Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
3608 connectés 

 


Etes-vous favorable à l'instauration de la taxe Zucman ?




Attention si vous cliquez sur "voir les résultats" vous ne pourrez plus voter

 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  2325  2326  2327  ..  14469  14470  14471  14472  14473  14474
Auteur Sujet :

LFI [NFP] 6e République, écosocialisme, paix - Free Palestine

n°41807529
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:30:26  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
 
Je suis anti-libéral sur l'aspect économique. En revanche, je suis effectivement libertaire sur de nombreux aspects sociétaux, institutionnels, etc.
 
Cela étant, le libéralisme, ce n'est pas une doctrine où l'on pioche ce que l'on veut tout en gardant l'étiquette. Or, du fait que je m'oppose aux politiques économiques libérales, je ne peux être qualifié de libéral.
 
Je suis un démocrate éco-socialiste. Ces termes sont plus justes.


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
mood
Publicité
Posté le 28-04-2015 à 23:30:26  profilanswer
 

n°41807540
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:31:19  profilanswer
 
n°41807559
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:34:17  profilanswer
 

zeleyou a écrit :

Si c'est prélevé n'importe comment pour aller subventionner une boite qui n'a aucun interet dans un but purement politique/electoraliste, c'est contre-productif.


 
Justement, l'éco-socialisme, c'est l'inverse de cela.
 

Citation :

Nous partageons des principes simples, mais essentiels. Chaque euro dépensé par la collectivité doit être réellement utilisé au service de la population. Ainsi, nous refusons de distribuer sans conditions des aides publiques à des entreprises qui versent des dividendes scandaleux à leurs actionnaires et ne créent pas d'emplois localement. Nous refusons de financer des projets qui se comptent en milliards et ne résolvent pas les problèmes du quotidien, comme par exemple, la ligne inutile du Lyon-Turin alors que d'autres solutions existent déjà.


Source
 
 


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41807564
toxik4
Maraîcher Apple
Posté le 28-04-2015 à 23:36:05  profilanswer
 

zeleyou a écrit :

Viens pas parler de pensée cohérente 5 posts après que d'autres "gauchistes" ait proposé de faire défaut en boucle pour financer l'état ;)


Je ne suis pas convaincu par les défauts en boucle, pour moi un défaut doit être une mesure d'exception pour faire face à une situation exceptionnelle... De mon point de vue, la situation grecque devrait faire office d'exception.  
Concrètement les solutions pour effacer l'ardoise ne sont pas nombreuses :  
 
1. Créer de la masse monétaire, et en grande quantité, et rembourser la dette avec cette masse monétaire créée. Autrement dit, faire marcher la planche à billets.  
C'est la solution qu'a choisi la France en 1944 alors que le ratio dette/pib était de 290% du pib, mais avec des perspectives de croissance très fortes. Cette solution implique fatalement la sortie de l'euro puisqu'il faut une souveraineté monétaire totale pour pouvoir envisager cette solution.

Citation :

Entre 1940 et 1944, le Trésor ne peut trouver dans l'impôt ou l'endettement à long terme de quoi couvrir les dépenses entraînées par la guerre puis par la défaite : la convention d'armistice de 1940 impose à la France 400 puis 500 millions de francs par jour pour l'entretien des troupes d'occupation.
 
La solution consiste à créer des francs supplémentaires, par l'intermédiaire des avances de la Banque de France, en violation de la politique monétaire traditionnelle qui interdit toute création de monnaie sans contrepartie productive. Or, à production inchangée, ces francs supplémentaires devraient faire monter les prix des biens et services.
 
Pour l'éviter, le Trésor met en place la "politique du circuit" : forcer le retour des francs émis en incitant les Français à acheter de la dette publique pour empêcher que ce pouvoir d'achat supplémentaire ne tire les prix à la hausse. De plus, un appareil de contrôle rigoureux interdit augmentations de prix, importations de biens et exportations de capitaux.
 
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/art [...] hrbZmie.99


C'est également ce qu'a fait la RFA en 1953 :

Citation :

l'accord de Londres signé le 27 février 1953 a permis à la République fédérale d'effacer plus de la moitié de sa dette d'avant et d'après guerre. Ce jour-là, 21 créanciers de la RFA - dont la Grèce, la France, la plupart des pays européens, la Suisse, les États-Unis, le Canada, l'Iran, l'Afrique du Sud ou la Yougoslavie - décident d'aider l'Allemagne de l'Ouest, alors en situation de défaut de paiement.  
[...]
L'accord de Londres permet à la République fédérale de réduire le montant initial de ses créances d'avant et d'après guerre de près de 38 milliards de Deutsche marks - avec les intérêts - à environ 14 milliards, soit une annulation de 62% de sa dette.  
Source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture [...] emande.php


 
2. Faire défaut. C'est la solution choisie par l'Argentine en 2002, mais également pour des exemples plus récents, par l'Islande qui, à la suite d'un vaste mouvement social, a refusé catégoriquement de rembourser sa dette et qui par la suite a enregistré une croissance économique largement au dessus de celle de la zone euro.
 
3. La méthode chypriote : saisir manu militari l'épargne des ménages qui ont un peu d'épargne pour rembourser la dette. Le remboursement par la spoliation, ça peut marcher, mais ça reste moralement indéfendable.
 
