, ou dois-je continuer en ayant une vague idée de ce que j'avais écris avant (en espérant le récupérer) ?). Voici ce que donnerait le début du chapitre un (il y a un prologue avant), refait entièrement donc, à cause de l'histoire de PC défectueux ^^
 
Chapitre n°1
 
<<Students ?  
 Un silence pesant régnait dans la salle de cours. Depuis une dizaine de minutes, chacun semblait retenir son souffle, et on s’attendait à tout moment à la chute d’un élève, violacé par le manque d’oxygène.
- Students ? What do you think about this text ?  
Toujours pas de réponse. La professeur d’anglais pinça les lèvres et s’assit sur son bureau.
- I’m listening to you, guys
Quelques élèves portèrent la main à leur sac. Soudain, une sonnerie se fit entendre, et ce fut la coup de départ d’un formidable tonnerre de raclements de chaises lorsque les lycéens se préparèrent à sortir. Ceux qui dormaient encore ouvrirent les yeux et se hâtèrent de sortir à leur tour.
- Well, you must do the exercice I gave you sooner. See you tomorrow ! >>
La plupart des étudiants n’entendirent rien, s’engouffrèrent à travers l’embrasure de la porte, et se déversèrent dans le couloir en réveil.
 
<< Il faut avouer qu’elle est ennuyeuse, cette prof… Moi, je ne serais pas capable de rester une heure sur la même question.
Gaël se passa la main dans les cheveux et sourit.
- Et tu as vue la masse de maquillage ? C’était encore pire que d’habitude !
Sofia éclata d’un rire clair.
- Ca, c’est sûr ! Si par malheur une mouche se posait sur elle, je pense que la pauvre y resterait collée. Je me suis toujours demandée ce qui se passerait si tu posais ton doigt sur sa joue…
Gaël écarquilla ironiquement les yeux.
- Tu m’as imaginé dans une situation pareille ?  
- Bien sûr, répondit Sofia >>
Tandis qu’ils se dirigeaient vers l’extérieur en traversant un dédale de couloirs à la peinture écaillée, ils ne dirent rien. Après l’ouverture d’une porte, le froid leur mordit la peau et le vent fit danser leurs cheveux.
<< C’est pourtant évident… maugréa Gaël.
- Que quoi ? fit Sofia, prise au dépourvue.
- Bah, qu’il faudrait me couper le doigt, pardi.>>
Sofia ne comprit pas tout de suite, puis éclata à nouveau de rire. Elle asséna une bourrade amicale sur l’épaule de Gaël, et ils se dirigèrent tout deux vers leur arrêt de car et un repos bien mérité après une dure journée de labeur.
 
Voilà, donc j'ai écris ça vite fait, dites moi ce que vous en pensez !

n°9952853
Edwin hock
Posté le 15-11-2006 à 19:27:01  profilanswer
 


Salut L'Amibe_R Nard  :hello:  
 
Bon tout d'abord, j'aimerais te remercier d'avoir pris de ton temps pour lire ce prologue et pour l'avoir commenté :jap:  
 

Citation :

Alors pourquoi ce début ne fonctionne pas ?
 
Fraîche nuit d'automne, chaude nuit d'été. (bof)
Dans une des plus importantes villes portuaires du continent de Maéxence : Edéna...
 
De nouveau, bof.
C'est du statique.
 
Il faisait plutôt frais cette nuit à Edéna. Les oriflammes du port claquaient dans le vent pour saluer le départ de la troisième flotte marchande. Je m'en souviens bien, j'avais l'onglet, et c'était bien la troisième fois que je maudissais les maxéens pour leur avarice. Trois bourses, trois cadavres dans la ruelle derrière moi, et même pas de quoi quitter le pays.  


C'est clair que la version que tu proposes de cette description est bien plus vivante  :) Le seule problème est qu'elle est différente. Ce que je veux dire, c'est que celui qui nous donne ces informations sur la ville (le jeune maître, tu pouvais pas deviner) ne sait que très peu de chose de l'extérieur du domaine, étant donné que l'adolescent n'a jamais mis un pied dehors  :D ( ce que j'explique lorsque je dis qu'il ne connait rien de la pauvreté qui infeste les rues d'Edèna)
Mais bon j'avoue que si je pouvais reformuler ce paragraphe comme tu le proposes, ça serait bien. Enfin... Je m'attarderai dessus à la relecture :)  

Citation :

Ensuite tu utilises des mots creux
 
Vaste, somptueux, immenses, bâtisses, gigantesque,
 
Puis tu as ensuite l'image démesurée des astres qui contemplent seuls le sommet d'une très haute tour blanche.
 
Mais vaste par rapport à quoi, où somptueux, comment somptueux, pour qui somptueux ?
Immenses (pour une fourmi, pour un nain, mais pour un dragon ?)
Etc.

J'aurai tendance à dire pour le jeune gardien, mais c'est vrai que c'est flou. Cependant, ça ne risque pas de faire un peu lourd si à chaque adjectif de ce genre, je précise l'échelle ?

Citation :

>En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des >Eyènes sans y avoir été convié.  
 
Même pour un voleur... même pour la personne qui a poussé son cri ?

Justement, si personne de "normal" ne peut rentrer ni sortir, on est en droit de penser que c'est bien plus qu'un simple voleur qui a pénétré dans le domaine. Mais est-ce que ma façon de décrire ce lieu permet d'en arriver à cette conclusion, ça je n'en sais rien :(
Sinon pour celui qui pousse ce cri, on pourrait penser que c'est l'un des personnages qui se fait assassiner, non ?
 

Citation :

Le cri ne semble pas vraiment étonner les gardes ?
Comment est-ce possible ? Puisqu'il s'agit d'un terrible hurlement.
 
Les Eyènes sont-ils tous fous pour qu'un tel cri ne perturbe pas les gardes ?


Je pensais que ce décalage entre la situation et leur réaction serait amusant, surtout qu'ils en sont presque à parier sur le retard d'Oleq. Pour eux, ces situations font partie de leur quotidien et c'est pour cela qu'ils le prennent de cette façon (on va dire qu'ils essaient de détendre un peu l'atmosphère en attendant l'autre garde, un peu comme des militaires partant au combat  :) ) Aprés peut être que ma vision des choses est carrément fausse :D  

Citation :

En tant que lecteur, je ne peux pas non plus croire au calme et à la patience d'Agrime.
Quel soldat garderait son sang froid, alors que son seigneur est agressé ?
Ce n'est pas plausible.

Je dis dans la description d'Agrime qu'il est de nature calme mais que justement, cette fois il ne l'est pas :)  J'explique d'ailleurs à un moment qu'Agrime a certaines informations sur ce que pensait le seigneur des Eyènes, informations que les autres soldats n'ont apparement pas. Cela renforce l'idée qu'Agrime a des liens différents avec le seigneur, comparé aux autres gardes, et que donc il est normal qu'Agrime et ses soldats n'aient pas le même comportement face à cette situation. Tu es d'accord ? :??:  

Citation :

Pas plus qu'une porte fermée à clef, dont seul un corpulent personnage détiendrait le sésame.
 
Il faudrait des raisons très importantes pour justifier une telle précaution.
Et Agrime maudirait ces conditions qui l'empêchent de porter secours à son maître.


