Reprise du message précédent :
Parlant couramment coréen et japonais, ayant étudié à l'INALCO (LLCE + HEI), ayant passé 8 années en Asie... etc. etc.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je recommande le chinois  

Je te retourne l'argument!
Tu disais que tu étais grande débutante en chinois! Ton niveau parfaitement trilingue, tu vas l'obtenir où si tu pars de zéro en chinois? Tu crois vraiment que tu vas devenir meilleure en chinois après une LEA (que tu disais réservée à des gens qui parlent déjà chinois) qu'une LLCE?    
 
Pour le reste concernant l'anglais, relis mes posts.

Voila, je me permet de te répondre...
 
Je parle déjà le français (ben oui, évidemment), l'anglais et le néerlandais (je suis belge). A la rentrée, je prendrais l'espagnol (je rentre en 1ere bachelier science eco et de gestion).
J'ai commencé depuis 1 mois le coréen, mais j'avais déjà apprit les bases du japonais il y a 2 ans pour, honnêtement, abandonner du à certaines raisons, et donc je ne m'en souviens plus vraiment bien.  
Mais enfin bref. Je "jouerai" donc entre 5 langues (certaines que je maitrise très bien comme l'anglais d'autre que je commence juste comme l'espagnol et le coréen).
 
Le coréen n'a pas une structure facile pour un francophone. On mets des particules et (dans la plupart des cas, mais si tu ecoutes une chanson, c est pas souvent respecté) le verbe derrière. Vu que j'ai étudié 2 ans du grec et 1 an du latin, j'ai eut l'habitude des particules (c'est d'ailleurs ce qui m'a amené a arrêter...alala ! Et aussi le fait que ce n'était plus obligatoire pour être honnête). Et pour le verbe derrière, le néerlandais fait parfois cette structure aussi. La grammaire mais surtout la conjugaison sont difficiles.  
 
Honnetement, j'ai difficile avec le coréen. Les mots "s'agglutinent" (si tu ajoutes un certain truc avec un autre certain truc, le mot 'diminue' si je puis dire, car il y a une sorte de fusion). Beacoup de choses existent dans cette langue mais qui ne sont pas spécialement présent dans le français.
 
Et oui, le coréen n'est pas vraiment LA langue la plus parlée sur le marché ; environ 70 millions de coréen, ou de personnes la parlant, je ne me souviens plus. Le japonais en a 130, et je ne te dis meme pas l'anglais et le 'chinois' (Je dois reconnaitre que je ne me suis jamais intéressée à cette langue. Je n'aime pas leur mentalité, or, pour bien étudier une langue, il faut aimer le pays !)
 
MAIS ne compte pas non plus vraiment trop trop sur les coréen pour parler un bon anglais. Pour eux c'est EXTREMEMENT difficile de l'apprendre, et c'est surtout la "nouvelle génération" qui l'apprend, àpd 30 ans, peu de gens la parle...
 
Enfin voila...j'espère t'avoir aidé... Moi j'ai bcp de plaisir a étudier le coréen, vu que j'y partirai en voyage un peu et je prie pour faire un jour pe un erasmus là...

Je suis dans un cas un peu différent, j'hésite entre le mandarin et le cantonais.
Je pars en échange universitaire à Hong Kong et je n'ai aucune base dans ces deux langues. Comme je pars seulement 1 an (6 mois uni + 6 mois stage), mon niveau restera très faible.
 
Donc j'ai le choix entre:
Etudier le mandarin qui ne me servira pas avec les locaux et à la fin de l'échange je n'aurai que quelques notions superficielles.  
Prendre le cantonais qui m'aidera surement au quotidien mais en dehors de cette ville la langue ne me servira probablement à rien.
 
Sur un cv il n'y a pas de doute, le mandarin est plus utile quand il est parlé couramment. Mais à mon niveau je ne sais pas si cela vaut le coup de se priver du cantonais.
Si vous avez 2 cents je suis preneur!