Aucune de ces solutions n'est idéale. Ces trois solutions impliquent forcément qu'une catégorie de la population se fasse tondre...
 
4. Compter sur une forte croissance pour faire baisser naturellement le Ratio dette/pib. C'est ce qu'a fait le Royaume Uni au sortir de la guerre, alors que sa dette représentait 200% du PIB. Actuellement, cette solution est évidemment inenvisageable parce que la forte croissance dans le cadre de mesures d'austérité, et d'une chute tendancielle de la croissance économique depuis les trente glorieuses, va falloir m'expliquer...
 
Aucune de ces solutions n'implique de mesures d'austérité eg. de contraction de la consommation. En fait, cette stratégie de mesures d'austérité est une stratégie comptable et non économique : on essaie d'égaliser dépenses et recettes... Ne sont donc pas pris en compte les effets économiques de ces ajustements, qui naturellement font chuter le PIB et entraînent donc une augmentation du ratio dette/pib, le contraire de l'effet recherché. Tous les pays européens ayant tenté cette stratégie s'y sont cassés les dents. La réussite de cette stratégie d'austérité implique forcément une forte croissance économique (politique contra-cyclique), on en revient donc au point 4.
 
D'ailleurs dans le cas de la Grèce, les mesures d'austérité n'ont pas permis ne serais-ce qu'une amorce de remboursement de la dette, donc échec total de ce côté, en plus des effets sociaux catastrophiques que cette mesure a eue sur l'économie grecque.

Message cité 1 fois
Message édité par toxik4 le 28-04-2015 à 23:40:57

---------------
Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
n°41807579
zeleyou
Posté le 28-04-2015 à 23:38:18  profilanswer
 

helicon2 a écrit :


 
Justement, l'éco-socialisme, c'est l'inverse de cela.
 

Citation :

Nous partageons des principes simples, mais essentiels. Chaque euro dépensé par la collectivité doit être réellement utilisé au service de la population. Ainsi, nous refusons de distribuer sans conditions des aides publiques à des entreprises qui versent des dividendes scandaleux à leurs actionnaires et ne créent pas d'emplois localement. Nous refusons de financer des projets qui se comptent en milliards et ne résolvent pas les problèmes du quotidien, comme par exemple, la ligne inutile du Lyon-Turin alors que d'autres solutions existent déjà.


Source
 
 

Nan mais tout le monde a envie d'être efficace. Mais dans les faits, distribuer l'argent de l'état en créant de la dette ou en générant de l'inflation, subventionner une entreprise qui ne produit plus rien de compétitif par rapport aux concurrents uniquement le but de conserver les emplois, etc., c'est pas durable et c'est pas efficace.

n°41807596
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:40:56  profilanswer
 

zeleyou a écrit :

Sans une dose de capitalisme, on aurait jamais eu les moyens de la médecine moderne.


 
Après la seconde guerre mondiale, les CHU ont été construits sans capitaux, uniquement grâce à la cotisation, part issue du travail des travailleurs. Cet exemple montre qu'on peut se passer du capitalisme.
 
Deux extraits (même si je vous conseille de lire tout l'article) :

Citation :

À l’inverse, la cotisation sociale montre qu’il peut y avoir création de valeur, donc croissance économique, en se passant de la propriété ou du crédit lucratif. Ainsi, la cotisation a été capable de financer un investissement aussi massif que la création des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), sans recours au crédit lucratif.
 
De plus, les salariés ont montré qu’ils pouvaient décider seuls de l’usage de la valeur reconnue par la cotisation à travers la maîtrise des caisses de sécurité sociale, dont ils ont disposé de 1946 à 1960, gérant ainsi une part significative du PIB.

Citation :

À l’inverse, la cotisation montre qu’il peut y avoir production non lucrative et pourtant monétaire : celle des millions de salariés de la cotisation sociale, qui travaillent en‑dehors des institutions capitalistes. De plus, à travers l’exemple de la création des CHU, la cotisation sociale montre qu’il peut y avoir financement de l’investissement sans recours au crédit lucratif. Comme le financement de l’investissement par la cotisation se double de l’interdiction de la propriété lucrative et de la généralisation de la copropriété d’usage des entreprises et services publics par les salariés, le producteur est libéré du chantage de l’actionnaire ou du prêteur.


(Source)
 


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41807612
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:43:17  profilanswer
 

zeleyou a écrit :

Nan mais tout le monde a envie d'être efficace.


 
Non. J'observe beaucoup d'élus FN, UMP et PS qui ne pensent qu'à leur réélection et qui, pour cela, font du clientélisme via des subventions.
 

zeleyou a écrit :

Mais dans les faits, distribuer l'argent de l'état en créant de la dette ou en générant de l'inflation, subventionner une entreprise qui ne produit plus rien de compétitif par rapport aux concurrents uniquement le but de conserver les emplois, etc., c'est pas durable et c'est pas efficace.


 
Justement, l'éco-socialisme, c'est pas cela, c'est l'inverse ;)


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41807613
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2015 à 23:43:25  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Je suis anti-libéral sur l'aspect économique. En revanche, je suis effectivement libertaire sur de nombreux aspects sociétaux, institutionnels, etc.
 
Cela étant, le libéralisme, ce n'est pas une doctrine où l'on pioche ce que l'on veut tout en gardant l'étiquette. Or, du fait que je m'oppose aux politiques économiques libérales, je ne peux être qualifié de libéral.
 