D'aprés ce qu'avance Oleq, on comprend que cette porte n'aurait jamais dut se trouver fermée. C'est d'ailleurs une situation imprévue étant donné que la troupe est obligée d'attendre devant la porte, qu'un personnage corpulent daigne arriver. D'autre part, c'est un batiment qui sert de demeure à la famille du seigneur donc on pourrait se douter qu'au moins le seigneur a la clef de son logis. Et puis comme je l'ai dis plus haut, ce n'est peut être pas un simple voleur qui s'est introduit dans le domaine et qu'il est peut être à l'origine de la fermeture de la porte :D  
Sinon pour Agrime, tu as raison, je devrais plus m'attarder sur sa réaction.

Citation :

Même si on se demande comment le jeune garçon peut forcer le barrage de soldats à l'entrée... mentionné au tout début comme étant nombreux !
 
> En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des Eyènes sans y avoir été convié.
 
Impossible de pénétrer = Impossible de sortir, sauf si le jeune homme utilise un passage connu de lui seul. Ce qui demeure possible, un gamin est bien capable de faire le mur en grimpant sur un arbre pour sauter à l'extérieur, pendant que les soldats courent pour porter assistance à leur seigneur ou chasser un éventuel assassin.


Même pas besoin de passage secret en fait :) Le fait de dire que le jeune maître est un futur gardien suffit à justifier quelques prouesses :ange: Comme par exemple le fait qu'il traverse toute la ville avec un jambe entaillée :) C'est au cours de l'histoire qu'on en apprendra plus sur ces nobles qui se font appeler "gardien", peut être est-ce gênant d'ailleurs que l'on ne le sache pas plutôt :??:  

Citation :

Donc il te faudrait préparer le départ du bateau à la fin de ton prologue. Montrer deux marins qui embarquent sur le bateau, se plaindre du froid et des contrôles à la tour... parce qu'un bateau à voile ne décolle pas d'un coup de moteur ;-) (à moins que tu n'utilises la magie)


C'est clair que ce petit dialogue pourrait être sympathique :D Mais comment mon jeune maître pourrait-il entendre leur conversation ? (la super ouïe ne fait pas partie des attributions des gardiens :D ) A moins que je ne fasse une scène à part, au milieu de la fuite du jeune homme. Mais celà ne risquerait pas de casser le rythme de sa fuite ?
Ps : Non non pas de magie  :)  

Citation :

Peut-être qu'ils viennent de livrer quelque chose à la tour blanche, quelque chose de lourd, ce qui te permet alors de sauter à la tour blanche avec le lecteur... d'entendre le cri, de montrer l'agitation aiguë qui ébranle la citadelle, les soldats qui se répandent partout... Le jeune maître qui s'échappent, ce qui oblige les soldats à partir dans les rues, parce que le Seigneur et sa famille ont été massacrés, et que le jeune homme prend soudain une très haute importance.
Sur l'épaule de ton jeune garçon, on traverse la cité en descendant vers le port, etc.
 
Tout le prologue se tiendrait, tout s'enchaînerait de manière crédible.
Tu aurais une description vivante des lieux, vu par des personnages actifs... ce qui ne donne pas une impression de plaqué froid, sans vie.


Je n'ai pas trop compris comment faire :sweat:  

Citation :

De plus, tu n'utilises pas ce décor dans ta suite, donc à quoi bon cette description ?
Dans l'écriture, tout a une raison d'être, tout a une logique.
Rien ne devrait pouvoir être isolé du reste du texte...


Bien plus tard dans l'histoire et accompagné de personnages très différents, Shaïlo reviendra à Edèna. Certes, ce ne sera pas du tout dans les mêmes conditions, mais ça me donnera quand même l'occacion de montrer les changements du décor et les éléments inchangés qui rappelent des souvenirs à ce gardien. Je pense donc que cette description (d'ailleurs peut être un peu trop concise :sweat: ) a son importance. Mais bon tu ne pouvais pas le savoir :)  

Citation :

Si tu me donnes à voir une épaisse porte en chêne, c'est pour ajouter un obstacle à la fuite du jeune garçon... ou alors pour la montrer fracassée par la force du poursuivant.
Par exemple, il peut y avoir d'autres raisons à cette énorme porte.


Si j'ai mis une épaisse porte en chêne, c'est pour bloquer ma patrouille, qu'aucun soldat ne puisse l'enfoncer, et qu'ils soient donc obligés d'attendre Oleq :D  

Citation :

Au niveau de l'orthographe
A l'impératif, les verbes du premier groupe
Ne prennent pas de s en croupe
 
Tout ce qui est ordre est un impératif.
 
Dans une inversion sujet verbe, il faut rajouter un tiret
Y a-t-il
Puis-je
Sers-moi
 
Si il = s'il


Aie aie aie :sweat: Et bien, il ne me reste plus qu'à corriger tout ça :)  
 
Bon sinon, merci encore pour ton avis et tes remarques intéressantes :jap: Ce que j'ai surtout apprécié, c'est ta sincérité. Alors si tu as d'autres réflexions à faire, j'en serais très heureux  :)

n°9953092
Ton pere
Posté le 15-11-2006 à 19:46:02  profilanswer
 

Alors moi, un petit truc m'a choqué :  
 

Citation :

L’instant d’après, le garde s’effondra, ayant donné sa vie pour une cause dont il ignorait tout…  
     
   Son dessein restait inchangé ; ses yeux rouges scrutaient les environs à la recherche de son insignifiante proie : cet individu n’avait donc qu’une volonté… C’est alors que son attention se porta sur les pavés à quelques mètres de là. Plusieurs gouttes de sang frais maculaient le sol à ces pieds : il tenait sa trace !  


 
Là, écrit comme ça, on est en droit de penser que c'est le garde qui a les yeux rouges et le dessein inchangé... Ca m'a un peu perturbé à la première lecture ^^  
 
 
Voilà, je commenterai peut être le reste plus tard, si j'ai le temps ;)

n°9953306
Edwin hock
Posté le 15-11-2006 à 20:07:57  profilanswer
 

Oui c'est vrai que c'est un peu ambigu :sweat: Je pense que remplacer "Son dessein restait inchangé" par "Le dessein de ce montre" ôterait le doute, non ?

n°9953812
Edwin hock
Posté le 15-11-2006 à 20:56:59  profilanswer
 

Je viens de lire ton texte :) Sympathique franchement. En tant que lycéen, je peux aussi te dire que la situation est crédible :whistle:  
 
Par contre il y a une ou deux choses au niveau de la forme qui m'ont troublé (et qui, attention, ne sont pas forcément vérifiées :sweat: )
 

Citation :

La professeur d’anglais pinça les lèvres et s’assit sur son bureau

Peut être "ses", à moins qu'elle ne torture l'un de ces élèves :D Sinon "la prof se pinça les lèvres".
 

Citation :

Soudain, une sonnerie se fit entendre, et ce fut la coup de départ d’un formidable tonnerre de raclements de chaises lorsque les lycéens se préparèrent à sortir.

Faute de frappe je suppose :)  
 

Citation :

La plupart des étudiants n’entendirent rien, s’engouffrèrent à travers l’embrasure de la porte, et se déversèrent dans le couloir en réveil.

C'est soit une virgule, soit un "et" mais les deux ne peuvent pas se suivre, non ?
 

Citation :

Et tu as vue la masse de maquillage ? C’était encore pire que d’habitude !

"e" ou pas de "e" :??:  
 

Citation :

Sofia éclata d’un rire clair.

