Simulacra a écrit :
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Alors, que penser du classement 2010 de l’étudiant ? Déjà, le choix de ne plus faire « un » classement, mais d’en faire deux… de quoi contenter tout le monde, mais aussi de quoi énerver tout le monde. Avant, l’étudiant, c’était un classement unique composé de 3 parties : Académique, international et entreprise. Chaque partie comptant pour un peu prêt un tiers, et les résultats étant tellement séré pour la partie entreprise, cette partie, au final, ne compter qu’à la marge, la vrai différence se faisant sur les deux autres. Aujourd’hui, oubliez s’il vous plait l’ancien classement, on fusionne académique et étranger dans un classement dit « excellence », et on fait exploser la pondération de la parte entreprise, pour avoir deux classements « équivalent » en poids, ce qui n’est qu’un subterfuge pas très malin. Si on avait gardé les mêmes critères que l’année dernière, on aurait pu comparer, mais cette année, l’étudiant a décidé d’innover… en rappelant des critères qu’ils avaient eux même exclus les années précédentes. Au moins, ça fera plaisir à un certain ADP. (Ironie de l’histoire dirons certains, il a fallu que l’ancienne journaliste responsable des classements le rejoigne pour qu’enfin ses chères accréditations soient prises en compte dans un palmares de l’étudiant…) Bref, qui dit changement d’équipe dit changement de politique éditoriale, et nul ne doute qu’à l’étudiant, ça va jaser, car si il y a deux fois plus de raisons d’être content, il y en a aussi deux fois plus d’être mécontent. Ainsi, si la partie « excellence » garde une très grande cohérence d’ensemble par rapport à la vérité vrai du Sigem et de l’ordre établie (le quinté dans l’ordre), la partie « entreprise » risque de foutre un sacré bordel et d’être très vite remisée au placard. Et dans l’optique de faire plaisir à tout le monde, notons une nouveauté dans le calcul des points… excite les centaines, les dizaines permettent de tout bien lisser. Bref, revenons aux résultats, avant de s’attaquer plus en détail à la méthodologie (SIC) et au rédactionnel. Pour la partie « excellence », le quinté dans l’ordre, forcément, avec une prédominance « logique » d’HEC. En effet, ils explosent tellement la concurrence niveau recherche qu’au final, le résultat ne peut être différent (rendez vous compte de l’exploit réalisé, 43 fois plus d’étoiles CNRS que l’ICN…). On note que l’EML est très proche, au final, de l’ESCP (si il y a un gap entre HEC et ESSEC, et entre ESSEC et ESCP, ce n’est pas le cas entre l’ESCP et l’EML, ce qui ne surprendra que les parisiens, mais pas ceux habitués à décortiquer les chiffres depuis quelques années. L’EML excelle en recherche, et n’est battu au final que par l’excellente performance de l’ESCP sur les doubles diplômes, qui fait d’ailleurs la particularité de cette institution. L’EDHEC suit tranquillement derrière, mais voit son avance sur ses poursuivants se réduirent d’année en année… et la grosse surprise de ce classement vient surtout de Grenoble, qui « grille » Audencia… Sans cela (et sans la parenthèse IESEG), ce classement aurait pu être le symbole du consensus mou souhaité par tout le monde. Mais voilà, Grenoble est vraiment une bonne école, et a de moins en moins de choses à envier à Audencia, si ce n’est la notoriété… dommage, ce critère n’est pas pris en considération dans la partie excellence. Et avec son changement de direction, ils ont du boulot à Nantes, je vous le dit. Suit la « parenthèse » IESEG, qui continue d’enquiquiner royalement tout le monde. Et plus les écoles que les étudiants, car avec ce niveau d’étoiles CNRS, de profs de hauts niveaux et de partenaires accrédités, ça fait mal, ça fait très très mal. (4ème sur les étoiles, 3ème sur les profs). C’est fou d’être à ce point excellent et d’avoir une réputation de merde liée au statut « post bac ». Et en plus, tout ça sans accréditation (quand on regarde le tableau, c’est vraiment fort, de la première à la 24ème place, toutes les écoles ont une accréditation