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-Les outils du collectionneur :
Parfois, certaines trouvailles nécessitent un peu de travail pour revenir à la vie. Soudures sèches, condensateurs explosés et CMS arrachés sont le lot quotidien des chasseurs de GPUs. Vous trouverez ici des conseils et des outils pour remettre votre dernière pièce de collec' en service.
Le décapeur thermique :
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Cet outil conçu à la base pour décoller la peinture et les vernis récalcitrant possède une caractéristique bien pratique capable de ramener nombre de cartes à la vie : il chauffe dur. En effet, la température de l'air atteinte en sortie de buse est capable d'atteindre les 600° selon les modèles, ce qui est largement au dessus de la température de fusion de l'étain utilisé pour souder un GPU sur une carte (~232°). En faisant refondre les soudures, cela permet de régler (de manière au moins temporaire) les problèmes de soudures sèches souvent rencontrés sur certaines séries de cartes (GeForce 8800 pour ne citer que celle-ci) qui se caractérisent généralement par des artefacts divers et variés, voir un bel écran noir.. Attention tout de même avec cet engin, il est facile de cramer la carte entière... Heureusement, la plupart des modèles sont équipés d'au moins deux "vitesses" qui limiteront la température de l'air expulsé aux alentours des 300°. Voici la méthode que j'emploie : armé du décapeur et d'un thermomètre infrarouge, je chauffe le GPU après avoir isolé le reste de la carte au papier aluminium. Arrivé à ~230° en surface du GPU (ça va assez vite), j'arrête tout et je laisse refroidir tranquillement jusqu'à température ambiante. Ensuite il n'y a plus qu'à tester en espérant que le problème ne vienne pas d'autre chose
Attention à ne pas poser le décapeur n'importe où après utilisation, la buse est bien entendu brûlante...
Les prix pour cet appareil vont d'une dizaine d'euros sur un site d'enchère bien connu, à plusieurs centaines d'euros pour des modèles professionnels (celui de la photo m'a coûté 11€ sur le site en question).
-Les pannes :
Black screen, blue screen, artefacts et plantages en tous genres : nos cartes accusent parfois le poids des ans. Ici se trouvent les principaux problèmes rencontrés par nos chers GPU et les manières d’y remédier.
Le condensateur Chinois :
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Véritable plaie, le mauvais condensateur électrolytique est l’une des causes les plus courantes des pannes rencontrées sur nos cartes. La formule instable de l’électrolyte qu’il contient ronge le composant de l’intérieur, ce qui a pour effet de dégager un gaz qui le fera gonfler jusqu’à l’éclatement. Les dégâts résultant de cette défaillance sont aléatoires: le condensateur peut simplement ne plus remplir sa fonction et dans ce cas là la tension délivrée au GPU devient instable, mais il peut aussi se mettre en court circuit, et là, la panne peut être fatale.
Identifier un condensateur défaillant est très simple : il est gonflé comme une baudruche, voir complètement éclaté. Certains modèles ont tendances à éclater par le bas. Pour les identifier il suffit de regarder leurs bases, gonflées, laissant apparaître les pattes du composant. Heureusement, il est parfois possible de les identifier avant la catastrophe.
Avec le temps, les collectionneurs, bidouilleurs et électroniciens ont appris à connaître les marques à éviter comme la peste : Sacon, Chshi, Fuhjyyu, Sus’con, Tayeh, Capxon et bien d’autres escrocs Asiatiques constituent la Triade du condensateur au rabais. Ces marques seront bien entendu à éviter lorsque vous commanderez vos composants de rechange.
Cela nous amène directement à la question: quels condensateurs de rechange faut-il choisir ?
D’abord, il faut respecter la tension et la capacité du condensateur d’origine. Montez un 4V en lieu et place d’un 16V, et vous serez probablement bon pour un feu d’artifice ! Très souvent, il est possible de monter un condensateur de capacité supérieure à celui d’origine, mais cela dépend surtout de sa fonction (ils sont généralement utilisés sur nos cartes pour lisser la tension d’alimentation GPU et RAM, cela ne pose pas de problème de les surdimensionner un peu même si c’est souvent inutile). Faites aussi attention à choisir une série à faible ESR, conçue pour travailler avec les étages d’alimentation à haute fréquence de nos cartes.
Concernant les marques à privilégier, je recommande chaudement les modèles Japonais : Sanyo, Panasonic, Nichicon, NCC (attention, la vieille série KZG est à proscrire) ou encore Fujitsu et Rubycon. Il n’y a généralement pas de surprise avec ces marques là, mais soyez attentif aux sites sur lesquels vous passerez commande, les plates formes d’enchères type eBay regorgent de contrefaçons: si vous avez un doute, n’hésitez pas à venir nous en faire part !
Dernier point: il n’est pas forcément nécessaire de monter des polymères à 2€/pièce sur une carte équipée à la base de condensateurs très médiocre. Il existe d’excellents condensateurs électrolytiques chez les marques cités au dessus, ils sont moins chers et feront parfaitement l’affaire.
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