Je suis un démocrate éco-socialiste. Ces termes sont plus justes.


Mais une fois qu'on a trouvé ce qu'on etait, peut on l'imprimer sur sa carte de visite ? :o
Sinon le libéralisme, tout comme n'importe quel courant économique vise le plein emploi et a maximiser le confort économique des individus. C'est juste une différence de moyen.  
De la a etre capable de dire que sa technique fonctionne mieux qu'une autre, j'ai pas cette pretention. C'est pour ca que je ne pense qu'il soit tres pertinent de chercher a dire que l'on est ceci ou cela...

n°41807637
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2015 à 23:45:36  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Je suis anti-libéral sur l'aspect économique. En revanche, je suis effectivement libertaire sur de nombreux aspects sociétaux, institutionnels, etc.
 
Cela étant, le libéralisme, ce n'est pas une doctrine où l'on pioche ce que l'on veut tout en gardant l'étiquette. Or, du fait que je m'oppose aux politiques économiques libérales, je ne peux être qualifié de libéral.
 
Je suis un démocrate éco-socialiste. Ces termes sont plus justes.


 
Et je suppose que chez toi, la majorité absolue détient aussi un pouvoir absolu ?
 
Je demande, pour savoir où tu te situe par rapport à la démocratie libérale, c'est-à-dire la démocratie bornée aux droits de l'homme, et la démocratie qui ne peut être invoquée que selon les principes de suppléance et de subsidiarité, et modulée par la maxime : autant d'État que de nécessaire, aussi peu que possible. (je n'adhère pas à cette conception, je ne suis pas démocrate)

n°41807638
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:45:51  profilanswer
 


 
Peux-tu nous montrer une source qui prouve que le libéralisme a comme objectif le plein-emploi ? J'ai jamais entendu ça nulle part...


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
mood
Publicité
Posté le 28-04-2015 à 23:45:51  profilanswer
 

n°41807639
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2015 à 23:45:57  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Après la seconde guerre mondiale, les CHU ont été construits sans capitaux, uniquement grâce à la cotisation, part issue du travail des travailleurs. Cet exemple montre qu'on peut se passer du capitalisme.
 


Il a été démontré que les projets qui ont un rendement sur le tres long terme (comme les autoroutes) ne peuvent se faire par le privé. C'est pourquoi on a toujours besoin d'institutions publiques (caisse des depots et autres) qui ont recours aux marchés.

n°41807643
helicon2
Posté le 28-04-2015 à 23:46:34  profilanswer
 
n°41807673
toxik4
Maraîcher Apple
Posté le 28-04-2015 à 23:51:03  profilanswer
 

Citation :

C'est pour ca que je ne pense qu'il soit tres pertinent de chercher a dire que l'on est ceci ou cela...


Assez d'accord avec Bourne pour le coup ; d'ailleurs je serais bien incapable de m'assigner une étiquette.
 
Je me sens de Gauche à 100%, pour le reste je laisse le soin à mes détracteurs de me coller les étiquettes qui leur convient :whistle:  
 
Un truc genre "Gauchiste Anarcho-Stalinien dogmatique anti-réel"  :sol:


Message édité par toxik4 le 28-04-2015 à 23:51:55

---------------
Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
n°41807676
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2015 à 23:51:25  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Qu'est-ce que "un pouvoir absolu" ?


 
Le pouvoir de supprimer ou de modifier la propriété privée de telle sorte qu'il y ait une inégalité en droit, par exemple.

n°41807682
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2015 à 23:52:18  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Peux-tu nous montrer une source qui prouve que le libéralisme a comme objectif le plein-emploi ? J'ai jamais entendu ça nulle part...


 
Néo-libéralisme, à la rigueur. Le libéralisme classique, c'est de la philo. [:clooney17]

n°41807721
Profil sup​primé
Posté le 28-04-2015 à 23:57:14  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Peux-tu nous montrer une source qui prouve que le libéralisme a comme objectif le plein-emploi ? J'ai jamais entendu ça nulle part...


J'avais posté un vieil article sur un théorie libérale et le marché du travail:
 
Reduire le SMIC est une proposition ultra liberale qui se justifie par un marche de l'emploi qui offrirait une parfaite symétrie entre offre et demande.  
 
Ainsi, mettre un "prix plancher" (que constitue le SMIC) pertube l'offre et la demande et donc le niveau d'equilibre - ce qui creer du chomage selon les liberaux :  
 
Ainsi des gens sont prets a travailler a un certain prix (Salaire) pour produire tel ou tel chose (le fameux equilibre du plein-emploi).  
 
Mais le SMIC empeche cet equilibre ce qui creer du chomage :  
http://webzoom.freewebs.com/joccaire/Chomage_classique.JPG
(pour un SMIC egal a Wr1 sur le graphique)

n°41807725
toxik4
Maraîcher Apple
Posté le 28-04-2015 à 23:58:12  profilanswer
 

Citation :

Néo-libéralisme, à la rigueur. Le libéralisme classique, c'est de la philo. [:clooney17]


Ouais c'est pour ça que Todd dit de la construction européenne qu'elle est anti-libérale, quand il dit ça il ne dit pas qu'il faut appliquer les préceptes du néolibéralisme, bien au contraire.
 