sauf 3… les 22 et 23ème et la…8ème… cherchez l’erreur). La suite est donc très consensuelle. Après tout, pourquoi s’ennuyer à départager RBS, RMS, Toulouse et Euromed ? Au moins, on règle le problème, tout le monde à égalité, donc tout le monde est content et tout le monde est 9ème. Ah, il faut bien l’avouer, ils ne se mouillent pas trop chez l’étudiant cette année. Reste BEM qui a des raisons de faire la tête, en effet, ils ratent le coche de l’égalité et se retrouvent à la 13ème place, comme d’habitude. Mais Bordeaux, on s’en moque, ce qui nous intéresse, forcément, c’est la place de Skema, enfin classée comme une seule école. Et il faut noter l’effort de vérification de l’étudiant qui s’est vraiment acharnée sur notre chère fusion, pour faire fondre les étoiles CNRS. Et au final, vu la « taille » du monstre (plus lourd qu’HEC), les résultats en valeur absolue sont tout simplement minable. Et quand on passe sur des rations, on comprend que l’école ne fait pas mieux que 14ème. Bien joué donc à l’étudiant, qui a réussi à faire capoter, dans ce classement en tout cas, l’effet fusion souhaité par l’ESC Lille et le Ceram. Derrière, rien à signaler, Strasbourg, Rennes, ESCEM, Dijon, ESSCA et ICN se tiennent en 10 points (ce qui est quand même énorme, hein, 10 points). L’ICN respire un peu (ba quoi, c’est bien 20ème, surtout quand on se tape 9 étoiles CNRS, c'est-à-dire autant que l’EDC, dernière du classement… Merci Equis !) , l’ESSCA trouvera sans doute une raison de se plaindre (comme d’habitude), et l’EMS n’a pas avancé depuis l’année dernière. Et derrière, pas grand-chose à rajouter, si ce n’est la mauvaise performance de Telecom, de Clermont (qui ne justifie toujours pas son accréditation AACSB dans les faits) et le foirage, remarqué de l’EDC. Ah oui, et Pau est toujours absent, c’était bien la peine de virer le directeur. Mais donc, ce classement, très « consensuel » au final (il ne dérangera pas beaucoup, et ne fera même pas parler), est doublé d’un classement « entreprise », qui, d’habitude, fondu et lissé dans l’autre, se retrouve mis en avant. Et là, ça fait très mal. Forcément, HEC ne va pas se plaindre, l’honneur est sauf. Par contre, je suis sur que le président de la conférence des grandes écoles risque d’être furieux. Car se faire griller par l’ESCP, c’est moche, mais se faire griller par l’EML et l’EDHEC (2ème, SIC), là, franchement, ça le fait pas. Vous imaginez ça, vous, un classement où l’ESSEC est 5ème, plus encore sur les relations entreprises ? Vous trouvez ça logique ? Vous ne pensez pas qu’à Cergy, ils vont faire une syncope, une crise cardiaque, et que Jessica Gourdon s’est fait passer le savon de sa vie ? (Avec la notoriété dans le domaine de Tapie et ses colères, franchement, si elle n’a pas eu un coup de fil, c’est qu’il se retient). Derrière, Audencia lave l’affront du classement excellence en repassant devant Grenoble (par contre, si on avait fusionné les 2 classements, Grenoble aurait été devant… drôle non ?), et RBS et RMS se tirent la bourre, comme d’habitude. Forcément, derrière, Skema réussi son hold-up lié à la fusion : Plus t’es gros, mieux c’est, parait il, et donc là, ça paye… 2 fois plus de taxes, deux fois plus de participation, deux fois plus d’anciens… placent l’école du management de la connaissance à un niveau qui ne devrait pas être le sien. Derrière, on note la performance de l’INSEEC, se permettant le luxe de griller sa concurrente locale BEM… certains doivent être entre le lolisme et le suicide, mais tout s’explique par un nouveau critère, le nombre de mois de stage. On y reviendra, j’ai une critique à formaliser là-dessus. Derrière, Toulouse et Euromed ne gênent pas, Advancia et Telecom un petit peu plus. La encore, ce sont les nouveaux critères qui permettent d’expliquer pourquoi Advancia colle Euromed. Au final, en voyant ça, je me serais peut être abstenu, chez l’étudiant. Derrière, on retrouve des écoles bien sérés, 16 points entre la 17ème et la dernière place (dans le classement excellence, entre la 17ème et la dernière place, il