Euh le cantonais est super difficile sans aucune base de chinois. Tout se fait sur la prononciation, l'écriture étant "celle" du mandarin. La plupart des gens à HK comprennent le mandarin donc il vaut mieux le prendre, même si en moins d'un an il n'est pas très facile d'en arriver à tenir une conversation. Mais ça restera toujours plus utile que quelques notions de cantonais, que tu peux avoir grâce à la vie de tous les jours (commerçants mais surtout télé, films, chansons).

Ta fac propose d'apprendre le cantonais ? C'est où que c'est ??

Sauf que traditionnelle et simplifiée n'ont aucun rapport avec le cantonais et le mandarin c'est une question d'habitudes, d'enseignement et de pays
Justement, la prononciation diffère. Et elle est beaucoup plus complexe en cantonais qu'en mandarin. La plupart des bouquins d'apprentissage du chinois sont avec le pinyin, pour le mandarin. Et on ne peut pas nier que pour les Français, le pinyin simplifie beaucoup les choses. Si tu me trouves autant de bouquins/méthodes efficaces pour apprendre le cantonais, ça m'intéresse beaucoup, je cherche ça depuis bien des années.
Je dis que c'est plus difficile parce que ça va surtout être de la mémoire auditive, il n'y aura pas beaucoup d'autres supports (visuels, écrits) pour apprendre.

 
A part la trilogie Infernal Affairs je connais aucun film H-Kongais. J'ai aucune culture !

Oui bah en mandarin c'est plus cadré, dans le sens où t'as le pinyin que tout le monde connaît. Je me rappelle plus du nom du système phonétique cantonais mais c'est encore pire que le pinyin. Autant commencer par ce qui est abordable. Pour l'oral ça peut venir en écoutant les conversations et chansons et films, mais il faut àmha un socle minimal de connaissances.

The king of comedy ... avec Stephen Chow

 
 
Parce que sinon je suis larguée dans bcp trop de circonstances

A part vouloir faire sa vie en Corée, le coréen n'est pas le meilleur pari du monde.  
 
Bien entendu, parler cette langue est un atout majeur puisque le matin calme dispose de deux arguments majeurs: Sa croissance très rapide (c'est vraiment dynamique) et ses chabeols (Samsung, Lotte, Kia, Hyundai, LG entre autres). Pour trouver un job, c'est toujours un plus car beaucoup d'entreprises ont des contacts réguliers avec des entreprises coréennes. De plus, c'est un pays qui par son dynamisme est en train d'offrir des opportunités de travail vraiment intéressantes à condition de parler coréen . Dans le cas d'une réconciliation Nord/Sud (très improbable pour le moment puisque le président Sud-Coréen est en train de foutre en l'air les efforts faits par son prédecesseur), ce serait jackpot avec un nouveau pays à conquérir et des opportunités de job impressionnantes (par contre, selon les études, au début, la Corée du Sud perdrait 50 % de son PIB. C'est donc un pari à très long-terme).
 
Néanmoins, la Corée du Sud reste un pays très très protectionniste (je trouve). A part Apple, les coréens consomment local (voitures, ordinateurs, nourriture, vêtements etc.) et leurs marques sont du plagiat évident de ce qui peut se faire dans le monde. Ils adorent s'exporter mais n'aiment pas vraiment importer. Par conséquent, les sociétés de service et les industries se concentrent majoritairement en local. C'est pourquoi dans 98% des jobs en Corée, la maîtrise du coréen est un impératif. Par contre, pour un étranger parlant coréen il peut se trouver des offres en or!
 
Alors, à moins de vouloir vivre là-bas (ce qui est compréhensible car c'est un joli pays très avancé) ou de trouver un métier en relation direct avec la Corée, ce n'est pas la langue avec la zone de chalandise (si je puis m'exprimer ainsi) la plus élevée. De plus, l'apprentissage est assez compliqué même si c'est une langue scientifique à la base reposant sur une très forte logique.

Bonjour à tous,
 
Je suis tombé sur ce forum par hasard et comme je pense pouvoir apporter mon grain de sel à la conversation, je me lance.  
Tout d'abord, je précise que je vis en Asie depuis presque 7 ans, que j'y travaille et que j'ai eu l'occasion de voyager dans la région et de me frotter à plusieurs nationalités (je suis interprète). J'habite maintenant à Bangkok, mais j'ai aussi vécu quatre ans à Singapour.
 
