http://gpl-violations.org
Le fournisseur d'accès à Internet utilise des logiciels libres dans ses boîtiers Freebox, mais se refuse à redistribuer le code des programmes qu'elle a modifiés. La Free Software Foundation estime que Free contrevient au droit d'auteur.
Free contre « free ». Le fournisseur d'accès à Internet profiterait des logiciels libres (« free software » en anglais) sans rien donner en retour à la communauté. Concrètement, il ne remet pas dans le domaine public les logiciels open-source dont il a modifié le code pour l'adapter aux besoins de sa Freebox. Selon l'association Free Software Foundation en France, l'entreprise risquerait un procès pour contrefaçon qui pourrait aboutir au rappel de toutes ses Freebox. « Les auteurs de logiciels libres partagent avec ceux qui partagent, explique Loïc Dachary, vice-président de l'association en France. Mais Free ne l'a jamais fait. »
Tous les boîtiers de l'opérateur intègrent plusieurs programmes, dont des pilotes informatiques et le noyau Linux. Ces derniers reposent sur une licence GPL (General Public License) basée sur quatre principes fondamentaux : l'utilisateur doit pouvoir exécuter le logiciel sur n'importe quelle machine, avoir accès à son code source, pouvoir l'étudier et l'améliorer, puis le redistribuer à l'ensemble de la communauté.
Risque de procès
C'est cette dernière condition que Free ne remplirait pas. En ne respectant pas une des clauses de la licence GPL, le contrevenant viole les droits que lui a accordés l'auteur sur son programme. « En prétendant ne pas devoir obéir au droit d'auteur, la société ne respecte pas la communauté des développeurs, estime Frédéric Couchet, délégué général de l'Association pour la promotion et la recherche en informatique libre (April). Free prend le risque de se voir attaquer en contrefaçon par un auteur courroucé de voir son logiciel installé en secret chez des centaines de milliers de personnes. Pourquoi prêter le flanc à une action qui pourrait entraîner le retrait du marché de toutes les Freebox ? »
De son côté, le fournisseur d'accès à Internet estime ne rien devoir. Tant que l'équipement terminal lui appartient (la Freebox) et qu'il n'y a pas de vente du boîtier, Free juge qu'il n'y a pas nécessité à redistribuer les logiciels. « Nous respectons la licence GPL dans son intégralité », estime l'opérateur, qui pense avoir fait beaucoup pour le libre en diffusant Linux chez 2 millions d'abonnés environ. « Free estime être immunisé contre les règles du droit d'auteur grâce à la Freebox qui serait comme son ambassade, une partie de son territoire, dans le domicile de ses clients. Mais cette position est sujette à caution », ajoute Loïc Dachary.
Neuf Cegetel, le concurrent de Free, utilise également des logiciels libres dans son boîtier Easy Gate. Mais la société vient d'adhérer à l'April, et redistribue ses programmes - sauf dans le cas de son téléphone hybride Twin, équipé de Linux. France Télécom, lui aussi, intègre de tels logiciels dans sa Livebox mais, contrairement à Free, l'opérateur n'est pas opposé au fait de redistribuer son code et discute actuellement avec les différentes associations. Face à la multiplication des problèmes de respect de la licence GPL, une nouvelle mouture (version trois) est actuellement en cours d'écriture aux Etats-Unis. http://www.lesechos.fr/info/comm/4487563.htm
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Conflit entre Free et la Free Software Foundation à propos de linux
La Free Software Foundation accuse Free de ne pas respecter la licence GPL GNU dans son utilisation de linux sur les Freebox
Le fournisseur d'accès à Internet Free serait sur le point de s'attirer les foudres de la Free Software Foundation (FSF), une association qui s'est fixé comme but de défendre et de promouvoir le logiciel libre. En cause : une possible violation des clauses de la licence GPL GNU dans le cadre du micrologiciel qui équipe la Freebox, le modem routeur que Free fournit à ses abonnés.
Comme tout équipement électronique un tant soit peu évolué, la Freebox embarque un certain nombre de programmes, dont un noyau Linux modifié qui sert de base à son micrologiciel (firmware). Les conditions d'utilisation de ce noyau sont régies par la Licence publique générale GNU (GPL), qui stipule, entre autres choses, que la modification et la redistribution d'une application sont autorisées tant que l'utilisateur s'engage à fournir le code source de la version modifiée, cette dernière étant automatiquement placée elle aussi sous licence GPL.