 
Keynes a de longue date largement démoli ce mythe du marché du travail qui serait un marché comme un autre...
 
Évidemment, même si la main d’œuvre est bon marché, les entreprises n'embauchent que si elles ont besoin de main d’œuvre, et donc si le niveau d'activité économique (la consommation) nécessite qu'elles emploient davantage de travailleurs.  Or en faisant baisser les salaires, on conduit mécaniquement à une baisse de la consommation. Au final, l'effet sur l'emploi d'une suppression pure et simple du SMIC est loin d'être évident. Dans le cas de l'Allemagne, ce modèle ne fonctionne que parce que l'Allemagne est la championne mondiale des exportations, donc qu'elle compense une faible consommation intérieure par des ventes aux pays étrangers. Le modèle allemand n'est évidemment pas transposable, il suppose que la consommation soit importante à l'étranger pour vendre aux étrangers... Si tout le monde se met à faire comme l'Allemagne, la consommation s'effondre dans tous les pays et les exportations s'effondrent, là pour le coup ça ne marche plus du tout...
 
Bon ça c'est sur le plan purement économique, une suppression du SMIC est un désastre sur le plan social avec une hausse des temps partiels et des emplois précaires, et une baisse du pouvoir d'achat des classes populaires comme cela s'est produit en Allemagne.


Message édité par toxik4 le 29-04-2015 à 00:16:16

---------------
Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
n°41807767
Gigathlon
Quad-neurones natif
Posté le 29-04-2015 à 00:06:11  profilanswer
 

zeleyou a écrit :

Oh bordel. Vous cesserez jamais de m'etonner avec vos concepts économiques :D

 

Bien sur, tous ceux qui ont de l'argent vont continuer ad vitam aeternam a jeter leur fric dans le gouffre de l'etat qui fait systematiquement defaut des que la dette commence a l’emmerder [:the geddons:2]


C'est bien ce qu'il me semblait...

 

Le plus vieux système économique connu est Sumérien et le concept de dette était personnel.

 

Le remplacement du souverain signifiait l'annulation totale des dettes de ses administrés, qui ne pouvaient être endettés qu'envers lui. Il existait effectivement un "impôt" directement pris sur l'excédent (centré sur l'équité sociale).

 

Ce système était finalement très proche d'un pays gérant sa devise (correctement, évidemment), qu'il est techniquement impossible d'endetter puisque les institutions sont comptabilisées d'office dans la création monétaire.

 

Un Etat endetté envers le privé est à l'inverse une situation absurde, puisque ça signifie que la devise tient compte d'une création monétaire qui n'intervient jamais dans l'économie et entre immédiatement dans la finance. Comment, dans ce cas, expliquer que ce même Etat fasse tout pour sauver une banque privée ayant fait défaut?


Message édité par Gigathlon le 29-04-2015 à 00:11:37
n°41807787
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 00:12:08  profilanswer
 


 
Le pouvoir absolu, c'est lié à la propriété privée ? Quelle propriété privée d'ailleurs ? la propriété d'usage ou la propriété lucrative ?


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41807791
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 00:13:06  profilanswer
 


 
Ce n'est pas le plein-emploi qui est visé dans ce cas mais l'esclavage moderne.


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41807796
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 00:15:08  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Ce n'est pas le plein-emploi qui est visé dans ce cas mais l'esclavage moderne.


 [:psywalk]

n°41807830
Gigathlon
Quad-neurones natif
Posté le 29-04-2015 à 00:23:57  profilanswer
 


Et c'est surtout faux.

 

Il manque les facteurs extérieurs tels la productivité et les effets de seuil, qui font que de 2 belles droites la réalité se transforme en diagrammes quadri-dimensionnels fort difficiles à représenter (et je suis encore gentil en ne comptant que 4 dimensions).

 

Le travail, ça ne tombe pas des arbres.


Message édité par Gigathlon le 29-04-2015 à 00:24:20
n°41807851
Lolo_hfr
Posté le 29-04-2015 à 00:32:00  profilanswer
 

toxik4 a écrit :

2. Faire défaut. C'est la solution choisie par l'Argentine en 2002, mais également pour des exemples plus récents, par l'Islande qui, à la suite d'un vaste mouvement social, a refusé catégoriquement de rembourser sa dette et qui par la suite a enregistré une croissance économique largement au dessus de celle de la zone euro.


Il me semble que l'Islande a refusé de renflouer ses banques pour qu'elles remboursent ce qu'elles devaient à leurs créanciers étrangers (notamment britanniques), mais pas qu'elle a fait défaut sur sa dette publique, non ?

n°41807865
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 00:36:36  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Le pouvoir absolu, c'est lié à la propriété privée ? Quelle propriété privée d'ailleurs ? la propriété d'usage ou la propriété lucrative ?


 
Le pouvoir absolu, c'est de se donner la liberté, au nom du nombre, de violer les droits individuels tels que définis dans le cadre du libéralisme. Le droit de propriété fait partie de ceux-ci.
 
Je ne sais pas à quoi tu fais référence en découpant le droit de propriété, je te parle d'un tout. C'est-à-dire que peu importe l'usage du bien dont il est question, le propriétaire a plein pouvoir sur celui-ci, pour l'utiliser, pour en tirer profit de la manière qui lui plaît le mieux.
 

helicon2 a écrit :


 
Ce n'est pas le plein-emploi qui est visé dans ce cas mais l'esclavage moderne.