Là j'ai essayé de comparer avec une autre phrase. Imagine la phrase "Sofia parla d'une voix forte". Tu peux dans cette phrase retirer le "d'une voix forte" sans que la phrase ne perde son sens. En revanche si dans "Sofia éclata d’un rire clair" tu retires "d'un rire clair", la phrase perd son sens. C'est sans doute pour ça que cette phrase m'a troublé. Aprés c'est peut être moi qui débloque :D  
 

Citation :

Que quoi ? fit Sofia, prise au dépourvue.

Pas de "e" à mon humble avis :)  
 

Citation :

Elle asséna une bourrade amicale sur l’épaule de Gaël, et ils se dirigèrent tout deux vers leur arrêt de car et un repos bien mérité après une dure journée de labeur.

", et" dont je ne suis toujours pas sûr.  
 
Sinon bonne chance pour la suite :)  

n°9956427
Ton pere
Posté le 16-11-2006 à 08:44:08  profilanswer
 

Citation :

Je viens de lire ton texte :) Sympathique franchement. En tant que lycéen, je peux aussi te dire que la situation est crédible


 
Merci :D  
 
J'ai effectivement essayé de le rendre crédible,pour ne pas retrouver de situations à la Harry Potter (où je trouve que certaines réactions sont un peu irréalistes).
 

Citation :

Peut être "ses", à moins qu'elle ne torture l'un de ces élèves :D Sinon "la prof se pinça les lèvres".


 
Il ne faut pas confondre l'expression "pinçer les lèvres" et "se pincer les lèvres". Pour moi, c'est un peu différent ;)
 

Citation :

Là j'ai essayé de comparer avec une autre phrase. Imagine la phrase "Sofia parla d'une voix forte". Tu peux dans cette phrase retirer le "d'une voix forte" sans que la phrase ne perde son sens. En revanche si dans "Sofia éclata d’un rire clair" tu retires "d'un rire clair", la phrase perd son sens. C'est sans doute pour ça que cette phrase m'a troublé. Aprés c'est peut être moi qui débloque :D  


 
Bah, je sais pas... C'est l'expression "éclater de rire", ça ne me parait pas si étrange... :s
 
Quant aux virgules et aux fautes de frappes, je vais mettre ça sur le compte d'un recopiage rapide =)
 
Merci de tes remarques  :jap:  

n°9973083
Amibe_R Na​rd
Posté le 18-11-2006 à 00:45:25  profilanswer
 

Bonjour Fifidus
 

Fifidus a écrit :

Hello tous le monde j' ai écris un petit bon une amie a dit que vu comment je travaille dans ma tête c' était bien écrit mais moi je pense le contraire!


 
Intéressant que tu le saches ou que tu le sentes.
 
Les fautes, oui. Bon, ce n'est pas le plus grave pour l'instant.
Pas sur un premier jet.  :-)
 
Donc, comme je l'ai dit à d'autres, dans ce forum.
Pour une bonne accroche du lecteur, (l'hameçon pour tirer le lecteur hors de sa passivité)
Dès le début, un lieu, un personnage dans une situation tendu.
 
Ce qui correspond à cette phrase dans ton texte.
> Forcé par les cris de ma mère qui sortaient de sa chambre je sortis du lit.
 
Ce qui induit aussitôt, dans l'esprit du lecteur, le besoin de comprendre
Pourquoi le personnage est "forcée" s'il s'agit bien d'une fille. Il y a de grandes chances, quand même  ;-))
 
 
>Forcé par les cris de ma mère qui sortaient de sa chambre je sortis du lit.
>On était le vendredi 13 mai 2009, à 6h30 du matin. Mon reveil venez de sonner je >devais aller à l' école, je n' en avait pas envie.  
 
Maintenant, qu'est-ce que le lecteur comprend.
Qu'il s'agit d'un vendredi 13 (ok, superstition)
Qu'il est 6h30
Que c'est bientôt le week-end, et que le personnage n'aime pas trop l'école (en cette période de sa vie)
 
Pour les fautes.
Voici déjà comment en exterminer quelques-unes.
Première idée, passer les phrases au futur, et changer le sujet en nous
 
>Forcé par les cris de ma mère qui sortaient (sortira) de sa chambre je sortis (nous sortirons) du lit
>(Nous étions) On était le vendredi 13 mai 2009, à 6h30 du matin. Mon reveil venez  (Notre réveil viendra) de sonner je devais (nous devrons) aller à l' école, je n' en avait (nous n'en n'aurons) pas envie.  
 
Donc sortaient  
Venez
Je n'en n'avait   sont incorrects
 
Pourquoi le nous ?
Parce que le nous permet d'entendre une différence entre un futur et un conditionnel : nous n'aurons est différent de nous n'aurions / nous avions est de nous eûmes, nous parlions de nous parlâmes. (alors qu'avec je, c'est j'aurais / j'aurai,  et je parlais, je parlai, tout le temps une terminaison homophonique = sonorité identique)
 
Pour forcé
Il suffit de se demander qui est forcée, donc de supprimer (dans sa tête) tout ce qui est "en trop" dans la phrase et qui empêche le rapprochement entre les mots proches. Ici le sujet et l'adjectif.
 
Forcé (par les cris de ma mère qui sortait de sa chambre) je sortis  
devient
Forcé je sortis  (si je est une fille, alors forcé est au féminin donc forcée. Tu peux aussi utiliser un autre mot, dont la sonorité s'entend, lourd par exemple. Ce qui donne Lourde je sortis, donc forcée je sortis)
 
Les parenthèses permettent de remarquer une absence de ponctuation.
Au choix
Forcée, par les cris de ma mère qui sortait de sa chambre, je sortis
Ou
Forcée par les cris de ma mère qui sortait de sa chambre, je sortis
 
Les deux phrases n'ont pas tout à fait le même sens.
 
A remarquer que les virgules se sont installées à l'emplacement des parenthèses.  :-)), ce n'est pas tout à fait un hasard.
 
 
Autre et dernier problème, la répétition de sortir
Sortait/sortis... les deux mêmes mots pour deux personnages différents.
Ce qui rend confus le lecteur, qui ne sait plus qui sort de quoi.
 
Si on utilise l'outil pourquoi, on se rend encore compte que la scène serait plus réaliste si on disait
 
Forcée, par les cris de ma mère qui déboulait dans ma chambre, je sortis
Forcée, par les hurlements de ma mère qui déboulait dans ma chambre, je sortis
 
Pourquoi est-elle obligée de sortir de son lit... parce que la mère arrive dans sa chambre. Ce qui peut laisser à penser que la mère a déjà crié, mais que ça n'a eu aucun effet sur la jeune fille qui raconte l'histoire.
 
Je passe plus vite sur la suite
>Me dirigeant vers la salle de bain avec mes habits je vis sur mon téléphone portable >trois nouveaux messages. Je commencais à le debloquer et à composer le numéro >du repondeur quand ma mère sortit de sa chambre et me l' arrachat des mains! Ma  
 
elle ressort encore ?
 
>mère me battait souvent pour elle s' était normal, mon père, ma famille ne voyent  
 
petit passage au futur
pour elle ce sera normal  donc c'était normal
mon père, ma famille ne verront rien seul : dont ne voient
 
>rien seul mes deux meilleures amies le savent. Je Pensais qu' elle allait me frapper >mais elle repartit dans sa chambre gardant mon téléphone.  
 
