"Ils", c'est juste 2 posteurs, et on se demande dans quelle grotte ils ont vécu toutes ces années.
De toute façon, l'intérêt pour le son des disques, c'est mort.
* Dans les années vinyle, une petite minorité était préoccupée par les enregistrements et parfois mais rarement les pressages mais jamais par le mastering (l'ingé n'atait d'ailleurs jamais cité). Au point qu'à peu près tout le monde croit que les remasterings ont commencé avec le CD dans les années 90 alors que tous les vinyles ont été remasterisés au fil des années, certains existant en 15 ou 20 masterings différents.
* Dans les premières années du CD, l'attitude a été la même qu'à l'époque du vinyle. Et toujours pas de mention de l'ingé.
* Quand les labels ont commencé à annoncer ouvertement avec de gros stickers qu'un disque était remasterisé, vers fin-80's début 90's, afin de faire racheter les mêmes disques à ceux qui les possédaient déjà, ce fut mine de rien une petite révolution : le nom de l'ingé son responsable du nouveau mastering était enfin écrit en clair dans les crédits de l'album. Pour peu que l'on connaisse un peu les habitudes du label et les méthodes de l'ingé son en question, on savait à l'avance si ça valait le coup de jeter une oreille ou si l'on pouvait au contraire passer son tour. On pouvait discuter du son de ces ingés, se former aux essentiels du son des disques, développer une culture en rapport avec l'égalisation, les mixes, la compression, la réduction de bruit etc.
* Aujourd'hui, avec la démat', l'ingé son et le mastering ont disparu de nouveau de la scène. Le streaming, le piratage, le DL légal, même combat : on ne sait plus qui a réalisé la (re)mastering et on s'en fout. Tout ce qui compte est le format, et surtout le poids de ce format. On se gargarise de ne télécharger que du flac, ou à la rigueur du MP3 320 kbps. L'audiophile va sur Qobuz acheter des "studio masters" haute-résolution. Le vintageux n'accepte que de l'analogique avec ses vinyles 180g. C'est simplissime, ça prend pas la tête, et ça permet un concours de quéquettes à celui qui utilisera le support le plus chiant (de loin le vinyle), le plus lourd (le hi-rez) ou le plus à la mode (le flac).
La réalité, c'est que tout est dans le mastering et qu'un MP3 160 kbps tiré d'un CD bien masterisé sonnera toujours mieux qu'un fichier hi-rez mal masterisé. Problème : impossible de savoir lequel des deux sonnera le mieux sans les écouter et les analyser. Et il faut recommencer à chaque disque, parfois en comparant 15 masterings différents. Sans compter que ça oblige à s'intéresser à l'histoire de tel ou tel enregistrement. Trop compliqué, mon fils ! Revenons à l'équation Hi-Rez/vinyle > CD/flac > MP3 et au vrai sujet intéressant : le son des câbles ou l'association ampli/enceintes, tellement plus gratifiants.
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Qui peut le moins peut le moins.