y en a 25 de différence…), ce qui nous fait dire que les résultats sont tellement sérés qu’il ne sert pas à grand-chose de les commenter… on note quand même une belle perf de l’EDC, un foirage de l’IESEG (à l’opposé total de son excellence dans l’autre classement) et l’ESDES ferme la marche. Preuve s’il en est, que ce classement est séré, l’IESEG est derrière l’EDC sur les 2 nouveaux critères et se fait atomiser méchamment la gueule par son nombre d’ancien, mais devant sur le reste. Sans les nouveaux critères, l’école n’aurait été pas loin de la 20ème place, comme l’année dernière. Après, qu’est ce qui compte réellement ? Je me le demande. On reviendra sur ces critères dans quelques instants, tout n’est pas à jeter, mais ils me gênent profondément. Ah, et pour l’ICN, ils sont dans les 20… normal on dira. Très sérieusement, ce classement est tellement séré, dans les chiffres publiés, qu’il en devient assez dur à exploiter, et qu’on se retrouve avec des différentiels de positions se jouant à quasi rien… ce qui, personnellement, me dérange pour un classement de ce type. Bref, passons maintenant à la phase 2 de cette analyse, les critères ! Et là, il y a du lourd, du très très lourd. Commençons par le classement académique. Bref, l’étudiant a décidé de fusionner deux parties de l’ancien classement, mais se paye le luxe
Accréditations (coefficient 10) : accréditations EQUIS (European Quality Improvement System, 3 points), ACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business, 2 points) et EPAS (EFMD Programme Accreditation System, 1 point) obtenues.
Bon, vous le savez sans doute, je ne suis pas fan des critères « accréditations » dans les classements, pour une raison bien simple : Ils font eux même office de classement, et sont donc redondant avec le reste des critères. Ce n’est pas pour rien si TOUTES les écoles accréditées sont devant les autres… il aurait donc fallu ne pas les prendre en considération pour juger pièce sur table avec les autres critères. Mais bon, c’est une vue de l’esprit. Comment ? Je suis orienté ? Peuh, pas du tout, si l’IESEG avait eu les 3 points d’EQUIS et les 2 d’AACSB, elle aurait été à égalité sur ce classement avec Audencia. (Comprendre : Si le classement n’avais pas pris en compte ce critère, l’IESEG aurait été devant Audencia, ce que l’étudiant ne pouvait pas se permettre). Je suis sur que si l’école décroche l’accréditation, tout le monde sera d’accord pour ne plus prendre ce critère en compte. En attendant, il sauve des eaux pas mal d’établissements… L’ICN sans Equis, c’est direct à la 24ème place… bon, ça ne change pas grand-chose, mais quand même. Enfin, ça ne change rien pour l’ESCEM, après tout, qui serait resté à la même place. Mais ce qui me tue avec ce critère, et là, ça n’a rien à voir avec ce qu’il représente en lui-même, c’est cette « hiérarchisation » à la noix. En quoi Equis est supérieure à AACSB ? Certes, ça va faire plaisir à l’EFMD, mais qu’on m’explique en quoi ? Le processus AACSB est bien moins politisé et bien plus « long » et douloureux que celui d’EQUIS. Et en quoi EPAS est un tiers d’equis et un demi AACSB ? (Epas, un demi aacsb ? Faut pas déconner les gens, epas, c’est epas…) Normalement, Equis et AACSB auraient du être mis à la même enseigne, et Epas… je pense sincèrement qu’on aurait pu s’en passer, sachant qu’il est tout à fait possible de décrocher epas sans pour autant réussir l’éligibilité à Equis (ce qui a été prouvé maintes et maintes fois). Si il y avait une hiérarchisation à garder, cela aurait pu être la durée d’attribution de l’accréditation, mais certainement pas une différence fantasmée entre Equis et AACSB. Dans les faits, on note que la double accréditation squatte le haut du classement. Merci donc de nous confirmer ce que nous savions déjà. Durée d’attribution du grade de master(coefficient 10) : nombre d’années (entre une et six) pour lesquelles l’école est autorisée à délivrer un diplôme de « grade master ». Plus la durée est longue, plus l’État fait confiance à l’école pour accomplir ses missions.