 >  Le bus s' arréta devant mon lycée. J' arrivais sous le préau je n' eux même pas le  
 
/arréta... arrestation, or le vieux français a transformé beaucoup de s en accent circonflexe (hospital a donné hôpital, teste a donné tête, donc ici c'est arrêta)  
/
 
>temps d' aller aux toilettes que la sonnerie retentit. J' allais passer une journée >infernale, c' est la journée la plus chargé de la semaine. J' ai deux heures d'  
 
/chargé ou lourde ?  (donc chargée)
/
 
 
>histoire, deux heure de fraçais, une heure de maths, une heure d' art plat et une  
 
/l'apostrophe est toujours collée au mot qui suit, donc  
c'est J'allais, J'ai, d'histoire, etc.
/
 
>heure de latin.
>A la fin de la journée je ne rentrais pas en bus, je n' en avais pas envie! Je >marchais sans savoir où aller je ne pensais même plus a rentrer chez moi.  
>C' est alors que je vis un petite voiture verte s' arrêter à ma hauteur. Je ne vis pas >bien le visage du type au volant mais celui du passagé me rappelé étrangement  
 
/là, pour passagé, il suffirait de dire féminiser le terme (une autre astuce pour traquer ses fautes) celui de la passagère, donc passager.
Me rappellera, donc me rappelait.
/
 
>quelqu' un.
>Il baissa la vitre et me regarda de haut en bas. Il me dit:
><< Hello Poupée, WAW tu es bien fringué toi dis donc, des jolies petits bats comme >ca avec une jolie jupe! MMMMHHHH tu es à croquer, tu es sur que tu ne veux pas  
 
/tu es sûre  : sûr = certain, tu es certaine, donc tu es sûre
/
>que je te rammène?>>
 
/ram-mène, un peu long pour re-amène qui a donné ramène
/
 
>Je commencais à courrir, il fesait nuit depuis plus d' une heure. Je suis rentré dans  
 
/je commençais, devient nous commençâmes  
il fesait devient il fera, du verbe faire, il faisait
 
je suis rentrée, devient elle est rentrée, donc je suis rentrée.
/
>une petite ruelle inaxesible en voiture. Je pensais qu' il allait arrêter de me suivre,  
 
/inaxesible  = i-na-xzé-zi-ble...  ça ne colle pas, accès, accessible, in-accessible
/
>mais non je me suis trompé un des deux hommes était là. Je courrais de plus en >plus vite, mais la rue avait une fin. Une rue sans issus. Je me suis retourné pour >voir où était l' homme. Il se trouvait juste derrière moi. Il me prit dans ces bras, je n' >arrivais  
 
/il me prit dans ces bras (ces = ceux-ci, ceux-là, très loin à l'horizon... ce qui ne va pas... donc les siens... ses bras)
/
>plus à bouger.  
>
>
>PS: pardon pour les fautes c' est mon point faible...
 
 
Pour ton histoire, il y a de l'idée.
C'est un peu schématique, c'est-à-dire que ça va trop vite.
Le lycée, la journée infernale mériterait un peu plus de détails, pour dire pourquoi c'est infernal (pourquoi c'est lourd :-))) )...  
parce qu'elle n'a pas pu faire pipi de toute la journée ???  :o)
 
 
 
Bon, tu devrais avoir compris le "truc" pour corriger une phrase.
- la passer au futur.
- remplacer le sujet par nous
- changer les adjectifs en lourd
- écouter aussi le mot en le décomposant syllabe par syllabe.
 
Le plus gros truc, pour corriger et pour écrire, c'est de remplacer les mots par d'autre mots. De ne jamais se contenter de la première phrase venue... de ne jamais se satisfaire de la première idée accouchée un soir/matin de novembre.  :-))
 
 
Continue à écrire
Continue à te corriger (trouve tes propres mots de remplacement, ceux que tu connais le mieux)
 
Et n'oublie pas que, plus tu corriges et plus tu écris, plus il t'est alors facile de progresser. Dans la vie, tout est une question d'entraînement.
Le muscle de l'écriture se travail.
 
 L'Amibe_R Nard

n°9976695
power-user
Posté le 18-11-2006 à 19:00:05  profilanswer
 

Bonjour à vous tous !
Je m'incruste dans ce topic car j'ai quelques questions.  ;)  
 
Je suis en train d'écrire un récit "autobiographique" qui relate des évènements qui se sont passés il y a quelques années, alors que j'étais en pleine dépression.
En fait, je me suis rendu compte que, pendant cette période (plusieurs mois), j'aurais tellement de choses à raconter que j'ai décidé de m'attaquer à une période plus précise (qui se déroule sur 3-4 jours).
 
Je commence seulement à écrire et je rencontre quelques problèmes :
1) Je trouve qu'il y a beaucoup trop de "je". Comment écrire un récit autobiographique en évitant ces répétitions ?
2) Je me suis rendu compte que je fais beaucoup de phrases courtes.
 
Avez-vous des conseils à me donner ?
Merci beaucoup !  :)

n°9978146
Edwin hock
Posté le 18-11-2006 à 22:42:09  profilanswer
 

Salut power-user :jap:  
 

Citation :

1) Je trouve qu'il y a beaucoup trop de "je". Comment écrire un récit autobiographique en évitant ces répétitions ?


 
Il y a toujours la voie passive mais bon, ça alourdira ton texte plus qu'autre chose :sweat:  
 

Citation :

2) Je me suis rendu compte que je fais beaucoup de phrases courtes.


 
Perso, je préfère des phrases courtes et clairs que des phrases longues et codées (et c'est moi qui dis ça :ange: ) Franchement, je ne pense pas que ce soit gênant :)
 
En tout cas, bonne chance pour ton récit ;)

n°9978387
Amibe_R Na​rd
Posté le 18-11-2006 à 23:12:08  profilanswer
 

Salut  
 
 

power-user a écrit :

Bonjour à vous tous !
Je m'incruste dans ce topic car j'ai quelques questions.  ;)  


 
Comme beaucoup  :-))
 

Citation :


Je suis en train d'écrire un récit "autobiographique" qui relate des évènements qui se sont passés il y a quelques années, alors que j'étais en pleine dépression.
En fait, je me suis rendu compte que, pendant cette période (plusieurs mois), j'aurais tellement de choses à raconter que j'ai décidé de m'attaquer à une période plus précise (qui se déroule sur 3-4 jours).


 
Est-ce un écrit pour partager avec d'autres, ou pour te relater ce que tu as vécu en propre ?
 

Citation :


Je commence seulement à écrire et je rencontre quelques problèmes :
1) Je trouve qu'il y a beaucoup trop de "je". Comment écrire un récit autobiographique en évitant ces répétitions ?
2) Je me suis rendu compte que je fais beaucoup de phrases courtes.
 
Avez-vous des conseils à me donner ?
Merci beaucoup !  :)


 
Le premier conseil à te donner est d'éliminer un maximum de je.  :-))
 
Je prends la laisse du chien.
Je l'appelle.
J'ouvre la porte.
Je ferme la porte.
Je dévale les escaliers pour rattraper ce satané chien.
Je ferme le portillon.
 
Première idée pour supprimer, essayer de délocaliser le sujet.
 
Le chien m'apporte déjà sa laisse, pas la peine que je l'appelle. Pressé, il gratte la porte pour que je lui ouvre... et le voilà déjà descendu en bas des escaliers, alors que je n'ai même pas  encore tourné la clef. Foutu clébard, il va me rendre chèvre !
Tiens, le portail est fermé aujourd'hui. Tant mieux, il va le rester encore longtemps après mon passage, comme ça cet imbécile de cabot ne pourra pas galoper derrière les éboueurs, comme hier. A travers toute la ville ! Oh oui !
Il n'est pas Husky pour rien.
 