 

Citation :

L'esclavage est la condition d'un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d'une autre personne.


 
Bigre. Cela me paraît bien éloigné de la condition des citoyens français de 2015. L'esclavage est interdit, d'ailleurs.

n°41807869
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 00:39:23  answer
 

 


Oui c'est fou.
On se rend compte maintenant que les sociétés reculées en Afrique qui n'ont pas reçu la bonne parole marxiste et tendent vers ce modèle sont tous des esclaves.
Vivement qu'on leur apporte la démocratie a ces pauvres gens.

n°41807873
Gigathlon
Quad-neurones natif
Posté le 29-04-2015 à 00:40:52  profilanswer
 


Les termes employés reflètent pourtant de plus en plus une deshumanisation de la main d'œuvre, va comprendre...

n°41807898
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 00:48:50  answer
 


 
Pour être franc, je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe en Afrique. De toute évidence la révolution marxiste ne prend pas là-bas, mais le libéralisme non plus (à cause de la corruption à tous les étages des institutions politiques). En tout cas, pauvres gens oui.
 

Gigathlon a écrit :


Les termes employés reflètent pourtant de plus en plus une deshumanisation de la main d'œuvre, va comprendre...


 
Déshumanisation, oui.
 
Esclavage, non. Les mots ont un sens, utilisons-le.

n°41807965
Gigathlon
Quad-neurones natif
Posté le 29-04-2015 à 01:06:57  profilanswer
 


Si la main d'œuvre n'est plus humaine, ne devient-elle pas "matérielle"?
 
On a d'ores et déjà dépassé le stade où ces termes ne faisaient qu'inspirer, les revendications du MEDEF suffisent à s'en convaincre. Ils veulent des employés négociables (baisse du SMIC, hausse du temps de travail) et jetables (prétendument pour faciliter l'embauche, en réalité pour subir les conséquences d'une mauvaise gestion).

n°41808080
teepodavig​non
Posté le 29-04-2015 à 01:53:39  profilanswer
 

Puisque tu parlais de philo, quid du bien commun. Si toute l'eau est polluée sauf une partie qui n'appartient qu'à une personne, il se retrouve alors avec un pouvoir de vie sur les autres, ce qui lui plaira le mieux ne sera pas forcément ce qui sera le mieux pour le reste.
Si tu ne choisi pas le libéralisme pour le libéralisme mais comme idée pour avoir la meilleure société alors cet exemple en montre les limites, car le propriétaire de la ressource peut devenir un tyran. Au plein pouvoir sur l'objet auquel on détient un titre doit pouvoir s'opposer la notion du bien commun si on parle de construire une société. Et on ne peut pas supposer que le propriétaire fera le choix d'avoir un comportement humaniste car dans ce cas le salue de la société ne sera que le fruit du hasard et d'un droit de propriété bien défini puisqu'il pourrait aussi bien pu décider du contraire.
 
A l'inverse en opposant la limite du bien commun ou de la nécessité pour vivre à la propriété tu ne peux pas priver quelqu'un de manière absolu puisqu'elle toujours réclamer ce qui lui est du pour son autonomie.
 
Le libéralisme c'est bien pour atteindre le bonheur d'un individu seul ou vivant avec d'autres personnes pouvant en théorie trouver ailleurs ce que les autres possèdes (c'est à dire dans un monde avec des ressources illimité ou indégradables) autrement il est faillible dans un monde limité où tout le monde est égal en droit.


---------------
Laurent est mon fils.
n°41808134
DREAListe
Trifouillons tes zones humides
Posté le 29-04-2015 à 03:07:31  profilanswer
 

Idéalement, ça devrait s'appliquer a minima aux ressources nécessaires à la survie (flotte & air pas trop dégueus, un coin de cambrousse où planter des fèves ou bâtir une cahute...)
M'enfin on en est loin, d'ici là chaque nouveau-né - ou presque - est libre de suer sang et eau pour s'arroger le droit d'emprunter temporairement ce qui n'appartient à personne :D


---------------
« Citoyens, aux burnes ! Votez Sticule. »
n°41808622
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 08:59:16  profilanswer
 


 
Sauf que la propriété privée d'usage et la propriété privée lucrative sont deux choses très différentes. Comme toi (et comme à peu près tous les gens que je connais), je suis pour qu'on conserve ce caractère sacré de la propriété privée d'usage alors que la propriété lucrative au XXIe siècle doit clairement être encadrée et limitée.
 
 
 
Du coup, je tiens à t'annoncer que la propriété lucrative est déjà "un peu" encadrée. Par exemple, quand un propriétaire loue un logement, le locataire a des droits et le propriétaire a des devoirs. Il ne fait pas ce qu'il veut, par exemple, il ne peut pas débarquer du jour au lendemain dans son logement pour dire au locataire : Fais tes bagages, tu dégages de chez moi, c'est mon bien ! De même, il ne peut pas augmenter le loyer de 50% du jour au lendemain si ça lui chante. De même, il se doit d'entretenir son bien aux normes sociales et énergétiques et environnementales (pas d'amiantes parce que ça fout le cancer, pas de peinture au plomb car ça donne le saturnisme, etc.)
 