Alors, pour aller droit au but, je vais structurer mon message en trois points, ce sera plus lisible.
 
1. Concernant les études de l'auteure : je suis d'accord avec ce qui a déjà été dit, à savoir que si tu es réellement intéressée par ces trois langues et que tu es indécise, tu peux faire un parcours majeure-mineure pour ta licence, ce qui te permettra d'avoir une meilleure idée de ce qui te plaît. À noter, un cours accéléré de japonais écrit est possible dans les facs de chinois au niveau maîtrise (master 1 maintenant) de façon à pouvoir consulter les recherches rédigées en japonais sur la Chine. J'ignore si ça te donne un niveau correct à l'oral, mais ça a au moins l'air de te permettre de lire des revues spécialisées, donc ça doit pas être si mal que ça (donc peut-être faire chinois/coréen, puis éventuellement t'initier au japonais plus tard ?).
Si tu te décides pour le chinois, pourquoi ne pas aller faire un petit séjour à Taïwan plutôt qu'en Chine pendant tes études ? Les Taïwanais sont très friands de tout ce qui est japonais et sur un plan historique, le Japon colonial a laissé des traces sur l'île... Il semblerait même que l'ancienne génération parle encore le japonais, un peu comme les anciennes générations de Laotiens, Cambodgiens et Vietnamiens parlent encore le français. Bon, c'est pas ce qui va te rendre bilingue en japonais, mais d'un point de vue historique/linguistique, ça peut être intéressant aussi.
 
2. Concernant les relations internationales. Effectivement, n'étudier que des langues orientales ne suffira pas. Il faut compléter par des connaissances dures, voire même inverser tes priorités. D'abord les relations internationales, ensuite la spécialisation Asie. Pour ce faire, je crois qu'une solide formation du type Sciences Po est quasi incontournable (ou alors trouver une filière du genre Histoire, mais orientée sur l'époque contemporaine, si c'est la diplomatie qui t'intéresse).  
En fait, je pense que tu devrais d'abord te pencher sur ce que tu souhaites faire exactement et te renseigner auprès des personnes qui font ça pour savoir réellement quelles sont les compétences requises. De par mon métier, je suis amené à travailler avec des diplomates et de ce que j'en vois, ils parlent tous l'anglais (en plus de leur langue maternelle), mais ils ont surtout une expertise bien particulière. Les relations internationales, c'est vague. Veux-tu faire de la veille économique ou politique ? Dans ce cas, prépare-toi à un doctorat. Veux-tu travailler dans une ambassade ? (et même là, c'est vague) Je te conseille de faire Sciences Po, voire l'ENA, et de passer ensuite les concours. Malheureusement, je ne pense pas que tu puisses décider de ton affectation. Ta spécialisation Asie est un profil admissible, mais tu pourrais tout aussi bien être nommée en Afrique ou en Amérique latine, puis mutée en Russie ou encore ailleurs. Tu peux indiquer des choix, mais c'est l'administration qui décide. Donc là, envolé le travail en relation avec l'Asie (à moins d'avoir de la chance et d'être prise en fonction de tes préférences). Bref, on s'avance beaucoup, mais j'espère m'être fait comprendre.  
 
3. Concernant une éventuelle vie en Asie. Comme je le disais plus haut, à moins d'être chanceuse, tu ne seras pas nommée à l'ambassade française de Corée jusque parce que tu en as envie (en ayant d'abord réussi les concours préalables d'ailleurs, ce qui n'est pas une mince affaire). Dans le domaine des RI, je ne vois pas trop ce qui s'ouvre à toi dès lors. Peut-être des ONG ? C'est plus ou moins dans le même domaine, tes compétences linguistiques seront certainement valorisées et ton travail pourrait être assez intéressant (contact direct avec les populations locales, promotion de certains droits, défense des opprimés, etc.). Mais encore une fois, je crains qu'avec un profil trop généraliste, ce soit difficile. Les ONG ont toutes une cause bien particulière à défendre (politique, environnementale, sociale, etc.) et ton profil devra s'accorder avec ça.  
 
