Bon, je ne connaissais pas l'EDC il y a 10 minutes, et après quelques lectures, notamment sur ce forum, je me permets d'écrire un ptit message. Tout d'abord, histoire que ça soit clair, j'ai fait HEC (vous pouvez dès maintenant me coller tous vos préjugés préférés : plongé dans ses bouquins, manque de maturité, alcoolique, hautain, cynique, mangeur d'enfants, voleur de poule, trader, etc...).
 
 
Le débat sur la "maturité" me laisse perplexe : entre l'étudiant de grande école qui a passé 2 ans à bachoter (des trucs très intéressants, mais y'a une part de bachotage) et qui fait 3 ans d'école, l'étudiant qui entre à l'EDC après son Bac, et l'élève qui fait la fac, je vois pas comment on va déterminer qui est "mature" ou pas... Entre le fils et petit-fils d'HEC qui passe 2 ans à IPESUP, celui qui passe son bac dans un lycée privée et glande à l'EDC, et l'étudiant qui galère à la fac, ou le boursier admis à HEC, le même de l'EDC, et un fils de CSP+ qui a la flemme de faire une prépa, dites-moi qui est le plus mature!  
J'ai donc vaguement l'impression que la "maturité" est un cache-sexe pour compenser le fait que les écoles post-bac n'ont pas le sceau du concours qui avalise le "niveau de connaissance" et la "capacité d'apprentissage" des élèves (et un peu la capacité de réflexion).
 
 
Ensuite, je ne doute pas que l'EDC et d'autres écoles post-bac ont un bon réseau d'anciens qui permet d'avoir des stages et des CDI après ses études (ce que n'a pas la fac notamment), mais il faut comparer ce qui est comparable. Dire à un élève d'école post-bac (aussi bonne soit-elle) : "avec ce diplôme, tu vas avoir des tas de contacts et trouver ta place au soleil", c'est vrai... dans une certaine mesure!
Les gros cabinets de conseil (en stratégie évidemment, mais pas uniquement), les banques d'affaires, etc... jettent directement les CV de 80% des écoles (à moins d'avoir quelques années d'expérience, mais là c'est le problème de la poule et de l'oeuf : sans expérience, pas de poste très côté, et sans diplôme de certaines école, pas d'expérience "sésame" ). Quand je vois que le site de l'EDC parle de "trader international" et de "consultant" comme débouché pour sa filière finance, je me demande à quoi ça renvoie... Les étudiants des Parisiennes (HEC, ESSEC, ESCP), de Dauphine, Sciences-Po, Polytechnique, les Mines, Centrale... se bousculent au portillon et la sélection est drastique (3 tours d'entretiens...), donc un école post-bac n'a pas sa place chez les boîtes les plus sélectives (les respo RH parlent clairement d' "écoles cibles", et parfois y'en a pas une dizaine, toutes sur concours...).  
J'ai fait un stage dans un cabinet bien moins sélectif, et y'avait que des HEC-ESSEC-ESCP et des ingé type Sup'Aéro... Et mes potes en banque ont jamais croisé de post-bac... Ambiance.
 
Après, "consultant" c'est un spectre assez vaste, et "trader international" je suis curieux de savoir ce qu'ils entendent par là, mais il faut pas être dupe de la communication des écoles post-bac qui font payer 6000€/an les études et sont en concurrence avec les écoles après-prépa très bien établies et réputées. Je sais pas si c'est des bonnes formations (d'un autre côté, les "écoles de gestion" apprennent rien de bien sorcier, c'est consubstantiel à ce domaine, c'est beaucoup de bon sens, un peu de par coeur, mais pas beaucoup de réflexion), je sais pas si le réseau est fantastique, mais y'a des barrières pour certaines entreprises et secteurs qui sont difficilement surmontable sans cravacher quelques années pour prouver qu'on en veut (faut "rattraper" la légitimité du concours un jour...)
 
 
PS : "l'étudiant de prépa qui fait que lire ses bouquins", c'est souvent le même qui 2 ans après fait une mission humanitaire à l'autre bout du monde, finit torché en soirée, puis doit enfiler un costume-cravate à 22 ans pour parler de sujets très sérieux avec des clients qui sont deux fois plus âgés, donc les généralités bien réductrices sur le manque de "maturité", ça a ses limites...