Et heureusement que cette propriété lucrative est un peu encadrée sinon, le pouvoir absolu du propriétaire aurait simplement comme conséquence l'extrême précarité du non-propriétaire. Est-ce que c'est ce que tu veux, au nom de la sacro-sainte propriété privée lucrative ?
 
 
 
Je ne parlais pas d'esclavage mais d'esclavage moderne. C'est-à-dire un état où l'on ne t'oblige pas mais où ton choix se limite à se te faire fortement exploité (ici, on parle de suppression du SMIC, donc d'emplois payés des cacahuètes) ou à crever. C'est très hypocrite.
 
Au moins, on sait que l'un des objectifs du libéralisme n'est pas d'essayer de créer une société harmonieuses où la population est heureuse.


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41808626
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 08:59:59  profilanswer
 
n°41808712
toxik4
Maraîcher Apple
Posté le 29-04-2015 à 09:11:36  profilanswer
 

Lolo_hfr a écrit :


Il me semble que l'Islande a refusé de renflouer ses banques pour qu'elles remboursent ce qu'elles devaient à leurs créanciers étrangers (notamment britanniques), mais pas qu'elle a fait défaut sur sa dette publique, non ?


Alors ça pour le coup c'est tout à fait impossible. Refuser de renflouer ses banques, ça revient peu ou proue à annihiler l'épargne des ménages (si une banque fait faillite, les dépôts sont instantanément réduits à néant...), et aucun pays au monde ne serait assez fou pour prendre cette décision.
 
L'Islande a nationalisé ses banques, ce qui suppose de les avoir renfloué massivement.
 
En fait c'est un peu plus technique : l'Islande a laissé les trois plus grosses banques islandaises faire défaut, et les a recapitalisées dans la foulée pour pas grand chose. Car la valeur d'une banque après un défaut s'effondre littéralement. En parallèle, l'Islande a rétabli le contrôle des capitaux.
 
Dans le cas islandais, c'est donc un défaut privé : tu annules une partie de la dette privée du pays et en parallèle tu laisses les créanciers prendre leurs pertes et payer les pots cassés. Cette décision revient bien à un défaut : l'Islande n'honorera pas la dette de ses banques vis à vis des créanciers britanniques et néerlandais.
 
Aucun des autres pays de l'UE n'a fait ce choix. En France, on a recapitalisé sans contre-partie et on s'est engagé à rembourser aux créanciers les montants dûs.

Message cité 3 fois
Message édité par toxik4 le 29-04-2015 à 09:13:13

---------------
Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
n°41808787
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 09:20:03  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Non, et non. Tu n'as rien compris.


Non mais c'est evident que le probleme vient de moi et pas de toi.
 
La théorie que je t'ai donné n'a aucune application concrete hormis celle d'etre pedagogique aux etudiants de seconde et de premiere. Donc t'esclaffer à dire que c'est de l'esclavage... What else ?  [:clooney28]  
Ce modele a été dépassé et completé par le modele ISLM ou les monetaristes que sont Friedman ou Fischer. Des modeles qui ne te diront rien parce que t'as jamais pris la peine de creuser le sujet.
Si tu etais comique dans ta recherche d'identité, tu deviens ici pathetique à constester des bases que tu viens de découvrir et dont tu ne sais pas comment interpreter.
 
Je comprends maintenant pourquoi tu es aussi rigoureux dans ta définition du socialisme, libéral, etc. On est à la limite de ce que tu capable d'interpreter dans ce domaine et donc tu t'y donnes à fond. C'est moche. [:velasquez:5]

n°41808794
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 09:20:53  profilanswer
 

toxik4 a écrit :

Alors ça pour le coup c'est tout à fait impossible. Refuser de renflouer ses banques, ça revient peu ou proue à annihiler l'épargne des ménages (si une banque fait faillite, les dépôts sont instantanément réduits à néant...), et aucun pays au monde ne serait assez fou pour prendre cette décision.
 
L'Islande a nationalisé ses banques, ce qui suppose de les avoir renfloué massivement.
 
En fait c'est un peu plus technique : l'Islande a laissé les trois plus grosses banques islandaises faire défaut, et les a recapitalisées dans la foulée pour pas grand chose. Car la valeur d'une banque après un défaut s'effondre littéralement. En parallèle, l'Islande a rétabli le contrôle des capitaux.
 
Dans le cas islandais, c'est donc un défaut privé : tu annules une partie de la dette privée du pays et en parallèle tu laisses les créanciers prendre leurs pertes et payer les pots cassés. Cette décision revient bien à un défaut : l'Islande n'honorera pas la dette de ses banques vis à vis des créanciers britanniques et néerlandais.
 
Aucun des autres pays de l'UE n'a fait ce choix. En France, on a recapitalisé sans contre-partie et on s'est engagé à rembourser aux créanciers les montants dûs.
 


 
L'Islande a utilisée la bombe à neutrons, pour reprendre l'expression de Frédéric Lordon. Concernant ces banques aux comportements douteux, ils ont laissé les actionnaires et la direction sur le carreau (certains sont même allés en prison), ils ont laissé les clients étrangers des banques qui étaient venus assoiffés de taux d'intérêts élevés sur le carreau, ils ont nationalisé les banques et ont en revanche, protégés les ménages islandais.
 