Comme pour les accréditations, c’est un excellent élément d’information, mais il n’a pas sa place dans un classement. Pourquoi ? Car il est redondant avec le reste. Il faut assumer faire son propre classement avec ses propres critères plutôt que de reprendre la position officielle. De plus, ce critère est critiquable… a quoi bon nous mettre sur Educpro une interview de Bournois disant que, dans certains cas, la durée d’attribution du grade n’est pas liée à la qualité, mais à des raisons pratiques, et nous le mettre en purement quali dans le classement ? Bref, sinon, d’un point de vu « intérêt » de la donnée, on note la même chose que pour les accréditation : Plus c’est long, plus c’est bon. Niveau de recrutement (coefficient 15) : note reconstituée à partir de la ventilation des mentions obtenues au bac par les admis en première année. Un truc me tue… c’est qu’en un mois, l’étudiant n’a pas été foutu d’être cohérent avec lui-même. Je parle pour l’IESEG, la note est supérieure à ce qu’elle était il y a un mois. Je ne sais pas si c’est lié à la connerie journalistique des stagiaires pas foutu de relever l’erreur, à l’école qui a gonflé les chiffres en ajoutant la moyenne des Admissions spécifiques aux étrangers en première année (qui fait décoller la moyenne et ce qui est tout à fait légitime), mais dans tous les cas, l’étudiant aurait du être raccord avec lui-même. D’autant plus que l’ESSCA n’a semble t’il pas fait jouer ces admissions là dans sa moyenne, donc ils vont encore trouver moyen de raller. Pour le reste, c’est un critère que beaucoup détestent, car on compare des torchons et des serviettes. Il a quand même 2 intérêts principaux, il permet de « comparer » post bac et post prépa (faut bien les comparer sur un point) et surtout, il prend en considération le recrutement par AST, et ça, c’est vraiment un très très bon point. Reste qu’il est compliqué d’assumer que le recrutement après 2 ans de prépa est lié à la note du bac… même si on note une très intrigante corrélation entre la note au bac et le classement du Sigem. Quoi que, cette année, la performance d’audencia étant bien plus imposante que celle de l’edhec, on peut se demander si il n’y a pas un très léger foutage de gueule quelque part, où des petits soucis de vérification. De même pour la différence entre Reims et Rouen… là, pour moi, il y a comme qui dirait « un lézard ». (14,8 contre 13,9, pour les frères jumeaux, ça le fait pas). Y a grave un problème quelque part là… problème qu’on ne retrouvait pas l’année dernière… Étoiles CNRS (coefficient 20) : cumul des « équivalents étoiles » attribués aux articles de recherche signés par les professeurs permanents (janvier 2008-août 2009). Ces étoiles correspondent aux catégories utilisées par la « section 37 » du CNRS pour classer ses revues (catégorie 4 = une étoile ; catégorie 1* = cinq étoiles).
Un critère que j’aime, d’ordinaire, car il permet vraiment de jauger de la force en terme de recherche académique pure d’une école. On pourrait aussi prendre les prix nobels d’économie comme le classement de Shanghai, mais on est trop mauvais en France pour se le permettre. Dans les faits, ça permet vraiment de voir qui cartonne et qui est à la masse, et puis, cette année, j’ai eu la confirmation que le travail a été « bien fait », dans le sens où ils ont embauché un statisticiens (SIC) pour faire toutes les vérifications, et qu’il s’est vraiment donné du mal. De plus, une nouvelle règle entre en compte, les étoiles ne comptent que pour les « permanents », adieu donc les étoiles provenant de signatures bidons. Cela dit, à cause de ce nouveau critère, on n’a même pas le droit de prendre en compte les étoiles de notre directeur de la formation continue, ce dernier officiant à la fois chez nous et à l’IAE et ayant la double signature. (Vous noterez qu’au final, ça change pas grand-chose pour nous) Cela a permis aussi de faire le ménage au Skema. Pour les résultats en eux même, toutes mes félicitations à l’ICN et ses 9 étoiles, ce qui reste aussi bien que l’EDC et mieux que l’ESIEE et Sainté… mais moins bien que l’ESDES, epic fail donc. HEC continue d’exploser la concurrence, franchement, mois, ça me fait peur. Références documentaires (coefficient 5) (note/20) : nombre de bases de données, revues ou logiciels accessibles aux étudiants et professeurs, parmi une liste de 20 références.