Bref, tout ça pour dire que la route est encore longue. Comme tu n'es pas encore sûre de ton choix, je te conseillerais de faire un parcours majeure-mineure (jusqu'à décider de ta langue de prédilection), de continuer à entretenir ton anglais par le biais de tes contacts familiaux et autres, et de surtout ne pas oublier d'étudier ce qui t'intéresse, à savoir les relations internationales. Donc pourquoi pas une double-licence ou majeure-mineure pour commencer, puis HEI ou carrément une filière RI spécialisée, puis un doctorat alliant RI à ta ou tes langues orientales (exemple de sujet de thèse qui me vient à l'esprit tout d'un coup : différends territoriaux en Asie du Nord-Est : revendications chinoises et coréennes sur les îles Diaoyu/Senkaku et Dokdo/Takeshima face au Japon. Et hop, tout ça en même temps !).
 
Et puis, au fil du temps, tu vas t'affirmer, découvrir de nouvelles choses, voyager (absolument obligatoire !), faire des stages (absolument essentiel) et c'est comme ça que tu pourras tracer ta route. Partir du plus général pour s'ouvrir le maximum de portes, puis affiner ton projet au fur et à mesure.
 
Tu disais t'être déjà intéressée à ces trois pays, mais je crois que rien ne remplace une expérience sur place. On a trop souvent tendance à avoir une image idyllique de l'étranger depuis la France (ou de n'importe où d'ailleurs) et c'est quand on est sur place qu'on se rend vraiment compte de la réalité des choses. Ça peut être une révélation ou un vrai choc (ah, c'est comme ça la Chine ??).  
Autre chose à ne pas négliger, l'insertion à la vie locale. Je peux te dire qu'il est particulièrement difficile pour une Occidentale de trouver sa place en Asie. Pour un homme, c'est un peu plus aisé, mais si tu as l'intention de faire ta vie là-bas, attention au(x) choc(s) culturel(s) (relations amoureuses, perceptions pas toujours positives vis-à-vis des Occidentaux, voire carrément racisme).  
Bref, je ne veux pas te décourager, bien au contraire, l'Asie est une expérience très enrichissante et qui mérite qu'on s'y intéresse.  
 
Bonne chance !
Guillaume

Et je viens de me rendre compte que tous vos messages dataient de l'an dernier... bon, j'espère en tout cas que ça servira à quelqu'un !

Honnêtement, le débat caractères traditionnels/simplifiés est un peu exagéré. Quand on se destine à des études de chinois, il faudra de toute façon maîtriser les deux. Tout ce qui a été écrit avant 1949 est en traditionnels, donc ne pas savoir au moins les reconnaître est un lourd handicap.
Par contre, à l'oral, c'est vrai. À Taïwan, plusieurs dialectes sont parlés (surtout dans le Sud). Cela dit, en Chine continentale, c'est pareil. Si on sort de Pékin et de la région du Nord-Est, les gens auront forcément un dialecte local, qui influencera plus ou moins directement le mandarin standard qu'ils auront appris à l'école. Attention, tout le monde parle le mandarin en Chine et à Taïwan, mais seules certaines régions le parlent en tant que langue maternelle (Taipei pour Taïwan et Pékin et le Nord-Est pour la Chine, grosso modo).  
Pour le coût de la vie, tout est possible. On peut aussi payer bonbon en habitant dans les grandes villes du continent. Ou alors vivre de façon plus raisonnable, voire comme les locaux, et ça devient tout de suite moins cher. Tous les niveaux de vie sont possibles en Chine et à Taïwan. Ça dépend de la tolérance et des attentes de chacun.
 
Ah oui, autre chose qui peut être intéressante d'un point de vue sociologique et linguistique : Shenzhen. De ce que j'en sais, c'est la seule ville qui n'exige pas de permis de résidence, donc les gens qui y habitent viennent de toutes les régions de Chine. Résultat : même si Shenzhen jouxte Hong Kong, c'est le mandarin qui est la lingua franca (et non le cantonais), avec tous les accents régionaux possibles et imaginables. Peut-être pas inutile pour se faire l'oreille...