meysoum a écrit :
AST1 (NOMBRE DE PLACES PAR CAMPUS)
LILLE: 115
NICE: 150
PARIS: 40
FRAIS DE DOSSIER
120€ / 60€ boursiers
ECRITS
EPREUVES ET COEFF ECRITS
Test Tage 2 - 20
Sessions organisées par la Fnege (voir site fnege : http://www.tagemage.fr/session/index)
Session organisée par le CERAM / ESC LILLE : 10 avril 2010 (Campus de Nice et Lille)
Ainsi que les sessions organisées par les autres banques d’épreuves
L’épreuve peut avoir eu lieu AVANT ces dates. Le score obtenu, vaut pour 12 mois (du 1er déc au 30 nov), et donc peut être utilisé.
Date limite inscription: 27 mars 10
Ecrits: 1er déc 09 au 24 avril 10
Jury Admissibilité: 29 avril – 9 h
Diffusion résultats: 29 avril – 14 h
Prise RV pour les oraux: 29 avril au 6 mai 10
ORAUX
EPREUVES ET COEFFICIENTS
- Entretien – 12
- Anglais – 8
- LV Facultative – 2 (seuls comptent les points au-delà de 10/20)
ENTRETIEN
Durée : 30 minutes Jury de 2 ou 3 personnes, dont un président.
Le candidat aura donné en début de demi-journée, un Curriculum Vitae qui sera transmis au jury. Il s’agira d’un CV personnel et prospectif ou projectif, i.e., le CV qui sera le sien dans 10 ans. De cette façon, le candidat pourra et devra voir beaucoup plus loin qu’à l’horizon de septembre 2010.Vous trouverez ci-après un CV fictif qui pourra vous inspirer (pas trop quand même). Ce document sera bien sûr, la base des questions que poseront les membres du jury. Vos réponses, développements et réactions, de part leur fond et leur forme permettront au jury d’évaluer vos qualités et ce, au regard de celles attendues d’un étudiant puis diplômé de notre école. Futur cadre, manager, gestionnaire en entreprise.
LANGUES
1. Anglais
Préparation : 20 minutes
Durée : 20 minutes de passage Support : un texte (extrait de presse ou autre) écrit EN FRANÇAIS portant sur un sujet général, international, voire mondial OU français.
A l’aide éventuelle d’un dictionnaire, le candidat produira dans la langue concernée, une synthèse de ce qu’il a lu et compris. Ce sera suivi d’un commentaire plus personnel et une illustration par les connaissances et/ou l’expérience dans le domaine abordé.
L’autre partie de l’épreuve permettra au candidat de se présenter à l’examinateur dans la langue concernée.
Ci-dessous un texte-type.
J’ai peur – par Alexandre Jardin
Mon premier réflexe est toujours de gambader vers l’optimisme ; mais cette fois j’ai peur. Après dix ans de militantisme tonitruant en faveur de la lecture – bâtir le programme Lire et faire lire ne fut pas une promenade ! – je suis désespéré : les enfants des classes populaires sont, globalement, disqualifiés par l’école de la République. Fin prêts pour l’échec personnel. Ils n’auront pas accès au langage de la réussite.
Certes, on pourra toujours monter en épingle telle équipe enseignante héroïque qui réalise des prodiges en banlieue ou tel professeur émérite qui se bat pied à pied sur le front de l’ignorance. Ces cas, exemplaires, existent par milliers. Mais le système, dans son ensemble, ne permet plus à la majorité des enfants modestes d’avoir accès à un mode d’expression susceptible de les désenclaver socialement. En cette rentrée 2009, il n’est plus possible de se laisser berner par des rapports truqués ou par des évaluations issues de l’Administration – se contrôler soi-même… on croit rêver ! Oubliez les chiffres officiels, cet opium qui permet aux gagnants de notre système de se dire : bah, ce n’est pas si grave. Allez voir la réalité des cahiers dans nos collèges de banlieue et dans ceux de nos villes pauvres du Nord ou d’ailleurs. Ouvrez les yeux sur la ponctuation absente ou pulvérisée, sur cette syntaxe en mort clinique dans des territoires entiers. Constatez le décès du passé simple (qui appartient désormais à la langue des riches). Regardez surtout, au fil des pages de ces cahiers de la honte (la nôtre, pas celle des enfants), l’incroyable prolifération des « mots collés ».
Si un élève de troisième écrit massseurre d’une traite au lieu de ma sœur, c’est qu’il n’identifie plus les briques qui construisent sa langue. Ce n’est même plus l’orthographe qui est blessée, c’est la pensée qui s’en trouve fracassée. Si l’Ecole se résigne encore devant l’affaissement du langage le plus élémentaire, c’est que notre République est en passe de ne plus en être une. Et qu’on ne me refuse pas l’éloge convenu du « langage banlieue » ! Cet espéranto rigolo au cinéma est un ghetto dans la réalité, un idiome qui garantit le maintien dans la précarité et la vraie pauvreté.
Donner des mots à un gamin, c’est lui donner la vie une deuxième fois. Le gaver de vocabulaire reste le seul vaccin efficace contre sa propre violence : s’il ne peut pas parler, il frappera. Offrir une syntaxe et une ponctuation, c’est lui permettre de s’affranchir des déterminismes qui verrouillent son horizon. La grammaire n’est pas une contrainte mais un instrument de délivrance personnelle et sociale.
Nous, adultes de ce pays, n’avons plus le droit moral de la boucler, de faire comme si la République faisait encore son boulot. La grippe A passera ; hélas, l’Education nationale actuelle, follement inégalitaire, restera. Avec son égalitarisme de façade, si profitable aux enfants de profs et de cadres supérieurs ; et si dévastatrice pour la cohorte des mal-partis !
2. Autres langues (facultatif) : mêmes conditions
Seuls les points supérieurs à 10/20 seront pris en compte et coefficientés.
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