On évite de se concentrer uniquement sur le je.
On est passé de six "je" à trois
 
On pourrait dire
Le chien m'apporte déjà sa laisse, pas la peine de l'appeler aujourd'hui. Il sait. Pressé, il...
 
Et hop un de moins.
On peut utiliser la même astuce pour la clef
et le voilà déjà descendu en bas des escaliers, alors que la serrure me résiste encore. Clic ! Ça y est enfin !
 
Reste un je, à voir si le changement du je en meuh n'est pas trop bovin à force  ;o))))
 
Deuxième possibilité, passer par un personnage intermédiaire.
 
Je prends la laisse du chien.
Je l'appelle.
J'ouvre la porte.
Je ferme la porte.
Je dévale les escaliers pour rattraper ce satané chien.
Je ferme le portillon.
 
 
Tiens, voilà la mère Michu, avec son sale caractère. Elle va encore me reprocher que mon chien bave partout, même sur la laisse, qu'il est désobéissant, que je ferais mieux de bien fermer mes portes à clefs, à cause de tous ces voleurs de nos jours.
Pauvre vieille, elle doit vraiment s'ennuyer pour m'empêcher de fermer la porte de mon appartement.
- Et voilà votre chien qui s'est enfui comme hier, qu'elle me dit, avec un sourire jusqu'à ses oreilles édentées... à moins que ce ne soit sa douche.
 
Je dévale les escaliers à la poursuite de mon infernal bâtard.
- Et fermez bien le portillon, me crie-t-elle du haut des marches, rapport à mon chat !
 
 
Le je vu par un autre, n'est plus tout à fait du je.
 
Pour les phrases courtes, rajoute des adjectifs, juste ce qu'il faut, rajoute du mouvement, là aussi sans abuser.
 
Sans oublier qu'une phrase courte de lit vite. Très vite. Plus vite que l'éclair !
 
 L'Amibe_R Nard

n°9978840
Amibe_R Na​rd
Posté le 19-11-2006 à 00:33:59  profilanswer
 


Salut Edwin
 

Edwin hock a écrit :

Salut L'Amibe_R Nard  :hello:  
 
Bon tout d'abord, j'aimerais te remercier d'avoir pris de ton temps pour lire ce prologue et pour l'avoir commenté :jap:  
 

Citation :

...d'une très haute tour blanche.
 
Mais vaste par rapport à quoi, où somptueux, comment somptueux, pour qui somptueux ?
Immenses (pour une fourmi, pour un nain, mais pour un dragon ?)
Etc. J'aurai tendance à dire pour le jeune gardien, mais c'est vrai que c'est flou. Cependant, ça ne risque pas de faire un peu lourd si à chaque adjectif de ce genre, je précise l'échelle ?


 
Oui et non   :lol:  
 
Oui, si tu utilises le procédé mécaniquement.
Non, si tu utilises une échelle humaine. C'est-à-dire que tu indiques en quoi le lieu est somptueux (des sculptures en or, des fontaines de rubis, des tapis rouges dans les jardins)
 
Immense...
Les arbres en contrebas ressemblaient à des nains, à des moustiques affrontant un géant... (Or il s'agissait de séquoia haut de plus de trois cents mètres, pas terrible comme formulation, on reprend) et ils secouaient avec rage leurs longues chevelures de trois cents mètres, tentant d'apercevoir le sommet de la tour.
 
Car une échelle de valeur se mesure toujours avec un mètre étalon.  
Si tu mets une photo sans un personnage humain, on ne peut pas bien se rendre compte de la taille d'un objet, mais si tu vois un bonhomme tout riquiqui à gauche ou à droite de l'objet, alors tu as une échelle de valeur. Echelle qui permet au lecteur de comparer sa propre taille à celle du bonhomme sur la photo...
 
Et si un plan rapproché montre que le gars est monté sur des échasses, alors l'objet à ses côtés est vraiment gigantesque.
 
 

Citation :

>En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des >Eyènes sans y avoir été convié.  
 
Même pour un voleur... même pour la personne qui a poussé son cri ?  
 
Justement, si personne de "normal" ne peut rentrer ni sortir, on est en droit de penser que c'est bien plus qu'un simple voleur qui a pénétré dans le domaine. Mais est-ce que ma façon de décrire ce lieu permet d'en arriver à cette conclusion, ça je n'en sais rien :(
Sinon pour celui qui pousse ce cri, on pourrait penser que c'est l'un des personnages qui se fait assassiner, non ?


 
ici, tu as un double problème.
 
1) tu ne nous as pas montré une personne normale en train d'essayer de rentrer ou de sortir.
 
Si je te dis : personne ne pouvait rentrer sans être sévèrement contrôlé.
Ben, ça te laisse sur ta faim.
 
Si maintenant, je te dis
Personne ne pouvait rentrer sans cinq laissez-passer, et encore les gardes procédaient-ils à une fouille au corps minutieuse, surtout à l'encontre des hommes, dont ils auscultaient même le fondement et les interstices entre les orteils.
Plus d'un barbare avait été rasé et tondu, sous la menace de quatre épées posées sur sa gorge, de la tête au pied.
Quant aux femmes, elles étaient tout simplement interdites de passage. La dernière en date se desséchait lentement à la potence.
 
Ok, tu sais "maintenant" qu'une personne normale ne peut pas passer.   :)  
 
 
 

Citation :


>Le cri ne semble pas vraiment étonner les gardes ?
>Comment est-ce possible ? Puisqu'il s'agit d'un terrible hurlement.
>
>Les Eyènes sont-ils tous fous pour qu'un tel cri ne perturbe pas les gardes ?
 
 
Je pensais que ce décalage entre la situation et leur réaction serait amusant, surtout qu'ils en sont presque à parier sur le retard d'Oleq. Pour eux, ces situations font partie de leur quotidien et c'est pour cela qu'ils le prennent de cette façon (on va dire qu'ils essaient de détendre un peu l'atmosphère en attendant l'autre garde, un peu comme des militaires partant au combat  :) ) Aprés peut être que ma vision des choses est carrément fausse :D  


 
Amusant s'il ne s'agit que du cri d'une femme apeurée par une souris, sinon tu as des gardes plutôt très cool. Trop, pour être des gardes ; trop pour la dévotion qu'ils montrent ensuite au jeune garçon.
 

Citation :

En tant que lecteur, je ne peux pas non plus croire au calme et à la patience d'Agrime.
>Quel soldat garderait son sang froid, alors que son seigneur est agressé ?
>Ce n'est pas plausible.  
 
Je dis dans la description d'Agrime qu'il est de nature calme mais que justement, cette fois il ne l'est pas :)  J'explique d'ailleurs à un moment qu'Agrime a certaines informations sur ce que pensait le seigneur des Eyènes, informations que les autres soldats n'ont apparement pas. Cela renforce l'idée qu'Agrime a des liens différents avec le seigneur, comparé aux autres gardes, et que donc il est normal qu'Agrime et ses soldats n'aient pas le même comportement face à cette situation. Tu es d'accord ? :??:  


 
Oui, je comprends. Mais la solution ne fonctionne pas. Parce qu'Agrime n'agit pas suivant son grade.
 
Je me mets à la place d'Agrime.  
Je viens d'entendre un hurlement terrible dans la maison du seigneur (enfermé à clef dans ses appartements)
Je ne panique pas, parce que je suis un officier.
 
