Je pense qu'il faut sortir la 1200MKII et consorts de leur carcant dijiesque.
En écoute HiFi, ce que beaucoup d'audiophiles se refusent à entendre, c'est une véritable bête de course.
Le soi-disant "son" des platines à courroie et j'en passe, c'est du vent.
Mis à part le système à galet, ni l'entraînement direct, ni la courroie ne peuvent réellement produire de "son parasite" comme cela est souvent reproché.
L'entraînement direct des Technics est largement éprouvé depuis plus de 25 ans. Si c'était une usine à rumble, ça se saurait.
Seulement voilà, on peut supposer que plus il y a de manipulation, d'aléatoire et d'emmerdements dans la lecture des vinyl, meilleur est le son ; du moins selon les "grandes oreilles".
Avec son entraînement géré par Quartz, la Technics a les taux de pleurage et de distortion les plus bas du monde de la HiFi.
Associée à une cellule HiFi, pas une charrue pour DJ, elle donne des résultats plus que surprenant pour le prix.
Aujourd'hui les audiophiles ne veulent pas entendre parler de cette platine dans leur salon sous prétexte que c'est une machine de DJ, un matériel de professionnel, ça ne peut pas avoir la douceur etc. d'une machine HiFi.
Attendons un peu ...
En effet, quelles sont les références ultimes en lecture de vinyl aujourd'hui sur le marché de l'occasion ? Les platines Garrard de studio utilisées par les plus grandes radios dans les années '70. C'est marrrant, c'est du matériel on ne peut plus professionnel ...
Je pense qu'avant de mettre 3000 dans une platine vinyl Verdier, il est de bon ton d'aller jeter une oreille attentive à une Technics MKII équipée d'une bonne cellule.
Pour revenir au taux de distortion et de diaphonie de la Technics, j'ai peur qu'en fait, ce qui rebute les audiophiles purs et durs (de la feuille), ce soit justement la précision avec laquelle cette platine puisse lire leurs disques et ainsi révéler les pires craquements ou hululements de leurs galettes favorites.
Pour compenser les plateaux de 3 tonnes en granit de la Martinique, Technics a préféré installer un moteur plus costaud qui permet (paraît-il, puisque je ne l'ai jamais vu) au DJ de monter sur la machine sans que celle-ci ne s'arrête. En gros, il faudrait un trou dans le disque pour que le plateau ralentisse à la lecture. Imperturbable ; sauf qu'un bon moteur électrique sera toujours moins lourd, moins encombrant et moins cher qu'une pierre de taille et surtout d'un comportement beaucoup moins aléatoire.
Autre point négatif de la Technics : elle est victime de son succès dans le monde professionnel.
Maintenant qu'elle est abordable et disponible entre toutes les mains des moindres racailles de quartier pour sonoriser les teufs teks ; les audiophiles du XVIe ne peuvent décemment pas posséder cette machine, ça ferait tache.
Et puis elle n'a pas de joues en bois de cerisier Thaîlandais.
Ni de bras en plastique des Andes.
Ni de plateau en fonte nickel chrome des Ateliers Parisiens Libérés.
La malheureuse n'a aucun artifice ; ormis le son qu'elle sort. Et comme beaucoup de gens s'obstinent (avec raison parfois) à avoir du matériel qui aille avec leur commode Louis XV, cette japonaise ne risque pas de se retrouver dans les salons.
A moins de débourser près de 1000 pour la version Anniversary noir et or tout simplement magnifique.
Je ne suis pas propriétaire de cette splendide mécanique car bizarrement, son prix en occasion est proche du neuf, allez savoir pourquoi ...
Pour terminer, voici un article wikipedia sur la 1200MKII.
Remarquez le taux de distortion que quelque platines CD pourraient presque lui envier.
Message édité par muzah le 02-10-2005 à 12:03:19