Bon, je ne connaissais pas l'EDC il y a 10 minutes, et après quelques lectures, notamment sur ce forum, je me permets d'écrire un ptit message. Tout d'abord, histoire que ça soit clair, j'ai fait HEC (vous pouvez dès maintenant me coller tous vos préjugés préférés : plongé dans ses bouquins, manque de maturité, alcoolique, hautain, cynique, mangeur d'enfants, voleur de poule, trader, etc...).
 
 
Le débat sur la "maturité" me laisse perplexe : entre l'étudiant de grande école qui a passé 2 ans à bachoter (des trucs très intéressants, mais y'a une part de bachotage) et qui fait 3 ans d'école, l'étudiant qui entre à l'EDC après son Bac, et l'élève qui fait la fac, je vois pas comment on va déterminer qui est "mature" ou pas... Entre le fils et petit-fils d'HEC qui passe 2 ans à IPESUP, celui qui passe son bac dans un lycée privée et glande à l'EDC, et l'étudiant qui galère à la fac, ou le boursier admis à HEC, le même de l'EDC, et un fils de CSP+ qui a la flemme de faire une prépa, dites-moi qui est le plus mature!  
J'ai donc vaguement l'impression que la "maturité" est un cache-sexe pour compenser le fait que les écoles post-bac n'ont pas le sceau du concours qui avalise le "niveau de connaissance" et la "capacité d'apprentissage" des élèves (et un peu la capacité de réflexion).
 
 
Ensuite, je ne doute pas que l'EDC et d'autres écoles post-bac ont un bon réseau d'anciens qui permet d'avoir des stages et des CDI après ses études (ce que n'a pas la fac notamment), mais il faut comparer ce qui est comparable. Dire à un élève d'école post-bac (aussi bonne soit-elle) : "avec ce diplôme, tu vas avoir des tas de contacts et trouver ta place au soleil", c'est vrai... dans une certaine mesure!
Les gros cabinets de conseil (en stratégie évidemment, mais pas uniquement), les banques d'affaires, etc... jettent directement les CV de 80% des écoles (à moins d'avoir quelques années d'expérience, mais là c'est le problème de la poule et de l'oeuf : sans expérience, pas de poste très côté, et sans diplôme de certaines école, pas d'expérience "sésame" ). Quand je vois que le site de l'EDC parle de "trader international" et de "consultant" comme débouché pour sa filière finance, je me demande à quoi ça renvoie... Les étudiants des Parisiennes (HEC, ESSEC, ESCP), de Dauphine, Sciences-Po, Polytechnique, les Mines, Centrale... se bousculent au portillon et la sélection est drastique (3 tours d'entretiens...), donc un école post-bac n'a pas sa place chez les boîtes les plus sélectives (les respo RH parlent clairement d' "écoles cibles", et parfois y'en a pas une dizaine, toutes sur concours...).  
J'ai fait un stage dans un cabinet bien moins sélectif, et y'avait que des HEC-ESSEC-ESCP et des ingé type Sup'Aéro... Et mes potes en banque ont jamais croisé de post-bac... Ambiance.
 
Après, "consultant" c'est un spectre assez vaste, et "trader international" je suis curieux de savoir ce qu'ils entendent par là, mais il faut pas être dupe de la communication des écoles post-bac qui font payer 6000€/an les études et sont en concurrence avec les écoles après-prépa très bien établies et réputées. Je sais pas si c'est des bonnes formations (d'un autre côté, les "écoles de gestion" apprennent rien de bien sorcier, c'est consubstantiel à ce domaine, c'est beaucoup de bon sens, un peu de par coeur, mais pas beaucoup de réflexion), je sais pas si le réseau est fantastique, mais y'a des barrières pour certaines entreprises et secteurs qui sont difficilement surmontable sans cravacher quelques années pour prouver qu'on en veut (faut "rattraper" la légitimité du concours un jour...)
 
 
PS : "l'étudiant de prépa qui fait que lire ses bouquins", c'est souvent le même qui 2 ans après fait une mission humanitaire à l'autre bout du monde, finit torché en soirée, puis doit enfiler un costume-cravate à 22 ans pour parler de sujets très sérieux avec des clients qui sont deux fois plus âgés, donc les généralités bien réductrices sur le manque de "maturité", ça a ses limites...