Comme l'autre mets du temps à revenir, beaucoup de temps, ça m'agace grave.
Mais il y a eu un cri, alors j'agis, je prends les choses en main.
La clef, on va s'en passer. On va tenter de passer par les fenêtres, on va prendre un statue et enfoncer la porte (sauf si la porte est lourdement piégée, encore une notion d'inaccessibilité... et là, on comprendrait mieux que tout le monde doive attendre la clef...)
 
Si la porte est piégée, et que je sois en train d'attendre la clef, je rumine mon coup, et comme ça traîne, je commence à donner des ordres :
- Allez me chercher ce gros veau, et coupez-lui un doigt par minute de retard !
 
Je ne m'énerve pas, je suis d'un calme olympien, et mon ton froid de commandement fait comprendre aux hommes qu'il ne faut pas me chatouiller les narines.
 

Citation :


>Pas plus qu'une porte fermée à clef, dont seul un corpulent personnage détiendrait >le sésame.
>
>Il faudrait des raisons très importantes pour justifier une telle précaution.
>Et Agrime maudirait ces conditions qui l'empêchent de porter secours à son maître.  
 
D'aprés ce qu'avance Oleq, on comprend que cette porte n'aurait jamais dut se trouver fermée. C'est d'ailleurs une situation imprévue étant donné que la troupe est obligée d'attendre devant la porte, qu'un personnage corpulent daigne arriver. D'autre part, c'est un batiment qui sert de demeure à la famille du seigneur donc on pourrait se douter qu'au moins le seigneur a la clef de son logis. Et puis comme je l'ai dis plus haut, ce n'est peut être pas un simple voleur qui s'est introduit dans le domaine et qu'il est peut être à l'origine de la fermeture de la porte :D  
Sinon pour Agrime, tu as raison, je devrais plus m'attarder sur sa réaction.


 
Là, ça renforce encore plus l'idée que la porte est piégée... Sinon, moi, je prends quatre costauds et une statue, et hardi petits gars contre la porte   ;)  
Ou alors j'envoie chercher une hache.  
Parce que ce n'est pas une petite serrure de m..., euh de rien, qui va m'arrêter en tant qu'officier d'une troupe de soldats.
 
 

Citation :

Même si on se demande comment le jeune garçon peut forcer le barrage de soldats à l'entrée... mentionné au tout début comme étant nombreux !
 
>> En somme, il était impossible de pénétrer dans le domaine de la noble famille des Eyènes sans y avoir été convié.
 
>Impossible de pénétrer = Impossible de sortir, sauf si le jeune homme utilise un >passage connu de lui seul. Ce qui demeure possible, un gamin est bien capable de >faire le mur en grimpant sur un arbre pour sauter à l'extérieur, pendant que les >soldats courent pour porter assistance à leur seigneur ou chasser un éventuel >assassin.  
 
Même pas besoin de passage secret en fait :) Le fait de dire que le jeune maître est un futur gardien suffit à justifier quelques prouesses :ange: Comme par exemple le fait qu'il traverse toute la ville avec un jambe entaillée :) C'est au cours de l'histoire qu'on en apprendra plus sur ces nobles qui se font appeler "gardien", peut être est-ce gênant d'ailleurs que l'on ne le sache pas plutôt :??:  


 
Effectivement, parce que toi tu sais ce qu'il en est, le lecteur, qui part d'une case vide, se dit : mais ce n'est pas possible son histoire, il a des personnages surhumains cet auteur. Sûr qu'avec une hache au milieu du crâne, son personnage, il continue à danser une valse avec sa copine. Je ne peux pas y croire.
 
C'est tout le problème de l'adhésion du lecteur, qui ne sait pas ce qu'est un gardien.
Tu aurais dit : un immortel, là oui. Même avec une hache au milieu du crâne, un immortel peut continuer à danser.
 
Si ton personnage peut effectuer des actions insensées. Il faut prévoir une scène en amont qui montre certaines facultés du personnage : sa résistance physique au cours d'un entraînement avec son père. Un père qui pourrait faire exprès de blesser son fils pour l'endurcir. Là, le lecteur peut comprendre pourquoi un gamin même durement blessé, peut traverser une ville. Parce qu'il a vu la situation auparavant, le lecteur peut construire et comprendre les raisons qui font que...
 

Citation :


>Donc il te faudrait préparer le départ du bateau à la fin de ton prologue. Montrer >deux marins qui embarquent sur le bateau, se plaindre du froid et des contrôles à la >tour... parce qu'un bateau à voile ne décolle pas d'un coup de moteur ;-) (à moins >que tu n'utilises la magie)  
 
C'est clair que ce petit dialogue pourrait être sympathique :D Mais comment mon jeune maître pourrait-il entendre leur conversation ? (la super ouïe ne fait pas partie des attributions des gardiens :D ) A moins que je ne fasse une scène à part, au milieu de la fuite du jeune homme. Mais celà ne risquerait pas de casser le rythme de sa fuite ?
Ps : Non non pas de magie  :)  


 
Là, il ne faut pas confondre deux choses.
 
Le point de vue du héros.
Le point de vue du narrateur (celui qui raconte l'histoire au lecteur)
 
Normalement, le narrateur raconte l'histoire.  (narrateur et auteur ne sont pas toujours les mêmes. Si tu choisis un narrateur vieillard, tu n'auras pas la même histoire que s'il s'agit d'une jeune fille pudique)
 
Or le narrateur connaît toute l'histoire, puisqu'il la raconte.   :)  
 
Donc, en tant que narrateur, tu peux montrer au lecteur deux marins qui montent dans un bateau et qui raconte des choses. Sans que le héros soit impliqué.
 
Puis, passer au château, où la caméra va se poser sur le héros.
Et peut-être sur le méchant qui ouvre un coffre de l'intérieur et en sort.
 
Etc.
 
Le narrateur peut aussi être un dieu tout puissant, qui voit tout, entend tout, sais tout.
Même que le garde dans la troisième tour a pété, et que ce pet l'a empêché de voir passer l'assassin.
 
 
 

Citation :


>Sur l'épaule de ton jeune garçon, on traverse la cité en descendant vers le port, etc.
> Tout le prologue se tiendrait, tout s'enchaînerait de manière crédible.
> Tu aurais une description vivante des lieux, vu par des personnages actifs... ce qui > ne donne pas une impression de plaqué froid, sans vie.  
 
Je n'ai pas trop compris comment faire :sweat:  


 
Oui, je l'ai noté.  
Et cela vient de ce que tu ne considères pas qu'il existe un narrateur pour raconter l'histoire au lecteur... Et que tu ne vois qu'un seul héros, sur lequel toute l'action est centrée.
 

Citation :


>De plus, tu n'utilises pas ce décor dans ta suite, donc à quoi bon cette >description ?
>Dans l'écriture, tout a une raison d'être, tout a une logique.
>Rien ne devrait pouvoir être isolé du reste du texte...  
 
Bien plus tard dans l'histoire et accompagné de personnages très différents, Shaïlo reviendra à Edèna. Certes, ce ne sera pas du tout dans les mêmes conditions, mais ça me donnera quand même l'occacion de montrer les changements du décor et les éléments inchangés qui rappelent des souvenirs à ce gardien. Je pense donc que cette description (d'ailleurs peut être un peu trop concise :sweat: ) a son importance. Mais bon tu ne pouvais pas le savoir :)  


 
Tout à fait.
Mais il ne faut pas une justification à cinquante pages de là. Le lecteur l'aura oubliée d'ici-là.
 