Bon, certes, ça reste assez cosmétique comme critère, mais dieu sait si c’est important d’avoir de bonnes bases documentaires… maintenant, la liste n’est plus remis à jour depuis quelques années, on garde arbitrairement nos 20 références… je soupçonne quelques écoles d’avoir choppé la liste et d’avoir investis dans ses références précises pour plaire à l’étudiant. Je n’explique toujours pas la différence entre nous et l’edhec, sachant qu’on a exactement la même bibliothèque (à savoir la BUV de la catho)… vu la BUV et les références documentaires qu’on y trouve, je les soupçonne très fortement d’être allé volontairement de leur côté chercher les 5 qui manquaient histoire de, même si, franchement, c’est très surfait et très peu utile. Enfin, ils font ce qu’ils veulent de leur argent. Cas déposés (coefficient 5) : nombre de « cas » (supports de cours brevetés) déposés par les professeurs et répertoriés à la Centrale des cas et des médias pédagogiques ou à l’European Case Clearing House.
Private Joke : Si on avait été vraiment élitiste, on se serait arrêté à l’ECCH, vu que la centrale des cas, c’est franco français, alors que l’ECCH, c’est vraiment là qu’on trouve les cas de toutes les « bonnes » écoles. Et si on avait été vraiment très élitiste, on aurait pris les chiffres de vente. Pour le reste, je suis déçu de la faible performance relative d’HEC… Globalement, le critère a son utilité. Si les étoiles représentent le côté « recherche fondamentale », les cas représentent la case « recherche appliquée aux cours », ce qui n’est pas mal pour nous, étudiants. Reste que ce classement passe complètement à côté de la recherche appliquée aux entreprises, ce qui reste dommage.
Nombre de livres réédités (coefficient 5) : nombre d’ouvrages publiés par les professeurs permanents et réédités au moins une fois depuis 2008.
Nouveau critère… euh ouais… bon, globalement, pourquoi pas… mais si on avait été élitiste, on aurait pris en compte le total des ventes, pas le fait qu’il soit réédité… si tu fais un ptit tirage, tu peux rééditer sans problème derrière. Donc je ne juge pas ça très pertinent (mais c’est toujours mieux que le nombre de livre édité tout court) Partenaires étrangers EQUIS, AACSB, EPAS (coefficient 10) : établissements étrangers accrédités EQUIS, AACSB ou EPAS) avec lesquels l’école a échangé des étudiants ou des professeurs en 2009-2010.
Un critère que, d’ordinaire, j’aime, car il est à la fois quanti et quali… Maintenant, cette année, il y a un gros bemol, le fait d’avoir rajouté « epas »… c’est mettre epas au même niveau qu’equis et aacsb, c’est faire le jeu du nivellement vers le bas. Franchement, c’est gentil, mais ce n’est pas le même prestige…. Mention spéciale à Advancia qui en a… 1. Bravo les mecs. Pour le reste, je vous laisse comparer les chiffres, pas de grosse surprise. Taux de professeurs internationaux de haut niveau (coefficient 10) : nombre de professeurs titulaires d’un doctorat obtenu dans une université étrangère accréditée (EQUIS, EPAS, AACSB), rapporté au nombre de professeurs permanents.
Encore un critère que d’habitude, j’affectionne, vu qu’il est quand même très quali, et mieux que le taux de docteur basique. Là, il y a une partie « internationalisation du corps professoral » et une exigence de qualité que j’affectionne, et en plus, c’est du ratio, ce qui tue l’effet « j’ai la plus grosse ». Cependant, POURQUOI AVOIR FOUTU EPAS bordel… ça tue le critère là. Mettre Epas sur le même niveau que les deux autres, c’est du foutage de gueule. Ah, il va être content ADP, ça c’est sur, ça le consolera des résultats catastrophique de son école. Pour ce qui est des résultats, grosse perf de l’ESSEC, prêt de 40%... juste devant HEC (38,2%) et l’IESEG (36,4%). Gros foirage pour l’ESCP, que je n’arrive pas à expliquer (8,3%%) et perf exceptionnelle de… Rennes (4ème sur le critère, 23,1%... sans doute un effet EPAS, ils étaient à 18,3% l’année dernière)
Double-diplômés accrédités (coefficient 10) : étudiants ayant obtenu en 2009 un double diplôme de niveau master avec une université accréditée.