Bref, l'Islande a fait le bon choix (de mon point de vue). Et comment ont-ils fait ce choix ? Par un référendum en pleine crise financière, n'en déplaise à Ibo_Simon...
 
Sur la bombe à neutrons :
 
http://blog.mondediplo.net/2010-12 [...] les-saisir
Ne pas détruire les banques : les saisir !
 

Citation :

1) la finance privée est l’auteur de la plus gigantesque crise de l’histoire du capitalisme ; 2) les banques ne doivent d’avoir forcé les pouvoirs publics à les secourir qu’au fait d’occuper cette place névralgique dans la structure d’ensemble du capitalisme qui leur permet d’enchaîner le corps social tout entier à leurs intérêts particuliers ; 3) cette situation qui a tout de la parfaite prise d’otage aurait dû conduire sitôt le sauvetage de 2008, non seulement à fermer largement le jeu de la finance de marché [14], mais à recommunaliser le système bancaire en tant précisément qu’il est de fait le dépositaire de biens communs vitaux [15], à savoir : la sûreté des encaisses monétaires du public et les conditions générales du crédit à l’économie réelle ; 4) infestés par les représentants des puissances d’argent, les Etats n’en ont rien fait et donné le secours pour rien, ou plutôt pour un double bras d’honneur, qui a d’abord pris la forme du maintien des rémunérations exorbitantes et surtout, plus grave, celle de l’application de la férule des marchés aux finances publiques, saignées soit d’avoir sauvé directement les banques, soit de faire face aux coûts de la récession ; 5) les splendides mécanismes des marchés de capitaux concourent avec une rare élégance à l’organisation du pire en rendant insoluble la crise des dettes qu’ils ont eux-mêmes fait naître ; 6) et ceci jusqu’à ce que cette crise-là devienne irrémédiablement la leur à nouveau, menaçant d’un deuxième effondrement du calibre de 2008 ; 7) pendant quoi l’Europe invente à la hâte de nouvelles institutions supposées venir en aide « aux Etats » là où tous voient bien qu’il s’agit de sauver les banques pour la deuxième fois. Or, pour ainsi dire, c’est la deuxième fois de trop – car on se demande encore comment la première a été avalée si facilement par les corps sociaux décidément d’un calme olympien. Jusqu’ici.


 

Citation :

Mais dire que nous avons besoin de banques est une chose, et la question de savoir de quelles banques nous avons besoin en est une autre. Car des systèmes bancaires il en existe de toutes sortes, des pires et des meilleurs. Et l’on pourrait en dire ce qu’on dit déjà de cet autre générique inconsistant, « L’Europe » : ce ne sont pas les banques, c’est cette forme de banque qu’il faut détruire.


 

Citation :

A l’inverse des pratiques ordinaires du redressement des entreprises en difficulté, il n’y a pas de solution privée à l’effondrement global des institutions bancaires qui condamne dès lors irrémédiablement leurs actionnaires à la vitrification. Le sauvetage public, quelle qu’en soit la modalité, n’a donc aucun compte à tenir de cette population spéciale qu’on peut d’ores et déjà tenir pour annihilée, conformément d’ailleurs à l’esprit même du capitalisme des sociétés par actions : les apports en fonds propres ne sont pas récupérables et les actionnaires n’acquièrent leur part de propriété (et les droits afférents aux dividendes) qu’en contrepartie d’accepter une perte définitive en cas de faillite – nous y sommes. Saisir les banques faillies n’a donc aucun caractère d’attentat à la propriété puisque la propriété a été anéantie par la faillite même, la faillite étant de ce point de vue l’équivalent capitaliste de la bombe à neutrons qui tue les droits de propriété en laissant intacts les bâtiments, les équipements et même, quoique pendant un temps relativement court, les humains salariés capables de les faire marcher. C’est tout cela qu’il faut récupérer.
 
À l’instant t0 plus epsilon qui suit le passage des neutrons, les pouvoirs publics ne se penchent sur le cas des banques à terre que parce qu’il y va d’un bien commun vital pour la société et pour cette raison seule. Le jeu normal du marché anéantit les actionnaires et cette partie-là du jeu ne sera pas modifiée. Le sauvetage public n’a aucune vocation à les ressusciter, il n’a pas d’autre finalité que de nous éviter le désastre collectif qui suit particulièrement d’une faillite bancaire. L’alternative qui naît de cet événement est alors des plus simples et, selon que l’Etat fait ou ne fait pas, ne laisse le choix qu’entre, d’une part, des banques à terre, des actionnaires morts et nous morts avec très peu de temps après, ou bien d’autre part, des banques redressées, des actionnaires laissés morts mais nous vivants par le fait même de la saisie-redressement. On constatera que dans ces deux états du monde possibles les actionnaires meurent identiquement, et que la différence notable tient au seul fait que dans l’un nous mourrons avec eux, dans l’autre pas, raison pour quoi il ne devrait pas y avoir à réfléchir trop longtemps avant de choisir la bonne solution.


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41808819
patx3
Posté le 29-04-2015 à 09:23:58  profilanswer
 

toxik4 a écrit :


Alors ça pour le coup c'est tout à fait impossible. Refuser de renflouer ses banques, ça revient peu ou proue à annihiler l'épargne des ménages (si une banque fait faillite, les dépôts sont instantanément réduits à néant...), et aucun pays au monde ne serait assez fou pour prendre cette décision.
 