Il te faut trouver une utilisation immédiate, même si tu en as une dans cinquante pages. C'est là que réside la solidité d'un texte : quand le lecteur a l'impression que tout est utile dans ce que tu dis, utile dans l'instant, et utile par la suite.
 
Un exemple connu est celui du héros policier qui, tous les soirs, range son revolver dans son tiroir et se met à écrire au crayon à papier le compte-rendu de sa journée, afin de pouvoir le corriger le lendemain. Le méchant finit par être au courant de cette habitude et décide de piéger le gentil, afin de mieux jouir de sa souffrance. Il bloque donc le tiroir avec de la colle forte, afin de mieux prendre au piège le gentil...  
Au moment où le méchant croit sa victoire acquise, le héros essaie bien sûr de récupérer son revolver, ce qui fait rire le méchant...  
Pauvre méchant qui se ramasse un grand coup de crayon à papier dans l'oeil.
Le revolver a servi de dérivatif pour le lecteur, qui s'attendait à une utilisation du revolver, alors que c'est le crayon à papier qui a servi.
 
Cela crée de la surprise, et montre un héros inventif autant que rapide.
 
 
 
[quote]
Bon sinon, merci encore pour ton avis et tes remarques intéressantes :jap: Ce que j'ai surtout apprécié, c'est ta sincérité. Alors si tu as d'autres réflexions à faire, j'en serais très heureux  :)


 
 
La brosse à reluire, ce n'est pas moi qui la passe.   :lol:  
C'est l'éditeur ou le rédacteur en chef d'un magazine, ou d'un fanzine.
 
Pour la sincérité, je ne vois aucune raison valable d'en priver un auteur qui cherche des conseils et de l'aide pour progresser dans son écriture.
Si je n'aime pas un texte, je le dis et je tente de trouver pourquoi je ne l'aime pas.
Ce n'est pas toujours facile à expliquer, cela peut relever du subjectif, mais j'essaie toujours de le faire, parce que j'apprends alors autant sur moi et sur ma propre écriture.
 
Quand on fait la courte échelle aux autres, on remarque comment ils montent, les prises sûres, les erreurs qu'ils commettent, et les endroits où ils sont très bons... autant de points où on apprend.
Et quand on est plusieurs, on monte plus vite. Ou on s'entraîne mutuellement.
C'est bien pour ça que tous les grands auteurs ont eu des lecteurs privilégiés, bien souvent d'autres auteurs qui n'hésitent pas à expliquer tout ce qui ne fonctionne pas, à leur avis.
 
Parce que l'écriture, c'est comme un marathon, ou un Tour de France. Tout seul, on a du mal, en équipe, en s'encourageant les uns les autres, on reste dans le peloton. Et même s'il y a parfois quelques envolées, le peloton remonte toujours les vainqueurs de la veille.
 
 
 L'Amibe_R Nard
 

n°9980752
Ton pere
Posté le 19-11-2006 à 12:31:17  profilanswer
 

Amibe_R Nard
 
Aurais-tu quelque commentaire sur l'extrait que j'ai posté un peu plus haut ?

n°9983440
Amibe_R Na​rd
Posté le 19-11-2006 à 20:04:02  profilanswer
 


Salut  
 
[quotemsg=9951795,507,486173]Alors :
 

Citation :


>Tu es en train de créer l'équivalent du Silmarillion  ;-)))  
>Le Silmarillion, c'est toute la Genèse de la Terre du milieu, en partant de la création de >Sauron... assez indigeste comme lecture, même si le charme de Tolkien se retrouve >en certains endroits.  
 
>Pose-toi aussi les questions :  
>Que font-ils pour survivre ici.  
>Qu'est-ce que les héros vont apporter comme perturbations dans leurs vies.  
>Cela va-t-il les affecter ?  
 
>Dans le Seigneur des anneaux, partout où passe la compagnie, c'est l'occasion de >massacre, de guerre, de menace... Comme quoi, plus Frodon passe loin de chez soi, >mieux on se porte  ;o)))  
 
Je ne sais pas comment est écrit le Silmarillion (jamais lu), mais perso je le fais plutôt sous forme d'idées distinctes, et pas d'un texte unique. Certains passages si, mais pas tout.
 


 
Le Silmarillion, c'est un peu comme les contes oubliés de Tolkien, des morceaux de textes épars, que le fils de Tolkien a rassemblé en volumes (les mauvaises langues diront pour se faire du fric, d'autres préciseront pour les sauver de la disparition ;-) )
 
C'est le cas pour le Silmarillion, (la sauvegarde), le reste... ma foi.
 

Citation :


Je vais essayer de ma poser les questions que tu m'as citées, mais je pense que je vais me replonger dans l'écriture (d'ailleurs, à ce sujet, je suis dégouté... mes premiers chapitres étaient sur mon autre PC qui est tombé en panne ==> je vais avoir beaucoup de mal à les récupérer... Est-ce que je dois les réécrire, ou dois-je continuer en ayant une vague idée de ce que j'avais écris avant (en espérant le récupérer) ?). Voici ce que donnerait le début du chapitre un (il y a un prologue avant), refait entièrement donc, à cause de l'histoire de PC défectueux ^^


 
Soit c'est un avantage, soit c'est une guigne.
Un gros avantage, parce que réécrire va te permettre d'aller droit à l'essentiel, sans te préoccuper du comment tu l'as écrit la première fois.  
Ceci en connaissant mieux les personnages, donc avec la deuxième version, ils devraient être plus crédibles.
 
Pour l'informatique. Si ton disque n'est pas touché par la panne (une panne hardware), tu dois pouvoir récupérer les données dessus, il suffit de le brancher sur un autre ordinateur (avec le même système) et hop tu récupères tes données.
Sinon, à l'avenir tu sauras qu'une petite clef USB, un CD-RW, c'est bien pratique pour zipper ses fichiers importants et les sauvegarder.
Oui, moi aussi j'ai eu mon lot de problèmes (en général, ça respectait tout à fait la loi de l'emmerdement maximum, soit : panne au moment où j'en avais besoin pour l'heure à venir, avec reboot de la machine, carafe de l'imprimante... La totale !)
Or, un fichier doc zippé, se comprime environ à 63 % s'il ne contient que du texte pur. C'est à dire que tu peux loger 2,6 Mo sur une disquette de 1 Mo.
 
Quand tu auras écrit deux millions de caractères, tu auras au moins un roman complet avec plusieurs versions  ;-)
 
La sauvegarde, c'est le BA. BA de l'informatique. A comparer au temps perdu à tout retrouver (quand on le peut) et à la frustration d'avoir perdu ses textes.
Dommage que les revendeurs n'en parlent jamais :-(
 
 

Citation :


Chapitre n°1
 
<<Students ?  
 Un silence pesant régnait dans la salle de cours. Depuis une dizaine de minutes, chacun semblait retenir son souffle, et on s’attendait à tout moment à la chute d’un élève, violacé par le manque d’oxygène.


 
entrée en matière sympa. Tu as tout : le lieu, des personnages dans une situation tendue.
 
Avec un soupçon d'humour.
 