La même que d’habitude, et le même commentaire, pourquoi avoir foutu Epas là dedans ? POURQUOI ? Enfin, notons quand même une chose, la disparition d’un critère, celui des bourses d’excellence Eiffel, qui portait réellement l’ESCP, et qui lui est donc très préjudiciable cette année (d’où aussi une plus grande proximité avec l’EM Lyon) Passons maintenant au deuxième classement… avec tout plein de critères ! Youpi ! Salaire brut annuel minimal/maximal à l’embauche (coefficient 20) et salaire brut médian à trois ans (coefficient 20) : données de l’enquête du cabinet Towers Watson pour le mensuel L’Expansion, menée auprès de 350 recruteurs.
Comme d’habitude, l’étudiant reprend les données de l’expansion, avec cette fois ci un coef ridiculement haut (40% du classement entreprise est lié au salaire). Autant reprendre l’expansion, ça coute moins cher (non mais c’est vrai, quitte à faire un classement exprès pour ça, faudrait ptet essayer de ne pas faire reposer la majorité des résultats sur ça) Le problème de l’expansion, c’est que l’enquête ne prend pas en compte toutes les écoles (ba voyons), et mets des NC quand ils ne sont pas foutu de sortir des résultats… (ce qui au passage fait beaucoup beaucoup de mal à certaines écoles, comme la mienne :’( ). On se retrouve donc avec un mélange de données moyennées (parce que l’expansion, c’est vraiment ça, on fait des fourchettes pour être gentil), de NC et de déclaratif de la part de quelques écoles qui n’étaient pas dans l’enquête… Et c’est sur cela que repose 40% du classement. Perso, je me demande si il ne serait pas judicieux de faire appel à l’enquête CGE, qui est normalisé et dont les résultats sont plutôt honnêtes… resterait quelques écoles pour lesquels on aurait un problème (les 4 qui ne font pas partis de la CGE, à savoir l’ESCE, l’EBS, l’ISG et l’ESIEE (quoi que, l’ESIEE est ptet CGE, j’en sais trop rien)). C’est un avis personnel, mais bon, au moins, on aurait pas une redite d’un autre classement mélangé à du déclaratif. Et puis, ce NC est gênant pour des écoles qui, sans lui, auraient eu (comme d’habitude), un bon 40K au minimum dans la case, et se retrouvent pénalisés.
C’est d’autant plus stupide d’accorder une telle pondération à ça que, je cite, « Et de l’avis de nombreux experts, les salaires perçus sont davantage fonction de la taille de l’entreprise, de sa localisation (à Paris, en région, à l’étranger) et de son secteur d’activité... que du nom de la grande école mentionné sur le CV du diplômé. »
Taxe d’apprentissage (coefficient 15) : montant moyen annuel de la taxe d’apprentissage (hors quota, en K€) récoltée durant les deux dernières années par l’école.
Participation des entreprises (coefficient 15) : montant moyen annuel donné par les entreprises à une école sur les deux dernières années (chaires, contrats de recherche, etc., en K€), hors formation continue.
Les deux critères financiers qui vont bien ensemble… Pas grand-chose à dire à ce niveau là, ils ont leur place, sans trop de problème. Et quand je vois les résultats, j’aimerais être l’EDHEC… en même temps, je pense que l’explosion qu’on voit est lié au nouveau campus, financé par les entreprises. Forcément, ça aide. Diplômés de l’école en activité (coefficient 15) : nombre de diplômés du programme « grande école » en activité. Permet de mesurer la taille du réseau d’anciens.
Le critère quanti par excellence… qui forcément joue de manière très forte pour des écoles comme Skema, l’ISG où l’EDC.