Free utilise et distribue un noyau Linux modifié par ses soins, mais ne fournit pas le code source de ce dernier. Selon la FSF, l'opérateur viole donc de façon manifeste la licence GPL et pourrait se voir exposé à un procès pour contrefaçon. De son côté, Free affirme être dans son bon droit, dans la mesure où les Freebox fournies aux abonnés restent sa propriété. Ainsi, il n'y aurait pas redistribution du logiciel mais simple déploiement au sein d'un réseau interne de Freebox, ce qui ne constituerait en rien une violation de la licence GPL.
"Pourquoi prêter le flanc à une action qui pourrait entraîner le retrait du marché de toutes les Freebox ?", s'interroge Frédéric Couchet, délégué général de l'Association pour la promotion et la recherche en informatique libre (April), dans les colonnes des Echos. Free ne souhaite vraisemblablement pas voir le code source du noyau de sa Freebox rendu public pour d'évidentes raisons de sécurité. L'opérateur rappelle d'ailleurs qu'il assure la promotion des logiciels libres au travers de sa Freebox. Pour certains, les codes sources sont effectivement redistribués, mais le problème du firmware reste entier. La version 3 de la licence GPL permettra peut-être de résoudre certains des dilemmes liés à son utilisation industrielle. http://www.neteco.com/article_20061027122730_.html
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Free est pointé du doigt par la communauté open source depuis plusieurs années pour ne pas respecter les règles de la licence GNU/GPL, en refusant de mettre à disposition les sources des programmes open source utilisés dans la Freebox (le noyau Linux et le logiciel Busybox). Après 2 ans de discussion avec Free sans résultat, la Free Software Foundation et l'April (Association pour le développement et la recherche en informatique libre) ont choisi de porter le problème sur la place publique. Si Free accepte de mettre à disposition le code source de plusieurs applications sous licence GPL (comme le Freeplayer), son comportement change pour tout ce qui touche à la Freebox. Il y a quelques temps, Free indiquait qu'il refusait d'ouvrir le code source sous couvert de la loi qui demande aux opérateurs de sécuriser leurs réseaux. Désormais, face à la légèreté du précédent argument, Free fournit une nouvelle excuse. Selon lui, si la Freebox était vendue, il serait obligé de fournir les logiciels installés sur la Freebox. Or la Freebox n'est pas vendue, elle reste sa propriété et est un élément de son réseau, donc exonère le FAI de cette obligation. Il rappelle que le logiciel est chargé au démarrage de la Freebox depuis son réseau. La FSF réfute ces arguments, car les obligations de la GPL sont liées à la distribution des logiciels, que l'on en fasse commerce ou non. Pour être conforme avec la licence, il suffirait pourtant à Free d'indiquer dans sa documentation de l'utilisation de logiciels libres dans la Freebox, et de proposer à l'usager de lui en envoyer une copie sur demande. Sans changement d'attitude de Free, la FSF et l'April pourrait attaquer le FAI pour contrefaçon.
Devant ces menaces, Xavier Neil est monté au créneau, en affirmant que Free respectait la GPL v2, alors que la FSF tentait de lui imposer la GPL v3 pour se faire de la publicité gratuite (un argument curieux, puisque la GPL v3 n'existe pour l'instant qu'en termes de document préliminaire, elle n'est pas encore finalisée). D'autre part, selon lui, le noyau Linux de la Freebox est celui de Broadcom (Freebox ADSL) ou de Sigma Designs (Freebox HD), tandis que Busybox n'aurait pas été modifié. En conséquence, Free n'aurait pas besoin de dévoiler quoi que ce soit comme code source, puisque les sources des logiciels sont déjà disponibles sur le FTP de Free. Il rappelle à cette occasion que Free aide, héberge et finance un grand nombre de projets libres, et que (je cite) "il y a un nombre de geeks libriste au m² dans les locaux de Free imbattable en France". Neil soupçonne Neuf Cegetel (qui vient d'adhérer à l'April) d'être derrière cette fronde médiatique.
Il profite de l'occasion pour égratigner ses concurrents, qui sont ou ont été vendues avec un noyau Linux modifié, sans mise à disposition du code source, ce qui est contraire à la GPL v2 http://newsletteronline.net.free.fr/
Message édité par 492 le 14-11-2006 à 09:41:10
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assumer son homohalité , il faut !