L'Islande a nationalisé ses banques, ce qui suppose de les avoir renfloué massivement.
 
En fait c'est un peu plus technique : l'Islande a laissé les trois plus grosses banques islandaises faire défaut, et les a recapitalisées dans la foulée pour pas grand chose. Car la valeur d'une banque après un défaut s'effondre littéralement. En parallèle, l'Islande a rétabli le contrôle des capitaux.
 
Dans le cas islandais, c'est donc un défaut privé : tu annules une partie de la dette privée du pays et en parallèle tu laisses les créanciers prendre leurs pertes et payer les pots cassés. Cette décision revient bien à un défaut : l'Islande n'honorera pas la dette de ses banques vis à vis des créanciers britanniques et néerlandais.
 
Aucun des autres pays de l'UE n'a fait ce choix. En France, on a recapitalisé sans contre-partie et on s'est engagé à rembourser aux créanciers les montants dûs.


 
Chypre fait partie de l'Europe. :o

n°41808828
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 09:24:37  profilanswer
 


 
Tu me prêtes des propos que je n'ai ni tenu, ni pensé. De fait, tu as mal compris ma pensée vu que tu n'as pas su la retranscrire.
 
Je vais développer :
 

Citation :

On se rend compte maintenant que les sociétés reculées en Afrique qui n'ont pas reçu la bonne parole marxiste et tendent vers ce modèle sont tous des esclaves.


 
Tu fais ici un hors sujet en parlant de l'Afrique (qui, quoi, où ? on ne sait pas) vu qu'il était question de SMIC. Tu n'as donc, là aussi, rien compris à mes propos.
 

Citation :

Vivement qu'on leur apporte la démocratie a ces pauvres gens.


 
J'ai toujours été contre, à l'instar d'un Nicolas Sarkozy en Libye ou d'un Georges Bush en Irak que la démocratie arrive de l'extérieur, qui plus est via une guerre. Ce genre de procédé à tendance à apporter le chaos plutôt que la démocratie. Lorsque tu dis cela, tu montres que tu n'as donc rien compris.
 
Bref, tu racontes n'importe quoi, comme d'habitude.


---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41808939
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 09:35:10  answer
 


Je prends la peine de t'expliquer quelque chose suite à une question que tu m'as toi meme posé et toi tu balais tout d'un revers de la main en disant que c'est de l'esclavage. Et c'est moi qui raconte n'importe quoi  [:mimounne:1]

n°41809030
helicon2
Posté le 29-04-2015 à 09:43:24  profilanswer
 


 
Tu as du oublier de lire ce post :
 

helicon2 a écrit :

Je ne parlais pas d'esclavage mais d'esclavage moderne. C'est-à-dire un état où l'on ne t'oblige pas mais où ton choix se limite à se te faire fortement exploité (ici, on parle de suppression du SMIC, donc d'emplois payés des cacahuètes) ou à crever. C'est très hypocrite.
 
Au moins, on sait que l'un des objectifs du libéralisme n'est pas d'essayer de créer une société harmonieuses où la population est heureuse.



---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
n°41809159
Ibo_Simon
Posté le 29-04-2015 à 09:53:03  profilanswer
 

helicon2 a écrit :


 
Tu as du oublier de lire ce post :
 


 
Faudrait vraiment un jour que tu soignes ton obsession à faire des néologismes grotesques.
La notion d'esclavage moderne a déjà un sens, connu, reconnu et largement diffusé dans les études, les médias et les discussions légalistes dans le monde.
 
L'esclavage moderne, c'est typiquement l'exploitation de clandestins le plus souvent, rendus captifs via enfermements, suppression des papiers d'identité, chantages, sévices, pour profiter de leur main d'œuvre par des trafiquants, réseaux, mafias et même dignitaires.
 
Ce que tu décris, ça n'a rien à voir avec l'esclavage déjà, jamais un esclave moderne comme classique ne pourrait comme le peut un salarié, quitter son poste ou dire assez. Un esclave n'a pas le choix entre travailler ou ne pas avoir de travail, tout simplement.
 
Les mots ont un sens.

Message cité 2 fois
Message édité par Ibo_Simon le 29-04-2015 à 09:53:36
n°41809171
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2015 à 09:54:03  answer
 

helicon2 a écrit :


 
Tu as du oublier de lire ce post :
 


Et du coup, je te renvois a mon post qui dit que c'est théorique et ca n'a pas d'application concrete.

mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  2325  2326  2327  ..  14469  14470  14471  14472  14473  14474

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
Obama de gauche ou de droite ? (échelle française)Les anxieux votent à droite, les calmes à gauche
Front de Libération des Mâles (F.L.M.)Etes vous de droite ou de gauche ?
qui est deja parti seul en vacances?"Nouvelle gauche" : zoom sur la fondation Saint Simon
Topic pour ceux qui font parti de la filiaire Littéraire =]Week end long à Lisbonne - Portugal
Roland Garros 2009, c'est parti pour la quinzaine !Difference entre droite et gauche ?
Plus de sujets relatifs à : LFI [NFP] 6e République, écosocialisme, paix - Free Palestine


Copyright © 1997-2025 Groupe LDLC (Signaler un contenu illicite / Données personnelles)