D’ailleurs, pour l’ISG, il y a à mon sens un petit contre sens… calculons ensemble, les promos actuellement ont moins de 300 diplômés par an (272 en 2009 selon wikipedia)… on peut, par convention, accepter que cette barrière n’a jamais été franchie (les gens pas trop cons comprendront pourquoi). L’école, fondée en 1967, a du sortir sa première promo en 1970. Bref, 40 ans, avec des promos inférieures à 300, ça nous fait au maximum 12 000 anciens. Sachant qu’avant d’arriver à des promos de 300, l’école a du galérer pendant des années avec de petites promos, le résultat est forcément inférieur à 12 000. Hors, l’étudiant nous donne comme chiffre 13200… contre 6324 l’année dernière. Donc en un an, l’ISG a plus que doublé son nombre d’anciens en activité, et dépasse le chiffre maximum possible après calcul… wait… WAIT… y a pas comme un bug quelque part ? Et si moi, non journaliste, je suis capable de m’en rendre compte, on peut m’expliquer pourquoi eux, journalistes, sont tombés dans un piège aussi grossier ? Bref, une très très très grosse boulette pour le coup, qui tombe très mal. Enfin, ça me dépasse qu’ils n’aient pas tilté sur ça… et qu’ils aient une telle incohérence d’un classement à un autre !
Et ça en devient grave, et ça vous montre à quel point les positions sont sérés et à quel point un critère peut tout faire basculer. Car si on remets le vrai chiffre en place, l’ISG perd 10 places… (ça montre aussi comment les positions sont sérés et à quel point ce se joue à rien du tout) Et j’ai bien du mal à croire au fait qu’Advancia et Negocia aient autant d’ancien l’une que l’autre… (3040 contre 3120), l’une ayant été fondée en 1863 et l’autre en 1992… Et l’année dernières, ils en avaient respectivement 70 et 1200. J’explique : Avant, il n’y avait pas de master grande école pour Advancia, d’où des anciens « grandes écoles » très peu nombreux. Le chiffre de 3000 ne reprend pas les anciens des autres programmes (sinon, on aurait beaucoup plus), ni les anciens du programme master… puisqu’ils sont moins nombreux que cela, forcément. Bref, je ne sais pas d’où sort ce 3000… et pour Negocia, c’est juste un petit Coef 2 depuis l’année dernière… Le truc, c’est que les anciens, c’est pas comme d’autres critères, y a une logique de flux annuel… Jvais vraiment passer pour un lourd, mais même remarque pour l’EDHEC… qui passe de 8324 à 13335… en un an… sérieux les mecs quoi, vous êtes lourd là…. L’ESSCA qui passe de 6300 à 6700, c’est logique, l’ESG qui passe de 4700 à 6450, ça l’est pas…
Franchement, ça prend 2 minutes de vérifier par rapport à l’année dernière, et là, je reproche à l’étudiant de ne pas l’avoir fait. Il y a des écoles qui se sont vraiment, mais vraiment foutu de la gueule du monde, surtout sur le critère « anciens » qui est facilement vérifiable d’une année sur l’autre (l’augmentation étant limité à la taille des promos sortantes)
Par contre, on annonce un taux de mortalité où de retraite plus élevé que la moyenne à Lille et à Nice. L’année dernière, CERAM + ESC Lille = 13432. Cette année, Skema = 12675. Vous trouvez pas ça un tout petit peu étrange ? Le problème, c’est que ça compte, et pas qu’un peu toutes ces conneries… Si on remet les choses en place, l’EDHEC n’est pas 2ème, et c’est lourd de conséquence. Créations d’entreprises (coefficient 10) : nombre d’entreprises créées par les diplômés 2008-2010 de la grande école
En soit, je dis « pourquoi pas », disons que le critère est bon… en tant qu’information. C’est intéressant de savoir si il y a une vrai fibre dans une école où non. Pour le reste, somme nous dans les relations entreprises ? Pas forcément. Mais bon, même si je n’aurais pas retenu, personnellement, ce critère, il n’est pas critiquable en soit. Il aurait été intelligent de pondérer ce critère par rapport à la taille des promos, mais bon… même si ça tombe sous le sens, faut pas trop en demander. Stages obligatoires (coefficient 5) : nombre minimal de mois de stages pour obtenir le diplôme, pondéré en fonction de la durée du cursus (écoles en trois/cinq ans).
