austrogoth : facile comme réponse....comme je le disais, il ne faut pas généraliser.
nat-54 : j'ai lu les différents avis de chacun, je n'ai pas répondu plus tôt car je suis actuellement en plein déménagement.
paracyber : oui à tes 2 questions
pffffiou : Je ne suis pas le patron de FT et si c'était le cas j'aurai un peu honte de poster ici vu ce qui s'est passé.....
mighty_fox : l'adaptation, c'est la capacité à pouvoir évoluer quelles que soient les contraintes .
Pour répondre aux questions qui m'ont été posées, j'ai 31 ans et je bosse depuis 8 ans dans une boite qui a le statut semi-publique, semi-privé (j'ai commencé comme stagiaire en alternance.....pour devenir administrateur réseau) . La moitié du personnel de la boite a 40 ans et plus. Parmi ces personnes , beaucoup se sont rendues compte que leur perspectives d'évolutions étaient faible de part la nature de leur job (administratif....) et récemment plusieurs d'entre elles se sont donné les moyens de sortir de cet avenir qui s'annonçait morose : elles ont fait un bilan de compétence, refait leur CV, fait des formations et se sont donc remis à rechercher un autre job ou simplement une autre boite, et pour certaines, cela a abouti car elles ont quitté la boite il y a qq mois, ce n'était pas tjs évident car avec 2/3 enfants c'est plutot courageux comme démarche. Mais il y a eu aussi plusieurs cas où cela n'a pas abouti par découragement.
--> Cela démontre bien qu'avec de la volonté et en se donnant réellemment les moyens d'atteindre ses objectifs, c'est possible. Mais je reconnais aussi que c'est un cap très diffcile à franchir, mais dans la vie il faut savoir ce que l'on veut, on n'a rien sans rien.
J'ai pu aussi voir personnellement (toujours dans ma boîte) comment des conflits entre collegues et leur N+1/N+2 ont abouti à des depressions sévères (arrêt de travail sur plusieurs mois, mi-temps thérapeutique) pour certains collègues. D'autres qui ont été plus combatifs ont réussi à se faire entendre et faire valoir leur droits.
On voit donc bien qu'il y a ceux qui sont fragiles psychologiquement et ceux qui ne le sont pas ou le sont moins. Si je parle de cet aspect, c'est qu'il faut aussi bien avoir à l'esprit que certaines personnes, de part leur fragilité, ont alors un terrain prédisposé au passage à l'acte et il suffit malheureusement parfois de peu de choses pour les ébranler...
Pour en revenir à FT, ils ont failli gravement à leur devoir quant à leur devoir d'accompagnement dans la conduite du changement, en effet : si les manager, les RH, avaient préparé leur conduite du changement, été plus à l'écoute et plus professionnels, il n'y aurait pas eu autant de suicides.
Lorsque Bonk1 disait, "les gens sont comme ça, on ne peut les changer".....je trouve ça vraiment défaitiste comme attitude surtout venant de la part de qq'un qui a bossé en RH. Car c'est avant tout à vous d'accompagner les personnes, faire evoluer les raisonnements, les préparer du mieux que possible au changement. Si vous n'y arrivez pas, c'est votre stratégie qu'il faut revoir
Et surtout, rien n'est immuable. Dire qu'on ne peut changer les gens, c'est vraiment faire le choix de la facilité, passivité... Ce qui aiderait les salariés dans une telle situation, c'est une réelle dynamique d'accompagnement et pas une absence d'action ou de palabres inutiles...
Car les RH ont bien entendu une responsabilité importante dans ce qui s'est passé, n'ont-ils pas eu de droit de regard quand à l'évolution professionnelle de chaque salarié ? C'étaient aussi à eux de tirer la sonnette d'alarme...Ou sinon ça veut dire qu'il n'y avait aucun suivi du salarié, et là c'est même encore plus grave, à quoi servent donc les RH ? à remuer du vent ?
Bien entendu, je ne prétends nullement baser mes raisonnements uniquement sur ma jeune experience professionnelle, je me base surtout sur la réalité qui nous entoure et aussi sur les avis et retour d'experience des mes connaissances de la sphère personnelle/professionnelle qui bossent dans différents domaines (publique/privé).
Qu'il s'agisse du domaine professionnel publique ou privé je parle régulierement avec des personnes bossant dans les milieux suivants : education nationale, manutention, bancaire, commercial, mutuelles, caisse de retraite, assurances, indépendants, recherche, informatique, médical, scientifique...etc....et leurs différents retours d'expériences me permet de mieux forger ma propre opinion.
Je tenais aussi à préciser que je n'ai absolument rien contre les fonctionnaires, ou non-fonctionnaires qui ont des boulots "planqués", ce que je veux souligner, c'est le fait que de nos jours, plus personne n'est à l'abris de changement et qu'il faut s'y préparer du mieux que possible pour pouvoir rester maître de son avenir, car malheureusement trop de gens ne voient pas la réalité en face ou manque de lucidité dans leurs raisonnements.
Je reprends l'exemple de Bonk1 qui disait "Quand tu vis en province, que tu te mets en couple, fait construire ta maison, te marrie, attends un gamin... "
Qui l'a obligé à rester en province ?
Le fait de construire une maison implique un minimum de connaissance des lieux, de l'offre d'emploi proposée, des perspectives d'évolution. A quoi bon se faire une construire une maison dans un lieu sans possibilité d'évolution (professionnelle) ? Faut arrêter d'etre inconscient...
Bonk1 disait aussi "Remonter à Paris pour trouver du taf serait facile, mais 1 heure de RER matin et soir ou se serrer dans 40m2 quand tu as une barraque de 200 pour le même prix te semble inconcevable, etc, etc..."
Alors là ça devient vraiment fort , 1 heure du trajet matin et soir, des millions de personnes le font quotidiennement. Il a peut-être une baraque pour le même prix, mais n'a alors plus du tout de visibilité concernant son avenir professionnel. Ne vaut-il mieux pas privilégier un compromis harmonieux sur le long terme plutôt qu'un confort éphémère ? Faut arrêter de dire n'importe quoi.....
Il faut aussi arrêter de vouloir trouver des excuses à tout le monde, ça devient vraiment absurde comme raisonnements, car ces personnes font des choix en parfaite connaissance de cause.
D'autres personnes connaissent des situations encore plus difficiles et arrivent à refaire surface.
Tous ces différents sujets soulignent un point qui me semble essentiel : l'évolution des mentalités.
Je pense que le gros problème d'une majorité de personne, c'est qu'elles ont stagné dans leur façon de raisonner.
Qui peut prétendre aujourd'hui ne pas être au courant de la situation sensible/tendue dans chaque domaine professionnel ? Avec un accès au média facilité par les nouvelles technologies, nul ne peut ignorer la situation actuelle.
Il est clair que l'évolution des mentalités ne peut se faire du jour au lendemain, ça prendra du temps, mais c'est un passage obligatoire à toute personne désireuse d'assurer un meilleur contrôle de son avenir.
Je pense que cela passe par l'acquisition de principes qui me semblent élémentaires :
- Savoir se remettre en question, une situation aussi perenne soit-elle reste soumise aux imprévus.
- Anticiper du mieux que possible l'avenir en se fixant des objectifs.
- Les objectifs c'est bien mais encore faut-il se donner REELLEMENT les moyens de les atteindre.
- Rien n'est immuable et c'est avant tout à chacun de faire évoluer sa façon de penser à l'aide d'accompagnement si nécessaire, cela implique donc d'être entouré de gens compétents
Et le jour où une majorité de personnes aura assimilé ces principes, je pense que ce sera alors une très bonnes chose