 
[/quote]
- Students ? What do you think about this text ?  
Toujours pas de réponse. La professeur d’anglais pinça les lèvres et s’assit sur son bureau.
[/quote]
 
et s'assit sur son (ça fait un peu saucisson : allitération de s (répétition de s, pour ceux qui ne comprennent rien aux termes purement littéraire. Je connais celui-là, d'autres m'échappent totalement ;o)) )
 
et s'appuya contre son bureau.
et posa la fesse gauche sur son bureau (ce qui, pour le lecteur, veut dire  qu'il est à droite de son bureau, face aux élèves)
 

Citation :


- I’m listening to you, guys
Quelques élèves portèrent la main à leur sac. Soudain, une sonnerie se fit entendre, et  


 
Soudain quelques élèves  (sinon on ne comprend pas la relation entre la situation.)
Ou
Quelques élèves portèrent soudain la main...  Et la sonnerie éclata dans le silence.
Ce fut le signal ("le" coup) de départ
 

Citation :


ce fut la coup de départ d’un formidable tonnerre de raclements de chaises lorsque les lycéens se préparèrent à sortir. Ceux qui dormaient encore ouvrirent les yeux et se hâtèrent de sortir à leur tour.


 
répétition de sortir.
Et se hâtèrent de courir à l'extérieur, de ramper à l'extérieur, de bâiller à l'extérieur.
 

Citation :


- Well, you must do the exercice I gave you sooner. See you tomorrow ! >>
La plupart des étudiants n’entendirent rien, s’engouffrèrent à travers l’embrasure de la porte, et se déversèrent dans le couloir en réveil.
 
 
<< Il faut avouer qu’elle est ennuyeuse, cette prof… Moi, je ne serais pas capable de rester une heure sur la même question.
Gaël se passa la main dans les cheveux et sourit.
- Et tu as vue la masse de maquillage ? C’était encore pire que d’habitude !


 
vu (comme on te l'a déjà dit
masse de maquillage sur qui ?
 
Et tu as vu son maquillage ?
 

Citation :


Sofia éclata d’un rire clair.
- Ca, c’est sûr ! Si par malheur une mouche se posait sur elle, je pense que la pauvre y resterait collée. Je me suis toujours demandée ce qui se passerait si tu posais ton doigt sur sa joue…
Gaël écarquilla ironiquement les yeux.
- Tu m’as imaginé dans une situation pareille ?  
- Bien sûr, répondit Sofia >>


 
Sofia, avec un sourire. (sinon on ne sait pas ce qu'elle pense vraiment)
 
Le dialogue est-il celui de deux jeunes de nos jours ?
Surtout ici
Ca, c’est sûr ! "Si par malheur" une mouche se posait sur elle, je pense que "la pauvre" y resterait collée. Je me suis toujours demandée ce qui se passerait si tu posais ton doigt sur sa joue…
 
Au passage, c'est probablement demandé (sans e)
Ici on a un "faux" verbe être.
J'ai toujours demandé (quoi : ce qui se passerait...) à qui (à moi)
Donc : je me suis toujours demandé
Autre exemple
Je me suis toujours pris une baffe, le dernier jour du mois (sous-entendu j'ai toujours pris une baffe, qui fonctionne quel que soit le sexe du je)
Mais une fille dirait : je me suis toujours pris"e" pour une danseuse étoile (j'ai toujours pris (quoi) moi pour une danseuse étoile)
 

Citation :


Tandis qu’ils se dirigeaient vers l’extérieur en traversant un dédale de couloirs à la peinture écaillée, ils ne dirent rien.


 
Pourquoi se demandent le lecteur.
 
Ils ne dirent rien. Chacun était absorbé dans ses pensées.
 

Citation :


 Après l’ouverture d’une porte, le froid leur mordit la peau et le vent fit danser leurs cheveux.


 
quelle porte ?
Après l'ouverture de la porte extérieure, le froid
 

Citation :


<< C’est pourtant évident… maugréa Gaël.
- Que quoi ? fit Sofia, prise au dépourvue.
- Bah, qu’il faudrait me couper le doigt, pardi.>>


 
- Bah, qu’il faudrait me couper le doigt, pardi !  (pardi est une interjection, donc un point d'exclamation)
 

Citation :


Sofia ne comprit pas tout de suite, puis éclata à nouveau de rire. Elle asséna une bourrade amicale sur l’épaule de Gaël, et ils se dirigèrent tout deux vers leur arrêt de car et un repos bien mérité après une dure journée de labeur.


 
bourrade est un peu violent pour une fille.
http://atilf.atilf.fr/
bourrade: Poussée brusque et brutale faite à quelqu'un avec la crosse d'un fusil, ou, plus fréquemment, une partie du corps (bras, coude, épaule, poing).  
 
Arrêt de bus me paraît plus classique chez les jeunes.
 
S'il s'agit ici de la fin de ton prologue, ça ne suffit pas, il faut rajouter quelque chose pour inciter le lecteur à poursuivre. Une question, une problématique :
 
Style :  
- Au fait, tu as terminé tes exos de maths ?
Petite phrase anodine, qui devait les conduire dans la pire des situations, mais ils ne savaient pas encore.
 
 
Sinon, on a l'impression que le passage est terminé. Et qu'il achève l'histoire.
 
 
Au niveau du texte, c'est bien écrit, ça tourne bien.
Mais c'est un peu court.
Ou plus exactement, ça se termine, alors qu'il faudrait que ce soit une ouverture vers la suite du texte.
 
 L'Amibe_R Nard
 
Note : pour moi, il y a une différence entre étudiants et élèves. Elèves, c'est pour les années lycée, collège. Etudiants, c'est plutôt utilisé pour l'après BAC.
Donner le nom d'une classe, 3ième 6, deuxième S, ou autre, aurait aussi l'avantage – non négligeable – de préciser l'âge des personnages.
 
Langage de petits sixièmes, ou bien de terminales ?
Ça change tout dans l'esprit du lecteur.
C'est le genre de petits détails qui, d'un rien, éclairent toute la scène.  :-)))  
 

n°9995730
mooa
Posté le 21-11-2006 à 13:56:22  profilanswer
 

Bonjour à tous !
Alors voilà, je viens poster un petit extrait, histoire d'avoir vos avis, vos impressions... Je ne sais pas encore où cette partie figurera, je veux juste savoir si je suis sur la bonne voie de la création (vaste sujet hein  :D ). Merci par avance  :jap:  
 
 
La première chose qu’elle vit de lui en pénétrant dans la pièce fut son dos. Plus exactement le dos du fauteuil sur lequel on l’avait installé et qu’on avait pris la peine de tourner face à la fenêtre qui donnait sur le jardin.
Sarah baissa les yeux sur le dossier médical qu’elle tenait entre ses mains, souleva les premières pages et griffonna quelque chose avec le stylo qu’elle replaça immédiatement dans la poche haute de sa blouse. Elle balaya la chambre du regard. Celle-ci n’était pas très spacieuse mais confortable et généreusement baignée par la lumière du jour.  
Pressant maintenant le dossier contre sa poitrine elle avança, sa blouse blanche non boutonnée laissant apercevoir un corsage en dentelle sur une jupe cintrée qui s’arrêtait à la naissance des genoux et dont la couleur noire faisait écho aux bottes en daim qui parachevaient sa tenue. Elle allait enfin mettre un visage sur le dossier médical qu’elle avait étudié.  
Elle contourna la silhouette qui se dessinait en contre-jour sur la fenêtre et s’immobilisa devant elle. Même si elle s’était préparée mentalement à cette rencontre, elle n’avait pas mesuré l’impact que la vision de cet homme immobile aurait sur elle et là, encore maintenant, elle ne prit pas la peine d’accorder une quelconque importance à ce trouble inhabituel qui se distilla dans ses veines lorsque son regard se posa sur lui.  
C’est à cet instant précis, elle en prit conscience bien plus tard, que sa vie bascula de manière irrémédiable…

mood
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