Ces logiciels permettent de faciliter le travail de vérification, mais attention aux faux positifs. J'ai lancé le logiciel proposé par Elias de Kelliwich sur un petit groupe d'albums, et j'ai eu deux plages détectée comme provenant d'un codage avec pertes, ce qui est faux.
L'estimation du débit est une fonctionnalité illusoire. Je viens de coder un disque en HE-AAC à 61 kbps : le logiciel l'estime à 320 kbps.
Ces algorithmes de détection existent depuis des années. J'avais il y a bien longtemps testé sur un vaste ensemble de disques, et j'ai eu des disques entiers annoncés comme "fake", alors même que j'avais procédé moi même au codage depuis des CD achetés à la FNAC. Il suffisait par exemple que les originaux aient un filtrage vers 20000 Hz pour que les algorithmes y voient un travail de codage psychoacoustique.
L'inverse est vrai aussi : si l'encodeur maintient les hautes fréquences, les algo sont aisément aveuglés. J'ai ainsi encodé à l'instant un disque en MPC avec une très vieille génération d'encodeur (v 1.0). Le paramétrage --insane maintient les hautes fréquences. Le débit est de 260 kbps environ. Le logiciel considère que l'encodage est lossless et se fait donc duper. Les encodeurs type lossyFlac, WavPack Lossy, OptimFROG lossy devraient aussi passer comme une lettre à la poste. Un passage en ADPCM à 4 bit reste considéré comme lossless, je viens aussi de faire le test. 4 bit, c'est surement pire que le MP3 256 kbps que tu qualifies déjà de "dégueulasse".
En gros, si tu suis aveuglément les résultats de ces algorithmes, tu risques d'effacer des fichiers véritablement lossless. Et de conserver des encodages réellement lossy.
Au mieux, si tu as beaucoup de fichiers dont la source n'est pas sûre, tu peux cibler ton attention sur ce que le logiciel te détecte, pour les écouter avec attention et ainsi décider de la garder ou pas.
Mais je te conseille carrément d'ignorer ce type de logiciel, car tu n'es pas plus avancé après leur utilisation qu'avant.