Je comprend la réaction.
Pour moi il y a deux cas de figure:
- Le travail en sous traitance: Le fournisseur établit une proposition commerciale chiffrée, avec un délai de livraison. C'est ce que j'appelle le forfait.
- Le salariat: Dans ce cas, le salarié est sous la subordination totale de l'employeur. C'est ce dernier qui impose les règles, le salaire, le délai. Si à l'issue du contrat, le travail n'est pas terminé, c'est pour la pomme de l'employeur. Le salarié est protégé et c'est bien normal. Sa rémunération est inférieure à celle d'un freelance et c'est bien normal également.
Il existe une solution intermédiaire, malsaine à mes yeux qui s'appelle la régie. Elle consiste à embaucher un freelance, mais de le traiter comme un salarié, en lui imposant le cahier des charges, le délai et le budget.
Juridiquement, si on se fie aux textes de l'URSAF, c'est du salariat déguisé. Cependant, rare sont les personnes qui sont contrôlées et condamnées. Je pense qu'il y a une sorte de tolérance, vu le nombre de SSII qui pratiquent cette situation.
Je me suis entretenu avec l'un de vos commerciaux il y a quelques semaines. Ce dernier m'a dit texto "Votre profil est intéressant mais vous êtes un peu trop freelance". Bref, ça veut tout dire: Il faut être salarié et freelance.
Je ne jette pas la pierre sur votre société car plusieurs centaines de SSII font la même chose. Tant que des candidats accepteront ce genre de pratique, le problème subsistera malheureusement...