Bon, sur ce critère là, je ne suis pas d’accord… parce que trop n’est pas mieux ! Et je mets au défit quiconque de me soutenir le contraire. Trop de stage, ça ne sert à rien. HEC en demande 10, l’ESSEC 10, l’ESCP 10… Et franchement, je ne vois pas pourquoi 10 au lieu de 9, c’est forcément mieux… d’autant plus qu’on parle ici de minimum, pas de moyenne ni de possibilité… Si une école est meilleure qu’une autre parce qu’elle demande 1 où 2 mois de stage… j’ai vraiment du mal à y croire. L’important, c’est de trouver un bon équilibre. Pour ce qui est de la pondération 3/5 ans, elle est stupide, une école comme audencia impose l’année de césure, est donc en 4 ans, et se retrouve pondérée comme une 3 ans. C’est d’une bêtise affligeante, la majorité des ESC permettant où imposant la césure pour faire les stages que les post bac réalisent « normalement » au cours du cursus, en commençant par la première année (là où nos préparationnaires ne savent même pas ce qu’est tourner un boulon). Bref, on se retrouve face à un critère que je juge personnellement très stupide, (c’est une information, pas un critère qualitatif), et une pondération qui l’est elle aussi à cause de la généralisation des césures. Et bien entendu, si précédemment, j’ai noté une incohérence entre le classement master et le classement post bac du mois dernier, en voila une autre. L’ESSCA vient, en 1 mois, de gagner 4 mois de stages. Bravo les mecs ! Nan, franchement, bravo, bien joué. (Ba alors, on râle plus ?) Pour ce qui est du rédactionnel… c’est mon avis, mais franchement, je le trouve plat au possible, pas du tout raccord avec la politique de double classement (on fait deux classements, mais dans le rédactionnel, on l’explique mal et on fait des mélanges, on hiérarchise, on y comprend plus rien. C’est très haché, sans transition, sans groupe vraiment établie… on a du mal à suivre, on dit du bien de tout le monde, mais sans vraiment en dire… pfff. Tiens juste pour rire, l’ESG est tournée vers le Culture G. Drôle hein ? Merci le rédactionnel pour cette information. Que dire donc de ce classement de l’étudiant ? La partie entreprise est à revoir… copier coller de l’expansion en partie, complété par de nouveaux critères pas forcément très malins, et avec des incohérences et du foutage de gueule monstrueux pour certaines écoles, qui se sont vraiment, mais vraiment fait plaisir. En résulte un classement où tout est très serré, où la moindre erreur se paye cash par un différentiel de 10 places, et où certaines écoles vont vraiment, mais vraiment gueuler. (L’ESSEC en tête). Bref, le boulot n’est pas bien fait à ce niveau là. C’est toujours dur de classer selon les relations entreprises, l’idée même d’un rang se trouvant être saugrenu (la logique de groupe d’école est bien plus logique), mais ça, je peux comprendre le parie rédactionnel. Ce que je ne peux pas comprendre, c’est qu’avec les moyens qui sont ceux de l’étudiant (globalement, c’est le seul journal a avoir encore les moyens de faire un bon boulot), ils ne soient même pas foutu d’être raccord avec eux même entre 2 classements, qui ont 1 an, voir même 1 mois d’écart. Je comprends toujours les « baisses » injustifiées, car elles se justifient par la prise de conscience d’un bobard passé et d’une remise en ordre. Mais les augmentations à la con d’une année sur l’autre du nombre d’anciens… non, là, faut pas se foutre de la gueule du monde. On est pas dans Lost, on perd pas les étudiants comme ça, pour le plaisir pour les retrouver 1 an après. Pour la partie excellence académique… je déplore la fusion de 2 parties qui existaient très bien l’une à côté de l’autre… j’apprécie toujours certains critères, moins certains nouveaux, mais là, on est vraiment dans la politique éditoriale, l’étudiant fait ce qu’il veut, c’est le choix de la nouvelle équipe, ce n’est pas un problème. N’empêche, ils se sont compliqués la vie pour rien, et en voulant faire plaisir à tout le monde, ils se sont marché sur les pieds pour pas grand-chose, et risque de faire beaucoup de mécontent. Franchement, je m’attendais à un peu mieux cette année… les changements apportés ne me donnent pas satisfaction. Mais reste un point très positif, la transparence. Car l’étudiant donne quand même un grand nombre d’information, en clair, et ça, c’est tout à leur honneur. Ne l’oublions pas. http://hfr.toyonos.info/generateurs/seal/?t=Simulacra
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